Théâtre de l’Atelier.
Débat d’après spectacle, avec le président du CRIF, Roger Cukierman, sur l’un des thèmes, et non des moindres, d’« Hôtel Europe » : les habits neufs d’un antisémitisme dont on ne sait pas assez qu’il change d’apparence, de visage et même de logiciel à chacune des étapes de son histoire. Il a été païen à l’époque – Empire romain – où on faisait grief aux juifs d’une sainte Loi qui désenchantait le monde. Il a été chrétien – croisades, Inquisition, pogroms du Moyen Age et au-delà – durant la longue période où on leur imputait à crime d’avoir martyrisé et tué le Christ. Il a été antichrétien quand on s’est mis à leur reprocher — d’Holbach, Voltaire, âge des Lumières et de leur « écrasons l’infâme » — d’avoir, non plus tué, mais inventé le Dieu Un et, donc, d’une certaine façon, le Christ. Il a été socialiste, anticapitaliste, ouvrier, au temps de l’affaire Dreyfus et du guesdisme — leur tort devenant de conspirer, du haut de leur « finance juive », à l’oppression de ceux que Drumont appelait les humbles et les petits. Il a été raciste quand est apparue, dans le cercle des savoirs, la biologie moderne et, avec elle, le goût de classer les humains selon leurs caractéristiques physiologiques : « nous nous moquons, disait ce nouvel antisémitisme, de savoir si le peuple juif a tué ou enfanté le Christ ; nous nous fichons des éventuels méfaits de sa ploutocratie antiouvrière ; qu’il constitue une race, que cette race soit inférieure et qu’elle instille son mauvais venin dans le corps des races supérieures ou pures, voilà qui, en revanche, nous préoccupe et nous paraît inexpiable. »
Bref, tout se passe comme si la plus longue des haines se cherchait, chaque fois, le bon véhicule. Tout se passe comme si elle savait ne pouvoir fonctionner et tourner à bon régime qu’en se coulant dans la langue dominante du moment. Et la vérité est que, dans le monde d’aujourd’hui, plus aucune de ces langues n’est véritablement tenable ; la vérité est que, comme l’a dit Bernanos dans un mot atroce mais assez juste, elles ont toutes été déconsidérées par le sommet d’horreur auquel elles ont conduit le XXe siècle ; et la réalité est que l’antisémitisme ne peut se remettre à fonctionner, il ne peut recommencer de fédérer et embraser les foules, il ne peut être pratiqué, non seulement sans remords, mais dans une relative bonne conscience qu’en s’adossant à un système de justification nouveau – qui s’articule, lui-même, autour de trois énoncés principaux.
1. Les juifs sont détestables parce qu’ils sont solidaires d’un Etat lui-même détestable : c’est l’énoncé antisioniste.
2. Les juifs sont d’autant plus détestables que cet Etat a pour ciment la religion d’une souffrance dont il n’est pas exclu qu’elle soit imaginaire ou, en tout cas, exagérée : c’est l’énoncé négationniste.
3. Les juifs, en procédant ainsi et en faisant, pour ainsi dire, main basse sur le capital mondial de compassion disponible, ajoutent à cette double infamie celle de rendre l’humanité sourde aux autres souffrances des autres peuples à commencer, naturellement, par le peuple palestinien : et c’est le thème de la compétition des victimes. Peu importe le caractère, non seulement ignoble, mais délirant de chacun de ces énoncés.
Peu importe leur parfaite idiotie, chaque fois parfaitement démontrable et, au demeurant, maintes fois démontrée. Et peu importe, pour ce qui concerne, par exemple, la troisième formulation, l’évidence régulièrement attestée que c’est précisément quand on a la Shoah au cœur et dans la tête qu’on voit venir, qu’on reconnaît et qu’on a des armes pour combattre les massacres en Bosnie, au Darfour, au Rwanda, ou ailleurs.
