Je pense que je n’ai pas été très clair. Ces quelques mots s’adressent à mes « détracteurs » : qui, hurlant tous en même temps, avec les mêmes sempiternels mots, les languissants mêmes et remêmes arguments jumeaux, forment une belle Meute tandis qu’ils crient, hurlent, dégueulent que la Meute n’existe pas.

Messieurs, mesdames, je suis désolé. L’écrivain, vous en crevez mais ce n’est pas vous. L’écrivain, c’est moi. Je vous laisse tout le reste, je vous concède toutes les autres choses de l’existence terrestre : vos vacances salariées, vos femmes vertes et plissées, vos soirées télévisuelles, vos sorties, vos apéros en bordure de terrasse qui donnent sur des amis provisoires, vos émotions au volant, vos sorties de bureaux, vos autoroutes, vos carnets de chèque, vos putes, vos maîtresses arborées et vos congés dégueulasses, mais l’écrivain, c’est moi. Ce n’est jamais vous et c’est toujours moi. Vous pouvez montrer vos petits muscles, monter sur vos chevaux de bois, arborer vos épées en plastique, vous n’êtes lus que par vous-même, et vos semblables marionnettes beuglantes.

Je vous laisse la finesse, je vous laisse l’intelligence. Je ne suis pas intelligent ; je ne suis pas fin. Je suis un être saboté de gros, crotté jusqu’aux mollets pleinement beaucerons de ma Beauce originelle, je suis moucheté de boue jusqu’aux crampons, et je vous dis que vous êtes les seuls ici, en ce périmètre vomi dessiné par vos raisonnements implacables, à savoir penser. Vous avez raison et j’ai tort. Vous êtes raffinés et je suis grossier, vous êtes rompus au cabestan des analyses surfines et je suis perclus de moisissures. Je suis un âne bâté. Mais l’écrivain c’est moi et ce n’est certainement pas vous. L’écrivain ç’a toujours été moi et parfaitement jamais toi. Il s’agit, à présent que je condescends à te parer de toutes les panoplies de l’acuité et de la culture, de l’intellect et du raffinement, de te mettre la gueule profondément dans cette évidence : tu n’es pas écrivain. Tu es tout le reste, ô tu es beau, mais tu n’es pas écrivain. Tu ne sais pas écrire de livres, avec des chapitres dedans, et des phrases posées sur le papier qui ne veut pas de toi, de tes rayures, de tes ratures, de tes accomplissements foireux, de tes poèmes approximatifs. La feuille de papier, les éditeurs, les arbres, la chlorophylle, les imprimeries, les lecteurs ne veulent pas de ton style, de ton phrasé, de ta scansion, ils ne veulent ni de ta réussite (car tu réussis mieux que moi), ni de ton ratage (tu rates aussi tout mieux que moi ; tu fais tout mieux que moi).

Tu peux, monsieur, tourner ta haine dans tous les sens de la mâchoire, bave et rebave, crocs, il n’en reste pas moins que tu campes au seuil de ma prose, jaloux et sévère, aigri et las, breveté par l’envie, tamponné par la douleur de n’être pas mon collègue, mon semblable, mon coreligionnaire. Tu n’es pas d’accord avec moi ? Grand Dieu, je vacille. Mon émotion frémit. Je vais te dire, amigo : au lieu de crapahuter dans le style, de te fourvoyer dans les idées, je te conseille de rentrer ton caniche à la maison, de culbuter tes copines aphasiques et de rêver ailleurs. Tu ne fais d’ombre qu’à toi-même, puisque je ne te lis pas, je ne te regarde pas. Je te devine et cela suffit : ta glaire éclabousse sans qu’on s’y penche. Et son odeur est marquée sur l’écran. Je suis écrivain, pas toi. Ça te rend fou, c’est injuste. Je suis désolé. L’anonymat est une corvée, mais tu as tort de croire que je cherche la célébrité : je ne fais que ce que je peux ; et ce que je peux n’est pas grand-chose : faire ce que tu ne sais pas faire ; écrire.

21 Commentaires

  1. c’est écrit par un écrivain, pas de doute ;c’est déjà ça :mieux que rien .

  2. Encore du bavardage, à peine véritablement énervé.

    Lorsqu’on a une époque de pisse littéraire on se contente de la merde.

