Comme beaucoup de juristes, j’ai exprimé à plusieurs reprises les réserves que m’inspiraient une enquête ouverte sur des faits anciens et des qualifications pénales discutables contre un candidat à l’élection présidentielle pendant le temps de la campagne.
Coupable ou pas, mis en examen ou pas, François Fillon est et reste présumé innocent.
Ce n’est pas du tout ce dont il s’agit.
L’attitude de François Fillon depuis l’annonce de sa convocation devant les magistrats est une rupture, une fêlure dans le pays et une injure faite au sentiment républicain. S’il n’a pas perdu son innocence, sa candidature est en revanche devenue à tous points de vue illégitime.
Ce n’est pas tant sa convocation qui doit l’amener à renoncer mais la dérive dans laquelle il s’enfonce heure après heure et qui ont transformé sa campagne pour la présidence en menée factieuse contre la République: mise en cause des juges, de la justice, complotisme tout y est, n’en jetez plus!
Au plan éthique, la méthode consistant à se maintenir coûte que coûte pour épuiser, amenuiser et empêcher toute alternative républicaine à droite jusqu’à la date fatidique de présentation des précieux parrainages au Conseil constitutionnel a tout d’une prise en otage du suffrage.
Son maintien, avec l’extrême droite aux portes du pouvoir, est proprement désobligeant surtout quand on se souvient comment François Fillon s’est servi de sa prétendue probité pour battre ses adversaires dans la Primaire. On se rend compte qu’il s’agissait au mieux d’un abus de langage.
Alors qu’il a toujours avancé que mis en examen il renoncerait, voilà qu’il se dédit et se défile au fur et à mesure que l’échéance se précise. Il a donc réduit sa propre parole à néant mais ce n’est pas le pire.
Depuis que son directeur de campagne a annoncé une marche sur le Trocadéro pour le dimanche 5 mars contre le « coup d’Etat des juges », une ligne irréversible a été franchie. Une digue a été enfoncée et profondément.
La violence du mot d’ordre, le calendrier et les modalités ne laissent aucune interrogation sur le caractère inédit et antirépublicain de ce rassemblement. Pour ôter le moindre doute, son organisation a été déléguée aux ultras de la Manif pour tous de Sens commun.
Fillon n’est plus porteur d’idées, d’un programme ou d’une volonté. Il n’est même plus le candidat des Républicains. Il est le pantin désarticulé de tous les aigris, les va-t-en-guerre, les furieux de notre pays.
L’affaire ne concerne plus seulement la justice. Elle n’est plus le jeu d’on ne sait quelle tractation interne à un parti ou une famille politique. Plus question de se réjouir parce que ces turpitudes feraient les affaires de tel ou tel autre. La situation met en demeure tous les républicains de ce pays de dire et d’agir et surtout de l’empêcher.
Si cet homme aimait son parti plus que lui-même, son pays plus que son parti, et s’il portait quelque part le sens de l’intérêt général, il arrêterait ce jour sa campagne.
S’il ne le fait pas de lui même, les mêmes raisons, les mêmes valeurs supérieures, les mêmes réflexes qui nous ferons appeler demain coûte que coûte et quelle que soit la personne en face à voter contre Marine Le Pen, me font d’ores et déjà appeler, que dis-je, hurler au retrait immédiat et inconditionnel de François Fillon.
Le soutien que vient de recevoir aujourd’hui le postulant de la droite républicaine de la part de la gauche national-souverainiste est symptomatique de l’état de confusion qui se développe autour de nos institutions démocratiques.
Dérive populiste en acte c’est une certitude, pré-fascisme in itinere peut-être pas encore, il ne reste pas moins que le pavé jeté dans l’opinion publique d’un « glissement inacceptable du gouvernement des juges » radicalise la situation.
Une fois l’alarme de ce feu déclenché, l’appel du souverainiste au sens de responsabilité prend la posture du déontologiquement correct, du sérieux (sic).
Mais il y a autre, ses réflexions sur le fonctionnement de notre démocratie à partir d’un questionnement sur la République.
Pour le souverainiste elle est d’abord une affaire d’élection populaire, dans laquelle le citoyen doit pouvoir s’exprimer avec sérénité. La paix des âmes ce à quoi se tenir.
L’histoire est pleine des dérives du suffrage universel entre coups d’Etat et fascisme.
