Automne 1991, Bernard-Henri Lévy se rend au Kurdistan d’Irak pour la première fois. Il arrive à Zakho, découvre une ville-fantôme tremblant sous un nuage de mort, rallie Mossoul, rencontre des Peshmergas. Sa conviction en sort renforcée que la guerre contre Saddam Hussein est un incontournable, tant le dictateur mène une guerre d’extermination contre son propre peuple. De Mossoul, Lévy se rend au camp de Cukurca, à travers les montagnes légendaires du Kurdistan, que le peuple kurde tient pour ses seuls vrais soutiens. Il arrive à l’aube. Tout n’y est que misère. Les réfugiés appartiennent pour beaucoup à l’intelligentsia kurde, hommes d’affaires, responsables politiques, membres de l’élite sociale. Tous, dans leur exode, ont emporté qui une radio, qui quelques livres. Leur dignité, leur fierté sont impressionnantes. Lévy va se faire l’avocat, par-delà l’intervention humanitaire des Alliés baptisée « Provide Comfort », d’une intervention qu’il baptise « Provide Democracy », qui assurerait la liberté et la protection des lois au noble peuple kurde.
Trente ans plus tard, les Kurdes s’accrochent toujours à leur rêve d’un Etat kurde. Le plaidoyer de Lévy en faveur de leur cause n’a pas varié d’un pouce. Il y a sept ans, se tenant main dans la main avec les Kurdes à l’un des pires moments de leur histoire, alors que Daech menace Erbil, il s’enrôle chez les Peshmergas aux côtés du général Sirwan Barzani, commandant du Secteur 6 qui protège la capitale du Kurdistan et tient la principale ligne de front face aux terroristes du Califat. Trois ans plus tard, à peine ces derniers vaincus, de nouveau les Kurdes se voient abandonnés en rase campagne, cette fois au lendemain du référendum de septembre 2017 sur l’indépendance du Kurdistan, tandis que la communauté internationale assiste impassible au pillage de Kirkouk par les milices iraniennes appuyées par les tanks Abrams livrés par l’Amérique à l’armée irakienne, et qu’Erdogan envahit Afrin et s’emploie – jusqu’à aujourd’hui – à nettoyer le Rojava syrien de sa population kurde.
L’engagement de Lévy au côté des Kurdes est aussi inébranlable que son activisme en faveur d’autres peuples tout aussi oubliés. Les lecteurs peuvent mesurer son parcours cinquantenaire, découvrir les sources anciennes de sa compassion militante, dans un livre publié aux Editions Grasset, intitulé Sur la route des hommes sans nom. Lévy y détaille les origines de ses convictions en tant qu’intellectuel engagé et ses actions sur les terrains où il n’a cessé de s’investir. Il détaille les urgences auxquelles il a tenté de répondre face à l’injustice, pourquoi il s’est senti requis sur près de cinquante ans de faire connaître la situation de peuples sous la contrainte au reste du monde. Lévy explique comment une voix intérieure, une sorte de commandement réflexe le pousse à s’élever et à agir face aux désastres humanitaires.
Ce livre reprend ses reportages en 2020 publiés dans Paris Match, le Wall Street Journal, La Repubblica, Der Stern et de nombreux journaux européens. Tout au long de cette année étrange où le monde s’était replié sur lui-même, fermant les yeux sur tout ce qui n’était pas lié à la pandémie, Lévy a gardé les yeux ouverts. Il s’est rendu au Nigeria, en Afghanistan, en Libye, en Ukraine, en Somalie, dans le camp de Moria sur l’île de Lesbos en Grèce, au Bangladesh, au Kurdistan, ces anus mundi confrontés à la misère, au terrorisme, à la guerre, aux massacres. Il a arpenté les charniers, les champs de bataille, les camps de réfugiés, dans les coins les plus sombres de la planète.
