écrit durant la journée
de vendredi 28 avril

La pause de la Bête

Dîner hier soir avec Lilia et Jean-Marie chez l’un de leurs restaurants préférés, Lily Wang, une réussite des frères Costes, qui se donne pour «le rendez-vous des amateurs de cuisine-fusion». C bon, c léger, c pas compliqué, ça ne fatigue ni les papilles de la langue ni les petites cellules grises du cerveau. Depuis la nuit de dimanche à lundi, c’est la première fois que je me pose.

Au sortir d’un rude labeur, tout chez Lily Wang a un effet apaisant sur moi : Lilia toujours amicale et élégante ; Jean-Marie qui connaît le monde politique comme sa poche (qui est profonde) et qui invente pour distraire ses commensaux des sketches à mourir de rire ; la serveuse allurale ; une touche de luxe frelaté. J’arrive là comme la Bête, avec une barbe de quatre jours, habillé comme l’as de pique, dans une vêture que je n’ai pas quittée depuis lundi, comme si je dormais dans la tranchée sur le champ de bataille.

La bullshit des chouettes

A 16 : 00 jeudi, j’en étais encore à débattre avec ma fille au téléphone sur le point de savoir si j’allais écrire le ou la bullshit dans mon «Bal des lepénotrotskistes». Il y a des arguments dans les deux sens et pas de maître de la langue à qui se référer. Si Sollers avait employé le terme, je me serais aligné, mais je ne sache pas qu’il l’ait fait. J’aurais pu l’appeler, lui extorquer une indication, mais je ne me voyais pas le déranger pour si peu quand il maintient un silence farouche non seulement à mon égard mais dans tous les médias où il brille par son absence alors que la bataille politique fait rage.

Le grand homme, grande plume et grande gueule, a choisi de passer son tour et de s’enfermer dans sa bulle alors que Hugo de son exil de Guernesey se rendait tous les jours présent à Paris. L’exil intérieur de Philippe qui crèche la porte d’à côté l’isole et l’éloigne davantage que s’il était dans une île anglo-normande, voire à Sainte-Hélène. Y a-t-il quelque Waterloo intime qui motiverait le silence de Sollers ? Respectons le voile tiré sur son intime, même si dans ce silence où Sollers s’enveloppe, je ne reconnais plus l’auteur de Littérature et politique. Boileau avait attendu la mort de Molière pour lui porter ce coup de dague, moi, moins fourbe que Scapin, je pique mon Philippe pour qu’il se manifeste.

Il me lit, donc : «Hola, Sollers ! Je ne vous fais pas la morale. Je sais comme vous et comme Lacan et quelques autres que “la morale est la faiblesse de la cervelle” (Rimbaud cité par Ph. Sollers, Littérature et politique, p.747). Je vous dis seulement que votre voix manque à vos amis, j’en parlais encore la semaine dernière avec Catherine Millot.»

On n’entend pas non plus Julia. C’est un choix délibéré qu’ils font, les mariés de Saint-Germain-des-Prés, et qui ouvre sur quoi ? Je ne sais. Je suis bien sûr qu’eux ne nous la joueront pas «chouette de Minerve qui ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit» (Hegel, Principes de la philosophie du droit). Jouer chouette de Minerve en l’occurrence consistera à paraître quand la poussière de la bataille sera retombée et à nous expliquer avec brio et force forfanteries tout ce que nous n’avons pas su voir dans ce que nous avons vécu. Philippe et Julia laisseront ce rôle aux Rancière et aux Badiou, si diserts quand Le calme règne à El Paso, et qui sont sous la table du saloon quand c’est Règlement de comptes à OK Corral. Ce sont des sages, mais il est des cas où la sagesse se distingue mal de la lâcheté. A vrai dire, ils n’ont pas fait autre chose en mai 68.

J’élude mes responsabilités de co-créateur de la langue française en proposant à Eve d’écrire : «cette bullshit comme on dit au Québec». On sent tout de même mieux la chose, si j’ose dire, quand on la met au féminin.

Défi à Edwy Plenel

BFM-TV (je résume) : «Marine Le Pen mène sa campagne tambour battant, très offensive sur les pas de Mélenchon. Elle reprend son expression préférée : “Dégagez-les !”» Pour faire bonne mesure, elle cite aussi Jaurès, qui fut le fondateur de L’Humanité. Elle drague et Mélenchon et le PC.

