Comment ne pas être sur la liste ?
Suzy Mante aimait recevoir du monde. Sans doute organisa-t-elle chez elle, en automne 1936, l’élection du nouveau président de la Société des amis de Proust, après la mort d’Henri de Régnier qui la présidait jusque-là.
Il n’y avait qu’un seul candidat à cette élection. Personne n’aurait eu le mauvais goût de se présenter contre celui que la nièce de Proust avait désigné.
« Je n’ai jamais été de gauche », signalait-elle[1]. Alors, en pleine montée du fascisme, elle aurait eu bien des raisons de confier la présidence de la Société à un écrivain d’extrême droite comme Paul Morand, au sommet de sa gloire alors.
Elle préféra la confier à son principal conseiller en matière proustienne, Paul Brach, un Juif, ce qui prouve qu’elle n’était pas antisémite.
Suzy ne devenait pas moins une amie intime d’Hélène Morand qui affirmait son admiration pour Hitler.
La comtesse de Brinon se faisait beaucoup remarquer alors. Née Louise Franck, surnommée Lisette, c’était par alliance la nièce de Bergson et la cousine de Suzy.
Le comte de Brinon, un homme de presse important, avait réalisé la toute première interview d’Hitler destinée à un journal français.
Il y présentait le Führer comme un homme simple, sincère et plutôt sympathique, qui n’avait aucune mauvaise intention à l’égard de la France[2].
Les nazis furent si satisfaits de l’interview qu’ils proposèrent à Brinon de prendre la vice-présidence du Comité France-Allemagne, un cercle où se regroupaient toutes sortes de « pacifistes ».
Dans un bel immeuble du quai de Béthune, dans l’île Saint-Louis, la comtesse de Brinon tenait un salon comparable à celui d’Hélène Morand. On y voyait à peu près les mêmes personnes, et parmi elles, beaucoup de membres de la Société des amis de Proust : Jean Cocteau, Emmanuel Berl, Pierre Drieu la Rochelle, Jacques Benoist-Méchain, Ramon Fernandez, etc.
Suzy n’hésitait pas à fréquenter ce genre de salons. Elle allait volontiers avenue Charles-Floquet chez les Morand. Pourquoi ne se serait-elle pas rendue quai de Béthune chez les Brinon, ses propres cousins ?
Le Comité France-Allemagne disposait d’un symétrique à Berlin : la Deutsch-Französische Gessellschaft, l’Amicale germano-française, fondée par un nazi de premier ordre, Otto Abetz, tout juste promu dans la diplomatie par Hitler.
Il se rendait régulièrement à Paris. Et il apparaissait notamment chez les Brinon, où il faisait sensation. On se laissait volontiers présenter à un tel homme.
« Assez jeune d’aspect, blond, un peu empâté, il se montrait fort empressé auprès de Lisette », remarquait le fils de cette dernière[3], un adolescent né du premier mariage de sa mère, auquel elle recommandait :
— Surtout, n’oublie pas, tu n’es pas juif, tu es israélite[4].
Lisette de Brinon rappelait, en somme, Gilberte de Saint-Loup dans le roman de Proust, de même que son cousin germain, Emmanuel Berl, rappelait Albert Bloch.
Égocentrique et arrogant, mais d’une grande séduction, il s’était souvent demandé si Marcel ne lui avait pas emprunté certains de ses traits pour composer un tel personnage[5].
Il s’agissait d’un journalise très influent également. Alors, en 1938, Berl se déchaînait dans ses chroniques hebdomadaires. Il y fustigeait notamment « l’immigration de déchet », dans laquelle « l’immigration juive forme un contingent considérable »[6].
Les israélites français dans son genre n’appréciaient guère les Juifs étrangers généralement misérables qui, de plus en plus nombreux, trouvaient refuge en France.
« Je ne suis pas par principe irréductiblement hostile à la nationalité juive, mais ici il y a pléthore. On n’entend que : “Dis donc Apraham, chai fu Chakop.” », déplorait Bloch dans le roman de Proust[7].