Ces énoncés n’ont qu’une fonction, qui est de rendre l’antisémitisme à nouveau audible et donc dicible. Ces arguments n’ont qu’une vertu qui est, comme, jadis, l’argument du peuple déicide, déiphore ou racialement impur, de rendre acceptable ce qui tendait à devenir inacceptable. Et le fait est que ces sottises ont, toutes trois, pour effet de donner à des salauds l’illusion de ne haïr (les juifs) que parce qu’ils aiment (les Palestiniens, les « vraies » victimes, la sainte et noble cohorte des résistants à « l’impérialisme », etc.). On peut, ces énoncés, les formuler séparément : c’est, chaque fois, une raison suffisante de vouer les juifs aux gémonies. Mais on peut les tenir ensemble, les nouer, en faire une sorte de tresse ; on peut y voir les trois traits du portrait d’un peuple suffisamment diabolique pour jouer sur le clavier de cette triple perversité ; on peut amener l’eau du négationnisme au moulin de l’antisionisme, ou mobiliser les ressorts de la concurrence victimaire pour mieux délégitimer Israël, ou fustiger la perfidie de vivants instrumentalisant ce qu’ils ont de plus sacré, à savoir la mémoire de leurs morts, dans le seul but de renforcer un Etat foncièrement criminel : l’effet de haine en sera, évidemment, multiplié. Il y a là une triple mèche pour une bombe à retardement terrible. Ce sont comme les trois composants, pour l’heure encore disjoints, d’une bombe atomique morale. Le jour où ces composants seront assemblés, la conflagration sera redoutable. Prévenir cet assemblage, empêcher ce nouage, faire taire ou marginaliser les quelques-uns (Dieudonné…) qui sont au seuil de cette synthèse, telle elle est la tâche de ceux qui, soit par la loi, soit par les mots, ont la redoutable charge de barrer l’antisémitisme qui vient.
Comment fonctionne l’antisémitisme d’aujourd’hui ?
par Bernard-Henri Lévy
6 octobre 2014
Dans son dernier Bloc-notes, Bernard-Henri Lévy décrypte le « système de justification nouveau » de l'antisémitisme.
Vous avez oublié (à dessein, certainement, politiquement correct et gauchisme bobo oblige !) de citer l’islam et le fascislamisme comme source d’antisémitisme actuelle, afin d’en compléter la liste des différentes versions !
N’oubliez pas ce proverbe juif : il vaut mieux être un lion au milieu des moutons qu’un agneau au milieu de loups (temporairement) rassasiés. L’Occident emasculé n’ose plus nommer l’ennemi, à savoir l’ISLAM, cette religion d’arriérés fondée par un prophète pédophile, esclavagiste et antisémite. Le gôôchisme bobo-terra-nova pense certainement que nourrir un crocodile en espérant qu’il ne vous mangera est la bonne méthode, on a pourtant vu le résultat des politiques neo-munichoises et pétainiste du siècle dernier ! A bon entendeur….
en 1933, Berlin etait l’epicentre de la haine du Juif, maintenant, c’est moins concentre mais totalement rependu dans le monde entier, M.O, Asie, Europe de l’est et Europe, les USA deviennent « israelophobe » dans l’Amerique profonde parmis la classe ouvriere. Obama lache Israel… DEs jeunesses Japonaises, Chinoises, Russes, Ukrainiennes, Americaines du Sud et meme Mexicaines??????!!!! s’habillent en NAZIs comme les Noe-NAZIs Europeens pour des « parties ». Incroyable ce truc! (remarquez l’age, ils ont tous entre 15 et 25ans)
Article intéressant mais incomplet.
Pour reformuler, le « nouvel antisémitisme » consiste donc à critiquer la politique israélienne et à en faire porter la responsabilité sur chaque juif. Autrement dit à confondre antisionisme et antisémitisme. Mais cette erreur est aussi celle de ce que l’on peut nommer (par paraphrase) le « nouveau sionisme » qui consiste à refuser toute critique sur la position israélienne en jetant le discrédit sur la personne en la qualifiant d’antisémite.
Les deux sont corrélatives, partageant la même erreur (ou confusion) et se nourrissant l’un et l’autre.