    Je parle même pas de Yann Moix, que je ne connais pas d’ailleurs, mis à part son intervention calamiteuse chez Ruquier pour la défense de Polanski, l’indéfendable, eh oui… c’est ça aujourd’hui le courage littéraire ! lécher l’élite et vomir la vindicte populaire, pour une fois qu’elle était saine !… Mais de là à le lire ! je préfère encore téléZ, si je m’en tiens à son intervention télévisée.

  3. Monsieur Moix,

    Il n’était pas nécessaire de pondre une prose qui se perdait dans des méandres de contradictions et de prouver que vous savez manier à merveille la palette de synonymes que vous avez piocher dans le dictionnaire poussièreux de vos études littéraires. Il suffisait de résumer votre pensée par cette citation d’un célèbre personnage :

    – Jugez moi et vous vous jugerez vous-même (Adolphe Hitler dans « Ma doctrine »)

    Ah ! Au fait, j’ai une autre citation pour vous :

    – J’ai toujours aimé les jeunes filles. Quand j’avais huit ans, c’était plus grave : elles étaient encore plus jeunes (Roman Polanski)

  4. BONNE NOUVELLE CE MATIN
    YANN VA DEVENIR 100% KABYLE LOL,DESOLE POUR LES AURTRES.
    MAIS R ASSUREZ VOUS POUR LES AUTRES RACES ILS VOUS RESTE JOHNNY HALLYDAY, ENRICOS LACHIASS,ET TOUT LES NOUVEAUX SUISSE

  5. Je propose un apero geant pinard-canigou.
    Allez, au pif, rue des Saint-Peres…

  6. C’ est rigolo les posts bravaches de Moix, l’ esthète contre les ploucs jaloux… Sa vie semblait moins champagne et paillettes quand il confessait, dévasté, dans une émission avoir été éconduit dans une partouze par une dame déjà fort occupée et qui ne voulut pas de lui.

    L’ immense écrivain/réalisateur auto-proclamé éconduit par un vulgaire boudin.

    Quand on gratte le vernis, ne reste plus grand chose de plus que les « ploucs de base, et les tristes salariés », pas vrai Yann ? Si tu veux causer littérature et de vrai écrivain, parle nous de Nabe…

  7. Le plus risible est de voir comment « la meute » (quelques un ici) tombe dans le piège..restons gentils : des moutons de Panurge

  8. Pauvre de MOIX,

    Pour tous vous ètes Ecrivain, vos livres sont publiés et vous le hurler bien plus fort que les Loups.

    Pour autant ils sont pour beaucoup totalement médiocre voire parfaitement illisibles.

    PS: La Suisse est-elle toujours un pays fasciste et Collabo ?

  9. Et comment pouvez-vous êtes certains que certains d’entre nous qui vous lisent et que vous traitez allégrément de Meute n’ont pads écrit de livres ? Vous connaissez donc personnellement tous les « bloggeurs »…

    Enfin sachez que Loana et Kenza du Loft 1 sont écrivains…

  10. je dis « chapeau » l’Artiste… mais quelle tristesse quand les gens très intelligents se mettent à raisonner, réfléchir penser, argumenter, mais oui ils sont Innnnnnnnnnnnnnnnnntel je ne sais plus le reste moi je suis bête

  11. Alors, autant je suis un écrivain, autant je ne me reconnais pas dans ce que tu écris… mais alors pas du tout !
    Par contre, ça me fait bien marrer…
    Le côté parano aussi me fait marrer…

  12. Il y a la jalousie que provoque celui qu’on pousse dans la lumière. Il y a aussi la jalousie qui pousse dans l’ombre celui qui la provoque. Les non partageurs de places du salon des Officiels sont souvent plus envieux que ne le sont les convoiteurs de places du salon des Refusés. Ce n’est pas la gloire qui excite la meute, c’est le don qui au lieu de poursuivre sa route depuis celui qui le reçoit vers celui dont il en fait profiter, se heurte à la rancœur d’un sentiment de dépossession. Or il n’y a jamais eu dépossession là où il n’y eut jamais possession. Il faut considérer que n’être pas Moix n’empêche pas d’être moi. Il ne faut pas ressentir son être propre comme une privation d’être autrui. L’être est une offrande. L’Yann nonyme ou l’Anonyme offre son être en tant que nourriture l’élévation, et c’est alors que l’être qu’il atteint s’en ressent soit nourri et élevé, soit étouffé et écrasé. Dès lors, ne nous étonnons plus de voir l’écrasé imaginaire user des pires stratagèmes pour faire sauter sur sa sale mine, le pied dont l’ombre gigantesque se répand entre le ciel et lui.

