Le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé, a estimé, dimanche 26 juin, que « la répression en Syrie continue de se déchaîner dans des conditions qui mettent en question la sécurité de la région, puisqu’on est à plus de dix mille réfugiés en Turquie et que les conséquences également sur le Liban et sur Israël peuvent être extrêmement dangereuses et inquiétantes ».
Le ministre a aussi été interrogé, lors de l’émission politique Le Grand Jury/RTL/Le Monde, sur des informations délivrées par la presse selon lesquelles le Hezbollah chiite transférerait des armements de la Syrie vers le Liban. Des informations qu’Alain Juppé n’a pas commentées.
Rappelant que la Russie et la Chine continuent de mettre leur veto à toute résolution onusienne condamnant la répression en Syrie, M. Juppé a souligné: « Je le regrette, nous continuons à travailler pour faire évoluer la Russie et la Chine, pour avoir une déclaration qui (…) enjoigne Bachar Al-Assad de reprendre un processus de réforme. »
Mais, a-t-il poursuivi, « je ne crois pas à la capacité aujourd’hui du président syrien d’inverser la tendance. Les choses sont allées trop loin, la répression a été trop brutale et trop sauvage ». Alain Juppé avait auparavant estimé que le président syrien était parvenu à un « point de non-retour ». « Je veux bien admettre que je me trompe, mais je ne le crois pas », a indiqué Alain Juppé.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, depuis le début de la contestation dans le pays, 1 342 civils ont été tués ainsi que 343 policiers et soldats.