Donc si vous voulez vraiment combattre ce nouvel antisémitisme (qui se cache derrière des propos antisionistes) combattez aussi ce nouveau sionisme (qui refuse toute critique en qualifiant l’autre d’antisémitisme). Les deux sont aussi stupides et détestables l’un que l’autre. Merci.
Peut-on encore au moins s’ interroger sur la politique menée par les dirigeants actuels d’ Israèl sans se faire traiter aussitôt d’ antisémite ?
Que penser d’ un ministre comme ce Mr Lieberman ?
Ce qui est cause que l’antisémitisme va, sous nos yeux, renaître de ses cendres à un degré inégalé malgré l’an Mil number 2 et sa vague de mea culpa christiquement criticistes, précisons que notre Jubilé, trop chargé de charniers, n’aura pas laissé notre cœur se réjouir de façon expansive, pas davantage d’ailleurs que ne nous porterait aux nues l’antisionisme d’une coalition antidjihadiste dressant l’état des lieux de la haine antijuive à l’âge de l’interface dont, je répète, la cause actuelle de son ampleur c’est d’abord — ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR — l’islam, et seulement après, l’islamisme, lequel profite, et avec truculence, de son légendaire esprit de tolérance. Qu’un nombre non négligeable de musulmans, conquis aux valeurs occidentales, aient choisi d’occulter l’obscurantisme de leurs canons ne changera rien au fait que l’islam doive maintenant faire sa mue, et à la hâte, avec la même détermination que nous avons montrée à étriller les pyromanes du Saint-Office ou à en célébrer chacune des reculades marquant une avancée en terme de droits fondamentaux, s’il souhaite prendre part, à son tour, à la grande disputation universaliste. C’était l’été quarante-deux, et la tâche dépassait très largement les compétences de Monseigneur Saliège. C’est dire si l’imâm Chalgoumi, aussi juste qu’il soit, ne viendra pas à bout tout seul de la féroce pesanteur de l’islam. — Par islam, j’entends un phagocyte comme le sont toutes les religions, sauf que celui-ci effaça toutes traces d’Évangiles ou de Tora de son logiciel pagano-convers tandis que les Saintes Écritures juive et chrétienne poursuivaient leur trajectoire civilisationnelle instable et néanmoins constante, faite de disparitions en trompe-l’œil, sans que jamais, à aucun instant, elles restassent lettre morte. Elles sont là, aujourd’hui, et lui demandent des comptes.
Je sais, cela peut paraître bien peu de choses en regard des millions de morts de la Shoah, sauf que cette négation de la parole créatrice de la lumière, ce négationnisme subtil et soigneusement calibré en prévision d’un procès retentissant, est ce qui va offrir à l’Arafat de Camp David II l’occasion de déposséder Jérusalem de son histoire factuellement juive au seul motif que, selon le Coran où, soit dit en passant, le nombre d’occurrence de la Ville sainte est de 0 contre 700 et des poussières dans le Tanakh, l’emplacement du Beit haMiqdash est situé à Naplouse. Préempter Jérusalem… quelle drôle d’idée pour un musulman quand son prophète Muhammad, en personne, lui avait tourné le dos et, ostensiblement, s’était jeté face contre terre (dans la position où tombe Abrahâm lorsque le Nom de l’Innommable se révèle derrière lui) pour s’orienter en direction de la Mecque et entamer une prière solitaire après qu’il se fut aperçu que sa défiguration des Ancien et Nouveau Testaments ne passait vraiment pas auprès des gens du Livre. Un retournement de situation s’expliquant aisément pour qui est familier des canulars de Simon le Mage puisque sa mise en abyme se fera réduire elle-même aux petits éons dans les casseroles européennes de l’Assemblée générale des Nations Désunies, — celle-ci comprend un semi-continent placé sous les trônes inquisitoriaux d’Espagne et de Portugal (Terre promise des SS en cavale) — très sensible au fait que les victimes directes ou indirectes de grand-papa et grand-maman viennent remettre les compteurs de la culpabilité à zéro en se montrant cruelles et inhumaines