Ce mardi 16 mai, Bernard-Henri Lévy a reçu un Doctorat Honoris Causa de l’université de Bar Ilan. Après le Doctorat Honoris Causa de l’université de Tel Aviv en 2000 et de l’université de Jérusalem en 2001, voici donc le troisième. L’université de Bar Ilan est la troisième grande université d’Israël à saluer l’œuvre et la vie du directeur de La Règle du Jeu. Celui-ci s’est montré particulièrement ému lors de la cérémonie. Il a rappelé sa ligne de conduite concernant les hommages officiels rendus aux écrivains.

«Je n’ai pas de décorations en France, a-t-il. Je suis rétif aux médailles. Mais il y a deux sortes de reconnaissance que je reçois toujours avec bonheur et gratitude. Celles qui me sont offertes par des pays souffrants, voire martyrs et en butte à la guerre qui me comptent au nombre de leur défenseurs. Et puis celles qui me viennent des institutions d’excellence de la société israélienne. Je vous signale que c’était la doctrine de l’écrivain français que j’admire le plus, Jean-Paul Sartre. Cet homme a passé sa vie à refuser les honneurs. Il a même refusé le prix Nobel. Au soir de sa vie, en revanche, il a accepté un Doctorat Honoris Causa d’une université de l’État hébreu!».

Le professeur Elise Brezis, professeure d’économie à Bar Ilan, a dit combien c’est l’engagement de BHL pour les droits de l’homme, sa défense de la démocratie et sa vie d’intellectuel engagé qui ont convaincu le conseil de l’université de lui rendre ainsi hommage. Elle a aussi, sous les applaudissements des autres professeurs, dit une bénédiction pour l’homme d’exception qu’est, à ses yeux et aux yeux de ses pairs, le nouveau docteur de l’université de Bar Ilan.

Quelques heures plus tard, Bernard Henri Lévy présentait au public du Festival de documentaires «DocAviv» son dernier film, «La Bataille de Mossoul».

3 Commentaires

  1. On se met en colère, disait je ne sais plus qui repris par Lacan, quand les chevilles ne rentrent pas dans les petits trous. Et quand elles rentrent ? On est content, tout baigne. C’est la pensée qui me vient en apprenant l’honneur fait à Bernard. C’est bien. C’est mérité. Les choses sont à leur place. Il y a une justice. Pendant un moment, on peut le croire. Cela donne un répit.

    Demain, le Nobel de la paix pour BHL !

    En d’autres temps, j’aurais ajouté: « Et le Nobel de la guerre, de la guerre du goût, pour Sollers! » Je ne le ferai pas. car où est-il, notre Philippe? Il s’en tient à la ligne des évêques: « On ne choisit pas entre Marine et Macron » ? C’est-à-dire à la ligne Mélenchon ? Le lepénopétainisme ? Je n’arrive pas à le croire. Sollers a été « kidnapped » comme dans Stevenson !

    Rendez-nos notre Sollers national !

  2. C’est formidable!
    Respect. Immense.
    Oui, BHL est un Juste pour beaucoup, et depuis longtemps,
    Il oriente ceux qui frémissent, et s’assombrissent, et parfois perdent espoir, face à la bête immonde encore bien vivante, qu’est l’anti sémitisme, affiché ou caché.
    C’est un juste honneur, pour un homme qui défend depuis des siècles la cause de ce que l’on peut nommer « le courage en politique ».
    Je l’admire profondément. Il brille comme un astre.
    Un autre Juste suscite aussi mon admiration, et m’éclaire sur ce que doit être la justesse des mots quand elle se conjoint à la justesse des actes : Jacques-Alain Miller. Il est aussi une boussole dans ce monde déboussolé. Il allume les réverbères. Il est Lénine, en mieux.
    Chance de vous avoir rencontrés sur mon chemin, il y a 30 ans, pour ne pas cesser de lutter contre l’infâme. Merci.
    Vous orientez aussi, je le sais, une grande partie de nos enfants.
    merci