1984, un musicien tchadien, du nom de Maître Gazonga, entre en studio à Abidjan et enregistre une mélodie qui va faire bouger toute l’Afrique. Dès sa sortie, la chanson de Gazonga plane allègrement d’une capitale à l’autre, flambe, s’empare de toutes les pistes de danse, fait frémir les cœurs et bouger les corps. L’air est irrésistible et, le refrain colle à la peau: «Je suis allé à Kinshasa, j’ai trop souffert; Je suis allé à Libreville, j’ai trop souffert; Je suis allé à Bangui, j’ai trop souffert; Je suis allé à Libreville, j’ai trop souffert; Ceux qui m’ignorent me disent tout haut, tu n’es pas chez toi». Xénophobie. Xénophobie, ce mal sournois, cette maladie de la haine, cette maladie qui vient et part pour revenir, cette maladie qui ronge l’Afrique lorsque, la mémoire remplie de trous, elle s’éloigne des chemins de l’Ubuntu.
La xénophobie est un trouble terrifique, un trouble de l’âme et de l’esprit qui rend irascible à l’altérité et qui se manifeste par la dégradation du raisonnement chez les personnes affectées. En période de crise, l’homme ainsi possédé par ce mal, la clairvoyance chancelante, la pensée difforme, ne réfléchit plus; l’instinct destructeur libéré, il bouge en multitude, transporté, impulsif, délirant, déchaîné. Chasse aux sorcières, purifications, bestialité, ruines et cendres… Il faut, est-il persuadé dans ce qui lui reste d’entendement, tracer la frontière entre «eux» et «nous», débusquer l’étranger ou pire encore, le vrai-faux national, le chasser, l’effacer du territoire national, l’évacuer des lieux du pouvoir.
C’est la Zambie se réveillant un jour le sang mauvais avec cette rumeur dans tout Lusaka: il paraît que… Que Kenneth… Kenneth Kaunda… N’est pas… N’est pas Zambien… Kaunda n’est pas Zambien… La rumeur qui court, court comme transportée, court dans les rues, court sur les marchés, court après le foot, court après l’église, court après la bière de banane ou de sorgho; la rumeur qui court le halètement infâme: Kaunda, Kenneth Kaunda zambien n’a jamais eu lieu… Ses parents ne sont pas ses parents… Et son certificat de naissance est faux, traficoté… Sa naissance? Papier brodé!
La rumeur qui se répand de petite en grande fumée, siffle, tourne en poudre et voilà la Zambie, la conscience en cendres, accusant le père de son indépendance d’être royauté de rien, un faux zambien! Oui, Kaunda, l’homme au mouchoir blanc qui endura, pour la liberté de cette même terre de Zambie, plus de souffrance que tous les Bemba, tous les Lozi, tous les Luvale, tous les Ngoni, tous les Tonga, tous les Lunda de Zambie réunis; Kaunda, le fondateur de la Zambie moderne, relégué, proscrit, déclaré, un bon matin, «non-Zambian citizen»; Kaunda, renvoyé au désert! Incroyable! Surréaliste!
L’affaire Kaunda, simple exaltation jetée à l’ignorant mais sans lendemain ni portée ailleurs? Hélas, non! Que non! Du Mont Kenya à Djenné, cité d’argile; du Nil bleu, Nil blanc aux Chutes et cours du Zambèze; nous autres Africains avons beau user et abuser du mot «frères», skanker, rouler, le doigt levé vers l’horizon, sur «Africa unite» de Bob, le roi du reggae, notre ciel est régulièrement renversé par le déni de citoyenneté, le déni de nationalité. Déni tantôt chuchoté, baragouiné dans l’obscurité sans tambours ni trompettes; tantôt hurlé, l’air bravache, l’air martial: «Ils ne sont pas d’ici! Ils ne sont pas comme nous! Ils ne sont pas de chez nous! Et d’ailleurs, ce sont eux! Eux, les responsables! Eux, les responsables de toutes nos misères! Coupables! Ils sont coupables de toutes nos infirmités! Et réveillons-nous; et veillons à la pureté de notre essence! Et que notre sang ne soit plus contaminé, affaibli par leur plasma!»
