Ainsi le peuple égyptien a eu raison de son dictateur, Hosni Moubarak, qui tenait le pays depuis 1981 et l’assassinat d’Anouar el-Sadate. Désormais les commentaires vont bon train : assistera t-on à l’installation d’une démocratie en Égypte ? Les Frères Musulmans auront-ils les moyens d’imposer leur islamisme ? Cela va se jouer dans les jours, les semaines à venir. En attendant, au sens propre mais surtout au sens figuré, il y a le feu au Caire comme dans la chanson des Cure « Fire in Cairo ».

Fire in Cairo, dixième piste de Three Imaginary Boys, premier album du groupe anglais coldwave The Cure est un morceau mythique, teinté d’orientalisme rock, formidablement à propos. Il narre l’histoire d’un amour idéal apparaissant et disparaissant comme le feu qui brûle au Caire. Cet amour là, cette passion, surgit, elle embrase, elle embrasse et soudainement disparaît comme un mirage. Il faut écouter Robert Smith et méditer. Il faut surtout soutenir les forces du Progrès en Égypte. Fire in Cairo peut devenir un hymne !

Espérons que l’élan démocratique qui s’empare des égyptiens depuis plusieurs jours ne s’évanouira pas comme dans le Fire in Cairo de la bande à Robert Smith, qu’on ne se soit pas débarrassé en Égypte d’un dictateur pour aller vers un autre péril, celui du fanatisme religieux. Si l’on tend vers le Rock et ses idéaux, cela ne se produira surement pas !

Fire in Cairo – The Cure
Slowly fading blue
The eastern hollows catch
The dying sun
Night time follows
Silent and black
Mirror pool mirrors
The lonely place
Where I meet you
See your head
In the fading light
And through the dark
Your eyes shine bright
And burn like fire
Burn like fire in Cairo
Burn like fire
Burn like fire in Cairo
Shifting crimson veil
Silken hips slide
Under my hand
Swollen lips whisper my name
And I yearn
You take me in your arms
And start to burn
F.I.R.E.I.N.C.A.I.R.O
Then the heat disappears
And the mirage
Fades away…
F.I.R.E.I.N.C.A.I.R.O
Burn like a fire in Cairo
Burn like a fire
Blaze like a fire in Cairo
Blaze like a fire
Flare with a wonderful light
Like a fire in Cairo
Burn like fire
Burn like
Fire in Cairo

2 Commentaires

  1. Pour le moment, tout pres de notre Chere Egypte :
    presque prophetique,  » Rock in the Casbah », des Clash :

    « Now the king told the boogie men
    You have to let that raga drop
    The oil down the desert way
    Has been shakin’ to the top
    The sheik he drove his Cadillac
    He went a’ cruisnin’ down the ville
    The muezzin was a’ standing
    On the radiator grille

    [Chorus]
    The shareef don’t like it
    Rockin’ the Casbah
    Rock the Casbah
    The shareef don’t like it
    Rockin’ the Casbah
    Rock the Casbah

    By order of the prophet
    We ban that boogie sound
    Degenerate the faithful
    With that crazy Casbah sound
    But the Bedouin they brought out
    The electric camel drum
    The local guitar picker
    Got his guitar picking thumb
    As soon as the shareef
    Had cleared the square
    They began to wail

    [Chorus]

    Now over at the temple
    Oh! They really pack ’em in
    The in crowd say it’s cool
    To dig this chanting thing
    But as the wind changed direction
    The temple band took five
    The crowd caught a wiff
    Of that crazy Casbah jive

    [Chorus]

    The king called up his jet fighters
    He said you better earn your pay
    Drop your bombs between the minarets
    Down the Casbah way

    As soon as the shareef was
    Chauffeured outta there
    The jet pilots tuned to
    The cockpit radio blare

    As soon as the shareef was
    Outta their hair
    The jet pilots wailed

    [Chorus]

    He thinks it’s not kosher
    Fundamentally he can’t take it.
    You know he really hates it. »

    Il se deguise et se debat, l’infame Colonel.
    J’ai peur, tres peur, de ses derniers soubresauts haineux et de la facon dont il compte deja tirer sa reverence.
    Quand je pense a toutes nos technologies… Une sarbacane sophistiquee, un somnifere puissant, on les flanquerait tous au Zoo des dictateurs, ces despotes infames…
    Qu’est-ce qu’on rirait, Moubarak se disputant une banane avec Bouteflika, Ben Ali volant encore des cacahuetes a un Emir vaseux, et biensur Kaddafi lancant ses babouches sur la foule hilare !
    On peut toujours rever, non ?!

  2. Bien vu ce rappel de Fire In Cairo ! Oui, l’idéal du rock – l’exposition de la libre circulation du désir, sans doute – est incompatible avec l’obscurantisme puritain et haineux des islamistes. Il semble que les Frères musulmans ne pourront rien contre la fraîcheur des envies de liberté d’une grande partie de la jeunesse urbaine égyptienne. Avec les Bangles, je souhaite que le monde arabe « walk like an Egyptian ».