Dans Le Point à paraître ce jeudi 28 octobre, Bernard-Henri Lévy – qui a été l’un des initiateurs, en France et ailleurs, de la campagne en faveur de Sakineh Mohammadi Ashtiani – lance un appel public en faveur de son fils, Sajjad, ainsi que de son avocat, Houtan Khian, dont on est sans nouvelles depuis le 10 octobre.
Cet appel s’adresse au « gouvernement allemand » qui, alors qu’il « s’enquiert du lieu de détention » des deux journalistes du Bild qui interviewaient le fils et l’avocat de Sakineh au moment de leur arrestation, « ne se soucie de savoir où sont les deux Iraniens ni s’ils sont même toujours en vie ».
Il s’adresse à Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères de la France, et au Président de La République, Nicolas Sarkozy, qui ne peuvent plus, selon Bernard-Henri Lévy, se contenter de dire que Sakineh est « sous la responsabilité de la France » et qui doivent mettre « sinon leurs actes, du moins leurs paroles au diapason de la situation nouvelle qu’a créée cette provocation iranienne ».
Prenant pour exemple « ce qu’a fait, la semaine dernière, à Madrid, Marco Ferri, dit le Faucon, quand, au début du match de la Ligue des champions opposant le Real Madrid au Milan AC, il a déboulé sur le stade avec, devant les caméras, un tee-shirt de Superman orné d’un « Sakineh Free », il exhorte enfin les « milliers d’étudiants français qui vont défiler, cette semaine encore, derrière des banderoles mon papy m’a pris mon job de prévoir aussi des banderoles à l’effigie d’un petit poinçonneur d’autobus qui a leur âge, qui pourrait être leur frère et dont le seul crime est d’avoir défendu sa maman ».
Bernard-Henri Lévy conclut : « pour la première fois depuis le début de cette affaire, on peut dire de Sakineh et des siens qu’ils sont, à proprement parler, seuls au monde ».
Est-il toujours possible d’envoyer du courrier à Sakineh ? Doit-on écrire en anglais où en français, quelle est la langue qui peut lui être plus facilement traduite ?
Bien qu’il soit difficile à présent de la joindre et d’avoir de ses nouvelles, votre volonté de poursuivre le combat pour sa libération, et maintenant celle de son fils et de leur avocat, fait toute mon admiration.
Je suis avec vous et toute votre équipe dans la prière.
MCF
Ca fait mal au plus profond de mon âme ,une telle abomination en 2010 et PAS UN MOT AU JOURNAL TELEVISE qui tous les jours rappellent que 2 journalistes sont retenus en otage ,c’est bien ,(ce sont leurs confrères) mais ce serait bien aussi que l’horreur vécue par Sakineh et les siens soit aussi rappelée.
Je suis triste de savoir que l’affaire Sakineh est dans l’impasse, et de plus que son fils Sajjad et leur avocat ont été arrêtés sans qu’aucune raison ne justifie leur condamnation. On veut simplement les faire taire pour que le monde oublie. Ce qui est absurde.
Que peut-on faire ? Même les gouvernants des nations démocratiques ne pourront faire bouger les choses, tant le pouvoir iranien est puissant et déterminé à garder le pouvoir.
Il y a dans ce pays beaucoup de persécutions, et plus particulièrement à l’égard des protestants évangélques, or les médias n’en parlent jamais, ce qui est profondemment injuste. Des pasteurs sont jetés en prison et condamnés à mort pour apostasie. L’Iran adhère officiellement à la Charte des droits de l’homme, et reconnaît le droit à la liberté religieuse. Selon le président Mahmoud Ahmadinejad, des crimes contre la pensée n’existe pas en Iran. Mais il en est tout autrement. Le nombre de chrétiens grandissant, Mahmoud Ahmadinejad a dit à plusieurs reprises que le gouvernement doit arrêter la croissance d’églises de maison et selon l’interprétation stricte de l’Islam l’apostasie ou le renoncement à la religion d’état est punissable de la peine de mort.
Pendant combien de temps ce pouvoir inique peut-il durer ? Dieu seul le sait, mais tout homme viendra en jugement au tribunal de Dieu.
Je crois à la prière, la responsabilité des chrétiens d’Occident est de prier pour leurs frères et soeurs dans la foi, afin que Dieu, les fortifie physiquement, émotionnellement et spirituellement.
Cela peut paraître peu, mais Dieu est le maître des nations, et c’est lui qui peut changer les choses.
Dieu respecte notre liberté de croire où de ne pas croire en lui.
Crée à son image, nous devons avoir la même attitude de respect à l’égard de notre prochain. Les autorités Iraniennes devraient le savoir.
MCF
C’est terrible de savoir Sakineh, son fils et son avocat abandonnés à leur sort entre les mains d’intégristes fanatiques! Il y a eu un espoir formidable pour Sakineh et pour toutes les femmes qui paient le prix d’être née femme! Le silence depuis est incompréhensible, insupportable! Le silence des politiques ressemble à de la lâcheté! Nous n’avons pas le droit de fermer les yeux, nous sommes toutes et tous concernés!
Il aurait dû tuer sa mère, l’égorger, par exemple, pour laver l’honneur de la famille…Il aurait été célébré comme un héro, il aurait eu le droit de parler à la TV pour expliquer son geste purificateur….
J’ ai déjà signé la pétition pour Sakineh, évidemment le combat est le même pour son fils, son avocat et pour les journalistes allemands. Tout citoyen de tout pays démocratique se doit de condamner toute forme d’intégrisme et de barbarie. L’exemple venant actuellement en particulier de l’Iran il faut stigmatiser tous ces manquements à la liberté universelle.
Ce commentaire de l’article de Gilles Collard, intitulé : «I don’t know about that», je le dédie à Sajjad…
Léon Schwatzenberg disait que 90% de ses patientes voyaient déguerpir leur compagnon dès que le diagnostic tombait. Il ajoutait immédiatement que mises au pied du mur dans la configuration inverse, 90% des femmes accompagnaient les patients atteints du cancer jusqu’au bout de leur guerre contre la mort. La fidélité existe par permutation. Elle doit échanger sa place dans le miroir avec la trahison. Or ne dit-on pas du traître qu’il vous plante un couteau dans le dos? L’ami non seulement y posera sa main protectrice, mais il va attraper au vol le bras du traître au risque de détourner la lame vers son propre corps. L’amour et la politique ont en commun d’être morts à l’étrange défaite. On fait corps avec une autre personne ou avec une + une + une autre personne, à partir de l’instant où l’on se montre apte à mourir afin qu’elle(s), avec tout ce qu’elle(s) porte(nt) de soi, puisse(nt) vivre.