Mauvais jours; mauvais jours à l’horizon. C’est l’Afrique du Sud traquant les Mozambicains et les Somaliens dans les rues de Johannesburg et de Durban, et le roi Zoulou, Goodwill Zwelithini, invitant les étrangers, ces «amazeze, ces poux, à faire leurs bagages et à retourner presto dans leurs pays»! C’est l’Angola et le supplice des Congolais et Maliens à Luanda, avec passages à tabac, viols, expulsions et menaces: «Si jamais vous osez revenir ici, on va vous tuer»! C’est le Congo, «opération Mbata ya Bakolo», le Congo oublieux du bleu liant les deux rives chanté par Babenga: «le Fleuve Congo n’est pas un enclos frontalier, c’est un passage», c’est le Congo expulsant les Congolais de l’autre bord: opération «la gifle des ainés!». C’est, ce sont ces heures d’horreur absolue dans le Shaba, ces heures sombres de pogrom, de chasse aux Kassaïens aux cris de «Bilulu dehors! Insectes dehors!». C’est le Soudan et les cavaliers de la mort, les janjawids décidés à extraire de la terre du Darfour, «ces Noirs», qui n’ont pas le sang qu’il faut, le sang pur, le sang arabe! C’est le calvaire des Banyamulenge du Congo qualifiés dans le sillage du génocide des Tutsis du Rwanda d’ethnie inconnue au Zaïre et de «serpents à chasser»! C’est l’Ouganda d’Idi Amin Dada jetant dehors manu militari les populations indiennes! C’est la Côte d’Ivoire avec la persécution des Burkinabés et l’expulsion des Ghanéens! C’est… C’est…
Alors complètement fracassé? Complètement, définitivement fracassé le rêve des Blyden, Nkrumah, Dubois et compagnie prophétisant une Afrique florissante célébrant l’union des libertés dans la grâce et la beauté de la fraternité? La fraternité, rhabillée de gris, définitivement couchée dans les guenilles de la misère, et jetée dans les oubliettes comme un cadavre sans parents balancé dans les égouts?
Et pourtant… pourtant… Paradoxe, paradoxe: il y a quelques années, lorsque Barack Obama entama sa marche vers la Maison Blanche, son ascension fut suivie, commentée, racontée, au jour le jour, par l’Afrique entière, comme on raconte une véritable épopée, la puissance du verbe et du chant convoquée : «Il est auguste clarté de Kogelo et de Chicago!»; «Il est l’Afrique sur tous les méridiens du monde!»; «Il est l’Afrique fleurissant le cœur du monde!» Un Noir, un sang-mêlé, enfant joyeux de l’amour, à la Maison Blanche? «J’ai fait un rêve: un jour, mes quatre petits enfants vivront dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la nature de leur caractère.» Le rêve du King, at last, accompli? Yes, yes we can!
Improbable scénario, fruit d’esprits à l’imagination plus que débordante, faisaient valoir les fiers aux pieds bien cloués dans le sol. «Arrêtez de rêver! Cette utopie-là n’aura pas lieu! Obama ne sera pas Président des Etats-Unis! Obama ne peut pas être Président des Etats-Unis. Obama ne peut pas! Il ne peut pas! On ne refait pas le monde!».
Thanks lord! La rêverie devint réalité! Et Obama, fils né de toutes les couleurs, fut élu Président des Etats-Unis d’Amérique! Les «birthers», les membres de la tribu des «birth certificate» avaient pourtant tout fait, tout tenté pour noyer sa route. Ils disaient, hurlaient à tout vent: «Obama, no Obama! Obama ne peut pas être élu Président des Etats-Unis! Obama n’est pas un natal-natal; Obama n’est pas un natural born citizen; Obama n’est pas un citoyen américain de naissance; son certificat de naissance est traficoté…» Tout entrepris; ils ont tout tenté, tout raconté, raconté tout et n’importe quoi, mais Obama fut élu.
Journée mémorable, journée magique, journée euphorique! Qui, oui, qui, ce jour-là, qui, des dunes du Sahara au Cap de Bonne Espérance, qui, de la Teranga à la terre des Massaïs, qui, l’effervescence jubilatoire, qui n’a pas pleuré, versé des larmes de joie, rit, chanté, dansé, célébré? Qui, qui, ce jour-là, n’a pas crié, hurlé de bonheur vivace, de bonheur jouissance, le pas endiablé de makossa et kwasa-kwasa, soul de tous les rythmes du monde métissés? Qui?
