Soit les révolutions arabes. Sujet largement chroniqué, partout et par tout le monde. Soit ses conséquences sur le destin d’Israël. Là, peu de sources. Ce qu’on trouve dans la presse et sur la blogosphère se résume quasiment aux développements de la presse israélienne et à ses reprises ou aux délires antisémites, antisionistes, conspirationnistes qui s’attachent (s’acharnent) à tout expliquer dans un sens invariablement négatif, le tout avec une précision métronomique.
Dans les médias français traditionnels, dans les cercles de pensée, peu de matière. Le citoyen doit alors faire face à une réalité dyadique, exclusivement manichéenne, une réalité qui verrait Israël comme leader d’un nouveau « front du refus » ennemi des révolutions arabes ou alors comme dernier rempart lucide et hyperréaliste face à l’islamisme furieux.
Il doit pourtant bien y avoir une « troisième voie » , un autre mécanisme de pensée loin de cette facilité binaire. Car Israël va devoir composer avec la nouvelle donne héritée des révolutions tunisiennes, égyptiennes, bientôt libyennes sans se voiler la face.
Si l’on est israélien, évidemment, le bon sens commande de garder un certain sens de la mesure face aux évènements récents comme de se poser certaines questions essentielles. Et si la révolte égyptienne qui chassait hier Moubarak du pouvoir se perdait en de décevantes coalitions ? Et si, plus grave, les Frères musulmans, ennemis déclarés de l’État hébreu arrivaient à prendre le pouvoir : qu’adviendrait-il ? La réponse, nous la devinons. Si les Frères musulmans accédaient aux commandes de l’État égyptien, les accords de paix avec Israël pourraient être dénoncés. La frontière égyptienne avec Gaza (jusqu’à présent quasiment imperméable) pourrait redevenir un point d’entrée pour les armes à destination du Hamas. Les Iraniens pourraient enfin user de leur influence pour mettre de l’huile sur le feu proche-oriental et raviver de vieilles tensions entre voisins. Tout cela est possible et nous le savons.
Mais le regard juif commande également d’envisager un scenario positif. Car enfin, tout cela est saisissant ! On s’empresse d’envisager le pire sans ne jamais considérer de suites favorables aux révolutions arabes. Essayons pour une fois de ne pas avoir peur. Reléguons au second plan le principe de précaution et abordons maintenant la situation avec un regard nouveau. Considérons la proposition suivante : et si Israël et les révoltés arabes poursuivaient un objectif commun ? La démocratie ? Si l’on avait conscience de cette réalité-là, tout – du regard occidental aux relations israélo-arabes – changerait. À l’origine, ce sont bien des peuples guidés par un élan de démocratie et de liberté qui ont renversé leurs dirigeants tyranniques. C’est au nom d’une quête du bonheur telle qu’on la retrouve dans la Déclaration d’Indépendance des États-Unis d’Amérique et dans toutes les démocraties dignes de ce nom qu’Égyptiens et Tunisiens se sont soulevés. Comme cela a (bien) commencé, cela peut bien se terminer ! Si réellement ces révoltes sont et demeurent démocratiques, Israël n’a rien à craindre des changements en cours. Le petit pays aurait même tout à gagner ! En effet, quels griefs auraient donc à faire un État hébreu à des voisins qui comme lui respecteraient le droit des femmes et des minorités, donneraient le droit de vote à l’ensemble de leurs citoyens, encourageraient l’Art et la création, promouvraient l’éducation de leurs jeunesses, les échanges économiques et la recherche ? Aucun, strictement aucun. Ces pays-là seraient de francs partenaires. Des coéquipiers. Des alliés.
Nous sommes, en Mars 2011, face à un infini champ de possibles, un moment qui permet encore tout espoir pour l’avenir du Proche, du Moyen-Orient et du Monde. Si la Tunisie, l’Égypte, la Libye et les autres se transforment en démocraties, alors il n’y aura plus de rêve de Paix mais une réalité immédiatement pacifique. Il est peu de lois valides en relations internationales mais au moins une à sérieusement considérer aujourd’hui : entre elles, les démocraties ne se font jamais la guerre…
L’Histoire de Mohamed est intéressante aussi.
Comme Moïse sur sa montagne lui dans sa grotte a eu son expérience mystique et ses hallucinations auditives.
Le Coran est n’y plus ni moins que la reprise des « 10 commandements » sous une forme plus poétique.
