Un « nettoyage ethnique » est en cours dans l’Etat kachin, dans l’extrême nord de la Birmanie, a déclaré un prêtre catholique réclamant l’anonymat à l’agence catholique Fides. Depuis trois semaine, cette région a vu les combats entre l’armée et les rebelles de l’Armée indépendante kachin (KIA) se raviver.
Les prêtres et religieuses du diocèse de Myitkyina (qui couvre le territoire de l’Etat kachin) « font tout leur possible pour aider les réfugiés de l’ethnie kachin, presque tous chrétiens, et victimes d’une brutale répression menée par l’armée », a confié ce prêtre qui a tu son nom pour des raisons de sécurité.
« Des femmes, enfants et vieillards sont à la merci des soldats. Dans les villages kachin, ils tuent des vieillards et des enfants, violent les femmes, brûlent les maisons, confisquent des propriétés. Ils ont recours à des méthodes cruelles pour parvenir au nettoyage ethnique », a-t-il ajouté, parlant de « vrai drame humanitaire ».
D’après l’agence Fides, plus de 20 000 personnes ont déjà fui les villages vers des lieux plus sûrs. A l’origine de ces affrontements, l’accord conclu entre le gouvernement birman et la Chine concernant la construction d’un barrage. Celui-ci entraînera l’évacuation de nombreux villages où vivent les populations kachin.
Selon des sources de Fides, la junte birmane, sous pression internationale, se dit prête à un cessez-le feu mais déploie dans le même temps des forces substantielles et des équipements militaires pour lancer une offensive finale contre les rebelles cachés dans les forêts.
La presse officielle birmane les avait accusés d’être à l’origine des combats, assurant que l’armée n’avait fait que riposter pour protéger le projet hydroélectrique et ses employés chinois. La KIA, qui compterait au moins quelques milliers de combattants, a jadis été l’une des plus puissantes rebellions de Birmanie.
C’est ce que je dirais, eu égard au respect que je dois à la parole d’un homme de Dieu, à moins que la salive du langage des lois n’ait englouti sa langue aux quarantièmes rugissants de Lemkin, qu’elle n’ait submergé le monde.fr, que tous ses résidents n’aient simultanément cessé de faire le . de com en . d’org, qu’ils ne soient en tout cas . net, j’attends de voir. Ce qu’historiens et autres laboureurs extirperont du continent des asticots? Un ethnocide, tout comme un génocide, ne passe plus si longtemps inaperçu.