Trente ans ont passé depuis l’Opération « Provide Comfort » et le premier voyage de Lévy au Kurdistan, trente ans durant lesquels le Gouvernement régional du Kurdistan a développé des institutions indépendantes et des infrastructures qui ont permis au pays de prospérer économiquement et de fortifier la démocratie, où règnent l’égalité entre les sexes, la liberté religieuse et la tolérance entre les confessions, tandis qu’il accueillait plus d’un million de réfugiés fuyant la guerre et les persécutions. Le Kurdistan fait figure de refuge sûr, dans un Proche-Orient en proie à l’instabilité et l’insécurité généralisées. Ces accomplissements n’ont pas été sans mal et, bien que les Kurdes aient été à plusieurs reprises abandonnés à eux-mêmes, ils ont gagné ces durs combats et établi les fondements de leur future nation. Une chose est sûre. En plus de leurs chères montagnes, les Kurdes ont eu un ami loyal et un avocat constant en Bernard-Henri Lévy. Son livre témoigne de son attachement indéfectible aux Kurdes, non moins que de sa dédicace aux peuples en déshérence aux portes de la liberté.
Traduit de l’anglais par Gilles Hertzog.
Vous allez devoir les avertir, Chief Diplomat, après que vous aurez achevé d’en partager le dur constat, qu’il ne faut pas confondre un logiciel en panne avec un logiciel foutu et, ce faisant, qu’elles ne pourront continuer plus longtemps à exiger de cet État dont certains Juifs semblent encore éprouver un certain malaise à appréhender le caractère national, — on connaît la relation que les Juifs entretiennent avec le sentiment de culpabilité, mais on aimerait parfois qu’ils poussent le vice jusqu’à se sentir coupables de se sentir coupables d’avoir décroché la mâchoire de l’Ange exterminateur, — nous disions donc que les Nations devront un jour ou l’autre cesser d’attendre d’Israël ce qu’elles n’auraient jamais souffert que l’on attendît d’elles, à savoir qu’elles cédassent une once de souveraineté à une minorité ethno-religieuse pour la seule raison que celle-ci revendiquerait — à juste ou injuste titre — la liberté de pratiquer son culte — compatible ou non avec les droits fondamentaux — sur le sol d’un État de droit, voire dans les rouages huilés de l’appareil judiciaire de l’État policier d’une tyrannie décomplexée, ou voyoucratiquement normalisée par quelque bon vieux traité international des familles dont la ratification, comme tout cadeau empoisonné, a des effets paralysants sur les cosignataires, bien qu’en ce cas, le simple fait de poser la question du partage enclenche un engrenage suicidaire.
Mais revenons à notre mouton noir, et suivons-le jusqu’à cette étrange clairière qu’il semble avoir localisée au cœur de la forêt férocement vierge de la raison d’État, sachant que cette laborieuse et approximative réplique de l’Éden demeure pour nous l’enclos du droit mythique. Nulle Rome ne tolérerait que les populations qui convergent vers elle par le corps et l’esprit, profitent de ses largesses pour préempter la moindre carotte de limon renfermant le Saint-ARN de leur lieu de pèlerinage. Intemporel en diable, un lieu saint, fût-il œcuménique, a fortiori lorsqu’il se risque à chatouiller le Shir Hashirîm à l’aide d’un tutoriel de Shirshasana, ne saurait justifier que l’on ampute un État à part entière de l’unité de sa capitale. Je ne vois alors qu’une seule solution pour parvenir à la seule solution : renverser l’inverseur. Au processus de guerre auquel s’accroche, en terres d’islam ou de kouffar, l’imposture pro-palestinienne, substituer la nuée d’honnêteté aux vertus protectrices que soulèverait la généralisation des manifestations pro-israéliennes ; et par substituer, nous n’entendons pas contrebalancer le sentiment d’insécurité ou, pire encore, le compenser en accentuant une concurrence victimaire, déréaliste à la racine. Car le rétablissement de la maîtrise de leurs destinées par les peuples arménien ou juif dans leur propre foyer séculaire, comme cela ne manquera pas de se produire pour l’immense peuple kurde, aurait pu, aurait dû, être vécu comme une p… de Bonne Nouvelle par les immémoriaux et amnésiques voisins de ces peuples à nul autre pareils, de même que par la soldatesque d’une armée impériale démantelée que ses nouvelles patries pétries d’humanité, porteuses de l’antidote contre le crime contre l’humanité, allaient enfin extirper d’un continuum d’oppression en tout genre.