Mais, good lord, que par malheur, ce jour-là, pour une raison ou une autre, la marche épique du fils de Barack Obama Senior et d’Ann Dunham n’eut pas abouti à la White House, et tout le continent noir se serait levé d’un seul élan, irrité et de très mauvaise humeur, pour hurler d’une seule voix à la ségrégation raciale: «Tchiiiiiiiiiiiiiiiip! Scandale! Regardez-vous-même! Voyez-vous-même: la couleur fait encore l’homme là-bas! Tchiiiiiiiiiiiiiiiip!»
Et pourtant… Pourtant, paradoxe des paradoxes, sur cette même majestueuse terre d’Afrique où repose, du côté de Kogelo, le père d’Obama, la loi de l’origine, la loi du sang, fait toujours office parfois ici parfois là, de commandement suprême. Loin, très loin la fraternité magnifiée, chantée, au soleil des Indépendances, chantée visages lumineux, chemises hautes en couleurs, pantalons pattes d’éléphants et pagnes multicolores entrelacés par la rumba d’African Jazz, entremêlant élégance et désirs d’élévation des Keita et des Cissé, des Balouba et des Babibé, des Ouedraogo et des Fakoly, des Bambara et des Dogons, des Mandingues et des Wolofs, des Bagandas et des Krous, des Senoufos et des Xhosa…
Que l’avenir semblait alors promis à la beauté au front de cette aube naissante! Mais, voilà, à l’embouchure de la traversée des temps, la générosité de cette saison aspirant vers le haut, a déménagé de ciel. La fraternité n’est plus ni la mesure, ni la mélodie qui nous tient debout. Mille ans semblent avoir passé. Chacun désormais enclos dans son lieu de parçage, chacun égrène sa folie nationale, le refrain ridé, radotant, résonnant comme le battement d’un jour d’excommunication: il y aurait ainsi des vrais nationaux et des nationaux de circonstance, des nationaux de contrefaçons! Et olé! oyé! tam-tam roulant et «bien parlé» nourris, vive l’autochtonie, intangible cause nationale; il s’agit, voyez-vous, de préserver la pureté biologique de «la race nationale»!
Déraison établie, cultivée, arrosée par des naufragés comptabilisant le pouvoir et son paraître, comme lavement de leurs plaies existentielles; des naufragés, les paupières rabattues en incapacité de guetter, de saisir le présent en métamorphose et le futur à composer. Mwalimu Julius Nyerere avait averti, tiré la sonnette d’alarme en son temps: «Lorsque les hommes politiques n’ont rien à proposer à leurs concitoyens, rien à dire sur la santé, l’éducation, le développement, le combat contre la misère, la citoyenneté; ils essaient de réveiller les vieux démons de l’ethnicité, de la religion, de la xénophobie, de tracer et d’élever des fausses frontières.»
Ainsi nous avançons: certains à l’œuvre, l’imagination libre, les bras ouverts vers l’avant, pour fonder l’avenir vaste; d’autres, le cœur atrophié, l’azur rabougri, s’affairant dans les bas-fonds, creusant sur les pistes de la misère des tranchées, débauchant à tour-de-bras et proposant la monstruosité comme remède à la galère du quotidien. La haine. La haine d’autrui comme élixir national. La haine comme foi nationale. Nous haïssons ensemble donc nous sommes. La haine drapeau national. La haine comme œuvre commune. Unis dans la destruction, unis dans la cruauté, unis dans la méchanceté. Ensemble prêts à gifler, prêts à frapper, prêts à cogner, prêts à faire cracher du sang noir. Ensemble, arc-boutés sur le fantasme d’un monde naviguant hors d’autrui, sans autrui, et voilà notre misère miraculeusement dissipée, le temps du coup de sang.
Et les haines inventées, fabriquées, semées, se suivent et se ressemblent.
