Maurice Bardèche, le premier propagateur dans l’Hexagone, avec Paul Rassinier, du négationnisme de la Shoah, aimait se référer à la Révolution française afin de convoquer au service de son abjecte théorie une page glorieuse de notre Histoire.
C’est la même mécanique que Marine Le Pen vient d’employer en associant à l’ « occupation » la présence des musulmans dans notre pays. Se référant à la laïcité et en appelant à la République, Marine Le Pen opère un renversement de la pensée qui serait comique s’il n’avait pour but de camoufler, sous la « Résistance » à laquelle elle convie implicitement, une pensée raciste et liberticide.
La ficelle paraît un peu grosse, venant d’une des figures majeures du Front National dont le président, Jean-Marie Le Pen, qualifiait en 2005 l’Occupation nazie que subit la France de « pas si inhumaine que cela ». Le même Jean-Marie Le Pen qui – sans même remonter à ses multiples condamnations pour apologie de crimes de guerre, apologie de crimes contre l‘Humanité, racisme, antisémitisme et négationnisme, pas plus qu’à l’éloge funèbre qu’il fit de Maurice Bardèche – riait au premier rang du spectacle de Dieudonné lorsque ce dernier offrit au négationniste Robert Faurisson un écrin scabreux au Zénith de Paris.
Désormais lestée de cette sortie au racisme patent, l’extrême droite « respectable » dont Marine Le Pen était censée incarner la naissance vient de se fracasser sur l’autel des ressorts politiques profonds de cette partie de l’échiquier politique. Tout comme elle se fracassa lorsque, en Italie, le magistère institutionnel et la tribune publique qu’offrit Silvio Berlusconi à la Ligue du Nord créèrent dans la Péninsule une ambiance de pogroms et permirent que fussent avancés au niveau gouvernemental des projets – tels que le tatouage des Roms – que l’on croyait ensevelis sous les décombres du mussolinisme. Et l’ambiance créa, comme souvent lorsqu’elle s’abat avec une durée suffisante sur un territoire, des passages à l’acte, en l’espèce des crimes racistes.
En Italie comme en France, l’extrême-droite porte en elle le crime. C’est de cette famille politique dont Marine Le Pen brigue le leadership.
Il est utile de rappeler cette triviale réalité, tant elle se trouve brouillée concernant cette femme dont les journalistes et les adversaires encensent et redoutent la modernité. Moderne, Marine Le Pen ? Sans doute au regard d’un père ringardisé autant par son âge que par des références datées. Mais, pour celle qui ne renie rien de l’héritage paternel, la logique reste la même : trouver l’ennemi intérieur qu’il faudra expulser ou exterminer pour sauver la Patrie en danger. Italiens, Polonais, Juifs, Portugais, Espagnols, Africains, Maghrébins,… : tous ont eu à connaître les diatribes d’une extrême-droite qui leur promettait la vindicte publique.
Et là où Marine Le Pen manque encore un peu plus de « modernité », c’est qu’elle n’est finalement pas si éloignée que cela des haines recuites et des hantises mal camouflées de son père. Il n’y a, dans la sortie de Marine Le Pen, aucune volonté de défendre une laïcité que les composantes catholiques intégristes du Front National vomissent et qui ne s’accommode en aucun cas d’une stigmatisation des origines qu’elle repousse philosophiquement. En réalité, la corde sur laquelle joue Marine Le Pen, c’est celle, en une réminiscence de la rupture qu’engendra la Guerre d’Algérie, de la crainte de l’inversion du rapport colonial. Ca n’est pas tant le musulman que Marine Le Pen exècre que l’image de l’ancien colonisé dont les enfants s’affirment progressivement comme des citoyens à part entière dans notre société. Car, à n’en point douter, la sortie de Marine Le Pen ne concerne pas les prières dans la rue qu’elle prétend contester. Cette sortie concerne la présence sur notre territoire de personnes d’origine maghrébine qui revendiquent leur statut de Français là où cette femme politique d’extrême droite ne peut voir que des citoyens accidentels et illégitimes dont il faudrait révéler l’usurpation. D’ailleurs, si ces populations « occupent » la France, n’est-ce pas parce qu’elles sont, aux yeux de Marine Le Pen, composées d’étrangers à bouter hors du sol national ?
L’envoi de ces messages plus ou moins subliminaux par Marine Le Pen n’est pas très dur à démonter. Ce qui l’est plus, par contre, c’est le ressort sur lequel joue Marine Le Pen, et qui renvoie à la fonction et à la stratégie de l’extrême-droite : libérer les individus de l’impératif moral sur lequel les civilisations modernes et démocratiques ont fondé leur dynamisme et assuré la paix civile, à savoir la nécessité pour chacun de considérer l’Autre comme son égal.