« Les nations modernes octroient la nationalité avec trop de générosité », déplorait Berl, qui estimait par ailleurs que, sur les 16 millions de Juifs disséminés dans le monde, « plus des trois quarts (Juifs russes, algériens, etc.) appartiennent à une classe de serfs arriérés et condamnés par l’évolution », ne voyant d’avenir que pour « une minorité de juifs évolués »[8].
Manifestement, comme son alter ego dans le roman, Berl éprouvait la hantise d’être accusé de penser et d’agir en Juif plutôt qu’en Français.
Le 29 septembre 1939, peu après la déclaration de guerre, Paul Brach mourut. Il avait 46 ans. Personne ne le remplaça à la présidence de la Société des amis de Proust. On n’allait pas convoquer une assemblée générale dans une période aussi troublée.
Au milieu du mois de juin 1940, au moment de la déroute de l’armée française, Suzy, son mari et ses enfants, quittèrent Paris pour gagner Bordeaux, où le gouvernement se repliait. Elle emportait avec elle tous les manuscrits de son oncle, répartis dans plusieurs malles.
À Bordeaux, l’ambassadeur américain lui proposa de faire passer les papiers de Proust aux États-Unis.
« Mon mari qui me connaissait bien, m’a dit : “Si les manuscrits partent en Amérique, quand reviendront-ils ? Tu t’inquiéteras constamment.
Si les Allemands les prennent, ils te prendront avec ; alors tu n’en seras, hélas, plus responsable.”
C’était ce que je pensais, et j’ai dit : “Je les garde, ils subiront mon sort.”[9] »
Suzy ne se faisait pas d’illusions. Les lois raciales décrétées au congrès de Nuremberg, faisaient d’elle une métisse. Ce n’était pas aussi grave que d’être considérée comme une Juive à part entière, mais cela pouvait tout de même lui valoir de gros ennuis.
Les Mante gagnaient alors leur domaine familial à Marseille.
Un problème se posait : Jusque-là la liste noire des auteurs proscrits par le ministère de la Propagande allemande avait été établie selon des objectifs qui visaient le public allemand.
L’Occupation de la France exigeait maintenant de dresser une nouvelle liste noire adaptée au public français.
Alors, en août 1940, les autorités allemandes publiaient la liste Bernhard, une liste qui répertoriait 143 ouvrages interdits en France. Mais il ne s’agissait que d’un document provisoire, établi à Berlin par des fonctionnaires qui ignoraient les spécificités françaises.
Les Allemands étaient en train de dresser une nouvelle liste noire, bien plus complète, sous l’autorité du nouvel ambassadeur d’Allemagne en France, justement Otto Abetz, l’ami des Brinon.
Suzy s’inquiétait beaucoup. Si l’on n’intervenait pas au plus vite auprès d’Abetz, alors le roman de son oncle risquait d’être proscrit officiellement par les nazis.
Suzy se mit en relation avec Ramon Fernandez, un ami de Marcel qu’elle connaissait bien, un critique littéraire de premier ordre, également romancier, devenu l’un des dirigeants du PPF, le Parti Populaire Français, un parti ouvertement fasciste qui collaborait déjà avec les Allemands.
Fernandez accepta volontiers de faire tout son possible pour éviter l’interdiction de l’œuvre de Proust en France. Mais il ne se sentait pas assez sûr de lui pour prendre la présidence de la Société de ses amis, afin d’aller plaider en leur nom sa cause auprès d’Abetz.
Alors, en août 1940, Paul et Hélène Morand, de retour de Londres, se réinstallaient à Paris, dans leur hôtel particulier sur le Champs-de-Mars.
C’est là, probablement, que Fernandez convainquit Morand d’accepter la présidence de la Société des amis de Proust, afin d’aller discuter avec Abetz.