Cette Marine est une vraie goule détrousseuse de cadavres. En 1914, les ancêtres du FN criaient «Jaurès au poteau !» et, comme on sait, ils finirent par le tuer pour de vrai le 31 juillet au café du Croissant qui existe toujours. Vient le 28 avril 2017, et l’héritière de ses bourreaux se recommande la bouche en cœur de saint Jean-Jaurès.

On voit bien le piège mortel pour la démocratie que constituait la fameuse «dédiabolisation». Cela voulait dire : il sera désormais hors de propos de rappeler les racines, la filiation, la généalogie, du FN. Vous le traiterez comme un nouveau-né, vous examinerez son programme, ses idées, ses propos, le tout sans préjugés, «objectivement». Les journalistes ont adoré. Journalistes de droite et d’extrême-droite, bien sûr, mais aussi bien journalistes de gauche et d’extrême-gauche.

Même Edwy Plenel, si avisé d’ordinaire, a donné dans le panneau : «Mediapart vous détaille le programme du FN et vous le démolit », disait-il en substance. Non, Edwy ! Ce qu’il fallait dire, c’est ceci : «Le parti des collabos et des admirateurs de Hitler nous présente un programme qui n’est qu’un paravent pour cacher sa vraie nature, un programme qui n’est rien qu’une savonnette à vilain.»

Le mercredi soir où le malheureux François Bonnet, en votre absence, a eu à présenter le dépiautage du programme susdit, il a eu deux phrases pour s’excuser d’avoir fait allusion dans la première à 1945. Ce repentir immédiat voulait dire très précisément ceci : ne croyez pas que nous utilisions cette référence à la seconde guerre mondiale pour majorer le danger FN et justifier ainsi le vote utile Macron, comme font certains. C’est là, sur Mediapart, ce soir-là, que j’ai pu mesurer jusqu’où s’étendait dans la gauche profonde l’emprise de ce que je devais appeler cette semaine le «lepénotrotskisme».

Je cite de mémoire. J’ai noté les quatre premières phrases de Bonnet dans un cahier, et le replay doit être facile à trouver. J’ai été si arraisonné par l’épisode que j’ai écrit une analyse de ce quatuor, et puis, un sujet chassant l’autre, je n’y suis pas revenu. Mais je lance un défi amical à Edwy Plenel : invitez-moi donc sur Mediapart, repassez ces quatre phrases à l’écran, et démontrez-moi que je me trompe, que je fausse, que j’interprète de travers.

Ce serait un duel sans autre arme que nos langues à l’un et à l’autre, l’une et l’autre bien pendues. Je serais honoré, cher Edwy, que vous acceptiez ma propositin en dépit des contraintes qui s’imposent à une publication comme la vôtre, celles de l’actualité immédiate, celle de faire du chiffre d’audience, etc. Si vous estimez que mon idée est déplacée, je n’insiste pas.

 

Mélenchon Le Rabouilleur

Retour à aujourd’hui. On se croirait revenu au temps des Ligues et des manifestations factieuses des années 30, quand il s’agissait de jeter les députés à la Seine.

Marine Le Pen tient à démonter qu’elle est sur la même longueur d’ondes que la France insoumise. Résultat : par son silence «assourdissant» (Libé dixit), Méluche désarçonne ses électeurs ; Marine les hameçonne par ses gueulantes. C’est la division du travail. Les deux font la paire. Pendant que Méluche affole et désoriente la poissonnaille, la rabouille, comme on dit à Chateauroux, ma ville natale, Marine se poste en aval et recueille les bestioles dans un filet aux mailles fines, tendu d’une rive à l’autre.

On annonce sur BFM que Marie-France Garaud vote Le Pen. Cette dame fait croire depuis toujours qu’elle est une gaulliste pur sang alors qu’elle n’a jamais servi le Général : elle a servi son tombeur, j’ai nommé l’archicube Pompidou, lequel — ami de Sagan et de Senghor, employé de Rothschild, homme lettré et homme de bon sens au point de n’être jamais entré dans la Résistance — aurait certainement été horrifié du choix de sa conseillère.