Il paraît que… Que Kaunda… Et la rumeur, de sphère en sphère, sonore et divaguant… Acte de naissance. Papiers, papiers. Le temps des papiers. La vie mesurée à la tranche des papiers. Papiers et poussières. Le temps des papiers toisés. Toisés et cloués à l’humeur! Le doute jeté. Certificat de naissance contesté. Les mots de la haine. La Zambie, la sagesse arrachée à vif, le rassemblement national debout sur couvercles d’égout là où jadis la liberté s’éleva, le doigt pointé: Kaunda, coupable de nationalité. La Zambie, le cœur épuisé sur les chemins de la dureté, les chemins qui mènent aux décombres.
Il parait… Il paraît que… Qu’Alassane Ouattara… Certificat de naissance… Contesté, récusé, dégradé, désavoué, raturé… La rumeur. La rumeur semée, le ricanement conquérant. Et l’ivoirité, percutant la terre; et Ouattara qualifié de Burkinabe aussitôt Houphouët Boigny couché; et l’ivoirité, la peau de Ouattara en chasse, en gibier; et l’ivoirité et ses métastases, et la Côte d’Ivoire trouée, empourprée; et goutte à goutte, le triomphe de l’épouvante, et les hommes fusillés, machettés, massacrés comme des bêtes sauvages.
Il parait… Il paraît que… Que Bongo ne serait pas fils de Bongo. Encore ! Encore une autre aliénation glorifiant de nouveau l’obscurité. Encore la rumeur l’obscurité en cagoule. Il paraît que… Qu’Ali Bongo ne serait pas… Qu’Ali Bongo n’est pas… Et la gorge déliée, Jean Ping, la nationalité brandie comme un fétiche va-t-en-guerre, creusant dans la terre des trous; Jean Ping, candidat à la magistrature suprême, accusant son adversaire non pas, légitimement, de bilan politique, économique, social discutable, critiquable, contestable, mais de… nationalité douteuse, de nationalité improbable : Bongo ne serait pas fils de Bongo; Ali Bongo ne serait qu’un vrai-faux gabonais, un nigérian, un orphelin biafrais, adopté par le père Bongo; un étranger en somme, faussaire de nationalité.
Des mots, des phrases alignés comme un acte de foi sombre alimenté par les trompes d’un certain Pierre Péan, déjà tristement célèbre pour ses insoutenables propos sur les Tutsis du Rwanda : « Ali Bongo n’est pas le fils biologique du couple Bongo. La nationalité d’Ali Bongo est donc incertaine. Ce n’est qu’un sans-papiers vivant au Gabon, un SPF – un sans papiers fixes.» Etirement de la raison vers le bas, descente de la raison qui se fait fange et compte les jours jusqu’à l’intimité de la mère d’Ali Bongo: « Joséphine Bongo, dixit toujours Péan, ne peut pas avoir d’enfant. » Politique, analyse politique, géopolitique de haut vol ou gadoue, livrée de gadoue à volonté? Joséphine Bongo serait devenue stérile, encore Péan, «suite à une fausse couche précoce». Contribution lumineuse au renforcement du pacte et des normes démocratiques au Gabon ou plutôt patrouille, inspection glauque jusqu’aux gênes poussant à la fête lugubre camée de monstruosité nationalitaire? Mauvais jours.
Mauvais jours à l’horizon au vacarme de ces bâillements qui jabotent comme on jette des torpilles pour brûler; au bruit de ces éclats, la haine dégoupillée, n’hésitant pas, certains, à évoquer des «des légions étrangères» et des «morts à réveiller pour la bataille finale contre des cafards à écraser». Odeur de séparation des sangs, odeur de jours en lambeaux.
L’Histoire est témoin: lorsque la politique dérape et quitte ainsi le terrain du débat, de la confrontation des idées sur l’Etat de droit, le renforcement de la citoyenneté, le développement, la gestion rigoureuse et transparente de la chose publique, l’éducation, les indispensables solidarités, le goût partagé de l’avenir, pour s’engager, se fourvoyer sur les voies du biologisme, tout devient possible; y compris le pire. L’Histoire nous le dit et nous le redit; l’Histoire nous l’enseigne: le biologisme en politique, le racialisme, est une affreuse laideur à fragmentation chargée dans ses entrailles d’éclats identitaires aux malheurs sans nom. Et, au commencement toujours ces commérages, ces bavardages, ces cancans, ces rumeurs, ces prêches par bribes promettant, de naufrage en naufrage, des fleuves de miel dans la chasse à l’homme, la chasse à l’intrus. Fantasme gobinien de purification, de rétablissement de la «pureté nationale». Et un jour, on se réveille et, il est déjà trop tard. On se frotte alors les yeux; on parlote, on dit, on jure qu’on a rien vu venir, que l’on croyait que tout cela n’était qu’une exaltation certes de mauvaise haleine, une émanation certes asséchant la raison mais pas une bourrasque de cette sauvagerie-là, venue renverser la vie dans la fosse. Mémoire trouée.
