Mais pourquoi Félicité Herzog dirigeante d’entreprise, romancière reconnue, mère de trois garçons se présente-t-elle pour la première fois aux législatives dans le chaos politique provoqué par la décision absurde et dangereuse de dissoudre l’Assemblée prise par le Président de la République ? Oui, pourquoi ?
Nous sommes nombreux à nous poser cette question. La réponse est peut-être à aller chercher, comme souvent, dans les combats de sa famille. Son père Maurice Herzog, le grand alpiniste premier vainqueur de l’Annapurna combattit, ce que l’on sait moins, comme capitaine dans les chasseurs Alpins dans les terribles combats pour libérer la France de l’hiver 1944. Celui qui le premier atteignit, en 1950, le premier sommet de plus de huit mille mètres, choisit ensuite la politique pour servir la France. Il fut ministre de de Gaulle pendant près de neuf ans à la jeunesse et aux sports et permit le développement des maisons des jeunes et de la culture et des bases de loisir
Il fut très longtemps maire de Chamonix, mais aussi député du Rhône puis de la Haute-Savoie. Félicité Herzog connait donc le prix de l’engagement pour les autres, les campagnes électorales, ancrées dans un gaullisme de proximité, où la défense de la France et de ses valeurs prime avant tout. Sa mère, Marie-Pierre de Cossé-Brissac, philosophe, écrivaine fut elle aussi engagée dans les combats pour les droits des Femmes et les droits de l’Homme à l’UNESCO. Félicité découvre, elle, la politique en travaillant pour Alain Peyrefitte dès sa sortie de Sciences Po, ce député de Seine-et-Marne, fidèle ministre et mémorialiste de de Gaulle.
Ainsi lorsqu’un 9 juin, elle apprend que pour la première fois depuis 1940, l’extrême-droite française est à nouveau aux portes du pouvoir, elle décide d’agir, de se présenter à la députation dans son quartier de Paris où elle a étudié et où elle vit, entre les 7ème, 5ème et 6ème arrondissements.
Cette volonté est celle d’une femme qui a parcouru le monde et qui veut servir son pays pour défendre la modernité mais aussi les valeurs de notre République. Elle connait le vaste monde, sa complexité, ses réussites et ses échecs. Elle a travaillé à l’international dès l’âge de 23 ans, quand jeune diplômée de Sciences Po, elle part dans une Russie au bord de la faillite et du chaos pour presque un an, puis au Gabon, pour rejoindre ensuite pour six ans les plus exigeantes institutions financières à New-York et à Londres. Elle y découvre l’importance d’un monde interconnecté où le destin d’un pays peut s’effondrer très vite. Et c’est ce qu’elle craint aujourd’hui si le RN ou le NFP avec leurs programmes économiques démagogiques creusant de nouveaux abysses de déficit arrivaient au pouvoir, plongeant ainsi notre pays dans une des plus graves crises financières jamais connues par la France. Nous sommes au bord du décrochage ; comme la Grèce ou l’Espagne il y a quelques années, il nous faut à l’Assemblée des députés qui maitrisent ces sujets de financement internationaux.
Son engagement en politique pour défendre les couleurs du gaullisme sous l’étiquette LR dans la 2ème circonscription de Paris (5ème, 6ème et 7ème) est aussi une défense de nos valeurs républicaines. La France est prise dans la tenaille identitaire, coincée entre un RN populiste qui agite les chiffons de la peur et le NFP otage des Insoumis factieux, radicaux instrumentalisant l’antisémitisme sombrant ainsi dans un populisme où la démagogie se révèle complaisante avec l’Islam radical. C’est pour lutter contre ce Janus aux deux visages populistes proposant des solutions simplistes, réductrices et dangereuses pour notre pays qui la poussent à s’engager.
Elle saura apporter son expérience économique variée comme dirigeante chez Areva pour relancer la filière nucléaire française, chez Publicis pour développer cette pépite française à l’international, chez Telecom Italia pour comprendre le monde de la High-Tech et enfin aujourd’hui à la direction stratégique et de l’innovation de Vivendi pour réfléchir aux mutations de notre monde de la culture avec tous les défis liés aux nouvelles formes d’apprentissage, de lecture et d’utilisation de l’Intelligence Artificielle.
C’est cette expérience multiple, ces savoirs qu’elle souhaite, si elle rejoint l’Assemblée, mettre au service des Français au sein de la commission économique.
Mais Félicité Herzog est aussi une romancière qui connait le sens des mots, la finesse des sentiments et qui a exploré dans ses romans les affres, les souffrances, les doutes mais aussi la maladie des proches, celle qui lui a ravi son frère, Laurent, à un âge bien trop jeune.
Enfin par ses mariages, elle a trois fils qui portent des noms juifs, elle connait le danger de l’antisémitisme qui une fois de plus comme à certaines époques empoisonne et déshonore notre pays. Qu’il soit d’extrême-droite, masqué pour l’instant, ou de gauche insoumise désinhibé ou encore islamiste violent, il est une menace pour tous les Français juifs et pour notre pacte républicain.
C’est pour toutes ces raisons que j’admire l’engagement de Félicité Herzog pour porter les valeurs de résistance, d’ouverture au monde, de lutte contre les extrêmes pour reconstruire notre pacte républicain et défendre notre pays tenté par les gouffres de la démagogie et de la chute.