Pour Sigmund Freud
Michel Onfray se plaint d’être critiqué sans être lu ?
Eh bien, donc, je l’ai lu.
Je l’ai fait en m’efforçant, autant qu’il est possible, de laisser de côté les camaraderies anciennes, les amitiés communes ainsi que, mais cela allait de soi, le fait que nous soyons, tous deux, publiés par le même éditeur.
Et la vérité oblige à dire que je suis sorti de cette lecture plus consterné encore que ne le laissaient présager les quelques comptes rendus dont, comme tout le monde, j’avais pu avoir connaissance.
Non que je sois de ceux pour qui l’« idole » Freud doive être intouchable : de Foucault à Deleuze, Guattari et d’autres, beaucoup s’y sont frottés et, sans être d’accord avec eux, je n’ai jamais nié qu’ils aient fait avancer le débat.
Ce n’est pas davantage le ressentiment antifreudien, voire la colère, voire même la haine, qui, comme je l’ai lu ici ou là, créent, pour moi, le malaise dans ce « Crépuscule d’une idole » : on fait de grands livres avec la colère ! et qu’un auteur contemporain mêle ses propres affects à ceux d’un glorieux aîné, qu’il se mesure à lui, qu’il règle ses comptes avec son œuvre dans un pamphlet qui, dans la chaleur de l’affrontement, apporte des arguments ou des éclairages nouveaux, cela est, en soi, plutôt sain – et Onfray l’a d’ailleurs fait, souvent, ailleurs, et avec un vrai talent.
Non.
Ce qui gêne dans ce « Crépuscule », c’est qu’il est, soudain, banal, réducteur, puéril, pédant, parfois à la limite du ridicule, inspiré par des hypothèses complotistes aussi abracadabrantes que périlleuses et assumant, ce qui est peut-être le plus grave, ce fameux « point de vue du valet de chambre » dont nul n’ignore, depuis Hegel, qu’il est rarement le meilleur pour juger d’un grand homme ou, mieux encore, d’une grande œuvre…
Banal : j’en prends pour seul exemple la petite série de livres (Gérard Zwang, Pierre Debray-Ritzen, René Pommier) auxquels Onfray a d’ailleurs l’honnêteté de rendre hommage, à côté d’autres, en fin de volume et qui défendaient déjà la thèse d’un Freud corrupteur des mœurs et fourrier de décadence.
Réducteur : il faut avoir le cœur bien accroché pour supporter, sans rire ou sans effroi, l’interprétation quasi policière que fait Onfray du beau principe nietzschéen qu’il connaît pourtant mieux que personne et selon lequel une philosophie est toujours une biographie cryptée ou déguisée (en gros : si Freud invente le complexe d’Œdipe, c’est pour dissimuler, p. 111, ses pensées ulcérées à l’endroit de son gentil papa et pour recycler, p. 505, ses non moins vilaines pulsions en direction de sa maman).
Puéril : le regret (p. 477) de ne pas avoir trouvé, dans « les six mille pages » des œuvres complètes, cette « franche critique du capitalisme » qui eût comblé d’aise le fondateur de l’Université populaire de Caen.
Pédant : les pages (73-76) où il se demande, gravement, quelles dettes inavouables le fondateur de la psychanalyse aurait contractées, mais sans vouloir le reconnaître, auprès d’Antiphon d’Athènes, d’Artemidore, d’Empédocle ou de l’Aristophane du « Banquet » de Platon.
Ridicule : c’est la page où, après de douteuses considérations sur son probable recours à l’onanisme, puis une non moins curieuse plongée dans les registres d’hôtel, « luxueux pour la plupart » (p. 162), où le Viennois aurait abrité, pendant des années, ses amours coupables avec sa belle-sœur, Onfray, emporté par son élan de brigadier des mœurs, finit par le soupçonner d’avoir engrossé ladite belle-sœur alors parvenue à un âge où ce genre de bonheur n’arrive, sauf dans la Bible, que fort rarement.
Le complot : c’est, comme dans « Da Vinci Code » (mais la psychanalyse, selon Onfray, n’est-elle pas l’équivalent d’une religion ?), l’image fantasmée de gigantesques « containers » d’archives enterrés, en particulier, dans les caves de la bibliothèque du Congrès de Washington et au seuil desquels veilleraient des milices de templiers freudiens aussi cupides, féroces, rusés, que leur maître vénéré.