« Fernandez m’avait demandé de prendre la suite. Malgré mon aversion pour les présidences, j’avais accepté. »
Ainsi « j’avais succédé à Paul Brach », indique Morand, en précisant : « Celui-ci étant juif, il avait fallu un Aryen[10]. »
Il s’agissait donc bien, alors, d’intervenir auprès des Allemands, sinon Morand n’aurait pas apporté cette précision.
Cependant l’homme qui entretenait d’excellentes relations avec Abetz, c’était l’ex-comte, devenu marquis de Brinon[11].
Désormais il représentait officiellement le régime de Vichy à Paris, à titre d’ambassadeur auprès des autorités allemandes.
Brinon accepta peut-être de prêter main forte à Morand. Il est possible aussi que la maison Gallimard se soit mêlée de cette histoire.
En tout cas, le fait est là : Abetz ne jugea pas utile de proscrire l’œuvre de Proust, pas plus d’ailleurs que celle de Bergson.
En revanche, il frappa d’interdiction un ouvrage intitulé Le Drame franco-allemand, écrit par… Léon Daudet[12].
Quel paradoxe !
Abetz avait enseigné la biologie dans un collège avant d’accomplir son ascension chez les nazis. On peut parier qu’il n’avait jamais pris connaissance des attaques de Bergson contre la philosophie allemande, ni lui, ni les censeurs qui travaillaient sous ses ordres.
En revanche, la germanophobie de Léon apparaissait clairement, associée à des propos orduriers, dans un ouvrage bien plus commercial que ceux du philosophe. Voilà évidemment pourquoi la Propagande allemande s’en prenait prioritairement au patron de L’Action française.
Cependant les dénonciations arrivaient en masse à l’ambassade d’Allemagne. Abetz n’ignorait sûrement pas qu’avec Bergson et Proust il avait affaire à des Juifs. Il n’ignorait sûrement pas, non plus, que les lois raciales interdisaient la diffusion d’ouvrages écrits par des Juifs – ou même par des demi-Juifs.
Reynaldo Hahn n’avait pas eu la même chance auprès d’Abetz. Il ne pouvait plus diriger l’orchestre de l’Opéra-Comique. Les représentations de ses œuvres musicales étaient interdites en zone occupée[13]. Et pourtant il ne se classait que parmi les demi-Juifs[14].
Si Abetz acceptait de « fermer les yeux », en ce qui concernait Proust, c’est que l’on intervenait auprès de lui.
Gérard Mante dirigeait notamment une compagnie pétrolière, ce qui l’obligeait à se mettre en rapport avec les autorités d’Occupation autant qu’avec l’administration française.
Suzy regagna vraisemblablement Paris en automne 1940. On n’était plus vraiment en guerre. La situation redevenait « normale », si l’on peut dire.
Sans doute assista-t-elle aux obsèques de Bergson en janvier 1941.
« Mes réflexions m’ont amené de plus en plus près du catholicisme où je vois l’achèvement complet du judaïsme », affirmait-il[15]. En cela, Bergson témoignait de la culture propre aux israélites français, voués nécessairement à disparaître, en tant que Juifs, au bout de quelques générations, sous la pression de l’universalisme, qu’il soit chrétien ou athée.
Le marquis de Brinon accompagnait sa femme à ces obsèques. Il y représentait officiellement le maréchal Pétain, grand admirateur du philosophe, à qui il avait conféré le titre d’« Aryen d’honneur », un titre de courtoisie en quelque sorte, qui désignait les bénéficiaires d’une dérogation à la loi sur les Juifs.
Une telle faveur relevait de l’infamie, aux yeux de Bergson. Et pour le prouver, déjà gravement malade, peu avant de mourir, il s’était fait conduire dans un commissariat afin de se faire recenser comme Juif.
Pour autant on ne l’avait pas nommé « Aryen d’honneur » par hasard. On comptait un grand nombre de ses disciples parmi les personnalités associées au régime de Vichy.
On y comptait également beaucoup d’amis de Proust.