Il suffit par ailleurs de regarder le régime de Vladimir Poutine pour s’apercevoir que c’est bien le suffrage populaire, à dépit d’être universel, qu’il lui assure son maintien au pouvoir.
C’est l’éclairage de l’état d’esprit de ce grand corps qui forme le républicain-national-souverainiste.
En Syrie, par exemple, cet amalgame ne nie pas que Bachar (el-Boucher) ne soit pas un dictateur brutal, mais face à Daech, à Al-Qaïda, il vaut mieux garder l’Etat de Bachar, même (ce sont leurs termes) avec tous les défauts.
Les défauts, je note, pour ce brave gens ce sont les quelque 400 milles morts et 12 millions de déplacés et réfugiés.
L’esprit républicain est ici tellement développé (sic) qu’il ne conçoit pas un seconde qu’il puisse y avoir une autre voie, celle de la démocratie, pour laquelle le peuple syrien a combattu au prix de sa vie.
Sur ce constat, qui départage de façon essentielle nos démocraties, notre République, de la barbarie et du totalitarisme, il y a un large consensus sinon un vrai pacte entre le républicain-national-souverainiste et les régimes criminels, qui soient le national-populisme russe ou la dictature syrienne.
Comment faire comprendre à ce monde-là que le « mythe fondateur » de notre modèle républicain
pourrait être rien d’autre que « l’affaire Dreyfus » ?
Ils confondaient fascisme et droite républicaine. On suggéra qu’il existait au moins deux manières d’être républicain et que ce pluralisme cimentait la démocratie. Heureux de se réconcilier avec une part de leur identité, les républicains de gauche furent tentés de confisquer le premier des principes qu’ils avaient en partage. Ils ne résisteraient pas longtemps, réexpulsant toute la nouvelle opposition hors de la République, LR en tête. On leur réexpliqua qu’il n’y avait rien d’impossible à ce qu’un citoyen observât la règle du jeu de l’Homme tout en préservant sa liberté de mouvement, de même que ce dernier demeurait libre de s’enchaîner à son propre penchant totalitaire aux deux bords de l’arène politique, entendez par là l’hémicycle et son double. Il y aurait donc deux sortes de républicains que seraient, d’un côté, les républicains conservateurs et, de l’autre, les républicains progressistes, le tout faisant une république démocratique, à savoir qu’avec tout cela, on pourrait faire en sorte qu’une République soit démocratique. Alors, notre divisionnisme blindé tomba dans une oreille absolutiste. De nouveau condamnés à nous défendre suite à notre extravagante méprise de négation concernant le fait que nul prétendant au titre de chef d’un État de droit ne saurait se dérober à l’obligation de prendre position sur la ligne de départ, on nous désexpliqua que le clivage gauche/droite était dès à présent formellement dépassé, et que nous devrions nous résoudre à admettre que la planète XXI se fracturait en deux camps bien distincts qu’étaient, d’une part, les conservateurs et, de l’autre, les progressistes. Si, je le lui concède, le Représentant de l’entreprise EM n’est pas atteint de surdité, il semble que, pour le coup, il soit mal-entendant. Entendez-moi bien, je ne prétends pas que le mouvement-slogan qui a pour initiales celles de son fondateur soit dénué de jugeote. De fait, je n’aurai pas la prétention de lui expliquer que le clivage conservatisme/progressisme n’abolit pas le clivage gauche/droite. Que, s’il y a bien un social-réformisme voué à irriter ce qui ressemble fort à du social-fondamentalisme au sein de la gauche de gouvernement, il ne faut pas s’étonner qu’on retrouve un même phénomène de bipolarisation chez les partisans de la droite républicaine. Le social-réformisme et la gauche totalitaire sont certes irréconciliables, mais il y a un bonus. La synthèse doit pouvoir se faire entre les progressistes et les conservateurs d’un même parti, sans quoi l’on frise le totalitarisme interne, ce qui fait mauvais genre chez des ennemis irréductibles de l’hydre totalitaire. Voilà pourquoi j’ignore si Fillon doit rester ou partir. Ce dont en revanche je suis sûr, c’est que le chef des sociaux-réformistes ne doit pas attendre que Le Pen ait foutu de sa part une raclée à Hamon avant de revenir dans le jeu en sorte qu’il pourra montrer au second comment donner à la première la raclée qu’elle mérite.
Aujourd’hui on peut bien dire que Berlusconi a gagné son pari sur la France et sur ses institutions.
