Infatigable Bernard-Henri Lévy !
C’est à Mexico City qu’il a continué, ce vendredi, la campagne en faveur des Kurdes dans laquelle il s’est lancé, avec une énergie redoublée, au lendemain de l’invasion par l’armée turque du Rojava.
C’était une petite salle au sud de la ville, dans le quartier de San Angel.
Elle appartenait à l’instituto Mexicano de doctrina social christiana, rue Pedro Luis Obrazon.
Et c’est, en principe, une conférence de presse de l’auteur de l’Empire et les Cinq rois qui devait s’y tenir.
Mais Bernard Henri Lévy a décidé, la veille, de changer la nature de l’événement et, sous l’égide de Justice for Kurds (JFK), l’organisation qu’il a fondée à New York avec Tom Kaplan, de transformer la conférence de presse en une projection sauvage de son film Peshmerga.
Les plus grands médias mexicains étaient là.
La plupart des télévisions aussi.
Ainsi qu’un public nombreux de sympathisants mexicains de la cause kurde, rameutés par le jeune Francisco Garza, l’un des «student ambassadors» qui rejoignent, un peu partout dans le monde, le réseau JFK.
Après la projection, BHL, surplombé par un sigle géant de JFK et, un peu plus loin, une fois n’est pas coutume, par un christ de bois doré, a répondu aux questions des journalistes et du public.
Il a notamment expliqué comment l’abandon des Kurdes de Syrie par Trump est un véritable «effet papillon» dont les répliques n’ont pas fini de se faire sentir dans le reste du monde, jusqu’en Amérique centrale et latine.
Le public, échaudé par la politique anti-latinos de Trump et ses projets de mur entre les États-Unis et le Mexique n’a guère eu de mal à se laisser convaincre.
Le peuple kurde, au Rojava comme chez les Peshmerga, s’est fait, ce vendredi, à travers les présents, puis, dans les heures qui ont suivi, à travers les reprises presse et télévision du vibrant plaidoyer de Bernard-Henri Lévy, d’innombrables nouveaux amis.
Biji Kurdistan…
Vive le Kurdistan!
Le mot d’ordre, en cette fin de semaine, est sur toutes les lèvres de l’opinion éclairée au pays d’Emiliano Zapata, Frida Kahlo et Octavio Paz.

Un commentaire