08 :10 – Bourdin reçoit Louis Alliot, le rusé vice-président du FN qui, l’autre soir sur TF1, avait saisi avec empressement la main tendue de Mélenchon au FN. La main morale, s’entend. La poignée de main, le Montoire de Mélenchon, ce sera pour plus tard.

Pour me détendre, je vais me faire un petit cinéma.

La poignée de mains de montoire en 2017

Le maréchal Mélangeons s’est exprimé sur tous les médias audiovisuels dans les termes suivants.

«Français, J’ai rencontré, jeudi dernier, la présidente de la République. Cette rencontre a suscité des espérances et provoqué des inquiétudes. Je vous dois à ce sujet quelques explications.

Une telle entrevue n’a été possible, quatre mois après notre défaite électorale, que grâce à la dignité des Français devant l’épreuve, grâce à l’immense effort de régénération auquel ils se sont prêtés. La France s’est ressaisie. Cette première rencontre, entre la présidente victorieuse et le vaincu de la présidentielle, marque le premier redressement de notre pays.

C’est librement que je me suis rendu à l’invitation de la Cheffe. Je n’ai subi, de sa part, aucun «dictât», aucune pression. Une collaboration a été envisagée entre nos deux partis, le FN et la France insoumise. J’en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement.

À tous ceux qui attendent aujourd’hui le salut de la France, je tiens à dire que ce salut est d’abord entre nos mains. À tous ceux que de nobles scrupules tiendraient éloignés de notre pensée, je tiens à dire que le premier devoir de tout Français est d’avoir confiance. À ceux qui doutent comme à ceux qui s’obstinent, je rappellerai qu’en se raidissant à l’excès, les plus belles attitudes de réserve et de fierté risquent de perdre de leur force.

Celle qui a pris en main les destinées de la France a le devoir de créer l’atmosphère la plus favorable à la sauvegarde des intérêts du pays. C’est dans l’honneur et pour maintenir l’unité française, une unité de dix siècles dans le cadre d’une activité constructive du nouvel ordre européen, que j’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration.

Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos chômeurs de longue durée, atténuée les frais des charges sociales. Ainsi pourrait être facilités l’administration et le ravitaillement du territoire. Cette collaboration doit être sincère. Elle doit être exclusive de toute pensée d’agression. Elle doit comporter un effort patient et confiant.

La France est tenue par des obligations nombreuses vis-à-vis du parti vainqueur. Du moins reste-t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d’éteindre les divergences de l’opinion, de réduire les dissidences des psychanalystes de l’Ecole de la Cause freudienne et de leurs amis.

Cette politique est la mienne. Les élus et les cadres de la France insoumise ne sont responsables que devant moi. C’est moi seul que l’histoire jugera. Je vous ai tenu jusqu’ici le langage d’un père. Je vous tiens aujourd’hui le langage du chef. Suivez-moi. Gardez votre confiance en la France insoumise éternelle.»

Je me réveille. Le brave M. Alliot devise toujours avec M. Bourdin.

Avantage FN

On ne voit plus beaucoup M. Philippot, avec son rictus ironique et ses faux-airs de coupeur de têtes. C’est M. Alliot, plus rond, avec l’accent chantant du Midi, qui est mis en avant. C’est de plus un ami et un obligé de notre ami Roland Dumas.

Alliot est un homme du monde : il ne prend jamais la mouche, il ne serre pas les machoires comme M. Philippot ou comme moi-même quand nous sommes contrariés, il vous met dans sa poche en deux temps trois mouvements.

Bourdin le questionne sur le président pro tempore du FN, dont on aurait découvert des déclarations nazies et négationnistes. Alliot (en substance) : Jean-François Jalkh a renoncé à sa mission ; il portera plainte contre ceux qui le calomnient ; pour ma part je ne l’ai jamis entendu ni en public ni dans l’intimité proférer aucun propos de ce genre ; ce sont des menteries répandues par des officines antifascistes, entre guillemets «antifascistes» car «le fascisme n’existe pas en France.» CQFD.

