§. – Messie comme asymptote : comme l’univers de Booz et Ruth est une asymptote.

§. – Je postule que la définition  même du mot « juif » est messianique. On tend asymptotiquement vers la définition du mot « juif ». On ne peut tendre qu’asymptotiquement vers la définition du mot « juif ». La définition exacte, la signification exacte (ou du moins « vraie », ou du moins « juste » ; la plus vraie (possible), la plus juste (possible)) sera donnée par le Messie ; dans les temps messianiques. Et, par conséquent, dans sa langue.

§. – La Révélation, c’est cela : le Nom juif.

§. – La Révélation, c’est la définition du mot « juif ».

§. – La Révélation (messianique) c’est (enfin !) la compréhension du mot « juif » ; la possibilité donnée à tous d’être à même de pouvoir comprendre ce que signifie « être juif ».

§. – Le juif, c’est le Messie. Et le Messie, c’est le juif.

§. – Le Messie se donne comme définition définitive de ce qu’il faut entendre par « être juif ».

§. – La signification du mot « juif » sera révélée par le Messie parce qu’elle est le Messie ; et que le Messie est cette signification. Il nous dévoile le « mystère ».

§. – On ne peut (en attendant) qu’« encadrer » la définition du mot « juif ». Ben Gourion : « Il y a cinq cents définitions du mot ‘‘juif’’. » Sa définition, sa signification sont asymptotiques ; plus on cherche à l’approcher (à l’appréhender), plus il s’éloigne (plus il se refuse).

§. – Il y a une manière de l’approcher : c’est l’étude.

§. – Revenons sur le personnage d’Elisha ben Abuya : il ressemble comme un jumeau au père de Kafka. Il n’agit pas de manière désintéressée. Il est le personnage du malentendu. Il ne croit pas le Retour possible pour lui. Il empêche ses enfants d’apprendre la Loi… Il les détourne.

§. – Je m’étonne qu’aucun livre de Kafka ne s’intitule : Le Détournement.

§. – Chez Kafka, de manière quasiment systématique, tout tourne toujours autrement que prévu.

§. – Kafka énonce toujours, en point de départ, ce qui est prévu. Ce qui est indéfectiblement prévu. Et il n’a de cesse, ensuite (une partie de son humour vient de là) de montrer comment ce qui est prévu est d’abord manqué, puis reporté, puis inaccessible. Les personnages de Kafka veulent mettre pied à terre, et peu à peu ils dérivent, jusqu’à finir par comprendre que la terre est désormais trop lointaine, et qu’ils finiront naufragés.

§. – Le Midrash est là pour dépasser la Loi. A la fin des temps existera une Loi nouvelle, une Loi neuve. Une loi spécialement conçue pour la fin des temps. La Loi pour la fin des temps (où tout le monde sera « juif ») n’a aucune raison de ressembler à la Loi de et pour maintenant. Elle sera une Loi allégée.

§. – A la fin des temps, tout le monde sera juif ; mais, surtout, tout le monde saura ce que signifie d’être juif – à commencer par les juifs (à commencer par ceux qui s’étaient toujours intitulés « juifs »).

6 Commentaires

  1. Pardon, je me suis trompé dans les jours, ma mémoire m’a fait défaut, je rectifie, vous parlez de :

    « la nuit du lundi 23 janvier au dimanche 24 janvier 2010 »

  2. Que d’assertions ! Votre logique toute nocturne s’en ressent d’ailleurs fortement.
    Vous travaillez d’ailleurs beaucoup à travers l’utilisation d’équivalences, ce qui renforce encore plus ce sentiment déclaratif. J’entends par là qu’on n’est pas tout à fait dans un raisonnement classique fait d’implications.

    Vous faites référence dans votre texte précédent à la nuit, une nuit qui n’est décidément pas très logique au passage car elle s’étend du dimanche au samedi, je me demande si d’ailleurs c’est réellement une erreur de votre part ou si cela n’a pas été fait exprès. Vous datez d’ailleurs cette nuit, et donc plus je pense à ce flots d’assertions, au fait que vous datiez cette nuit et plus je me demande s’il n’y a pas dans tout ça une référence au mémorial de Pascal.

    Enfin, je me trompe peut-être.

  3. Quand vous allez vous rendre compte que juif en fait c’est musulman, la tête que vous allez faire….