Et cette libération, dans une approche tout aussi classique pour l’extrême-droite, s’opère avec une admirable constance par la désignation d’un bouc émissaire que l’on demandera aux populations déstabilisées par la crise économique et sociale d’haïr, faute, pour elles, d’avoir la certitude suffisante de pouvoir agir sur les causes réelles de leurs malheurs. Il est en effet plus facile de s’attaquer à son voisin d’origine étrangère qu’aux mécanismes de la finance internationale. Plus facile mais aussi plus minable ! D’où la convocation de la thématique de l’ « occupation » qui permet de faire passer pour du courage ce qui n’est que lâcheté puisque le bouc émissaire, c’est celui qui est suffisamment faible dans la société pour ne pas pouvoir se défendre à armes égales face aux agressions dont il est la cible désignée. En décrétant cette « occupation » comme une réalité, Marine Le Pen espère s’adjoindre la cohorte des lâches qui sublimeront leur poltronnerie – qu’ils n’acceptent pas comme leur propre reflet – en un acte glorieux de résistance aux Arabes.
A celles et à ceux qui seraient tentés par ce chemin, il faut rappeler avec force et insistance qu’au bout de ce chemin-là, il n’y a que des drames. Qu’ils s’épargnent donc ce qui pourrait devenir la plus désagréable et la plus tenace de leurs expériences : le réveil hébété et honteux de ceux qui, après avoir failli, n’ont plus que leurs remords pour seul viatique.
Par Dominique SOPO, Président de SOS Racisme
Article paru originellement le 14 décembre dans Le Monde
Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien ». Philippe Claudel
Au-delà de la polémique à propos du FN, il faut quand même constater que jour après jour, nous les occidentaux, sommes sans cesse confrontés à des provocations d’ordre religieux. J’aime avoir la liberté de mes choix, qu’ai-je à faire de manger halal lorsque je me rend dans un resto Quick. Que je sache, il existe des resto casher et vous pouvez vous y rendre si votre religion vous engage à ne pas consommer n’importe quelle nourriture. Mais de là à me supprimer tout choix. Les prières dans la rue, de quelque bord qu’elle soient, n’y ont pas place. Et comme Marine je dis, c’est une forme d’occupation sauvage de l’espace public laquelle limite ma liberté de circulation en tous lieux sur le territoire de la France. Ainsi, de jour en jour, on m’impose dans l’espace public des pratiques et des traditions religieuses et je ne peux même plus dire mon avis sans qu’on me taxe immédiatement de racisme. Nous sommes quand même dans un pays qui garanti la liberté de pensée et d’expression dans la mesure où celle-ci reste polie et courtoise.
Le discours d’Aman.
Ce qui frappe dans le discours de Marine le Pen c’est la rigueur de son discours. Les musulmans qui occupent les rues pour prier de manière collective troublent l’ordre public et doivent être renvoyés dans la sphère privée, chacun chez soi.
Application rigoureuse de la loi.
Après la lepénisation du sarkosysme ne sommes-nous venus au temps de la sarkosy-hortefeuxisation du lepénisme ?
Pour rappel,c’est au nom d’une application rigoureuse de la loi, au nom de l’unité indivise de l’État, au nom d’une politique qui ne connait que la récompense au mérite,au nom d’une administration unifiée des provinces de l’empire, que voilà plusieurs milliers d’année, Aman en Perse (cf le livre d’Esther), les juifs réduits à un état lamentable, les a considéré comme par essence étrangers au corps de la « nation », inassimilable, inintégrable, et à travers eux toute dévotion religieuse. Aman pensant le politique de manière absolument contradictoire avec le théologique, et avec le religieux, a rendu impossible ne serait-ce que la simple évocation du nom de dieu, tout étant politique et absolument.
Ne serait-il pas plus simple de permettre à ces personnes qui veulent se réunir pour prier, ce qui somme toute est assez légitime, de pouvoir le faire dans des lieux de cultes de leur religion. L’occupation dont parle Marine le Pen n’est pas l’expression d’une volonté de prendre la rue, de s’affirmer dans l’espace public, mais par défaut de prier collectivement dans les seuls endroits où ils peuvent le faire, tels des jetés à la rue.
La république s’honorerait de rendre possible cela et affirmerait ainsi sa laïcité. Elle dirait mieux là où s’exerce le pouvoir et là où doit se manifester le religieux.
Le fait que la croyance relève de la sphère privée n’est évidemment pas contradictoire avec la liberté de culte et de réunion qui y est liée.
je pense que vous avez un peu raison marine car avec touts ces phenomenes la france deviendra kaboul
permettez juste un mot pour dire que ,, bien des francais pensent tout bas,,,, ce que dit tout haut marine Lepen ,,(je ne suis pas du FN ) ,,,,
mais que pensez-vous qui se passerait si des centaines de chretiens pratiquaient dans les rues de villles arabes ,,, leur culte en priant tout haut jesus ,?, , en faisant des prieres par centaines et bloquant des rues dans des grandes villes ?,
comment pensez vous que les arabes musulmans apprecieraient ils l exercice ,? ?,
blah, blah, blah.