envers ces nouveaux Juifs d’Europe que seraient les Palestiniens d’Israël. «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres génocidaires de tous les pays, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.» En terre d’islam, le rapport au crime inexpiable diverge légèrement du nôtre. Par exemple, il ne souffre aucune éclaboussure de culpabilité. Soit on l’ignore, soit on justifie les relations incestueuses du Croissant et de la Croix gammée à l’aune d’un effort de reconquête où il était écrit que s’affronteraient les prétendants à la succession d’un empire démantelé par ces putains de vainqueurs de la Grande Guerre. La compétition mémorielle est paradoxalement écartée dans le plus gros tronçon de l’autoroute du Califat qui fut déjà évacué de ses Juifs. Mais en mondovision, elle reprend aussitôt consistance à cause que c’est sur la mémoire juive récente que furent posées les bases de la restauration d’un État souverain pour ce Peuple surhumain dont la contestation du Nom avait bien failli avoir raison de l’Être. Il faudra donc persuader de l’irréalité de l’extermination des Juifs ceux qui n’ont jamais renoncé à prendre leur place. Il faudra même qu’ils se glissent dans les habits rayés des prisonniers d’Auschwitz à la première occasion qu’ils ne manqueront pas de provoquer. Or il y a là un entêtement qui s’appuie sur du dur. Hors de toute position, il n’est de négation qui tienne. La poursuite de la Solution finale s’appuie sur la réalité de l’existence des Juifs. Sur l’existence de la pensée juive. Sur l’existence de la science juive. Sur l’existence du culte juif. Sur l’existence de l’art juif. Sur l’existence de l’histoire juive. Sur l’existence de la culture juive. Difficile de lutter en même temps sur tous ces fronts. Pas impossible, mais difficile. Une seule alternative au dépassement d’un tel édifice : sa destruction. Ainsi aimait à éructer le Treizième Imâm du Grand Roi de Téhéran : «Il n’existe aucun moyen sérieux de guérir le mal rongeant ce monde de l’intérieur sauf à éradiquer, sur chaque centimètre carré de la Terre, le bacille juif.»
Les divers mobiles de l’antisémitisme recensés par Lévy se succéderont sans que leurs stades antérieurs aient eu à faire place nette ou manqué outre mesure des anticorps par lesquels ils allaient se parfaire. Leur fatuité était pressée de se remplir la panse. Ainsi d’une approche essentialiste déjà présente chez Marc Aurèle, fils adoptif de l’époux de la nièce d’Hadrien qui, à propos des Juifs, parlait d’un peuple séditieux dont ses prédécesseurs avaient vainement tenté de diviser l’unité nationale. Ainsi du déicide revenant désenchanter le monde comme jamais le Jaloux n’avait songé à S’anéantir Lui-même. Ainsi d’un peuple d’usuriers cantonné dans ce rôle salissant — qui lui allait si bien — par les propriétaires fonciers des royaumes très chrétiens trop soucieux de ne pas aggraver le péché adamique porté par leur propre roture pour la laisser mettre la main dans leur coffre à bijoux. Ainsi de l’aporétique assassinat de l’Éternel éviscérant l’Allemagne d’un Gott mit uns gravé au ceinturon d’une armée homophobe possiblement testée par la taille de guêpe et la culotte de cheval de son émasculatrice hiérarchie. Mais alors. Que vise-t-il ce motif d’après-guerre que va, tel un robot mystique, sérigraphier l’avant-garde antijuive? Ou alors. Dans quel but Abou Mazen accusait-il les Juifs, sous le métagouvernement Baader, d’avoir scellé un pacte avec les nazis, alliance on ne peut plus démoniaque aboutissant à la fabrication d’une scène de crime contre l’humanité géante, elle-même destinée à faciliter leur installation en Palestine face à une communauté internationale prise envers eux d’un inédit sentiment de culpabilité? Du point de vue palestinien, on voit bien ce qu’un axe de diffamation illimité peut rapporter, mais du point de vue pro-palestinien? les Anglais, par exemple… pourquoi tiendraient-ils tellement à se doter d’une nouvelle