  13. Holala…Pour quelqu’un qui hait la toile , je vous trouve y trouve bien présent !

    La publication d’un texte est une chose, mais insuffisante pour se déclarer être écrivain. Vous êtes publié…Si vous y trouvez quelques biens faits , grand bien vous fasse . Maintenant vos écrits sont de la littérature de gare , une paralittérature gentillette, vite oubliée… Négligeable .

    Vous êtes plus irritant que provocateur . Nous avons eu de grands grands provocateurs maniant la prose avec un talent certain. Poussant quelques fois la provocation jusqu’a l’abjection :

    Bagatelles pour un massacre , L’École des Cadavres sont des livres ,odieux… Mais des livres qui scotchent. On ne revient pas totalement idem après avoir lu ces livres terriblement bien écrits . À cette lecture , on est envahie par des sentiments , ressentiments…. Céline était un génie de la littérature nous faisant plonger dans son univers quelques fois méphitique sans aucune pudeur .

    giambattista vous résume très bien en fait en vous disant : « Yann, personne ne t’en veut. La plupart des gens, soit ils t’aiment, soit tu les laisses indifférents »

    Et c’est peut-être ce que vous craignez le plus !

    • mais qui t’en veux,çà fait une paye qu’on a pas entendu parler de toi!tu serais pas un peu parano?allez viens prendre ce petit apéro bien franchouillard (que tu détestes???) à la maison,çà va te calmer les nerfs mon petit!!!

  14. De l’autoflagellation cérébrale, de l’autodérision Intellectuel, j’appelle pas ça un règlement de compte mais plutôt un début de suicide spirituelle, j’appelle pas ça une analyse mais plutôt un massacre figuratif, ne plaint que toi même, tu détient la raison mais tu ne sait pas l’utiliser, colère fugueuse, exaspération incompréhensible, irritation phrastique, démangeaison Linguistique, inflammation verbale, surexcitation logique, diagnostique ; un longue chemin vers la rédemption a parcourir, en attendant le gratin du pire, je te laisse le soin de la rhétorique sans aigreur bien sur.

  15. Vous êtes vraiment très rigolo !

    Vous êtes écrivain et cinéaste. Gueulez-le encore plus fort et la meute de vos détracteurs finira bien par se mettre dans la tête que vous êtes un GRAND écrivain ( et un immense cinéaste ).

    Après cette grande victoire qu’est la libération de polanski dont vous vous attribuez à bon droit une bonne tranche, gageons que les punaises gestapedistes tomberont à leur tour. Elles ne savent pas très bien à qui elles ont affaire…

    Des nouvelles de ce procès Yann ?

  16. Yann, mais moi je t’adore !
    Et on est toute une « meute » dans le même cas.
    Ca fait du bien de te lire… je me languissais (depuis l’hilarant « Alina-les-Cueillettes »).
    Alors s’il te plait: ECRIS encore !

  17. Eh, ça va pas, Giambattista, de lui dire de se calmer, au Moix ! Tu veux donc qu’il ne nous serve plus que de la prose fadasse ? Tu n’as donc pas compris que sa colère, c’est sa muse.
    N’écoute pas, Giambattista, Yann, continue à te foutre en rogne, rue-leur dans les brancards, crache-leur à la gueule, fous-leur la pâtée. Et si un jour tu ne trouves plus de causes à ta (dé)mesure, inventes-en. Mais surtout, surtout, ne te calme jamais.

  18. Aïe, j’ose même pas imaginer les réactions qu’il a dû recevoir suite à sa « prose » sur la libération de Polanski…mais nul doute, vu sa réaction, que ça devait pas être triste…

  19. Ouaaaaaaaaaaaaaaaaa hihihihi !!!!!
    ( attends je reprends mon souffle)
    Ahahahahah, hihihihi ect ect…….