Dieu merci, au Grand Jeu, il n’est jamais trop tard pour se refaire.
Traducteur obtus-pénétrant : La généralisation des manifestations pro-israéliennes en terres d’islam et de kouffar (terminologie ultrapalestinienne) serait la preuve que l’Internationale antisioniste en a définitivement fini avec le programme de finalisation de la Solution finale. Dès lors qu’aurait sauté ce seul obstacle à l’avènement d’un peuple palestinien que constitue l’enferrage obsessionnel dans la haine antijuive, un piège terrible auquel se condamne tout individu ou groupe d’individus contraint de détruire l’objet d’adoration dont il désire prendre la place, l’État de Palestine pourrait paradoxalement naître de manière quasi spontanée de l’entrée des Palestiniens dans le club hyperselect des Justes parmi les nations.
La Palæstina n’aurait jamais eu l’idée de s’abaisser à se présenter comme victime aux Nations si on ne lui avait soufflé l’idée que les complices du Troisième Reich, persécutés par le fantôme immensurable et informe d’Auschwitz, n’hésiteraient pas un seul instant à sauter sur l’occasion de projeter sur les Juifs la honte dont les accablaient les pages, pourtant soigneusement arrachées, de leur histoire exterminationniste.
C’est ainsi que l’on se déleste du caractère inexpiable d’un génocide, en se persuadant qu’il ne visait qu’à évacuer la Terre d’un peuple dont l’avenir démontrerait qu’il était bel et bien responsable de tous ses maux, faisant d’une pierre deux coups en se réconciliant à ses dépens avec les indigènes de ses ex-colonies, que l’on aide par tous les moyens à restaurer leur image narcissique, en détruisant celle de l’ennemi commun, cette victime séculaire d’une hubris en miroir dont on avait souhaité à tour de rôle, ou parfois concomitamment, démolir l’existence.
Vous dites vouloir que le processus de paix israélo-palestinien réchappe de l’état de mort cérébrale auquel David fut forcé de réduire Goliath ?
Eh bien, prouvez-le en aidant les tenants du Jihâd et ceux du Revival Inquisition à réparer les torts séculaires qu’ils ont causés à Israël, et incidemment à trouver la paix.
Permettez-moi, cher Awake Joe, de vous demander de préciser votre pensée.
Quand vous qualifiez le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas de « vraie opportunité » d’aller de l’avant, faut-il y voir un encouragement à entamer un rapprochement entre le peuple juif et la Révolution islamique mondiale ou, à l’inverse, à poursuivre le renforcement de l’alliance occidorientale des partisans d’une séparation nette entre pouvoirs spirituel et temporel ?
Iriez-vous jusqu’à dire que les États-Unis ont défini leur ligne stratégique sur le conflit au Proche-Orient autour de l’idée folle qu’Israël devrait se considérer comme le seul État de droit au monde qui soit requis de trouver un compromis politique avec les VRP de quelques-unes des plus nocives organisations terroristes du globe ?
S’agirait-il de culture-canceller la co-inexistence pacifique d’Arabes israéliens sevrés aux Protocoles des Sages de Sion, dont la patience à toute épreuve n’a d’égale que leur foi inébranlable dans la victoire sur les Juifs que promit au dernier peuple élu de toute l’histoire des peuples élus, l’artefact de IHVH ?
Doit-on s’attendre à ce que la prochaine date symbolique du calendrier prérévolutionnaire de l’Internationale socialiste soit un autre prétexte pour tourner de l’œil, à bout de souffle, devant cette évidence que la normalisation pernicieuse des relations diplomatiques avec les États de non-droit se heurtera toujours à la réalité dégueulassement tentaculaire du totalitarisme ?
Il n’y a qu’une concession qu’Israël puisse faire aux Palestiniens en vue de la création d’un État de Palestine indépendant : la création d’un État.
De leur côté, les Palestiniens et leurs compatriotes binationaux devront fournir un effort tout aussi colossal s’ils souhaitent se façonner une identité nationale qui soit à même de faire voler en éclats 1) le mythe dynamité du cheval de Troie panarabe et 2) décrocher un authentique titre de gloire parmi les nations engagées dans une lutte acharnée contre les atteintes aux droits de l’homme, fussent-elles légitimées d’En-Haut et, partant, contre tout ferment de totalitarisme politico-religieux se mêlant à la source d’une Grande Dépression.