justification à leur haine médiévale? En même temps, le positionnement que le jeu des alliances leur avait conféré dans celui des deux conflits mondiaux qui avait bissecté le monde les placerait, malgré eux, du côté où se situaient les Juifs. Ceci aurait pour fâcheuse incidence de les priver d’un droit que quelques uns devaient juger fondamental, ce droit quasi divin qu’est celui de haïr l’objet de haine unanime des nations. «Bloody hell! Que n’ont-ils réfléchi à deux fois avant de se lancer dans une opération de magie noire consistant à déclencher l’éclipse définitive de l’ère chthonienne! Car avouons-le, l’anneau des Nibelungen avait bien renforcé l’unité du royaume d’Angleterre!» La fascination tolkienienne en dit long sur les accointances des envahisseurs avec le syncrétisme des peuples qu’ils ont convertis. Germania anno zero. Aura-t-il été, dans tous les cas, question pour le monde libre d’une lutte à mort avec le fascisme? Certainement pas pour les nationalistes ou les totalitaires. Pour eux, il ne se sera agi que d’un combat des dieux nordiques et de sa transposition à échelle humaine.
Je tiens tout de suite à rassurer ceux qui s’inquiéteraient de mon état mental. C’est le même Jérôme Bosch qui se plongeait dans le feu éternel et en émergeait les yeux grand ouverts qui, un panneau plus loin, vous tirait par la main jusques aux ciels délicieux du Gan ‘Édèn. Recracher ce que je bois du monde est la preuve que je n’en fais pas un nutriment à même de me modifier en profondeur. En tout état de cause et autant qu’il est inhumainement possible, je conserve mon sang-froid vis-à-vis des cadavres-automates que l’on entraîne à refroidir tout ce qui m’est cher. Aussi, j’ai peur que le pauvre malheureux qui, au paragraphe précédent, détecterait dans mes gènes un brin d’anglophobie ne se contorsionne dans le même sac où vont s’asphyxier ceux qui m’intentent un procès en islamophobie. Je préférerais qu’ils appréhendent la dette de sang que je contractai à la naissance vis-à-vis d’un Abd al-Raman III, d’un Grégoire le Grand, d’un Cosme de Médicis, d’un Soliman le Magnifique, d’un Guillaume II d’Orange-Nassau, d’un Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, d’un Winston Churchill, d’un Mackenzie King, d’un Flanklin Delano Roosevelt, d’un Christian X, d’un Sidi Mohammed ben Youssef ainsi que des patriotes andalous, romains, florentins, ottomans, hollandais, français, britanniques, nord-américains, danois ou marocains ayant su nouer des liens d’amitié, voire de protection alors qu’ils risquaient l’anathème en s’asseyant à la même table que mes ancêtres aux parcours migratoires non linéaires. Je n’ai pas renoncé à voir un jour deux États, l’un juif, l’autre arabe, coopérer l’un avec l’autre, conjointement, mus par un idéal commun. Je n’ai pas déchiré la partition de 1967; un seul État pour deux peuples condamnerait l’un comme l’autre à la guerre civile. Je n’ai pas déchu Jérusalem de son statut de Ville trois fois sainte, Jérusalem que le messager d’Allah s’était mise à dos, Jérusalem dont Iéshoua‘ le Davidique avait renversé le culte sacrificiel avec fracas, Jérusalem irrésistible, grand bien leur fasse! Je suis très conscient de la difficulté de produire une réforme de type Vatican II au sein d’une religion dérivée de l’hérésie monophysite et de ses Acéphales. Les plaintes de Jo Golan, elles, avaient une oreille vorticique dans laquelle tomber lorsque le ministre des Affaires étrangères du monde juif allait trouver le cardinal Tisserant, lequel orientaliste pouvait intercéder en sa faveur auprès du cardinal Béa, jésuite appartenant à un ordre conspué victime d’au moins autant de fantasmes que l’ont été les trois ordres erratiques avançant sous la nuée de la Bible. Ce fut la chance de Rome que de toujours équivaloir à sa propre malchance. Le fait qu’elle ait tenu — à sauver l’image qu’elle se faisait de — sa tête sur le corps de l’Église lui permettait le pire, mais aussi le meilleur.