L’œil du valet de chambre, enfin : c’est la méthode, toujours bizarre, qui consiste à partir des supposées petites faiblesses de l’homme (son habitude, p. 169, de choisir lui-même, allez savoir pourquoi ! le nom de baptême de ses enfants « en rapport avec sa mythologie personnelle »), de ses non moins supposés travers (désir de gloire, cyclothymie, arythmies cardiaques, tabagisme, humeur vacillante, petites performances sexuelles, peur des trains – je n’invente rien, ce catalogue de « tares » se trouve aux pages 102 et 157 du livre), éventuellement de ses erreurs (telle dédicace à Mussolini, connue depuis toujours mais qu’Onfray semble découvrir et qui, tirée de son contexte, le plonge dans un état de grande frénésie) pour conclure à la non-validité de la théorie dans son ensemble : le sommet est, d’ailleurs, atteint quand, à la toute fin (p. 522), il s’appuie carrément sur le livre de Paula Fichtl, c’est-à-dire sur les souvenirs de la propre femme de chambre, pendant cinquante ans, de la famille Freud puis de Freud lui-même, pour dénoncer les accointances avec le fascisme autrichien de l’auteur de « Moïse et le monothéisme ».
Tout cela est navrant.
J’ai peine, en tous les sens du terme, à retrouver dans ce tissu de platitudes, plus sottes que méchantes, l’auteur des quelques livres – entre autres, « Le ventre des philosophes » – qui m’avaient, il y a vingt ans, paru si prometteurs.
La psychanalyse, qui en a vu d’autres, s’en remettra. – Michel Onfray, j’en suis moins sûr.
(Le Point, Bloc-notes du 29 avril 2010)
Freud n’est pas assassiné par MO. Ce dernier ne fait que critiquer la ligne prise par Sigmund après ses premiers écrits. Expérience personnelle du docteur montée en vérités universelles, addiction du maître à la coke qui abaisse la doctrine à ce qu’elle va devenir, amour du fric exacerbé à faire payer une consultation telle que les pauvres peuvent toujours courir pour se soigner, jargon de plus en plus ésotérique pour que seulement quelques uns accèdent à la science psychanalytique, fin tragique du mâge quand il fait hommage au pouvoir nazi pour perpétrer sa science qui n’en est pas une au final.
Revenez à l’essentiel.
Si la psychanalyse est une science, qui plus est, une science susceptible de soigner des patients, qu’elle le prouve scientifiquement! C’est, ni plus ni moins, ce que l’on demande à toute thérapeutique. En vertu de quoi la psychanalyse y échapperait-elle?
Nous attendons toujours des preuves soutenues par une méthodologie scientifique rigoureuse. Pendant ce temps là, des « thérapeutes », sans état d’âme, prennent de l’argent à des patients. Il est quand même curieux que cette « science », si elle est thérapeutique, ait de moins en moins d’émules dans le monde. La France et l’Argentine sont les deux derniers petits villages psychanalytiques où certains ont raisons contre le reste du monde.
Pour que l’on ne croie plus M . Onfray, il faudrait démontre que ses thèses sont fausses.
Son idée générale se résume ainsi :
Le freudisme est une mystification pseudo-scientifique inventée par un médecin médiocre pour gagner rapidement de l’argent. Il s’est fondé sur des méthodes sectaires pour répandre sa doctrine.
Il faudrait, pour réfuter les thèses d’Onfray, prouver par exemple :
Que Freud a suivi une démarche rigoureusement scientifique, qu’il n’a pas inventé de cas ni de guérisons.
Que des pratiques comme l’ « attention flottante » (dormir pendant l’analyse), reprochées depuis longtemps aux psychanalystes, ont une justification scientifique. La communication des inconscients c’est un brin irrationnel.
Que la psychanalyse a déjà guéri des patients, par un processus réparateur analysable autrement que l’effet placebo d’un magnétiseur ou d’un reiki.
On peut en revanche laisser de côté les reproches faits à Freud d’avoir eu des inclinations pour le national-socialisme, d’avoir pris de la cocaïne, d’avoir tué des malades par erreur de diagnostic ou de traitement, d’avoir été tenté par l’occultisme, d’avoir cru à la transmission de pensée, qui peuvent en effet être des errements passagers.
Mais la balle est dans le camp des psychanalystes : pour qu’on les croie, il faut désormais qu’ils refondent scientifiquement leur pratique si c’est possible. La psychanalyse s’en sortira peut-être, comme durent la scientologie ou bien des superstitions ; il faudrait aussi que les bons esprits puissent encore la croire.
Avis d’un onfrayzsien à cet article,
Dans son livre, M.O. ne démonte pas la psychanalyse mais le freudisme, tout au moins la psychanalyse freudienne.
les détails bibliographiques que vous citez servent à démystifier un l’homme qui a menti sur sa vie, et ne sont pas utilisés dans la déconstruction de son œuvre.
Cependant, l’œuvre est est également démystifiée, non pas par les extraits que vous citez, mais mais par la déconstruction (notamment), des « cinq cas de psychanalyse », ouvrage fondateur du freudisme, dont vous ne parlez pas dans votre article.
