La Règle du jeu vous invite le mardi 22 avril à 20h à un séminaire exceptionnel au cinéma Saint-Germain.

D’avril à juillet 1994, près d’un million de Tutsi ont été pourchassés et massacrés lors du génocide. 20 ans après, quel regard porter sur ce génocide? Quelles en furent les racines et l’idéologie? Quelle construction discursive et politique du projet génocidaire? Quels liens entre racisme et génocide? Comment s’est mise en route la mécanique de cette entreprise de destruction? Quid du rôle de la propagande et en particulier celui des médias dans la banalisation du « travail » du mal? Comment « expliquer » la barbarie des bourreaux? Quelles responsabilités internationales? Quid du discours négationniste? Quelles similitudes avec d’autres négationnismes? Comment juger les criminels? Quelle justice locale et internationale? Comment reconstruire après un génocide? Quel est le chemin parcouru depuis par le Rwanda? Quelle reconstruction sociétale et réparation du tissu social? Quelle mémoire et quelle transmission? Comment dire et écrire l’indicible? Quel rôle pour les écrivains, intellectuels et artistes dans la prévention du génocide? Quelles responsabilités des politiques?
David Gakunzi
Ces questions seront au cœur d’une soirée consacrée au Rwanda le mardi 22 avril.

Avec :
Bernard-Henri Lévy, philosophe
Bernard Kouchner, ex-ministre
Patrick de Saint-Exupéry, directeur de la revue XXI
Yann Moix, écrivain
Scholastique Mukasonga, écrivain
Dominique Sopo​, ex-président de SOS Racisme
Sacha Reingewirtz, président de L’UEJF
Laura Slimani, présidente du Mouvement des Jeunes socialistes
David Gakunzi, écrivain

Une rencontre animée par Raphaël Haddad

ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE
Dans la limite des places disponibles

Mardi 22 avril à 20h

au cinéma Saint-Germain
22 rue Guillaume Apollinaire
Paris 6ème.
Métro : Saint-Germain-des-Prés

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redaction@laregledujeu.org

Un commentaire

  1. L’introduction du signe égal entre génocidés et génocidaires a un je-ne-sais-quoi de déjà-vu. Et comme chez les anciens alliés du dernier empire germanique, j’aurais tendance à m’interroger sur les motivations d’un tel jet de suspicion. De qui vient la rumeur? Je ne saurais que trop insister pour que la France juge ses coupables s’il y en eut, s’il y en a, devrais-je dire dans un contexte aussi imprescriptible qu’indescriptible. Qu’elle condamne aujourd’hui ses crapules avec plus d’empressement qu’elle ne l’a fait avec la pourriture de la dernière guerre mondiale (je n’ai pas mis une majuscule au d; en ce domaine en particulier, il faut savoir faire preuve de modestie et de prudence)! Juger les auteurs ou complices français d’un génocide rwandais, ce ne serait pas juger la France mais la placer du côté des nations justes, avec pour épicentre, le juste des nations. Ensuite, qu’elle s’interroge sur les dysfonctionnements de la cellule nationale ayant pu engendrer de telles situations et qu’elle cesse d’occulter le fait, ô combien vérifiable chez Fofana et donc, possiblement retraçable chez les jeunes hitléro-islamistes qui concoctèrent à Didier François des simulacres d’exécution de derrière les fagots, que le mode d’éducation que chacun d’eux reçut dans son enfance est aussi à remettre en cause. Les parents des fugueurs djihadistes ne sont pas les victimes absolues des fous d’Allah. Pas davantage que la France ne fut purement et simplement martyrisée par ses fils Paul Touvier ou Xavier Vallat. Non, la France avait une part de responsabilité dans l’hitléro-compatibilité de ses élites et de ses délitements. Elle mit longtemps à le reconnaître, l’a-t-elle jamais réellement reconnu? Il est temps que l’humain prenne sa part dans le combat universaliste que l’humanité dans son entièreté — en est-il une autre? — est en droit de mener contre les lecteurs-jouisseurs de Mein Kampf.