Et puis, loin d’être aussi évident qu’il n’y paraît quand les principes, en religion, se transmutent en blasphèmes en une fraction de faconde, il faut que les gardiens de la sagesse de Tsion envisagent de grappiller quelques miettes de manne aux sources scripturaires que leurs propres Antiquités n’avaient pas pu citer. Aborder les religions en éthologue, j’allais dire en psychanalyste, est ce qui nous aide à prendre avec philosophie l’attitude rebelle d’une génération non spontanée dont la capacité qu’elle montre à commettre le parricide symbolique devrait faire la fierté de l’objet de son crime, — si l’on s’en tient au symbole, cela va sans dire. — L’INITIALE QUI SUIT N’A RIEN À VOIR AVEC LE PATRONYME DU MEILLEUR AMI JUIF DU MULET DE SORAL; ICI, LA PREMIÈRE LETTRE DE L’ALPHABET GREC EST SUBSTITUABLE À LA DERNIÈRE DE L’ALPHABET LATIN. Si l’antijuif de génération Z a bien pour objectif la victimisation des ex-indigènes des ex-puissances coloniales, à quoi s’attachent les concepteurs de son outrage multifonction? croyez-vous qu’ils aient cru un instant à ce dont ils persuadaient la planète Twitt? que c’est votre compassion qu’ils recherchaient lorsqu’ils déchaînaient vos passions? Si tel était le cas, peut-être feraient-ils de la souffrance et de la mort un objet de détestation au lieu que de nous faire la démonstration, jour après jour, de l’addiction qu’ils éprouvent envers l’une et l’autre? Le peuple otage souffrira aussi longtemps qu’il sera nécessaire à ses séquestreurs que nous ignorions leur dessein, la priorité qu’ils accordent au maintien du système féodal, au budget de l’armement djihadique, à l’orchestration de la misère mondiale capable d’attirer à elle la sympathie des nécrophiles déserteurs de l’Église y sublimant leur désir de Pietà. Dernier avantage et non des moindres de la misère organisée, elle pousse le peuple à bout et vous permet ensuite de contenir la colère que vous mériteriez de sa part en la détournant vers le Grand Bouc et son ensorcelant Goya. Un grand classique transséculaire.
Monsieur Bernard Henry Levy, je n’ai pas votre talent ni même les mots que votre vocabulaire riche peut employer. Je suis d’origine musulmane, non obsédée par la haine du Juif, parfois, je regrette qu’Israël et la Palestine ne trouvent pas un terrain d’entente et dieu sait que j’en rêve non par idéalisme ou par Bien-pensance, mais parce que je crois que c’est la seule solution.
Israël est là et nous devons faire avec et toute autre option en tant que musulman, je ne l’accepterais pas.Suis-je philosémite en pensant contre « les miens » ? Non pas du tout, mais j’ai peur des pompiers pyromanes et je me souviens également d’un passé détestable que la France notre pays a vécu. J’ai lu Stefan Sweig, Abraham Singer et je vous ai lu et je ne le regrette nullement, mais pourquoi j’ai peur ? Car m’étant assimilé en France et ayant faire la part des choses entre le privé et le public, je redoute également comme pour les « vôtres » l’amalgame honteux des propos de certain.
Eric Zemmour que j’écoutais dernièrement est devenue ma bête noire le Eichmann de ma pensée , le Goebbels de ma « persécution » en se faisant le porte-parole du parti lepeniste car je serais d’après lui l’Arabo musulmans qui casserais du Juif ( il m’a mis en colère).
