C’est un fait, la classe politique se féminise. De la loi sur la parité en passant par le triomphe idéologique du féminisme sur le machisme, nombreuses sont les raisons à même d’expliquer l’arrivée massive des femmes dans les partis politiques.
Reste que ce que l’on perçoit souvent comme un bien pour notre société peut subitement engendrer des conséquences tout à fait inattendues. En témoigne cette intrigante accession des femmes aux postes clés dans beaucoup de partis populistes européens : une nouveauté ni anodine, ni anecdotique, à mettre en parallèle avec le succès croissant de l’extrême-droite dans les urnes…
Prenez donc Marine Le Pen. Son arrivée à la tête du Front National ne fut pas sans conséquence sur le parti jadis dirigé par son père. En un coup de baguette magique, le parti des dérapages xénophobes et autres manifestations anti-républicaines remplaçait son dirigeant obsolète par une quadra moderne et populaire, criant, à qui voulait l’entendre, sa volonté d’en finir avec les erreurs du passé. La Règle du Jeu a surnommé cela le « ripolinage de la boutique frontiste » : soit un coup de peinture fraîche masquant des idées d’un autre temps…
La stratégie de communication – puisqu’il s’agit bien de cela – a parfaitement fonctionnée sur l’opinion. Les sociologues l’ont prouvé : le sentiment de honte qu’il y avait jadis à se dire électeur du FN a disparu depuis l’arrivée de Marine Le Pen à la tête du navire frontiste.
Peu à peu, des centaines de jeunes ne répondant plus au stéréotype classique du skinhead joignaient les rangs de la droite dure. On peut désormais être métrosexuel et organiser la nouvelle version des jeunesses frontistes (Julien Rochedy). Julie Abraham poursuit : « Avant, nous avions l’image d’un parti raciste, fermé, macho. Elle (Marine Le Pen, ndlr) a cassé ces clichés. Désormais, nous ne passons plus notre temps à nous justifier ; nous pouvons présenter notre programme économique et social ».
Face à cette dirigeante aux accents certes contestables mais aux intonations plus douces, l’intransigeance des principes caractérisant le camp progressiste devenait soudain une stratégie perdante…
C’est le récit de cette féminisation hyper-markétée des populismes européens que présente un excellent documentaire à voir vendredi 9 novembre à 20h30 sur la chaîne LCP. Ecrit et réalisé par trois jeunes journalistes de 21 ans, « Le Populisme au féminin » va chercher en Suisse, en Belgique, en Hongrie et jusqu’en Scandinavie la recette commune de l’extrême-droite européenne pour se re-fonder son image. Avec fraîcheur et justesse, Hanna Ladoul, Mathieu Cabanes et Marco La Via, posent les bases d’une réflexion que nous serons tous amenés à poursuivre. Interrogeant de nombreux spécialistes de l’extrême-droite (Caroline Fourest, Jean-Yves Camus et Dominique Reynié pour ne citer qu’eux), les auteurs du documentaire décryptent la façon dont les populismes installent des femmes à des postes clefs pour élargir leur audience mais aussi la manière dont celles-ci utilisent l’Islam comme un épouvantail bien utile permettant d’atteindre l’électorat féminin.
Un travail de longue haleine qui fera, à n’en pas douter, réfléchir.
« Le populisme au féminin », à voir sur LCP à partir du vendredi 9 novembre à 20h30. En diffusion internationale, sur TV5 Monde, à partir du 15 décembre
À l’ère du rapt tous azimuts, le challenge consiste à ne pas penser à l’envers de qui ne songe qu’à nous renverser. Le revers d’une médaille suit le cours de l’avers. On n’inverse pas un processus en se tordant le cou. Par exemple, si l’extrême droite lâche sur nous ses playmates collaroïdes, elle ne sera jamais zappée pour nos têtes d’enterrement. On bat le diable à son propre jeu. Et puis, le charisme ne va pas à son tour entrer au cimetière des spoliations frontistes! Le charme n’est pas une maladie honteuse si Obama n’est pas une enflure. Ni FOG d’ailleurs. Cet islam sans g… qui fit la une de son Point avec G n’est pas le seul fait des réseaux terroristes. Ce ne sont pas ceux-là qui intentent un procès à Charlie le Bouffeur de curée (ceci n’est pas une faute d’orthographe). Pas eux non plus qui dès l’instant qu’on leur en donne l’occase vont botter en touche nos culs de Polnareff. Alain Finkielkraut, – je précise qu’il s’agit d’un philosophe français pour ceux qui ne l’ont pas connu, – nous sommait déjadis de ne pas faire le cadeau du réel au FN. Les chauffeurs de salle con lui firent «Hou!», résultat des courses : 18% pour la Haine. Et pour tant comme pour tout, l’essentiel réside dans l’intentionnel.