Cependant le proustisme ne connaissait pas le même destin que le bergsonisme.
De fait, le bergsonisme constituait un système de pensée auquel adhérait un courant important du parti catholique en France. Bergson pouvait bien éviter de s’engager politiquement, cela n’empêchait pas sa philosophie de prendre le caractère d’une idéologie populiste, anti-intellectualiste et anti-idéaliste, liée à la droite et à l’extrême droite.
Le proustisme, en revanche, ne se comprenait qu’en littérature. Aucun parti politique ne songeait à s’y référer. Cela allait de soi. Comment aurait-on pu se référer politiquement à un auteur notoirement homosexuel ?
Céline, dans Bagatelles pour un massacre, assurait que « l’art proustien » participait à « l’implacable continuité du programme juif. Amener tous les goys à bien s’enculer. Pourrir soigneusement leur élite… »[16].
Néanmoins des journalistes qui comptaient parmi les « Collabos » les plus en vue – Robert Brasillach, Maurice Bardèche, Lucien Rebatet, etc. – citaient volontiers Proust, et toujours favorablement, dans Je suis partout, l’hebdomadaire qui incarnait le fascisme à la française.
Le très officiel secrétariat d’État à l’Information faisait alors paraître un ouvrage de propagande – Nouveaux destins de l’intelligence française – où Marcel Arland, en charge de la rubrique « littérature », assurait que « le monument le plus important de la première partie du siècle reste – acclamée, combattue, moquée – l’œuvre de Marcel Proust[17]. »
Le 8 juillet 1942, le bureau de la Censure à l’ambassade d’Allemagne publia une deuxième liste d’ouvrages interdits en France. Parmi eux, figurait un essai intitulé Devant l’Allemagne éternelle, paru en 1937 et signé Charles Maurras qui, même s’il soutenait à fond le pétainisme, ne restait pas moins germanophobe[18]. Il rejoignait ainsi Léon Daudet sur la même liste qu’un pédéraste comme Gide, qu’un communiste comme Aragon, ou qu’un Juif comme Léon Blum.
En revanche, paradoxalement, le roman de Proust était toujours autorisé en France.
Morand appartenait maintenant, à titre de conseiller, au cabinet de Pierre Laval (le chef du gouvernement), avec qui il était très lié.
Dans ces conditions, pourquoi s’étonner qu’Abel Bonnard, surnommé Gestapette, un ami de Proust, devenu ministre de l’Éducation nationale alors, ait répondu positivement à la requête de Pierre Clarac (le futur éditeur de la Recherche dans la Pléiade) qui proposait de faire entrer l’étude du roman proustien dans les programmes scolaires ?
Il ne s’agissait évidemment que de Combray, un chef-d’œuvre qui, décidément, plaisait beaucoup aux pétainistes.
Le 10 mai 1943, la Propagandastaffel publia une troisième liste d’auteurs dont les ouvrages étaient interdits en France.
Le nom de Proust n’était toujours pas mentionné sur cette liste.
Là encore, qui était intervenu auprès d’Abetz pour lui éviter l’interdiction ?
Cela reste une énigme.
Suzy devait pourtant se rendre compte qu’elle aurait bien mieux fait, alors en 43, de laisser les nazis interdire officiellement l’œuvre de son oncle.
Seulement, voilà, elle s’était compromise avec des collaborateurs dont on ne se défaisait pas facilement.
* * *
Le 13 juillet 1944, Morand parvint à se faire nommer ambassadeur de France en Suisse. Mais il n’allait pas rester longtemps à l’ambassade.
Révoqué, privé de passeport, considéré comme un traitre, il se retira dans une villa près de Genève.
Il n’était évidemment plus question qu’il préside la Société des amis de Proust. Il n’était même plus question que la Société continue à exister.
On en recréa bientôt une autre, épurée autant que possible.