Le texte de M.O. déconstruit d’une part la vie d’un homme qui à fait une légende de son existence, et d’autre part son œuvre. Vous avez mélangé les deux parties.
Il y a tout de même un problème à voir un « philosophe libertaire » faire un travail d’enquêteur de police à propos de la biographie d’un autre philosophe – avec l’intention explicite de le démolir – de nous faire passer ce flicage de caniveau pour une oeuvre philosophique. Nietzsche parlerait du plus « mauvais goût », mais c’est plutôt l’odeur, qui est gênante…
Pour faire avancer le dossier:
http://www.lepost.fr/article/2010/08/04/2174683_si-onfray-avait-lu-nietzsche.html
cette remarque est vraiment exagérée. c’est simplement la réponse d’un philosophe à un autre comme c’est souvent le cas. Je ne suis pas un admirateur de BHL et encore moins d’Onfray, mais j’ai l’impression qu’Onfray s’est fait des adeptes plus coriaces que les freudiens! Une nouvelle religion?
Bien sûr que la psychanalyse s’en remettra, elle n’a pas tant souffert que ça d’un siècle d’invectives et d’insultes plus quelques critiques. Les médias et la participation de monsieur tout le monde sur le web rendent le débat plus minable, c’est tout. Parler de choses sérieuses comme la psychanalyse ou même la philosophie dans des émissions comme celles de Ruquier ou de Gisbert, avec un public encouragé par des animateurs de salle qui applaudit n’importe quoi, c’est vraiment de mauvais goût et c’est pas étonnant que ce soit des gens comme Onfray qui en tirent profit.
enfin, lui ne s’intéresse pas à l’argent bien que ça semble une obsession dans son discours et j’imagine qu’il ne gagnera pas grand chose de la vente de ses livres.
Le livre de Michel Onfray sur Freud (L’affabulation freudienne) est un grand succès de librairie, paraît-il. Plus de 150 000 exemplaires auraient été écoulés, et les ventes se poursuivent. Il faut évidemment s’en réjouir, car Michel Onfray a fait preuve d’une belle liberté intellectuelle en allant vérifier par lui-même toutes les billevesées distillées depuis des décennies par les gardiens de la pensée cosmopolite, ne suivant que le chemin de la raison et de l’honnêteté. Il a consciencieusement dépiauté la vie et l’œuvre du fondateur de la psychanalyse, tant et si bien qu’à la fin de son livre, le pauvre Freud se retrouve nu, tout chétif, trempé au milieu d’une flaque, comme un poulet de basse-cour qu’on aurait déplumé.
Onfray a bien reconnu qu’avant lui, des auteurs catalogués à l’extrême-droite, comme Pierre Debray-Ritzen ou Jacques Bénesteau avaient déjà arrangé le portrait de Sigmund Freud : “J’ai lu ces livres : ils disent vrai”, écrit-il dans sa préface (page 33). “Cette découverte suscita donc pour moi une sidération sans nom : d’abord, ces auteurs n’avaient rien d’antisémites, ils se trouvaient faussement qualifiés de “révisionnistes””.Debray-Ritzen et Bénesteau s’étaient surtout interrogés sur la valeur de la psychanalyse comme science thérapeutique. C’est aussi l’essentiel du travail accompli par Michel Onfray, à qui revient le mérite de propager largement quelques vérités sur les impostures freudiennes.
Cependant, en refermant son livre, on ne comprend toujours pas comment la psychanalyse a pu germer à Vienne à la fin du XIXe siècle dans la cervelle de ce Sigmund Freud. C’est que Michel Onfray, s’il a consciencieusement passé au scanner la vie du personnage et de sa petite famille, reste absolument ignorant des réalités de la communauté à laquelle il appartenait, à savoir, la communauté juive, allant même jusqu’à le soupçonner naïvement d’avoir emprunté ses idées aux philosophes grecs :
“Voici, écrit-il, une liste d’emprunts possibles dans le seul monde de la philosophie antique : Empédocle et sa théorie du couple amour/destruction et pulsion de vie / pulsion de mort ; le socle ontologique du “connais-toi toi-même” socratique et sa nécessité de l’introspection, puis de l’auto-analyse dans la construction de soi ; de nombreuses passerelles, bien qu’il s’en défende, entre la Clé des songes d’Artémidore et la méthode symbolique de l’Interprétation du rêve ; la technique d’Antiphon d’Athènes soignant des pathologies en faisant parler des gens qui paient ensuite pour avoir soulagé leur conscience et le fameux dispositif analytique du traitement par la parole monnayée ; la théorie de l’androgyne dans le discours d’Aristophane du Banquet de Platon et la théorie freudienne de la bisexualité.” (page 75).
