Claude Lanzmann a disparu le 5 juillet 2018 à l’âge de 92 ans.
Un hommage national a été rendu ce jeudi 12 juillet à l’ancien résistant que fut le réalisateur de Shoah, un homme qui consacra la majeure partie de sa vie à arracher à l’oubli les Juifs exterminés lors de la Deuxième Guerre mondiale. Il a été célébré lors d’une cérémonie dans la cour d’honneur de l’Hôtel militaire des Invalides à Paris, en présence du Premier ministre Edouard Philippe, avant d’être inhumé au cimetière du Montparnasse, non loin de Simone de Beauvoir, dont il fut le compagnon.
L’événement a été marqué par les discours de Bernard-Henri Lévy, de Didier Sicard et d’Edouard Philippe.
Dans son discours, Bernard-Henri Lévy, le directeur de La Règle du jeu, a salué l’«intellectuel engagé et querelleur» ainsi que le «jeune maquisard, bouillant d’intrépidité et de vie». «À ce juste qui a brisé l’enchaînement des morts et libéré tant de paroles étouffées, la France devait cet hommage», a-t-il conclu.
Il faut le dire et le répéter, par son oeuvre, Claude Lanzmann a su montrer publiquement toute l’étendue de l’horreur que fût la shoah. et cette prise de conscience répétée qui était essentielle, est passée par lui. Il a rendu indiscutable la vérité qu’il a révélé ce qui est suffisamment rare pour être honoré. Rien ne pouvait être opposé à Lanzmann, même pas la bassesse, son propos n’appelait que le silence de l’épouvante. Hélas, beaucoup plus tard, d’autres populations ont tué parce que des enfants ou leurs parents ou leurs grands-parents sont juifs, ce que notre Justice a beaucoup de mal à reconnaître. C’est qu’on y mêle, comme autrefois, de l’option politique. Or l’antisémitisme ne fait pas de politique, il tue les juifs, c’est sa raison d’être !