Bourdin le titille sur le thème : le FN cherche à pêcher au second tour les électeurs mélenchonnistes du premier. Il ne s’agit pas de cela, assure, bonhomme, M. Alliot. Mélanchon et nous, nous sommes des souverainistes et nous défendons le service public. Or, les mélenchoniens élus sur cette base dans les régions font volontiers cause commune contre nous avec les exécutifs régionaux qui suivent une ligne opposée à celle qui nous a valu d’être élus, ligne mondialiste et conduisant au démantélement du service public. Les électeurs de Mélenchon, croyez-moi, ne sont pas fous, pas schizophrènes : ils comprennent très bien que nous sommes plus proches d’eux que M. Macron. Au second tour on élimine. Eh bien, FN et France insoumise, éliminons ensemble les idées de M. Macron.

Expliqué comme ça, d’une voix suave, c’est indiscutable. Il est très fort, Louis Alliot. FN = 1, Démocrates = 0.

De plus, il ne manque pas d’élégance. Il salue l’honnêteté de Mélenchon dans sa démarche, et se félicite comme l’autre soir sur TF1 de ce qu’il n’ait pas appelé comme les autres à voter Macron.

Alliot réprimande M. Attali pour avoir traité d’anecdote le drame de l’usine Whirlpool. Il ne pense pas aux familles, M. Attali, aux enfants qui vont à l’école, etc. Que dire ? sinon : FN = 2, Démocrates = 0.

Macron devrait forcer M. Attali à se laver la bouche avec du savon, comme on faisait jadis. Attali avait pourtant bien commencé quand il était polytechnicien, il avait rédigé quelque chose, je crois me souvenir, sur les paradoxes électoraux dans la veine de Condorcet et Kenneth Arrow, qui avait intéressé Lacan, et je me demande même si une rencontre n’avait pas eu lieu. Mais repérée par Mitterrand, cette intelligence déliée s’était mise au service du Prince.

Attali s’est fait connaître ensuite par ses plagiats, comme Alain Minc d’ailleurs. Il y a là très certainement un type psychologique : le garçon brillant, mais qui en fait trop, et finit par chiper ici et là des idées et des paragraphes. Il y a aussi une sombre histoire de carte de crédit détournée de son usage légitime qui coûta à Attali la direction de la Berd, qu’il avait inventée. Tout cela ne lui a pas nui dans l’élite de la société parisienne, dont il est l’un des carrefours.

Sa dernière boulette est bien dans sa manière. Ce ne sont pas des choses à dire, Attali, hors des Conseils d’administration. Bien entendu, à l’échelle des problèmes planétaires dont traite tous les jours le Groupe de Bilderberg, le malheur des pauvres gens, des 300 ouvriers bientôt chômeurs, ce n’est qu’une anecdote, comme il est vrai que, dans l’histoire militaire de la WWII, les chambres à gaz, ce n’est qu’un détail. Si mon souvenir est bon, pas une page, pas une seule mention dans le livre admirable de Liddell Hart. Et un petit chapitre sur la Shoah dans celui, plus récent, plus sensible à l’air du temps, d’Antony Beevor. Seulement, une vérité, ce n’est pas un contenu exact, c’est un événement beaucoup plus complexe : il y entre qui la dit, et pourquoi, et en réponse à quoi, etc. Quand on factorise, si je puis dire, ces données nuancées et glissantes, on conclut : Jean-Marie Le Pen est un antisémite et Jacques Attali, même omni-intelligent, est un con.

Puisque je parle de Le Pen père, on apprend que celui-ci promet pour le 1er mai «une surprise». Bourdin chatouille Louis Alliot là-dessus : «Oh ! il fait ça pour attirer le chaland», dit son presque gendre. Et dire que ce sont ces gens-là qui nous donnent à nous incroyants des leçons sur la famille, cellule sociale fondamentale, et patati et patata, bla bla remontant à Bonald. Eh bien moi, je peux vous dire que si j’avais parlé comme ça de mon beau-père — qui pourtant savait attirer le chaland, et comment ! —, je n’aurais pas fait de vieux os.

 

Rédiaboliser

A peine M. Bourdin a-t-il dit au revoir à M. Alliot que surgit M. Barbier, le brillant éditorialiste de L’Express, qui commente ses propos sur la démission de Jalkh : Marine le Pen «ne veut pas courir le risque de la ré-diabolisation.» Bingo ! Voilà le mot ! Et c’est un archicube qui l’a trouvé !