Freud n’a évidemment pas eu besoin d’aller chercher si loin des explications pour tenter de résoudre des problèmes inhérents à sa communauté. Il lui suffisait simplement de lire le Talmud, le Zohar, la Torah, ou encore la Clé des songes, qui donnait la signification des rêves et qui était, dans les communautés juives d’Europe centrale, l’un des ouvrages les plus demandés aux marchands de livres ambulants.
Surtout, Michel Onfray, à l’instar de tous ses prédécesseurs, s’est trompé dans son analyse de la théorie du complexe d’Œdipe, qui est la clef de voûte de la psychanalyse freudienne. Il a certes bien remarqué les dispositions de Sigmund Freud à projeter sur un plan universel ce qui ne concerne en réalité que lui-même : “Loin d’être universel, écrit-il, le complexe d’Œdipe manifeste le souhait infantile du seul Sigmund Freud” (page 38). On ne fera pas grief à Michel Onfray ne de pas avoir vu que cette inclination se vérifie aussi d’une manière ou d’une autres chez la quasi totalité des intellectuels juifs.
De la même manière, Onfray a bien perçu que Freud était tracassé par des histoires d’inceste : “Son monde intérieur, tourmenté et ravagé par l’inceste” (page 50). “Freud écrit sa vie sous le signe d’Œdipe. La grande passion incestueuse constitue sa colonne vertébrale existentielle.” (page 149). “Freud entretient d’étranges relations incestueuses avec ses filles.” (page 192). Quand sa fille Sophie se maria, il se déclara “orphelin” : “un père privé de sa fille parce que qu’elle entre dans le lit d’un autre homme.” (page 180). Il a aussi des sentiments “exagérément tendres” (c’est Freud qui parle) pour sa fille Mathilde. (page 192). Pendant des années, il psychanalyse son autre fille, Anna, à raison de cinq ou six séances hebdomadaires (page 241).“L’inceste, écrit Michel Onfray, aura donc été le grand fantasme de Freud” (page 235).
Et pourtant, l’idée même que Freud ait pu avoir eu des relations sexuelles avec l’une ou l’autre de ses filles ou avec chacune d’entre elles lui paraît inconcevable, de même que lui est inconcevable l’idée que Freud et son frère aient pu être abusés par leur propre père.
Onfray cite la fameuse lettre du 8 février 1897 que Sigmund Freud avait écrit à son ami Wilhelm Fliess après la mort de son père : “Malheureusement, mon propre père a été l’un de ces pervers et a été responsable de l’hystérie de mon frère (don les états correspondent tous à une identification et de celle de quelques-unes de mes sœurs.” Onfray ajoute : “On frémit à la lecture de cette dénonciation calomnieuse, de cet outrage au mort transformant sans preuve son père en violeur de l’un de ses fils et de quelques-unes de ses quatre filles !” (page 280) Déjà, plus haut dans son texte, Onfray avait écrit : “Freud émet l’hypothèse purement gratuite que son père aurai été un pervers, responsable de l’hystérie de son autre fils et de quelques-unes de ses plus jeunes filles […] Voilà donc Freud transformant le cadavre de son père en pervers violant sa progéniture !” (page 111). “incroyable accusation” (page 283). Tout ceci est une “théorie fantaisiste, extravagante, fausse” (page 287).
C’est à ce moment-là que Freud avait compris que les abus sexuels sur les enfants, et notamment les relations incestueuses que lui avouaient ses patientes, étaient à l’origine de la pathologie hystérique. Commence alors, selon Michel Onfray, cette “extravagante théorie dite de la séduction” (page 111). Ce n’est qu’à l’automne 1897 que Freud inversera les rôles en passant de la “théorie de la séduction” à la “théorie du fantasme” : ce ne sont plus alors les parents qui sont coupables de relations abusives avec leurs progénitures, mais les enfants qui fantasment sur leur parent de sexe opposé. Ainsi naissait le mythe du “complexe d’Œdipe”. Grâce à la mythologie grecque, Freud projetait ainsi le problème sur un plan universel, tout en innocentant les parents abusifs, si nombreux dans sa communauté.
Freud avait évidemment été l’objet de fortes pressions de la part des ses congénères, afin qu’il ne dévoilât pas le lourd secret de la communauté juive. Michel Onfray est ici complètement “à côté de la plaque”, comme on dit. Il ne croit pas un seul instant que les jeunes femmes qui se confiaient au psychanalyste eussent pu être abusées par leur propre père et explique le revirement de Freud par une perte de sa clientèle. A Vienne, écrit-il, “la clientèle se maintient difficilement avec semblables délires. La déraison freudienne trouve ici ses limites. Freud va donc renoncer à cette théorie-là.” (page 285). On a envie ici d’interpeller le philosophe nietzschéen : c’est un peu court, jeune homme !