Il a réussi avec l’affaire Fillon (mais Mme Le Pen est également concernée) à transmettre à la classe politique française son grand savoir-faire en matière de réponses, populistes par excellence, à la justice de son pays sur des innombrables comptes à rendre :
appels au peuple et aux grands rassemblements avec l’objectif de disqualifier les juges, à son dire toujours partiels et « politicisés », que ce soit par des attaques directes ou par médias interposés.
L’appel au rassemblement du Trocadéro, lancé par François Fillon au peuple suit la même logique : faire entendre aux juges la voix de la rue et répondre à l’information judiciaire, dans son cas de «détournements de fonds publics», par la thèse, oh combien usée et abusée, du complot visant à le « tuer » politiquement.
La crédibilité des institutions démocratiques prend ici un grand coup, balayée par cet acte d’une gravité exceptionnelle :
le candidat à l’élection présidentielle a instrumentalisé l’opinion publique contre la justice de son pays et basculé tout droit dans le populisme qui prolifère en Europe.
A ce stade on peut s’interroger sur ce qu’il entend encore pour rôle du président de la République au sujet de la justice. Comment croire qu’une fois élu il serait le garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire ?
Dans une démocratie les lois de la République s’imposent à tous, juges compris. La loi est leur contre-pouvoir mais aussi leur garantie d’indépendance. Mettre en cause ce principe, le discréditer, c’est détruire les fondements de la démocratie même.
Peut y avoir alors une limitation de l’action des juges pendant une élection présidentielle, par exemple ? Ce serait mal comprendre et accepter un tel état d’exception.
Inutile de chercher des réponse satisfaisantes à la question dans le « projet » de François Fillon pour la France.
Tout votre propos est dans l’excès, la dramatisation, la panique, la phobie mauvaise conseillère. Cela ne vous ménera à rien.
Par exemple, je note ceci: vous reprochez à Fillon que sa manifestation ait été organisée par des gens qui vous déplaisent. Vous citez un groupe dénommé « Sens Commun », qui serait composé d' »ultras » de la manif pour tous.
Je ne connaissais pas ce groupe. Jamais entendu parler. Mais admettons que ce soit des « fachos ». Et alors? La belle affaire!
Dans quel monde vivez-vous? Savez-vous seulement qu’en 1974 les groupes d’extrême droite les plus durs comme Occident et Ordre Nouveau, ont servi de gros bras et colleurs d’affiches pour la campagne de Valéry Giscard d’Estaing? Giscard était-il un fasciste? Non. Ce genre de choses peuvent vous choquer mais c’est la vie. Quand il s’agit d’aller au charbon, on ne peut pas le faire avec des enfants de choeur. Et d’ailleurs, soyez honnête, n’interdisez pas aux autres ce que vous vous autorisez vous-mêmes. Vous savez parfaitement bien que des groupes d’extrême gauche, parfois violents, antifas ou autres, servent de porteurs d’eau aux campagnes de la gauche socialiste qui a vos préférences. Autre exemple: l’éditeur de ce site, BHL, a justifié le recours à des groupes néo nazis antisémites violents se réclamant de la tradition pogromiste ukrainienne (privy sektor, et des bataillons néo nazis armés) parce que, ponctuellement, ils ont permis d’organiser les manifestations de Maïdan. Et cela vous le savez mieux que personne. Vous l’acceptez et le cautionnez puisque vous écrivez des articles sur ce site. De plus, n’avez-vous pas, vous-même, participé à des manifestations ensemble avec la LDJ. un groupe violent et très contesté. Alors vous voyez bien que ce genre de choses, si on peut comprendre que vous ayez à titre personnel une antipathie pour des cathos tradis organisateurs de manifs, ce ne sont pas des arguments sérieux.
François Fillon a du organiser une manif au pied levé. Il s’est adressé à des gens qu savent faire. Point à la ligne. Il n’y pas de quoi fouetter un chat.
Excusez moi monsieur Klugman, mais j’éprouve le besoin d’expliciter mon propos.
On comprend bien que François Filon n’est pas votre tasse de thé politique. Pas du tout. C’est votre droit. Vous êtes de gauche, clairement. Il est de droite, clairement. En revanche, là où vous franchissez les bornes de la décence c’est quand vous faites une description outrancière de cet homme politique conservateur qui est un parfait représentant du vieux courant français des « modérés ».
A vous lire il serait un nouveau Hitler, mâtiné d’un nouveau Pétain et d’un nouveau général Boulanger réunis en une seule personne.