Macron, écoute bien ! Tu vas maintenant me REDIABOLISER en quatrième vitesse la Valkyrie jouant les Mamie Foodie.

Avant de toucher un gros héritage, de quoi avait vécu son père ? — sinon de la vente de disques et de cassettes de chants de l’armée allemande impériale puis nazie. Allemande, nazie, pas de l’armée française royale puis républicaine. L’enfance de Marine a dû être bercée par le Heidi, Heido, par le Horst-Wessel-Lied, par Das Deutschlandlied. Ce sont ces chants qui payaient la bouffe chez les le Pen, la leur et celle du chien. Ce sont ces paroles martiales qui leur payaient leurs vêtements, leurs livres, leurs chaussures, qui payaient les factures d’eau, de gaz, d’électricité. Ce n’était pas : «Merci, petit Jésus !», mais : «Danke, und Heil Hitler !»

Cette famille a vécue tous les jours du nazisme, sur le nazisme, suçant le sang du nazisme, tels des parasites, plus précisément des ectoparasites, mais ce n’est pas le moment de s’appesantir sur la parasitologie, bien que ce soit une passionnante discipline.

D’autres ont fait suer le burnous. L’expression signifie : faire durement travailler la main d’œuvre étrangère, et par extension, exploiter, faire travailler exagérement. Le burnous est un grand manteau de laine avec capuche, porté au Maghreb ; l’emploi du mot est ici métonymique. Eh bien, les Le Pen, eux, ils ont vécu de faire suer l’uniforme vert-de-gris. Ils ont bouffé nazi, dormi nazi, pissé nazi, chié nazi. Oui, je dis chié nazi, parce que je suis du pays de Rabelais, et aussi pour emm… France Culture, station radio où l’on m’a fermé la bouche la semaine dernière parce que je disais qu’un M. Chatillon, pote de Marine, était, selon la rumeur, un nazi. On aurait cru que j’avais lâché un pet chez la duchesse. France Culture, la honte.

Et voilà maintenant que l’héritière nourrie au lait du nazisme depuis sa plus tendre enfance vient nous donner, la bouche en cul de poule, des leçons de francitude ! Quel infernal culot !

Le mal est profond. On a permis au diable lui-même de se dédiaboliser. «Monsieur Satan, à vous la parole !» La peste a gagné d’abord les plus faibles, les plus démunis, les fameux périphériques de Christophe Guilluy. C’est maintenant la jeunesse mélenchonisée des centres urbains qui est touchée, celle des lycées, des prépas et des facs. Mélenchon, le mélenchonisme, ouvre la porte à la prise du pouvoir par Marine Le Pen, que ce soit par la voie de l’abstention ou par celle du vote Le Pen.

Combien de temps les médias cacheront-ils que Mélenchon fut et demeure la marionnette d’un hitlérien, qui se gobergeait avec les nazis quand mouraient les nôtres ? Combien de temps, médias, parlerez-vous d’autre chose ?

Que Macron soit trop ceci ou pas assez cela n’importe pas. Marine est ce qu’elle est. Et ce qu’elle est, c’est le mal absolu. Dans l’Etat de droit, ça se combat dans une campagne électorale. Quand ce n’est plus l’Etat de droit, ça se combat les armes à la main.

Puisque je parlais chanson, il y en a une qu’il faudrait apprendre à la jeune classe.

Ecoute bien, Lambert, au bras de Déat ! Ecoute, Mélenchon, au bras de Lambert ! Ecoute le glas ! Et ne demande pas pour qui il sonne : il sonne pour toi. C’est comme ça, c’est le topos qui veut ça.

Tu es fini, pauvre Méluche. Tu es fini, Pierre Lambert. No future pour Mister Nazi !

 

Miliciens, mouchards, tristes apôtres,
Cette complainte est également la vôtre
Tortionnaires, bourreaux et mercenaires
Elle rythme votre heure dernière
Collaborateurs écoutez-la bien
C’est pour vous que chante ce refrain

C’est la complainte des nazis
C’est la complainte des pourris
Qui met au ventre des salauds

La peur d’la corde ou du poteau
Elle accompagne en quelques mots
L’agonie de l’ordre nouveau

À vos potences, hommes de Vichy
C’est la complainte des nazis

 

 

 

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