Si Michel Onfray avait étudié le judaïsme avant de se lancer dans son étude, il aurait certainement découvert lui aussi tous ces petits secrets qui ne figurent pas dans le dossier. Avec internet, il lui suffisait pourtant de taper “psychanalyse et judaïsme” sur un moteur de recherche pour trouver nos ouvrages. Dans Psychanalyse du judaïsme (2006), Le Fanatisme juif (2007), Le Miroir du judaïsme (2009), les chapitres concernant la “psychopathologie du judaïsme” et la “psychanalyse du judaïsme” sont assez éclairants, nous semble-t-il.
Le fait est que la plupart des intellectuels juifs ont abordé cette question de l’inceste, sous une forme ou sous une autre, en la “projetant”, la plupart du temps, dans une famille goye. Au cinéma, les relations incestueuses entre un père et sa fille ont été traitées ou simplement évoquées par des réalisateurs comme Francis Weber, Gaspard Noé, Brian de Palma, James Mangold, Oliver Stone, Alain Fleischer, David Lynch, Steven Spielberg, Claude Berri, Nelly Kaplan, Roman Polanski. Ajoutons que Jacques Attali en parle dans au moins quatre de ses livres. Serge Gainsbourg en a fait le thème d’une de ses chansons, comme la chanteuse Barbara. L’écrivain viennois Arthur Schnitzler a évoqué la question, ainsi qu’Isaac Bashevis Singer, qui semble obsédé par ce thème. Et tous appartiennent à la même communauté que celle de Sigmund Freud.
Les relations incestueuse entre un père et son fils sont évoquées par les réalisateurs Thomas Vinterberg et John Carpenter. L’acteur Tim Roth a lui aussi eu le courage d’avouer avoir été victime d’un père abusif.
Le philosophe Alain Finkielkraut nous a longuement parlé de ses relations ambiguës avec sa mère. Bernard-Henri Lévy a lui aussi déjà soulevé ce thème dans un de ses romans. Le célèbre romancier américain Philip Roth a écrit là-dessus un fameux livre. Romain Gary en parle à de nombreuses reprises ; Elie Wiesel et Issac Bashevis Singer ont eux aussi multiplié les allusions. C’est un thème lancinant dans la production du judaïsme. Au cinéma, les réalisateurs Roland Joffé, Agnès Obadia, Milos Forman, Stephen Frears, Paul Schrader, Louis Malle Joseph Mankiewicz ont évoqué une relation incestueuse entre une mère et son fils.
Le thème de l’inceste entre un frère et sa sœur a été traité sur les écrans par Mitchell Lichtenstein, Stéphane Kurc, Amos Gitaï, Christophe Gans, Laurent Bouhnik, Pedro Almodovar, Arturo Ripstein, Jaques Deray, Tony Richardson. On retrouve ce “délire” projeté sur un officier SS chez Jonathan Litell (prix Goncourt 2006), ou chez Norman Mailer, par exemple, ainsi que chez des petits intellectuels comme Daniel Sibony, Stéphane Zagdanski, etc. Tous sont des membres de la communauté à laquelle appartenait aussi Sigmund Freud.
Contrairement à ce que pense Michel Onfray, la fréquence de l’inceste n’est pas un fantasme, une “fantaisie” sortie de la cervelle de Sigmund Freud, mais une réalité, au moins dans la communauté juive. Et ce n’est pas un hasard si Freud échafauda ses théories à partir de l’étude le la pathologie hystérique, puisque l’inceste, qui en est à l’origine, paraît être largement pratiqué dans sa communauté.
En vérité, c’est bien le judaïsme tout entier, la “mission” juive à prétention universelle dans ses diverses expressions politiques, intellectuelles et artistiques, qui paraît être une manifestation de l’hystérie. On retrouve dans cette pathologie tous les ingrédients du judaïsme intellectuel : l’égocentrisme, l’histrionisme, l’introspection, l’angoisse, la fragilité émotionnelle, la tendance à dramatiser, la manipulation, la paranoïa, la “grande intolérance à la frustration”, la plasticité identitaire, l’idée de “mission”, l’amnésie sélective, la fabulation, l’imagination débordante, le suicide fréquent : tout, dans le judaïsme, se calque point par point avec les symptômes de l’hystérie, et l’on ne vous parlera pas ici de la “grossesse nerveuse” (“l’enfantement du messie”).Cette pathologie qui avait tant retenu l’attention de Sigmund Freud présente aussi cette particularité d’être extrêmement contagieuse, et l’on note que les juifs, justement, sont les grands spécialistes de ces délires politico-religieux qui embrasent réguliè-rement l’humanité. Tout se résume finalement en dix mots : “Le judaïsme est cette maladie qu’a prétendu guérir la psychanalyse.” Ou en trois mots, si vous préférez : juif – inceste – hystérie.