C’est cette insinuation qui est indigne et qui contribue à répandre un climat délétère. Si on part dans des délires et des exagérations pareilles, alors ça va mal finir.
Vous présentez la démarche de Fillon comme de nature putschiste, et comme sapant les règles de la démocratie et de la république. Cette outrance ne tient pas la route. En tous cas pour une bonne majorité de la France bourgeoise et conservatrice, Fillon se place simplement sur le terrain du bon droit. C’est une vision opposée à une autre. Mais vous ne gagnerez pas dans cette confrontation entre les deux visions, car votre sensibilité est impossible à comprendre pour la bourgeoisie et la classe moyenne française conservatrice et libérale qui se reconnait en Fillon.
Comme vous êtes juriste, vous vous drapez dans le droit. Vous nous dites: ce monsieur refuse de se soumettre et de se démettre, alors qu’il est sous le coup d’une procédure judiciaire. Cet irrespect des institutions entache sa probité républicaine et par conséquent IL DOIT PARTIR, selon vous, Mais là encore vous ne comprenez pas que votre propos est inaudible dans la France actuelle. Ces gens se placent sur le terrain du bon droit et il y manifestement un abus de l’institution judiciaire pour éliminer un candidat qui gêne. Ceci est perçu ainsi par la majorité du « peuple de droite ». En exigeant ainsi le départ d’un candidat qui vous est antipathique vous exaspérez et faites sortir des gonds une masse de braves gens parfaitement légalistes, démocrates et républicains, qui ne vous veulent aucun mal mais qui ne vous pardonneront pas vos propos sectaires.
C’est votre outrecuidance à exiger le départ d’un homme politique chevronné, adoubé par le peuple lors des primaires, qui sera perçue par l’électorat modéré en France comme une attitude putschiste. Pas l’attitude de Fillon. Considérez cela en conscience s’il vous plaît.
C’est vous qui jouez avec le feu. Et le parquet aussi, en prononçant une mise en examen politicienne de circonstances sous des prétextes trop minces.
En résumé, vous n’avez pas l’air de comprendre que l’acharnement des médias et de l’intelligentsia contre Fillon: (un homme qui a tout de même été premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq, donc un homme archi-crédible et légitime!) fait de Fillon le héros d’une France de droite modérée exaspérée et qui en a ras le bol. Une France qui a été trop vilipendée, trainée dans la boue, réprimée alors qu’elle manifestait pacifiquement en faveur de la famille, au même moment où on protège des racailles qui mettent le feu à des voitures et ont quasiment brulé vifs des policiers. C’était donc une erreur politique tragique que de lancer cette campagne au dessous de la ceinture contre un homme qui a, certes, un peu tiré avantage des privilèges de fonction, mais ce qui lui est reproché n’est qu’une paille en comparaison des concussions des présidents précédents.
A vrai dire vous devriez vous réjouir de l’existence de François Fillon et du fait qu’il puisse drainer, vers une solution politique modérée, l’exaspération sans bornes du peuple français de sensibilité conservatrice, qui a le sentiment d’être dépossédé de son propre pays, ni plus ni moins.
A l’heure actuelle, on peut pronostiquer que si Fillon, à cause de toutes campagnes visant à l’écarter, n’est pas présent au deuxième tour, cela sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase et la colère de la France conservatrice sera telle, ainsi que son désespoir, que pour le coup Marine Le Pen sera élue. La droite modérée se radicalisera -ce qui se comprend aisément car elle a subi trop d’affronts- et pour se venger elle votera Le Pen comme un seul homme.
En conclusion je vous invite à méditer cette assertion, que vous contesterez peut-être mais à mon avis elle est vraie: en sciant Fillon à la base, pratiquement vous garantissez l’élection de Marine Le Pen.
CQFD.
Alors pourquoi ne vous posez-vous pas la question suivante: entre François Fillon, ancien premier ministre de Sarkozy, ou Marine Le Pen, lequel des deux est le moindre mal?
L’élection de Marine Le Pen : est-ce vraiment ça que vous voulez?
Je trouve qu’Arno Klarsfeld, qui a clairement pris position pour Fillon, est un garçon plus intelligent que vous.
