Que disent les mots de la réalité de vos souffrances? L’injustice est toujours choquante, mais quand elle vient de la justice elle-même, vautrée dans la barbarie, elle est alors révoltante. Votre combat, Madame, est universel, c’est celui de la conscience humaine. C’est aussi celui que la France mène sur les cinq continents pour l’abolition de la peine de mort. Agir pour un monde où les femmes seront enfin respectées est pour nous une exigence. Je n’en connais pas de plus haute.
François Zimeray
Ambassadeur pour les Droits de l’Homme
Le sujet de la lapidation d’une femme a fait couler plus d’encre qu’il en faut à côté des violes par centaines au Congo, la mort par millier d’innocents en Afghânistân en Iraq et en Pakistan, la mort journalière d’innocents palestiniens, et autres malheurs du temps de la mondialisation.
Cette campagne en faveur de Sakinah doit être éclaircie par les intervenants et essayer pour une fois de définir la victime :
Est-ce Sakinah la personne, la Sakinah femme iranienne ou la Sakinah femme musulmane.
Pour chacune de ses trois profil, il ya un accusée différent (coupable pour certains) qu’il faut mettre derrière les barreaux et qu’il faudra bien sur le juger par la suite.
Sakinah comme personne est une femme qui a été accusée comme on peut accusée n’importe citoyen dans n’importe quel pays ou il ya une justice appliquée avec respect du droit et de l’équité conformément à la vie en société, à la civilisation. Dans ce cas précis l’accusée ne peut être que le système judiciaire de l’Iran et ca va nous emmener a un débat d’une autre nature de celui-ci. Concernant Ahmadi Najad, et comme n’importe quel autre chef d’état qui se respect est impuissant devant l’indépendance de la justice (un point en sa faveur).
Skinah la femme iranienne, ici le débat concerne la situation de la femme dans l’état islamique de l’Iran, la femme et malgré la restriction vestimentaire à accès au savoir, à la culture et plus haut rang de responsabilité d’état. Ceci dit qu’elle bénéficie de liberte mieux que la plus part des pays arabo-musulmans qui respectent leurs civilisations socioculturelles. Ici l’accusée c’est la révolution islamique de l’Iran.
Enfin Sakinah la femme musulmane. Ici deux situations s’imposent :
La situation de la femme en islam (sujet de débat toujours d’actualité).
La lapidation en Islam, personnellement j’ai été étonné de constater qu’il ya certains intervenants musulmans qui mettent la lapidation au compte des traditions (comme presque la totalité des non musulmans), alors que la vérité est autre. La lapidation est une sanction décrétée dans le Coran et la Sunna .C’est vrai qu’elle n’est pas appliquée dans la plupart des pays musulman (sentence toujours appliquée en Arabie saoudite) mais elle est considérée comme un consensus chez tous les musulmans aussi bien chez les sunnites que chez les chiites, elle concerne aussi bien l’homme que la femme aux mêmes degrés de gravite et répond à des exigences très difficiles presque impossible à réunir pour en tirer un jugement.
Ici l’accusée c’est islam, je ne suis pas à la hauteur de défendre cette idée ou plutôt cette philosophie qui englobe tout les côté de la vie humaine aussi bien spirituelle que de la vie de tout les jours.
J’ai remarque que la répétion des mots comme injustice, barbarie, bêtise, obscurcisse, méchanceté ne cessent de faire écho parmi les intellectuels ; hélas, malheureusement sans un esprit critique ni analytique, un point de vu figé à angle étroit, incapable de faire le tour de la question en cause. Et c’est aussi le cas des caricatures autour du personnage du prophète Mohamed (l’homme le plus influent de l’Humanité « The 100 : A Ranking of the Most Influential Persons in History »). Outre, bruler des exemplaires par un homme d’église. Ceci est un dialogue indécent et par conséquent stérile, et que les occidentaux et parmi eux beaucoup d’intellectuels qualifient de liberté d’expression.
Lorsque Thomas More fut condamné pour trahison par le tribunal royal à être éviscéré vivant, à se voir pratiquer l’ablation des parties génitales jetées à terre devant ses propres yeux, puis seulement ensuite, à être conduit sur le billot afin d’y être décapité, Henry VIII, autant bouleversé d’amour que de haine à l’endroit de ce frère si admirable qui s’entêtait dans le refus de prêter allégeance à la Réforme plaçant le roi à la tête de l’Église d’Angleterre, commua la peine prononcée par le tribunal en simple peine de décapitation. En effet, Sir Thomas n’avait pas fait l’objet d’une condamnation à mort, pour ainsi dire pure et simple. On avait prononcé à son encontre trois châtiments distincts, l’éviscération, la mutilation sexuelle, et la décapitation. Or la nature des deux premiers châtiments doit être dissociée de celle du troisième, en ce qu’elle constitue deux formes de supplice quand l’autre se limite à une exécution aussi brève qu’un mouvement de hache franchissant la largeur d’un cou. Dans le cas de la lapidation, on pourrait aller jusqu’à dire qu’il n’y a pas véritablement d’exécution de la peine de mort, et c’est peut-être là le comble de raffinement du vice, en ce que la mort ne fait que résulter du supplice sans que l’on parvienne réellement à situer son instant fatidique, et la responsabilité particulière de son auteur. Comme si la mort était venue d’ailleurs pendant que les bourreaux n’étaient occupés qu’à infliger une correction certes musclée, mais se limitant à faire éprouver de la souffrance. Et c’est là que nous devons revenir à notre bon roi Henry, quand le propre de notre civilisation est de n’avoir jamais cessé de voir s’augmenter la conscience de la dignité humaine, et à partir de Tertullien, de rompre un peu plus chaque siècle, _ accidents de l’Histoire mis à part, _ avec l’esprit des spectacles romains. C’est pourquoi le piège que l’Iran tend à l’Amérique ne devrait pas empêcher Navanethem Pillay de se dresser sous le Portique, remuée par l’espoir de convaincre l’assemblée du peuple mondial réunie devant elle-même que son monde, s’il n’est pas encore prêt à gracier Thomas More, ne peut plus s’autoriser à prononcer contre le plus saint comme à l’encontre du plus méchant des siens, une peine de supplice.
Mes oreilles ont sifflé le jour abominable de l’abominable mort de Teresa Lewis, quand une poignée de journalistes bien de chez nous ont suggéré à la remorque de Téhéran, que certains d’entre nous s’occuperaient davantage de l’Iran pour ce qui est de l’abolition de la peine de mort, que des États-Unis d’Amérique, et que ce deux poids deux mesure se révélerait de nature partisane en ce qu’il résulterait de la volonté proclamée par le président de la République islamique d’éradiquer Israël de la carte du monde. Outre qu’il faudrait être le dernier des cons ou le premier des traîtres pour ne pas nous sentir universellement menacés par l’usage que pourrait faire un négationniste de l’arme atomique, ce qui devrait surtout nous scandaliser, c’est que la polarisation sur une menace patente qui pèserait sur le seul État israélien puisse être considérée comme un accès de judéocentrisme et oblige un intellectuel juif et de surcroît français, à feindre que le fait que soixante-dix ans après la Solution Finale des Juifs se trouvent une nouvelle fois menacés d’extermination, soit aujourd’hui le dernier des problèmes dont nous devions nous inquiéter.