Cette vidéo atroce est un immense outrage au Dieu des musulmans auquel ce barbare hystérique, violant les commandements sacrés de sa propre religion, dédie le corps de sa victime qu’il vient, avec ses camarades impies, de fouler triomphalement aux pieds. Offrir le cadavre sanglant d’une femme au Dieu qu’il prétend ainsi glorifier, c’est souiller son image, en faire une idole avide de sang, en faire un Dieu sacrificiel et barbare, le dépouiller de sa Grâce et de sa sollicitude universelle pour tous ses Fils humains quels qu’ils soient. L’invention magnifique du Dieu unique commun au trois monothéismes a mis un terme aux sacrifices humains offerts en holocauste aux mille et unes divinités des temps païens. Ce retour sauvage aux temps pré-islamiques, à la thanatocratie des premiers âges de l’humanité, ce blasphème inouï contre son propre dieu d’un renégat droit venu des ténèbres et habité par le Mal, ne peut que révulser tous les enfants d’Allah de par le monde, dont ce salaud, par sa vidéo, voudrait faire ses semblables, ses témoins et ses dédicataires.
Les Dieux modernes ont soif non de feu et de sang, mais de paix et de justice. Et, premier des grands universaux dans toutes les civilisations du monde, le respect dû aux morts, amis ou ennemis, ne se partage pas.
Pour voir la vidéo sous-titrée en anglais
Je suppose que chercher à mettre du plomb en tête à son first conterpart fut pour le locataire de l’Élysée une leçon d’humilité. Big Concon a la frime dérangeante de ces imitateurs de salle de bain, inconscients du fossé incomblable qui les séparera toujours des séquences d’anthologie dans lesquelles ils se sont projetés. Il serait vain d’escompter qu’un geste, une saveur, une confluence d’épanchements désynchronisés subitement évanouie, ait pu inspirer l’une de ses décisions sans qu’il eût fait subir a priori à la muse malchanceuse les derniers outrages. Non, vraiment. Réfléchir, ce n’est pas quelque chose de très naturel chez ce gros pan de cut-up ambulant qui donne, inversement, matière à réflexion. Pour cette raison, nous réserverons les traits de notre esprit critique à des tireurs d’élite. Nous n’aimons pas gâcher la nourriture intellectuelle.
Je me joins aux félicitations adressées par Florence Parly à nos alliés américains pour cette opération dont l’impeccable résolution nous fait regretter qu’elle fût aussi tardive. Et, tout comme elle, j’ai aujourd’hui une pensée particulière pour chaque victime de la folie du calife de l’État islamique et de ces criminels, notoires ou accessoires, qui ne me paraissent pas tout à fait décidés à retourner leurs armes contre les funestes régimes de leurs commanditaires.
La décision de resserrer les liens de la France avec l’OTAN n’avait pas vocation à la prémunir d’un collier de chien autoserrant. Si le souci principal du grand absent de Yalta fut bien de parachever la Libération, — il ne s’était jamais vraiment remis du fait que nous fussions passés à deux doigts de connaître le sort de notre cousine germanique, — en prenant ses distances avec l’hyperpuissant Allié, De Gaulle épargnerait certes à l’ex-centre du monde d’être réduit à aboyer derrière les grilles de la Maison-Blanche et de se ruer sur tout théâtre d’opération où l’aurait emporté la guerre froide, mais il priverait du même coup et la Cinquième et ses pouvoirs, autant dire le génie des acceptions dont ils se revêtent, de la possibilité de peser de tout leur poids sur des options stratégiques impactant leur propre géopolitique. La situation a donc changé pour le meilleur et pour le pire. Elle nous enchaîne aux damnés d’une Terre transformée en enfer où l’on peut voir des bêtes humaines, soutenues par la contrainte, voire poussées par leurs femelles à en massacrer d’autres, pour se donner un avant-goût du sort que leur a réservé leur furieux Damnateur. Elle nous implique sans doute plus lourdement que nous ne l’aurions souhaité, mais c’est là la rançon de cette gestion internationaliste des relations d’État à État que nous appelons le multilatéralisme et qui, bien souvent, conduit l’homme de bonne de volonté à empoigner, pour lui porter secours, la main ensanglantée d’un assassin nimbé de l’ADN de ses propres victimes. Elle nous somme, en l’espèce, de mesurer l’immensurable responsabilité qui est la nôtre à l’égard d’une vie arborescente, d’une histoire insolente qui, bien qu’elle soit infime, n’en est pas moins un rouage essentiel de cette Grande Histoire qui n’exclut ni n’épargne personne, celle d’une Kurde qui nous ressemble de manière saisissante et si insaisissable, hélas. Nous ne nous consolerons jamais d’avoir permis qu’un homme, qui n’en méritait pas le nom, profanât le corps d’une femme à laquelle aucune décoration posthume ne saurait attribuer le rang qu’elle a conquis sur l’échelle de l’ultime révolution. Il est temps que les peuples, à travers leurs représentants légitimes, soient sensibilisés sur tous les sujets qui mettent en cause la pérennité de leur humanité. Il n’est plus acceptable qu’on les associe, sans leur consentement, à des firmes multinationales qui, au nom de la déraison d’État, automatisent une chaîne de production spécialisée dans le crime de guerre. L’armée n’est pas notre métier. Elle n’est pas davantage un État dans l’État. L’armée est une émaNATION. Qui nous engage. Nous désengage. Nous interdit, dans un cas comme dans l’autre, de dégager notre nom du devoir de protéger la seule créature au monde qui eût jamais disposé des facultés de se dire ou se dédire.