Tsipras joue au « Peut-il me perdre ? » (Lacan). Et l’Allemagne, hégémon de l’Europe, a répondu : oui.
Depuis lors, l’hégémon du monde libre s’est réveillé, et il tape du poing sur la table : Uncle Sam, lui, ne veut pas perdre la Grèce. On ne saurait en douter depuis la dernière dépêche de l’Agence Reuters ce 8 juillet : « The Obama administration warned Europe on Wednesday that allowing a financial and economic meltdown in Greece would be a geopolitical mistake. U.S. Treasury Secretary Jack Lew said he has been in constant contact with European officials regarding a Greek debt crisis that threatens to lead Athens to exit the euro zone and increase hardship for the Greek people. « There’s a lot of unknowns if this goes to a place that completely melts down in Greece, » Lew said. « I think that unknown is a risk to the European and global economy … I think it’s geopolitically a mistake. » »
Tsipras sauvé par Obama ? la gauche de la gauche protégée et promue par l’impérialisme américain ? Ruse et rire de la Raison. Nous verrons dimanche si les Européens consentent enfin à se faire tondre.
Je songe à l’anecdote sur Balzac que Baudelaire rapporte sous le titre si amusant : « Comment on paye ses dettes quand on a du génie. » Réponse : on les fait payer par d’autres.
Personne ne dit que les Grecs sont les plus économes, mais il se pourrait qu’ils soient les plus malins.
Alla fine, Balzac era un genio, mentre Tsipras no. Decisamente no.
Mi domando quale posto possa esserci per la Grecia in un’Europa che rifiuta per statuto le sue radici giudaico cristiane. La Grecia se la sta giocando da scarto, fa il resto, ed è per questo che l’ascoltiamo con tanto interesse emergere dal coro uniformato dell’indistinta brodaglia del politically correct asessuato, genderizzato, e ubbidiente solo alle leggi di mercato.
Malins je ne sais pas. Souffrants oui, de leur propre malfaisance économique, oui, mais aussitôt de la politique économique qui s’appelle l’austérité, une politique qui n.a jamais réussi à démarrer une économie en depression,. donc, plutôt la folie masochiste du EU envers le peuple grecque.
Je me souviens de ce compositeur contemporain, a-t-il existé ou était-il le fruit de l’imagination d’un humoriste conservateur? Toujours est-il qu’il avait, disait-on, composé un concerto pour gorille et orchestre. Le principe était simple. Le soliste arrivait sur scène à l’intérieur d’une cage, sous un tonnerre de murmures frissonnants, dignement accompagné d’un dompteur en queue-de-pie. Les yeux écarquillés perçaient un silence de mort. L’orchestre entamait alors sa première mesure, et là, chaque fois que le chef d’orchestre faisait un signe en sa direction, le dompteur approchait une banane de la cage qu’il retirait aussi sec, provoquant ainsi un hurlement tonitruant de la part du primate.
Alexis Tsipras est un bon chef d’orchestre animalier. Mais le sérieux avec lequel furent formulées les menaces de Grexit l’ont déjà fait changer de ton. Lui, le Che du vieux continent, n’aurait pas de désir plus ardent que celui de faire du business avec ses voisins…
Voyez-vous un meilleur moment pour sortir la banane de son étui?
Si les grecs sont plus malins, tant mieux.
L’Allemagne , elle, ne paie pas ses dettes de guerre. Elle a profité de la compassion des pays concernés – largement meurtris par eux et pour longtemps – pour se refaire une santé et maintenant elle fait un doigt d’honneur à la Grèce. Ils sont fiers ? Quand on est fier on paie ses dettes .