Le poète “allemand” Heinrich Heine avait d’ailleurs pour habitude de déclarer sardoniquement que le judaïsme n’était pas une religion, mais un “malheur familial” (Familienunglück). Freud avait lui aussi sans doute compris que l’origine du judaïsme n’était pas de nature religieuse, mais sexuelle. Mais il n’eut pas le courage de révéler au monde entier que le fameux “complexe d’Œdipe” n’était en réalité que le “complexe d’Israël”, et préféra projeter la névrose du judaïsme sur l’humanité.On devait néanmoins à Freud d’avoir soulevé cette question de l’inceste, qui est le grand secret d’Israël. Il ne restait plus qu’à présenter cette “science psychanalytique” en miroir. Il faut en effet toujours lire ce qu’écrivent les juifs avec un miroir pour comprendre que tout ce qu’ils peuvent exprimer sur les autres et sur “l’humanité” ne reflète que ce qu’il y a au fond d’eux-mêmes. C’était très simple, finalement.
Curieusement, bien que Michel Onfray ait vendu en quelques semaines beaucoup plus de livres que nous en six ans, on préfère être à notre place qu’à la sienne. Allez comprendre cela ! Hervé RYSSEN
Bravo, M. Lalin ! Vous avez réussi à faire publier vos conneries par La Règle du Jeu, fût-ce dans la rubrique commentaires. Un bon début. Mais jusqu’où irez-vous ?
Je suis de ceux qui adhère généralement aux combats de BHL et de deux qui n’apprécient guère Michel Onfray. Mais la critique étayée de ce dernier sur Freud est bleuffante. Par contre la critique de BHL sur le travail de Onfray ne m’a pas du tout convaincu. Aucun argument sérieux n’est apporté.
Merci à ce libre penseur que me semble être Michel Onfray et à BHL d’alimenter le débat par sa critique et par son site la règle du jeu. Vive le débat philosophique en opposition au sectarisme qui émane de Freud.
pas défenseur d’Onfray, mon oeil! quel sectarisme de Freud? vous pouvez être plus précis? ça m’avait échappé!
Bonjour,
Cet articulet est assez consternant. Réduire un livre et la thèse qu’il défend à quelques anecdotes subalternes qui témoigneraient d’autant de fautes capitales commises par Onfray envers les bonnes manières intellectuelles n’est pas sérieux. Combien de livres de BHL résisteraient à des lectures de ce type ? Certes, Onfray a parfois le défaut d’émailler son propos de détails accessoires. Mais que d’aucuns en profitent pour saisir le bâton et l’éreinter lâchement, voilà ce qui est navrant et mesquin. Personne ne s’étonnera que BHL soit de ceux-là. Il serait mieux inspiré d’écouter les conférences de M. Onfray que diffuse actuellement France Culture.
Au-delà de ces petits détails autour desquels BHL croit avoir épuisé le sujet, s’y dévoile toute la genèse de l’extraordinaire mécanique grâce à laquelle (à partir d’une récupération philosophique déniée), Freud a pu édifier une mystification scientifique appelée psychanalyse. La question n’est plus de savoir si la psychanalyse s’en remettra (débat d’arrière-garde), mais de ne plus être dupe de ses prétentions thérapeutiques, et la laisser pour ce qu’elle est, c’est-à-dire un système de représentations dogmatique et une imposture scientifique majeure.
Ce que je viens d’écrire est très con. Pouvez vous ne pas me publier. Je viens de lire la réponse d’Onfray et le gars vient de sortir lui aussi sa bistouquette sous couvert d’intelligence.
Tout ça n’est qu’un vaniteux concours de bite et j’ai failli rentrer dans la bataille.
Donc si vous pouvez me virer de là c’est cool, sinon tant pis. Merci
Est-ce donc ainsi que les philosophes s’expriment?
Curieusement (odieusement ) Onfray s’en prend à votre personne quand il répond à la juste critique que vous avez porté sur son bouquin. Et il se plaint « de ne pas avoir d’amis dans le business ». Oui « business » c’est ainsi qu’il le dit (lourdement sous entendu contrairement à vous qui en avez beaucoup).
À propos de l’affaire Onfreud
http://www.facebook.com/notes/psychanalogie/en-realite-michel-onfray-veut-sauver-la-psychanalyse-contre-freud-et-les-psychan/391038327884
= http://goo.gl/srst
Où l’on découvre dans les propos de M. Onfray dans la presse et à la télévision qu’il cherche à substituer à la psychanalyse dite « freudienne » une « psychothérapie pour aujourd’hui », « psychanalyse post-freudienne », consistant en… la « méditation philosophique », substituée par supersessionisme. Et que pour cela, il cherche à ridiculiser la règle fondamentale, la « loi » de la psychanalyse, qui consiste du côté du patient à dire tout ce qui vient à l’esprit (« association libre »). Et que dans ces conditions, le livre de M. Onfray cherchant à ridiculiser Freud n’est qu’un moyen de parvenir à ses fins qu’il révèle par ailleurs : « je souhaite dire que j’aimerais que ce livre soit aussi et surtout l’occasion de penser une psychothérapie pour aujourd’hui », in article de M. Onfray publié sur le site du Monde le 7 mai 2010. Où l’on découvre que tout ceci est motivé par la phobie de la notion “freudienne” selon laquelle la « normalité » n’existe pas, et qu’il n’y a qu’une différence de degré, et non de nature, entre les « normaux » et « ceux qui ne le sont pas », et que M. Onfray estime cela scandaleux et tient à une frontière nette entre les deux, afin de pouvoir se placer… devinez dans quelle catégorie : voilà toute l’affaire. Voilà ce qu’y trouvent ceux qui soutiennent M. Onfray dans son ambition.