J’espère que vous n’avez pas passé trop de temps à écrire cela. Quel vide… consternant… elle a un boulevard devant elle!
allez plutôt éduquer les populations qu’elle vise et leur expliquer leurs devoirs et obligations d’éducation de leurs enfants (français de souche ou autres cela n’a pas d’importance) et personne ne l’écouterait parce que le problème principal disparatrait,
Tout est dit. Tout, et peut-être trop. Et si je souscris à tout, j’aimerais, cette fois à temps, que nous ravalions dans le vase la goutte d’eau.
Ne nous engageons pas dans la Marine! Gardons les pieds sur terre, mais ne révisionnons pas le négationnisme. S’il y eut négation, c’est qu’il y avait eu quelque chose à nier. Cet objet de la dénégation, il avait bien fallu que quelqu’un se dévoue ou, est-il injurieux de le rappeler, se voue à le produire. Qui fut-il, ce quelqu’un? Qui furent ces quelques uns, ou qui sait, ce multiple du quelconque… Afin de mieux nous rendre compte, rendons nous, une lampe-torche à la main, dans la Chambre du 10 juillet 40, issue des législatives du 3 mai 36, où le Front populaire vota les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Car si Bardèche le Khâgneux, galvanisé par la Phalange de Rivera, avait dû se démarquer de Soustelle ou Jamet pour enfiler la chemise noire, le cheminement de Rassinier fut d’une tout autre espèce. Pacifiste, communiste, puis socialiste, féroce pressoir antisémite, il approuve à gros titres les accords de Munich, ce qui lui vaudra la clémence des Traîtres lorsqu’il sera inquiété, pour propagande anti-allemande sous l’occupation d’une armée dont il partage néanmoins certains aspects de l’idéologie des chefs, ce qui expliquerait que son passage à Buchenwald, puis à Dora, suite à son arrestation par la Gestapo, lui ait valu un traitement de faveur à en croire Le passage de la ligne, surprenant témoignage de son expérience des camps où l’on a du mal à croire que cette ligne dont il parle n’ait pas délimité la frontière entre gardiens et prisonniers… pure spéculation! c’est évident. N’oublions pas non plus que ce père du négationnisme fut non seulement publié, mais soutenu dans les années 50 par La voix et la paix, revue pacifiste co-fondée par un certain Robert Jospin, ancien membre de la SFIO qui venait de rejoindre le Parti socialiste démocratique fondé à la Libération par Paul Faure et quelques autres pacifistes, après leur exclusion de la SFIO pour «faits de collaboration».
Depuis quelques jours, les obscénités révisionnistes de madame Le Pen ont donné lieu à des contre-offensives non moins révisionnistes, tendant à faire de l’État français occupé le lieu où la «droite» française avait perdu son honneur. Nous avions eu la chance, pourtant, qu’un fils très honorable, ancien Premier secrétaire du Parti et futur Premier ministre, fasse pour nous tous le premier pas. Si nous voulons nous inventer un avenir respirable, sachons maintenant, grandis par cette qualité du courage qu’avaient ingénieusement ringardisée nos prédécesseurs, inventorier nos odeurs du passé.
(P.S.) : Il serait tellement plus logique de dire : «Nous parlons en connaissance de cause». Il serait tellement plus sain de chercher s’il ne subsiste pas en notre sein quelques unes de ces causes porteuses des mêmes effets. Tellement plus haut que de partager l’héritage du mal, l’érigeant en part de honte permanente au moment où les pleutres s’échinent à maquiller leurs tonneaux de sang noir en testament glorieux. D’autant plus assumable qu’il y eut Auriol, Blum, Brossolette… et puis évidemment, le second Mitterrand, d’autant plus admirable, celui-là, qu’il n’attendit pas la débâcle pour s’arracher à bien plus que lui-même : à soi-même, et l’on peut mesurer la douleur et la force qu’une telle opération impose.
(P.S.) : Il serait tellement plus logique de dire : «Nous parlons en connaissance de cause». Il serait tellement plus sain de chercher s’il ne subsiste pas en notre sein quelques unes de ces causes porteuses des mêmes effets. Tellement plus haut de partager l’héritage du mal, l’érigeant en part de honte permanente au moment où les pleutres s’échinent à maquiller leurs tonneaux de sang noir en testament glorieux. D’autant plus assumable qu’il y eut Auriol, Blum, Brossolette… et puis évidemment, le second Mitterrand, d’autant plus admirable, celui-là, qu’il n’attendit pas la débâcle pour s’arracher à bien plus que lui-même : à soi-même, et l’on peut mesurer la douleur et la force qu’une telle opération impose.
Pardon! pour le contresens grammatical sur l’héritage du mal.
Les institutrices de Marine le Pen
1- La retraite à 60 ans et à taux plein !
s’il vous plait ne vous occupez du mode de financement, nous assumons, vous assumez, ils assument…
2- Nous allons mettre un terme à la mauvaise foi du ministère de la santé et augmenter le prix du tabac et de l’alcool de 200%.et permettre aux établissements publics de renflouer les caisses
de la sécurité sociale.
3- redonner aux femmes le droit de se voiler la face et de se dévoiler les fesses, c’est selon ,l’Etat n’est pas confesse!