Ce n’est pas au disciple indirect ou direct du dernier Emmanuel que je ferai découvrir la valeur de l’intentionnalité. Les mots que Le Pen arrache aux lèvres de FOG ne laisseraient coi qu’une tête de cul. Or FOG ne laisse personne lui couper le chic. Il ne se laisse pas faire honte de la part d’une honte. Il a son intention pour lui. Une intention totalement étrangère au persiflage des batracophages. Stop à la pensée cul par-dessus tête! Là où le Front n’a qu’à se bomber le bide d’une conception in-Virgo pour que l’antifasciste de zone occupable en conclue aussitôt à l’effacement nécessaire du baptême de Clovis dans sa prochaine édition des manuels à histoires. J’explore par la racine les conséquences d’un athéisme prosélyte, mais à aucun instant vous ne m’avez vu convoquer les restaurateurs d’un Concordat dont mes ancêtres avaient à endurer le perpétuel procès en perfidie. Je ne pense pas à l’envers et rien ni personne ne me retournera le cerveau.
Il y a deux types de problèmes que la nature oppose et face auxquels nous n’avons pas à trancher tels Cécrops entre l’olivier d’Athéna et l’étalon noir invincible de Poséidon, simplement à en doser l’usage qu’en fera notre Attique. D’une part, il y a ceux qui se posent à l’islam. D’autre part, ceux qui sont liés au djihadisme. Les premiers se résolvent politiquement. Les seconds sont insolubles sinon par l’esprit de synthèse de l’UCLAT et la modernisation constante des services civils et militaires conviés à partager ses informations opérationnelles. Ce qui arrive aujourd’hui à l’islam, c’est un problème de sécularisation déjà amorcée, encore inaboutie. Les cultes des Français, dont l’exercice a pour certains précédé de plusieurs millénaires le couronnement du peuple, ont dû apprendre à s’incliner, à leur âme défendante, devant la loi des hommes, le Loi de Dieu leur demeurant, bien entendu, indépassable. Au pied du mur, ne restait plus qu’une solution offerte aux chefs spirituels dont l’intelligence avait été invitée à apprécier la valeur de la laïcité, la suspension jusqu’à nouvel ordre de l’application de celles de leurs prescriptions et proscriptions qui se trouvaient être incompatibles avec l’État de droit. Là-dessus, la République se doit d’être intraitable. Et l’extrême gauche qui défaussera de leurs devoirs envers elle des musulmans en phase de sécularisation sous prétexte qu’on leur ferait encourir un amalgame d’extrême droite avec les fous d’Allah se fera involontairement la complice de ces derniers en tirant le frein à main d’une religion qui après tout n’est pas moins progressiste qu’une autre.
Aussi, je ne ferai pas passer le copéisme, tout copié collé qu’il soit, pour un nationalisme, et ce pour une raison assez simple à comprendre. Identifier la droite pour ce qu’elle est aura pour effet de pousser le FN à s’en démarquer vers la portion de terre idéologique aride qui lui est naturelle et dont nul ne voudra cultiver la caillasse. La remise en place des courants politiques de droite et d’extrême droite a pour visée de rendre les Lambdéens imperméables aux slogans poujadistes contre l’UMPS dès lors que la droite et la gauche ont retrouvé leur ligne de fracture historique et peuvent offrir un choix aussi clair que possible à leur électorat perdu. L’extrême droite a fait son beurre avec la corruption inévitable d’une partie des élus du peuple à laquelle elle assimilait l’autre partie avec jubilation. Je ne suis pas d’extrême droite, et j’aime à définir ce qui est par ce qu’il n’est pas. Je n’évoque pas le Parti antisioniste pour définir la ligne politique de Nathalie Arthaud, d’abord par souci de ne pas donner à ce dernier un socle d’existence depuis lequel s’appuierait son ascension, ensuite parce que l’Union communiste internationaliste a son propre background et que mésestimer le rôle qu’il joua dans les avancées sociales des pays-refuges du mouvement trotskyste lui permettrait de justifier ses saloperies en me forçant à réparer la mienne.
J’appelle un chat un chat pour même qu’il soit le mème d’un chien. En assimilant NS et maintenant JFC à cette pauvre MLP, nous obtiendrons toujours l’effet inverse de celui que nous souhaitions produire. Les citoyens français ont imprimé l’identité républicaine du poulain de Villepin. Ils ont été sensibles au sens de la dette que lui inculqua sa famille paternelle à l’égard de leurs Justes sans l’humanité desquels il n’eût pas vu le jour. Dans ce contexte bien pesé, si vous ne résistez pas à retweeter votre @lepenauchocolat, loin de le lepéniser, c’est Marine et toute sa tribu de Celtes fantômes que vous copéiserez. C’est elle qui profitera de la comparaison et non pas lui qui en souffrira. Car aussi bénéfiques que vous puissiez être au futur de la nation, si vous répétez à longueur de journée que cet homme et cette femme c’est du pareil au même, alors, c’est vous qui aurez banalisé les idées d’une fasciste à laquelle vous permettrez de retracer la route d’un gaulliste de droite qui, au cas où vous ne vous en seriez pas encore aperçu, marche sensiblement à la gauche du grand Charles.
