Dernière ligne droite avant arrivée. Le prestigieux prix Goncourt sera remis demain alors qu’il ne reste désormais que quatre finalistes en lice : Alexis Jenni pour L’art français de la guerre (chez Gallimard) ; Carole Martinez pour Du domaine des murmures (chez Galllimard également) ; Sorj Chalandon pour Retour à Killybegs (aux éditions Grasset) et Lyonel Trouillot pour La Belle Amour humaine (aux éditions Actes Sud).
Carole Martinez s’est faite connaître avec Le Coeur cousu, son premier roman publié en 2007.
Du domaine des murmures est, cette fois, l’histoire d’une jeune femme vivant à l’époque des Croisades qui décide de vivre recluse plutôt que se marier.
Lyonel Trouillot a été remarqué en 1998 avec Rue des pas perdus. Auteur haïtien très fortement engagé, Lyonel Trouillot s’interroge ici, dans La Belle Amour humaine, sur l’usage de notre présence au monde, au travers l’histoire d’une femme qui cherche à recomposer son histoire familiale en Haïti.
Avec Retour à Killybegs, Sorj Chalandon semble avoir atteint le meilleur de son écriture. Ce roman met en scène un activiste de l’IRA, traitre à la cause irlandaise, et qui revient octogénaire dans le village de son enfance. Il vient de recevoir pour ce roman le prix de l’Académie française jeudi dernier. Il est également en lice pour le prix Interallié.
Mais c’est Alexis Jenni avec L’art français de la guerre qui semble devoir remporter le prix Goncourt de cette année. Avec pour toile de fond la guerre d’Algérie, ce grand roman d’aventure interroge les notions d’héroïsme, d’héritage culturel, de transmission… Il dépeint deux générations d’homme, leur relation : celle d’un ex-parachutiste et d’un jeune banlieusard désoeuvré que le vieillard invite au maniement de l’encre… Un roman aux dimensions spirituelles dont les thématiques on ne peut plus en adéquation avec les questionnements du moment ne peuvent laisser indifférent… Présenté comme un coup de maître par le Magazine littéraire, ce premier roman d’Alexis Jenni (grand admirateur de Quignard, d’Homère… ) né en 1963, un an après la guerre d’Algérie, regagne ici le rang des fresquistes qui marquent le temps par une plume libre, précise qui secoue les mythes et remue d’intimes matières humaines…
Rappelons que le prix littéraire français, créé par Edmond Goncourt, récompense ainsi chaque année au mois de novembre le roman d’un auteur paru durant l’année. En 2010, c’est l’écrivain Michel Houellebecq avec son roman La carte et le territoire (Flammarion) qui remportait le trophée.
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