Toujours en train de parler de son « père » : à mon avis il y a eu entre Marie et Joseph une embrouille parce qu’il avait décidé de la répudier avant de changer d’idées au moment qu’elle tombé enceinte de Jésus.
Soit elle tombait enceinte avant qu’il ne la rencontre et il a eu pitié d’une fille mère, soit elle l’a eu avec un autre et il lui a quand même pardonné ou soit il ne se rappelle plus qu’il avait tiré son coup à telle date (parce qu’il était bourré ce soir là) oubli.
Quoiqu’il en soit à Jésus on a dû lui cacher la vérité et apparemment la question de son origine est quelque chose qui le « travaillait » au point de devenir un illuminé, forme de schizophrénie.
(L’immaculée conception, je le comprends comme le fait que sa mère n’avait pas connu d’homme avant de l’avoir : donc c’est peut-être bien un « bâtard »)…
L’histoire que Jésus a eu avec la femme adultère (prostituée ?) qu’il a sauvé d’une mort certaine me fait penser qu’il a dû avoir la responsabilité sur elle après cet évènement : de là à ce qu’elle ait récupéré et soigné Jésus une fois décroché est quelque chose de fort plausible…
Comme dirait l’autre (ou plutôt les autres) : « Il est grand le mystère de la Foi ! »
Juif et même « Roi des juifs », par décret, selon le gouverneur de la province de l’époque, Ponce Pilate, donc…
Jésus, dit le Christ,qui était juif, a été condamné à mort par les juifs de l’époque car ils voyaient en lui un fauteur de troubles.
Mais il a quand même permis à la « pensée juive » se s’étendre en Europe et le reste du monde.
Il a été réhabilité dans la mesure où ce n’est même pas sûr qu’il soit mort sur la croix…
(Ce n’est que mon point de vue étant donné que les anges des évangiles c’est plutôt une embrouille : Ponce pilate était réticent pour le condamner et avec les gardes qui ne lui ont pas cassé les pattes peut être y a t-il eu complicité)…
Mais bon,…
Les juifs ont re(gagnés) leur terre d’origine par la force en délogeant les autochtones le tout est de savoir pourquoi ?
Et comment réparer le préjudice.
C’est sûr que s’ils ont en face d’eux des gens qui ne veulent pas collaborés ce n’est pas évident.
A moins qu’il y ait des juifs qui pensent qu’Israël ne doit pas être peuplé que de citoyens de confession juive : dans ce cas là c’est un racisme inversé.
Israël est un Etat laïc et démocratique ou bien ?
Les palestiniens pour être (ré)intégrés à Israël doivent abandonner la violence.
En ce qui concerne les chrétiens ceux sont des juifs convertis grâce à Jésus Christ. (juifs chrétiens).
Les Palestiniens (musulmans) ont peut-être été à la base des juifs ou hébreux convertis à l’islam.
C’est quelque chose qui est théoriquement possible.
Etre juif, c’est finalement être né d’un père et d’une mère : en cela rien ne différencie un juif d’un musulman…
J’arrête là mes élucubrations.
shalom ou Sallam malleikoum comme il vous plaira de choisir : c’est la même chose…
Post-scriptum :
c’est ma compréhension du problème.
Aux intellos de faire leur travail du moment que cela va dans le bon sens…
L’Etat d’Israël reste à construire.
Quoiqu’en disent les « gauchos » en France, si Israël existe c’est qu’on a laissé (ou que l’on a pas pu empêché) les nazis exterminés les gens de confessions juives pendant la guerre de 39 – 45.
C’est donc bien un problème européo-européen : il ne faut pas pour autant croire que tout est acquis pour les juifs vivants en Israël sous ce prétexte et se croire tout permis envers les palestiniens comme les nazis l’ont fait envers eux !
Donc les politiques israéliennes doivent prendre en compte l’amélioration économique des arabes (« palestiniens ») pour éviter les discriminations et ainsi construire la paix !
L’extrême-droite israélienne est-elle raciste envers les arabes (palestiniens) (Comme Le Pen l’est ou Hitler l’était envers les gens de confession juive) ?
Ou est-ce simplement une réaction à la réaction de l’indépendantisme palestinien.
Car desormais (maintenant que l’Etat d’Israël est constitué de façon démocratique) il faut voir la « cause palestinienne » comme un indépendantisme.
Post-scriptum :
On a vu ce que cela à donner en Yougoslavie et au Kosovo en particulier : la guerre à cause d’une forme d’exclusion.
