Des violences antisémites ont particulièrement ciblé des supporters israéliens à Amsterdam, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre, en marge d’un match de football de la Ligue Europa entre l’Ajax d’Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv. Des groupes de supporters ont été pourchassés et attaqués, donnant lieu à des scènes qui évoquent une véritable chasse à l’homme, un phénomène inédit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en plein cœur de l’Europe. D’autres émeutes ont également eu lieu dans la capitale néerlandaise, où un tramway a été incendié, des policiers ont été attaqués et des slogans antisémites ont été scandés le lundi 11 novembre.

Préalablement à ces violences, des vidéos montrent des groupes non identifiés tentant de décrocher des drapeaux palestiniens suspendus aux fenêtres, tandis que d’autres images révèlent des supporters du Maccabi chantant en hébreu : « Que Tsahal gagne et nique les Arabes ». Bien que ces provocations soient condamnables, elles ne justifient en aucun cas ce qui s’apparente à un pogrom antisémite qui a suivi.

D’ailleurs, il est important de rappeler que d’autres violences antisémites ont été signalées dans les stades ou aux abords lors de rencontres opposant des équipes israéliennes à d’autres clubs, sans qu’il y ait eu de provocations apparentes.

Une montée inquiétante de l’antisémitisme dans les stades

Par exemple, le 21 octobre 2023, lors d’un match entre Tottenham Hotspur et un club israélien, des chants antisémites ont retenti dans les tribunes. Le 30 octobre 2023, lors d’une rencontre de la Ligue des champions entre le FC Barcelone et une équipe israélienne, des incidents similaires ont eu lieu. D’autres cas ont été signalés les 14 décembre 2023, 15 janvier 2024 et 25 février 2024, où des slogans antisémites ont également été entendus durant les matchs. Enfin, le 10 mars 2024, des violences impliquant des groupes de supporters israéliens et des chants antisémites ont été rapportées lors d’un match entre l’AC Milan et une équipe israélienne.

Or, le 8 novembre, certains assaillants ont entendu crier « Free Palestine ». Le quotidien israélien Maariv, qui a recueilli des témoignages de supporters présents sur place, évoque des « embuscades planifiées » tendues par des individus s’exprimant en langue arabe.

Alors, je pose cette question. Est-il acceptable que les matchs se transforment en scènes de violence ? Chaque agression doit être fermement dénoncée et chaque victime doit bénéficier d’un soutien sans réserve. Il est impératif que chacun prenne conscience de la gravité de la situation et refuse de rester silencieux face à la montée de l’antisémitisme et de la violence.

De fait, je pense que l’antisémitisme qui se manifeste aujourd’hui dans ou autour des stades ne provient pas d’individus isolés ; il est alimenté par des discours haineux qui circulent sur les réseaux sociaux et par des groupes extrémistes se sentant légitimés à agir. Certaines formations politiques, notamment celles de la gauche radicale (LFI), appellent régulièrement au boycott des équipes israéliennes et incitent à l’organisation de rassemblements et de manifestations.

Une acceptation croissante de la violence antisémite ?

En France, une récente enquête menée par l’IFOP intitulée « Radiographie de l’antisémitisme en France, édition 2024 », pour le compte de l’American Jewish Committee (AJC) et de la Fondation pour l’innovation politique, est particulièrement préoccupante. Les données révèlent que 12 % de l’ensemble des Français, dont 23 % des moins de 35 ans, estiment acceptable de « bousculer ou avoir un comportement physique agressif envers un individu en raison de son soutien à Israël lors d’un rassemblement public ». De plus, 9 % de l’ensemble des Français et 23 % des moins de 35 ans pensent qu’il est acceptable de « taguer une synagogue ou un commerce juif pour manifester son opposition à Israël ».

Les données de l’enquête menée par l’IFOP sur l’antisémitisme en France sont préoccupantes pour plusieurs raisons. Premièrement, elles révèlent une acceptation inquiétante de la violence envers des individus en raison de leur soutien à Israël. Cela indique une normalisation de comportements violents dans le discours public, ce qui peut créer un climat d’impunité et encourager des actes similaires à l’avenir. Deuxièmement, cette attitude démontre non seulement une banalisation de l’antisémitisme, mais aussi un glissement dangereux vers la légitimation de la violence symbolique et physique contre des cibles spécifiques (taguer une synagogue ou un commerce juif) en raison de leur identité religieuse et/ou ethnique.

Ces résultats sont d’autant plus alarmants dans le contexte actuel, où l’antisémitisme est en forte hausse en France et en Europe, exacerbée par des tensions géopolitiques (le conflit entre Israël et le Hamas). L’enquête souligne que la jeunesse française est particulièrement perméable à ces idées, ce qui pourrait avoir des conséquences à long terme sur les relations intercommunautaires et sur la sécurité des communautés juives en France.

Un commentaire

  1. Eh bien, monsieur Knobel devrait adresser ses plaintes à l’équivalent néerlandais du CRIF et de la Licra. Que ce soit aux Pays Bas ou en France, ces organisations juives ont pesé de tout leur poids depuis 50 ans pour rendre irréversible la « diversité », c’est à dire la dilution des goyim autochtones dans un océan arabo-musulman bientôt majoritaire, qui se solidarise maintenant avec la cause palestinienne. Etant donnée la manière dont Israël en use avec les autochtones légitimes du territoire israélien (Gaza notamment) auquel on a volé leur terre et qui subissent un nettoyage ethnique atroce, il n’y a donc pas à s’étonner que des pogroms aient lieu dans tous les pays où existent des « territoires perdus » pour les Juifs. Mais c’est la conséquence directe des politiques publiques exigées des gouvernements européens par les ,organisations représentatives des communautés juives. Voici pourquoi il y a peu de sympathie dans l’opinion pour ce que ressentrent les Juifs néerlandais et Français lors d’incidents comme ceux de ce match. L’arroseur arrosé ne doit pas se plaindre de ce qui lui arrive par sa propre faute.

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