Sommaire
— des extraits de l’article de M. Onfray paru sur le site du Monde le 7 mai 2010 (mais non paru dans l’édition papier)
— un premier commentaire de l’article de M. Onfray paru sur le site du Monde le 7 mai 2010
— des extraits du Dossier publié par Le Monde, sur site le 7 mai 2010 et dans l’édition papier le 8 mai 2010 : deux articles parmi ceux du dossier
— les liens vers les enregistrements vidéo de la prestation de M. Onfray lors de l’émission télévisée de Laurent Ruquier le samedi 8 mai 2010
— la transcription et le bref commentaire des passages estimés essentiels de la prestation télévisée précitée de M. Onfray le 8 mai 2010
— le lien vers le blog de M. Onfray qu’il consacre à son livre et les suites de celui-ci notamment dans les médias : essentiel pour mieux apprécier la “mentalité” de M. Onfray
— addition sur la notion de science et si la psychanalyse est une science
— le lien vers le blog d’Emmanuel Fleury qu’il consacre à l’affaire Onfray et notamment liste la plus complète des liens vers les articles relatifs à cette affaire.
Voir http://www.facebook.com/notes/psychanalogie/en-realite-michel-onfray-veut-sauver-la-psychanalyse-contre-freud-et-les-psychan/391038327884
= http://goo.gl/srst
—
http://psychanalogie.fr
lis ceci
Je vais simplement vous répondre monsieur Levy en vous demandant si vous avez vraiment lu le livre de Michel Onfray ou si comme la plupart de ses détracteurs vous préfèrez attaquez sans connaitre?
Car comme le dit M. Onfray, il n’y a pas besoin de lire son livre pour pouvoir en débattre il suffit de lire les attaques des autres et je pense que vous etes tombé dans le panneau.
Effectivement, je pense que vous avez lu des propos que vous faite votre sans aucune connaissance du livre.
Sans m’éntendre sur le contenu (je me réserve le droit de lire le livre de M. Onfray avant d’en établir une critique, comme j’ai attendu de lire « L’idéologie française » avant d’avoir la tentation de m’en servir pour allumer un feu de cheminée tant il me semblait ignoble de dresser un tel portrait de la France!). Mais je ne connais pas assez vos livres pour juger d’un homme à partir d’un unique texte. Toutefois, je me permets de vous faire remarquer que l’on n’écrit JAMAIS « voire même »: c’est « voire » tout simplement.
Pour le reste, tombez un peu les masques et essayez, si cela se peut, de vous rendre aussi agréable que les formes et le sourire de votre épouse.
Cher Monsieur Levy,
Le livre de M. Onfray ne méritait pas que vous vous abaissiez à en faire la critique. Vous valez mieux que cela. Mais votre critique est juste. Elle vise juste. Et c’est l’honneur d’un intellectuel que de prendre au sérieux des propos qui le sont si peu, pour en dénoncer la dangerosité derrière une apparente inanité. C’est là tout votre honneur.
Oui, M. Onfray regarde bien Freud avec l’œil du valet de chambre, et non du philosophe, quand il prête foi aux élucubrations de la femme de ménage Fichtl. Il est suffisant qu’on leur donne du travail, sans qu’on ait besoin de donner une tribune aux gens de peu. Mais dans quel monde vivons-nous !
J’agrée aussi tout à fait à vos propos, définitifs, sur la dédicace à Mussolini, qui est connue depuis des lustres, et le fait que Jones dans sa biographie ait tronqué la citation, en oubliant le « respectueux » à l’adresse de Mussolini, ne peut-être qu’une coquille, et non une volonté de dissimuler de sa part. Je puis recommander la bonne foi de Jones à tous.
Je suis encore foncièrement d’accord avec vous sur la puérilité d’Onfray recherchant une quelconque critique du capitalisme chez Freud. Freud n’était pas un plaisantin, il ne s’est jamais laissé allé à sourire, sur aucune photo, c’est un scientifique. Et en honnête scientifique, il sait parfaitement que le capitalisme c’est le réel, et non une idéologie. On ne critique pas le réel, on fait avec.