Et pour quel résultat en fin de compte : reconstruire l’ex-Yougoslavie et panser les plaies pour entrer dans l’Europe (jugement des criminels de guerre et crime contre l’humanité)…
C’est dommage qu’il faille en passer par là quand même !..
Actuellement, c’est notre soutien à la « cause palestinienne » qui jouerait le plus en défaveur du processus de paix.
Comme si en France on parlait de la « cause basque ».
Sous Franco, d’accord, mais maintenant ?
Dans une politique du contrôle de l’immigration, il faudrait d’abord absorbait économiquement la population « palestinienne » donc avant d’accepter de nouveaux migrants…
Le mur n’est pas un problème : quelques coup de pelles-mécaniques suffisent…
Du travail pour tous aussi (autre nom du partage des richesses).
Là, c’est peut-être moins facile…
Le tout c’est comment faire pour y arriver ?
C’est ce qui existe aujourd’hui, alors ?
Basques, bretons et alsaciens sont français.
Et Basta !
Si l’idée de partage (pas au sens de division mais bien de « compagnons » : partage du pain) avait guidé l’idéal des fondateurs de l’Etat d’Israël il n’y aurait jamais eu tous ces problèmes.
Il faudrait (dans une vision ultra-progressiste des choses) un représentant « palestinien » à la Knesset (pour faire évoluer les choses).
La Palestine est une région d’Israël : je suis pour qu’israéliens et palestiniens (arabes) vivent ensemble dans un même Etat.
si seulement….
Tout à fait d’accord, Mr Samama.
Je dirais même plus, pour paraphraser Mr Dupont (ou d)
Il n’est pas très compliqué de comprendre que ce qui se passe en ce moment dans le monde arabe est un moment où l’histoire mondiale s’infléchit.
C’est une reprise inespérée de la Na’hda (« lumières » dans le monde arabe), ou encore une suite à quelques générations près d’une émancipation arabe qui reprend le travail, qui reformule l’émancipation arabe non plus dans une forme nationaliste et anti-israelienne mais réellement dans une recherche de démocratie où l’adversaire principal n’est pas essentiellement à l’extérieur (le grand méchant loup israelien) mais à l’intérieur dans la forme d’un paternalisme tyrannique, miroir trouble des ancestrales structures de domination politique.
Le majeur de la critique va maintenant porter vers l’intérieur, de manière plus matûre que la sempiternelle rancoeur anti-colonialiste. Et il n’est pas non plus très compliqué de comprendre qu’à travers le tyran les critiques démocratiques arabes remonteront peu à peu à une source theocratique islamiste dont il voudront épurer leurs élaborations. De même que les français, par exemple, ont su peu à peu dénoncer l’alliance trouble du sabre et du goupillon, les elites arabes sont ce jour en train de commencer le travail de de-theocratisation de leurs représentations politiques, dont le tyran paternaliste est la dernière pathétique figure.
Il ne faut donc pas craindre le retour de l’islamisme, même si il faudra être prudent encore, mais bien plutôt comprendre que c’est sa fin qui s’annonce ici.
Ce qui se déroule en ce moment dans le monde arabe est du même ordre que ce qui s’est passé dans le monde juif au moment de son adhésion aux communismes ou au sionisme : une transposition critique de destin vers une construction effectivement politique. Très grand moment politique et metaphysique. Porteur de très grands changements politiques.
Ne minimisons pas non plus cet événement dans ce qui va advenir des très grands équilibres. Cette reprise démocratique a lieu dans une « région » qui tient au Sud. Un peu comme la réussite du Brésil a plus d’importance que celle du socialisme en France, la réussite de la démocratie dans le monde arabe change la donne dans l’équilibre des forces entre riches et pauvres. Si des « pauvres » (ou relativement pauvres, n’oublions pas le pétrole) entrent en démocratie, il va être beaucoup plus difficile de les contenir, via « tyrannies amies » aux ordres. Cette analyse explique à rebours le peu d’enthousiasme réel que soulèvent les révolutions arabes dans les démocraties du Nord (d’accord pour la démocratie, mais Touche pas au Grisbi).
Pour ce qui est du rapport avec Israel, permettez moi d’en rajouter aussi un peu.
Non seulement il ne faut pas s’enfermer dans la « prudence », mais il est vital de s’engager au côté des révolutions arabes.