Pourquoi je n’ai pas de haine contre le Juif moi ? Parce que l’histoire m’a appris une chose, c’est qu’en 1940 Israël n’existait pas que les Juifs européens étaient français, Allemand, Hollandais,en un mot des citoyens de leur pays respective et parce que et seulement juif le tribut a été un amas de cadavres et une honte car l’Europe a été a cet époque l’antre du mal et que je veux faire de cette antienne » plus jamais ça « une règle de vie respecter.
Je n’ai pas à être persécuté pour ma foi et non plus amalgamé a des sauvages qui au mon de ma religion que je ne reconnais pas sous se visage ,tue ,égorge ,font régner la terreur et qui assassine ce qui a le plus cher a nos yeux le vivre ensemble.
Je n’ai pas d’ami juif pourquoi ? Parce que nos routes ont été différentes, des vies séparées, un no man land physique, mais il fait partie de mon monde, car lui, c’est moi et demain si cela tourne mal en France qui sait si ce n’est pas lui qui me tendra la main au nom de ses valeurs et de son histoire.?
Le FN peut devenir pour moi le musulman français le NSDAP Hitlerien et cela me fait froid dans le dos.
Là ou je vous rejoins, c’est qu’ensemble, nous devons lutter contre ceux qui cherchent à nous tuer pour ce que nous sommes, c’est a dire des êtres diffèrent et qui pense que ceci est une richesse que dieu nous a accordés.
Antisémites, je vous aime……
Au grès des dérives verbales et des saillies putrides qui apparaissent sur les réseaux sociaux, dans les medias et plus particulièrement a la télévision : nous juifs (de France en l’occurrence) avons été d’abord surpris, puis choqués, et enfin humiliés par les vociférations et les charges chaque jours plus haineuse envers notre communauté. (Nous fûmes, parfaitement dans le rôle attendu par l’ensemble de la société française : nous souffrions et tentions par tous les moyens de vous prouver, de façon presque scolaire que : l’antisémitisme c’est mal !
En fait il fallait plutôt vous remercier tous : politiciens, journalistes, présentateurs, pseudo-vedettes, ou simple français lambda….oui vous remercier d’avoir enfin mis au gout du jour un antisémitisme décomplexé et presque revendicateur. Oui, enfin vos visages sont apparus (c’est bien de vouloir vivre dans la lumière).
Vous avez choisi une société « halal », en politique, et en communication. Votre leitmotiv totalement irresponsable étant d’encenser continuellement tout ce qui touche de près ou de loin à l’islam (sans avoir évalué les conséquences dramatiques.)
Aujourd’hui il est de bon ton d’être pro-palestinien, d’être anti-juifs et anti-israélien, d’être pour l’intégration (de la 3 Emme et 4 Emme génération, qui refusent toujours de s’intégrer)…vous vous êtes pris à votre propre méconnaissance des musulmans et de leur soif de Djihad (à bas bruit ou terroriste).
Maintenant que la Charia menace la république, il vous faut brosser les islamistes dans le sens du poil afin de vous assurer que leurs bulletins de vote Halal iront bien dans vos urnes.
Pour tout cela, je vous aime ! Vous nous avez permis, à nous, Juifs de France de comprendre que notre place n’était plus parmi votre république de la djellaba et qu’il était temps pour nous de vous laisser à votre sombre réalité.
En effet, nous sommes le peuple élu…que cela vous convienne ou non et nous avons assez partagé avec vous notre savoir, nos expertises, notre intelligence et nos capitaux….il est temps de faire sans nous !
Vous avez fait votre choix….en cela je vous dis merci, car vous nous émancipés ainsi, et nous ôter toute forme de regret ou de culpabilité à quitter cette France qui se meurt.
Demain vos rues seront les arrières boutiques de l’islam et vous aurez grand mal à trouver des érudits, des penseurs, des scientifiques….des élites, parmi la fange halal.
Merci donc, pour le réveille de nos propres consciences….vous regretterez très vite notre départ, et il vous restera la voix de muézins et le souvenir de notre excellence.
Emmanuel Guerevitz
Ancien Français – Israélien heureux.