Copé parle de vague bleue pour submerger la vague bleu marine et l’effacer de l’inconscient collectif de droite. Son objectif : couler la Marine nationaliste. La Troisième république a offert la citoyenneté à mes aïeux en échange de leur fusion avec son creuset, les incitant à choisir dans son calendrier les prénoms de leurs prochains enfants et à franciser leurs propres noms de famille, tendance laïcide qu’un républicain comme Cahen-Salvador en était arrivé à proposer qu’on l’introduisît dans la Constitution dans l’objectif de réduire la fracture culturelle où un État des plus antijuif retournait son couteau. Il y a donc d’un côté la politique d’assimilation. Et de l’autre, on peut voir très distinctement un régime de Vichy récompensant les Juifs de leurs efforts d’assimilation en les destituant tous de leur nationalité, sans faire le détail. Nous sommes en désaccord avec le modèle d’assimilation républicaine proposé par la droite. Je vais vous expliquer pourquoi nous le sommes. Nous sommes de gauche. Disons donc : «Copé a tort.» Disons donc : «Fillon a tort.» Disons donc : «La droite a tort. C’est la gauche qui est dans le vrai.» Que la gauche ne mente pas, et qu’elle me croie ou non, elle sera imprenable. Le bal, c’est pour ce soir. Demain, il sera trop tard pour les regrets. Que la gauche entre dans la vallse, ou qu’elle retourne maintenant sur le bord de la piste!
Manuel Valls passe pour un homme de droite pour qui a intérêt à faire passer la droite pour l’extrême droite, savoir les deux extrêmes. Taxée de nationalisme, la droite républicaine se dissout dans le Front national. À la gauche de ladite droite extrême, on identifie par déduction aporétique une gauche droitière, et l’extrême gauche peut ainsi préempter la seule place authentique à gauche. Ils n’attendent que cela. Ils se retrouvent toujours là. Ils se révèlent d’un côté comme de l’autre par ce désir commun d’en finir avec la voie du milieu. «À mort l’arbitre!» est leur slogan. «À mort le temps de conception et puis de gestation! Crève donc Raison, et toi, Prudence, ho! ma Sagesse, tu croyais t’en tirer comme ça? Ma nuit ne prendra fin qu’à l’aurorale condition que l’on me laisse crever les yeux de la Chevêche d’Athènes. Retour au temps chtonien de la justice sismique. Bienvenue aux ébranleurs du sol et de son droit.» Entrons donc dans le jeu des fossoyeurs du choix, pourfendeurs de la France tigrée, «hier, soldat de Dieu, aujourd’hui, soldat de l’humanité», mais alors ne nous étonnons pas que l’horizon politique se réduise peu à peu à deux blocs immobiles braqués Front contre Front. À l’inverse, appelons la droite la droite, et plus personne à gauche n’aura de mal à percevoir François Hollande comme le président socialiste que la France s’est choisi. La jeunesse d’aujourd’hui a droit à son Mitterrand. Elle peut l’avoir. Il se peut même qu’elle l’ait.
Chryssi Avghi est indigeste. Si je veux redonner des couleurs aux faciès de Didier ou Peltier, j’incite «Adolf et Benito» à porter plainte contre leurs intestins comiques. Le père de Giulia et grand-père de Solal fut un profond humaniste, son histoire familiale en atteste. L’universalisme dont sa bizarrerie était imbibée lui permettait de s’échauffer la fibre nationale sans jamais s’immoler. Les deux loups blancs de la Droite forte n’ont pas ce lest en garde-fou. Je leur conseillerai donc de se jeter mutuellement un seau d’eau froide, et de creuser en eux, ou hors de soi si cela ne venait pas, un à un les principes qu’un megorash de Salonique inculqua à son petit-fils avant qu’il n’en diffuse le parfum pourchassé dominant tous les autres aux yeux d’un Nez digne de ce nom. Il s’agit là d’une cause nationale, ce qui explique que je me sois légèrement écarté du thème de Hanna Ladoul, Matthieu Cabanes et Marco La Via, qu’il me suffit de contempler aux pieds de cette petite bergère domrémoise dont l’amoureux brélien avait couvert le corps d’or et de lumière pour voir qu’ils sont l’Europe, et bouteront hors de son idéal ces vieilles peaux déjà mortes qui si elles furent charmées par la gravité naïvement affichée de leur maturité d’enfants, n’auraient sans doute pas daigné adresser la parole à leurs parents ou grands-parents qu’un accent que l’on peut deviner à couper au couteau ne dissuada pas d’enseigner à leur progéniture l’amour d’une autre langue.