Mémoire trouée. Et pourtant, pourtant, à la frondaison de l’aube de nos indépendances, la mémoire tournée vers l’avenir, nous étions, la fraternité scellée, jurée pacte de vie, assemblés et rassemblés de Tambacounda à Bujumbura. Mais au souffle des saisons perdues et des promesses abjurées, comment sommes-nous devenus ainsi, de bourbe en bourbe, des républiques aussi paumées, en couche avec le maléfice de la haine et ligotées au néant du fratricide? Et cette indifférence de nous-mêmes devant cette plaie purulente officiant la pureté du sang et du sol en catéchèse. Naufrage éthique, décrochage moral? Où les talents, les intelligences, les grandes voix en flots, en fuseau d’étoiles levés contre cet ensauvagement promettant la guérison de la misère, de l’ignorance, du manque à être dans la chasse à l’homme, la purification par le haut et par le bas? Ubuntu, la majesté de l’humanisme ou l’ubunyama, l’animalité, et ses tourbillons de haine, sa laideur, ses nappes de sang sans fin? Quel est vraiment notre désir?
Entretemps, le fils de Barack Obama Senior et d’Ann Dunham aura présidé aux destinées des Etats-Unis; et s’il n’a pas changé le monde, était-il investi des pouvoirs d’un Dieu pour réaliser un tel miracle, il a rappelé à la conscience de nos quotidiens, rappelé au seuil de la beauté de notre monde, la multiplicité de notre commune humanité: «Nous savons que notre héritage multiple est une force, pas une faiblesse(…) Pendant que le monde devient plus petit, notre humanité commune doit se révéler.»
C’est un article fort et lumineux…c’est un document d’éveil à la lucidité. Merci David de rappeler à l’homme les risques de son renoncement à son humanité. Keep well and strong Nestor
Cet article a le mérite de nous rappeler les conséquences des inter-relations, interactions et autres relations asymétriques qui polluent les rapports entre les hommes et les organisations d’une part. Et d’autre part entre les institutions et leurs différents environnements au travers des affreuses greffes cultuelles ,culturelles, rituelles, religieuses, philosophiques, ésotériques, mystiques , spirituelles , sociologiques, anthropologiques et historiques qui entretiennent les déstructurations ainsi que l’acculturation subies par les Pays Moins Avancés En développement et Emergents.
Cela dit les ancrages philosophiques, politiques et épistémologiques auraient permis à cette belle prose narrative de gagner en robustesse avec une validation scientifique articulée par exemple sur les travaux de Hannah ARENDT . Enfin cet article est le révélateur des effets pervers de la théorie des jeux et de l’immensité de la tâche éducative et instructive qu’il nous faudrait accomplir pour la réappropriation des valeurs ancestrales originelles justes et fraternelles pour l’avènement du mieux vivre ensemble entre les populations allogènes , allochtones et autochtones sur tous les territoires et espaces de l’Univers et de la sphère terrestre.
Jean Bernard BIKIME
Président du Think Tank AAALFA
Président- Fondateur Association de Préfiguration
de la Fondation Cipirsa-Cnam
Enseignant-Chercheur en Sciences de Gestion
Ingénieur Arts et Métiers-Doctorant en Sciences de Gestion
Spécialiste en Management de Projet et Ingénierie de Projets
Internationaux et Ressources Humaines
Expert-Analyste-Stratégiste des PMAEDE
Spécialiste en Transports Internationaux et Logistique Multimodale
Membre de l’Ecole Société, Management Innovation et Prospective
Cnam-IIM-MIP-Lirsa Paris
« No one is born hating another person because of the
colour of his skin, or his background, or his religion.
People learn to hate, and if they can learn to hate,
they can be taught to love, for love comes more naturally
to the human heart than its opposite. »
Nelson Mandela