Pour faire une comparaison osée, Ariel Sharon est aux émancipations juives ce que Nasser fut aux émancipations arabes : un immatûre qui tombe dans la facilité du bouc émissaire contre lequel on se constitue. A certains égards Israel est dans le même état d’obscurité que la Tunisie de Ben Ali (soyons résolument synchronistes par hypothèse) : une sorte d’impasse politique hypostasiée en solution dernière, et le retour du refoulé obscurantiste theocratique qui ronge.
Plus profondément la diachronie des émancipations arabes et juives est sur un point de passage : au fond elles partagent le même destin, transmuer un très grand héritage monotheiste en émancipation, dans un climat adverse (antisémitisme pour les juifs, colonialisme pour les arabes), et sont dans le risque d’un tragique afrontement si elles ne sortent pas d’une première version, périlleusement simpliste, de leur travail politico-métaphysique qui doit passer de la dénonciation de l’ennemi extérieur au travail sur soi.
Dit autrement il n’y aura pas d’émancipation juive sans émancipation arabe,
et inversément,
et la très lointaine émancipation universelle de l’humain, qui ne tolèrera plus l’abandon de l’homme par l’homme, cette très lointaine émancipation attendue avec force et détermination par les juifs et les arabes, passe ici, en Tunisie, en Egypte, en Lybie, à Jerusalem, Ramalah, Tel Aviv.
Choisis la vie !
Ca ne sera certe pas facile mais c’est le prix à payer pour une démocratie tant attendue alors, mettons y tout l’espoir qu’il faut aujourd’hui.
La révolution du monde arabe est un deuil des jours heureux d’Israël, et l’administration américaine lui présente ses condoléances. C’est l’avis presque de tous les observateurs (vous, vous faites l’exception)
Le règne des pseudo-dictateurs (pour ne pas dire des voleurs) durant des décennies c’était grâce au soutien permanent des pays tel Israël, des états unis, et des pays européens. Durant 3 décennies Moubarak c’était le grand ami, le grand allié, après 25 jours de révolution il est devenu un dictateur. Dans la politique extérieure il n’ya pas de moral il n’ya même pas de gratitude, il ya seulement des intérêts (malheureusement).
Quelque que soit le nouveau régime arabe démocratique soit d’inspiration musulmane ou non, va demander à Israël au moins l’application des résolutions des nations unies, finir l’occupation avec le retour des arabes éloignés vers leurs terre d’origine. C’est une chose que l’occupant refuse même de négocier.
Pour cet occupant Le champs de mobilité dans la région va rétrécir encore plus, le commencement par la révolution islamique d’Iran passant par la Turquie tout récemment ; l’Egypte, et bientôt la Jordanie et l’Arabie saoudite.
Aussi bien les rois que les présidents des pays arabes gouvernent avec une main de fer, pour servir leurs intérêts matérielles propres (non pas un intérêt idéologique ou intérêt social), je me pose une question quelle est la place du « méchant », « du diable » Mahmoud Ahmadinejad à cote de ce monde.
Enfin quelque chose d’à peu près censé sur le sujet!
En effet, pourquoi Israël devrait craindre les révolutions?
Partir de ce principe-là ce serait créer une crispation qui ne ferait qu’agacer ces Etats qui luttent péniblement pour leur liberté.
L’entité sioniste sera ébranlée par la révolution de ces masses qui ont été toujours à coté de la juste cause du peuple palestinien face à la colonisation de son pays et la déportation de son peuple depuis la Nakba
@Ron Agam, Vous êtes, je crois trop pessimiste. Et ce pessimisme vous empêche de voir ce qu’il y a de beau dans ce qu’il est en train de se passer. Dommage pour vous. Faisons confiance à la démocratie
15:00
Israël n’a pas peur, elle est cyniquement méfiante de cet élan populaire qui historiquement n’a jamais riens fait de positif, ni pour les juifs, ni pour les Israéliens. Le défi de la démocratie arabe est économiquement insurmontable pour l’Égypte, 80 millions d’égyptien seront vîtes déçu, et les élément radicaux seront la pour accéder au pouvoir. Il faut connaitre la réalité arabe pour réellement la mesurer, la religion reste l’obstacle à une vraie démocratie, elle est encore aujourd’hui l’opium aveuglant des masses. Celle qui enveloppe le Moyen Orient avec une chappe de haine et de mépris de la liberté. Je parles comme un homme libéré du politiquement correct, et surtout j’espère que je me trompe car je suis juif et optimiste aussi.