Nulle hyperpuissance du monde libre ne saurait préserver son aura planétaire si elle ne s’appliquait a priori à déraciner le crime contre l’humanité que n’a jamais cessé de représenter le terrorisme aveugle, plutôt qu’à fermer les yeux sur son enracinement dans la mythologie révolutionnaire où baignent les creusets inhumanistes de ses moins fiables partenaires pour la paix.
« (Les affrontements doivent) cesser immédiatement, (sous peine de) déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable (sur tous les continents) », a averti dimanche 6 juin le secrétaire général de la Désorganisation. « Le carnage a continué aujourd’hui. Ce cycle insensé d’effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement », a-t-il poursuivi sa diatribe contre les deux camps belligérants. « Les affrontements doivent cesser immédiatement. (Ces derniers) risquent d’entraîner (les Alliés) et (l’Axe) dans une spirale de violence aux conséquences dévastatrices pour les deux (blocs civilisationnels) et pour toute la (planète). » Puis de rappeler à ceux qu’indistinctement, il tient à l’évidence pour une bande d’irresponsables, que la violence « a le potentiel de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable et d’encourager davantage l’extrémisme, non seulement dans les territoires (repris au Troisième Reich), mais dans toute la région (nazifiée). »
Nous sommes heureux que le Premier ministre de la France ait enfin appelée par son nom la politique de colonisation de Jérusalem-Est, colonisation méta-impérialiste s’il en est, ou panarabe, si vous préférez, ou nassérienne, là-dessus, on sera tous d’accord, mais il faut par là même admettre que cela comporte une dose d’exfiltration nazie dans la politique étrangère dudit néobloc de l’Est. J’allais dire, ce n’était pas trop t… Oh ! vous pouvez répéter ? un contresens ? mais non. Vous êtes sûr que c’est moi ?
Il y a ceux qui, comme David Ben Gourion ou Shimon Peres, n’ont jamais incorporé la mur-de-berlinisation de Jérusalem dans les plans de partition de la Palestine mandataire, et puis, il y a les autres, qui, derrière le Tartuffe OLPien, profiteraient du trou noir moral qu’avait creusé l’assassinat de Rabin dans le virage du changement de millénaire, pour réécrire les sacro-saints accords d’Oslo de telle manière qu’ils pussent répondre aux attentes pour le moins extravagantes du traitre antisioniste. Heureusement, ceux-là n’ont jamais dirigé ni ne dirigeront jamais ce qui est désormais le véritable État des Juifs.
On ne peut plus impunément se cacher derrière la traditionnelle position française sur le conflit israélo-palestinien.
Une France qui s’obstine à brandir le drapeau blanc couvert de giclées bleu fluo de l’un de ces grands événements historiques ayant eu le privilège de se qualifier pour le tableau principal des internationaux de Tartufferie, j’entends par là l’enculade de rats d’Oslo selon la formule consacrée, n’est pas une France audible dans le concert des nations qui se sont engagées sur tous les théâtres de guerre contre le totalitarisme.
Car la basse diplomatie de l’UE persiste et signe en creusant sa tombe sur le sol meuble d’une ONU qui, au bon plaisir de l’Acommunauté, a progressivement glissé vers une position tout aussi traditionnelle, et non moins criminelle que la sienne, une partition malencontreusement nobélisée, bien qu’elle n’eût jamais cessé d’être envisagée par Arafat le Psychopathe lorsqu’il donna son baiser de la mort au peuple israélien.
Cette partition n’a rien de rationnel, dès lors qu’elle vise à l’extermination démographique du peuple juif, via l’islamisation de son État et l’arabisation de sa souveraineté, de même que l’hallucination pseudo-prophétique du Hamas poursuit son « effort par l’épée » en recourant à tous les modes opératoires hyper ou hypoterroristes chariatisés par la nébuleuse de l’ONG Oumma.
Mais j’entends une drôle de sirène… ce ne serait pas l’ambulance de Iouri Andropov ? Bon, les amis ! désolé mais… je vais devoir vous laisser.