Fernando Arrabal soutenait, il y a quelques jours, que « L’écrivain est, bien que cela paraisse indécent, le grand bénéficiaire de cet enfermement ».
Nous en avons désormais la preuve : le dramaturge vient de finaliser l’écriture de « Crumbs de confinamiento[1] », une pièce dont il dit qu’il s’agit de « sa favorite ».
Des représentations sont déjà prévues à Belgrade, Luxembourg, Copenhague, São Paulo, Madrid, Paris, New York, Séoul.
La compagnie Trap Door Theatre incarnera le texte à Chicago, mais la première mondiale aura lieu à Asunción, sous la direction de Nelson Arce. Le metteur en scène n’est d’ailleurs pas à sa première collaboration avec Arrabal : il a son actif diverses pièces du dramaturge dont, tout récemment, en février 2020, une mémorable version de Le Trycicle (1949). Le rôle unique de « Sélavy » a quant à lui été confié à Paola Alvarenga. Et, crise sanitaire oblige, les représentations du groupe Pire Porã Teatro auront lieu pour un public réduit.
Fernando Arrabal travaille actuellement à l’imminente version française d’un texte qui, dans un premier temps, a été lu, en espagnol, par quelques privilégiés : Beata Pilch, Boba, Elizaveta Dombrovskaya, Clara Fuster, Frank Hoffmann, Kim Mira, Jorge Lavelli, Nektarios et Michael Thalheimer.
D’autres personnalités théâtrales qui, postérieurement, ont eu accès à la pièce nous ont confié leurs réactions :
« Le seul théâtre qui actuellement peut nous transporter » – Viveca Tallgren
« Attention : ce théâtre stimule l’âme » – Federico Utrera
« Ce confinement est essentiel pour nous submerger dans nos rêves » – Felicia Londré
« Un triomphe » – Zhang Xiaogang
« Avec des dialogues et arrabalesques à ressusciter un mort » – Libros del innombrable
« L’auteur réussit à jongler avec le confinement » – Ours Aat
« Une précieuse découverte » – M-L Gazarian
« Quelle capacité d’absorber le présent » – Peter Podol
« C’est l’œuvre de Sélavy la plus duchampienne sans Marcel Duchamp » – Pollux
[1] Titre français à venir