Allez sur le site de l’actuelle Société des amis de Proust. Vous y apprendrez qu’elle fut créée en 1947, mais rien ne vous indiquera qu’il en exista une autre, fondée en 1929 et dissoute en 1944, ou 45, ou 46, pour des raisons qui touchent évidemment à sa gestion durant l’Occupation allemande.
Pour quelle autre raison l’aurait-on dissoute à la fin de guerre ?
Des années plus tard, ironiquement, Morand se promettait dans son Journal :
« Je donnerai au musée Proust d’Illiers les 6 volumes de l’Histoire de l’Affaire Dreyfus par Joseph Reinach, dont Proust me fit cadeau “pour m’apprendre à ne pas être antisémite”[19]. »
Apparemment, selon lui, la nouvelle Société avait besoin du même traitement.
Il ne tarda pas d’ailleurs à la réintégrer.
Hélène Morand, toujours aussi intime avec Suzy, remarquait alors : « Je n’ai jamais vu autant de Juifs depuis qu’on les a exterminés[20]. »
1. Suzy Mante-Proust, Souvenirs, dans Proust et les siens, Plon, p. 179.
2. Fernand de Brinon, Le Matin, 23 novembre 1933, cité par Bernard Ullmann, Lisette de Brinon, ma mère, Éditions Complexe, p. 88.
3. Bernard Ullmann, Lisette de Brinon, ma mère : une Juive dans la tourmente de la Collaboration, Complexe, p. 97.
4. Bernard Ullmann, Lisette de Brinon, ma mère, Éditions Complexe, p. 65. (C’est Ulmann qui souligne.)
5. Emmanuel Berl, Essais – Le temps, les idées et les hommes, Fallois, p. 351.
6. Emmanuel Berl, Les Pavés de Paris, 9 décembre 1938, cité Louis-Albert Revah, Berl, un juif de France, Grasset, p. 238.
7. Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Pléiade, T. 2, p. 97.
8. Emmanuel Berl, cité Louis-Albert Revah, Berl, un juif de France, Grasset, p. 230 et p. 233.
9. Suzy Mante-Proust, Souvenirs, dans Proust et les siens, Plon, p. 206.
10. Paul Morand, Journal inutile, janvier 1975, Gallimard, t. 1I, p. 423.
11. Depuis la mort de son père, l’année précédente, Fernand de Brinon avait abandonné son titre de comte, pour prendre celui de marquis.
12. Léon Daudet, Le Drame franco-allemand, Albin-Michel, mentionné sur la Liste Otto du 28 septembre 1940, Index par auteurs, p. 10, document original, édité en ligne : gallica.bnf.fr ; mentionné également sur la liste générale Die Liste der im Nationalsozialismus verbotenen Publikationen, Autoren und Verlage, publiée en ligne, verbrannte-und-verbannte.de.
13. Jacques Depaulis, Reynaldo Hahn, Séguier, p. 132-133.
14. Fils d’un père juif, d’origine allemande, et d’une mère catholique, d’origine espagnole.
15. Henri Bergson, Testament, cité par Floris Delattre, « Les dernières années d’Henri Bergson », Revue philosophique de la France et de l’étranger, n° 131, 1941, p. 136.
16. Louis-Ferdinand Céline, Bagatelles pour un massacre, réédité en ligne dndf.over-blog.com.
17. Marcel Arland, cité par Dominique Fernandez, Ramon, Grasset, p. 732.
18. Charles Maurras, Devant l’Allemagne éternelle, Édition « À l’Étoile », mentionné sur la Liste Otto du 28 juillet 1942, Index par maisons d’édition, p. 5, document original, édité en ligne : gallica.bnf.fr ; mentionné également sur la liste générale Die Liste der im Nationalsozialismus verbotenen Publikationen, Autoren und Verlage, publiée en ligne : verbrannte-und-verbannte.de.
19. Paul Morand, Journal inutile, 8 juillet 1969, Gallimard, t. I, p. 231. (C’est Morand qui souligne.)
20. Hélène Morand, citée par Christian Millau, Au galop des Hussards, Fallois, p. 289.