Ce qui serait « bon » c’est que son avocat (BHL jr.) le lâche 🙂 Mais bon de toute façon au niveau programme en pratique lui ou Macron c’est du tatchérisme heureux
Les Républicains se ramassent sur la base de la Tocarde Templière, le Parti socialiste est, lui, assommé de l’intérieur, pressé de se vermoudre à raison de la légitimation unilatérale des têtes de pont d’un méta-empire mahoméchaotant. Hurlons, hurlons pour que nos sangs impurs n’aillent pas abreuver un macrosillon qui ne conçoit le pluralisme que ligoté façon Gigot de Dieu.
P.-S. : De tous les candidats déprimistes, droite et gauche confondues, Fillon fut le seul à être en état de nommer le programme d’extermination mis en œuvre par le totalitarisme islamiste et à se montrer capable de démasquer le Coranisateur jusqu’à l’intérieur des frontières de l’État juif, sans se croire obligé pour cela d’opérer une permutation négationniste entre les protagonistes du conflit judéo-arabe. Je ne doute pas que Valls n’en pense pas moins, sauf que Valls opta très jeune pour la prise de tête du Parti socialiste. Nous le saluons pour son courage. Et si, espérons-le, nous n’en sommes pas encore réduits à nous laisser chasser de notre propre maison, nous continuerons d’attendre que la gauche du PS range sa fronde et reprenne le long chemin de la synthèse, enfin, nous continuerons… jusqu’au moment critique où il faudra bien qu’elle ait la gentillesse de prendre ses cliques et sa claque et aille renforcer les rangs de Jean-Luc Mélenchon, qui est, comme nous le savons, le seul véritable candidat qu’aient jamais désigné les électeurs de la primaire à gauche. Ceci étant posé, la guerre sainte qu’on déclare contre le monde libre ne trouvera pas sa résolution pacifique dans une riposte médiéviste, et les imprécations proférées par les Croisés du Trocadéro inquiètent d’autant plus qu’elles se conjuguent avec les imprégnations proche-orientalistes du candidat de la droite républicaine.
S.-S. : Combattre le fascisme de droite, cela se fait d’abord à droite. Or il y a un fascisme de gauche. Vous voyez que mon attitude n’est en rien judéo-centrique. Elle n’a que l’effronterie de ne pas pousser l’islamofascisme dans le triangle des Bermudes antisionistes.
P.-V. : La société du spectacle voudrait bien que le candidat de la droite et du centre baisse les bras, rien que pour forcer Bayrou à combattre Juppé à la faveur duquel, soit dit en passant, le Chevalier de Pau s’était dit prêt à descendre de sa monture, le candidat idéal en somme, c’est-à-dire jugé et condamné, contrairement à Fillon, dans une affaire d’emplois fictifs, ce qui ne semble pas déranger notre champion de la vertu qui, trop attaché à réprimer le péché de népotisme, décida de rejoindre le sémillant époux de Brigitte Trogneux, laquelle, rassurons-nous, ne sera pas rémunérée par la République lorsque, depuis son bureau du 55, rue du Faubourg-Saint-honoré, la première des Françaises continuera de murmurer à l’oreille de l’élu de nos cœurs — parole de poulain.
avec des « il reste présumé innocent « comme les votres QUI a besoin de plus de fair play ,cher ami …continuer avec votre pensée Cartésienne!
Mieux vaut voter pour un malade psychiatrique qui a epouser quelqu’un de plus de 20 ans et qui n’a jamais rien fait que de gagner quelques annees d’extrement bons salaires et qui avec « sa claque « fait un très bon spectacle de « comm’ »
il ne vous manque plus que de parler des « aigris ,les va-t-en guerre…. » comme les déplorables de votre chère Hillary Clinton!
François Filon doit partir instamment !
Il n’y a plus de place pour « son projet » dans la République !
Un cap hautement symbolique vient d’être franchi par son appel au peuple pour qu’il marche sur le Trocadéro et tranche face à la Justice de son pays, à cet « Etat des juges » comme il l’appelle, en montrant son soutien par la force du mouvement.
C’est par cet acte de force, de pression sur les institutions républicaines et sur l’Etat de droits, que Filon entend s’imposer et accéder au pouvoir.
Cette dérive autoritaire est d’une gravité exceptionnelle de nos jours, elle évoque dans l’imaginaire du pays les signes avant-coureurs du spectre du fascisme
Sa désignation aux primaires de la droite n’est plus moralement tenable car elle entraîne dans sa chute non seulement la perte de son parti mais l’affaiblissement durable de la République toute entière.