Le pédantisme d’Onfray, comme vous le relevez, est patent. Et s’il n’a pas cité quelque philosophe exilé en Amérique du sud après la guerre, la deuxième, la mondiale, c’est assurément parce que son érudition est loin de pouvoir se mesurer à sa pédanterie.
Et ce complot supposé ! C’est ridicule ! Ces documents qui seraient cachés sous la bibliothèque du Congrès de Washington, par les Sigmund Freud Archives Inc ! Ils n’ont jamais existé ! C’est du fantasme ! C’est du Da Vinci Code en version sous-titrée et langage des signes ! Ces documents n’ont jamais existé ! De toutes façons, les Sigmund Freud Archives Inc ont assuré que tous ces documents seront déclassifiés un jour. Alors, où est le problème ?!
Ah ! Monsieur Levy, banal est bien le mot pour qualifier le travail de M. Onfray. Celui-ci n’apporte rien de nouveau, absolument rien.
A ce titre, personne ne peut mettre en doute votre parole, et quand vous citez Onfray ( c’est là un honneur qu’il ne mérite pas ! ), point ne vous est besoin d’ajouter « je n’invente rien ». Personne ne peut douter que vous ayez jamais inventé, quoi que soit. Personne !
Comme vous, je ne doute pas que la psychanalyse se remettra après ce livre. Dans quel état, je ne sais pas. Mais après votre texte, ça, j’en suis moins sûr.
Avec mes sentiments les meilleurs
Frédéric Dejean
Encore une fois, BHL fait son sale boulot de penseur à gages. Votre article n’illustre qu’une chose, c’est que les philosophes ont toujours perdu devant les rhétoriqueurs de votre espèce. On peut tout dire, tout mépriser ou détruire avec un peu de verve. La vérité tellement si souvent souillée par votre plume s’en remettra, mais votre statue de philosophe va finir par vraiment sonner creux.
Bonjour BHL,
A quand un débat intelligent …aujourd’hui la philosophie qui pourrait intéresser tant de jeunes abandonnés par l’éducation nationale (Université populaire de Caen n’est pas un premier pas vers cette issue ?) …ce que vous montrez vous philosophe c’est que vous êtes modernes et que vous ne savez que vous attaquer à travers les nouveaux médias (TV, Facebook, net …) …votre force, la culture, l’intelligence, l’art de manier un débat …et bien faites le mais pas en cherchant des internautes ou téléspectateurs …seulement par vos écrits ou débat ouvert au public …pourquoi ne pas vous mettre dans un pièce (pardon salle) et devant nous mettez en avant vos arguments …
Pour être un fidèle lecteur de notre ami BHL, à ces premières lectures il m’a appris à remettre en cause tous mes acquis (sens propre de la philosophie ?) donc pourquoi ne pas chercher à remettre en cause Freud et tous les autres …même de manière maladroite au moins Onfray a essayé …
Pour info, je vous réserve une salle ?
A propos du livre de M. Onfray sur Freud, je me permets de rappeler que le philosophe Onfray s’est bien gardé de critiquer: Introduction à la Gastroanalyse; par françois MICHEL, Editions Aleas, Lyon. Reconnaissons à Freud d’avoir permis la parution, un siècle plus tard, d’une Introduction à un nouveau type d’analyse, qui ne manquera pas de se répandre .
Voici le quatrième de couverture de ce livre, initiateur d’une nouvelle approche thérapeutique.
Le narrateur, qui recherche un équilibre alimentaire (et donc pondéral) improbable, s’engage dans diverses thérapies, dont une psychanalyse freudienne.
Confronté à l’échec de ces diverses tentatives, et persuadé qu’il a un problème d’oralido, il décide de se lancer dans une auto-analyse d’un type nouveau, une gastroanalyse. Il y a un siècle, le regretté Sigmund Freud présentait sa découverte dans une Introduction à la Psychanalyse qui devait faire date. La présente Introduction à la Gastroanalyse aura t-elle le même retentissement ? Attendons moins d’un siècle, s’il se peut.
Dans l’immédiat on appréciera les trois mutations importantes que propose la nouvelle analyse. La première est un changement de cadre : la cure ne se déroule plus dans le cabinet d’un psychanalyste mais dans une salle de restaurant. La deuxième est le changement du thème qui sera au centre du travail de l’analysant : ce sera la nutrition plutôt que le sexe. La dernière mutation, plus inattendue, amène l’analysant à la position assise, selon un mouvement inverse de celui inauguré par Freud.
Avoir couché le patient est considéré par les exégètes comme un pas méthodologique essentiel dans la démarche de Freud. Ici on propose de « dé-coucher » l’analysant. Alors, retour à l’Avant-Freud ? Il y aura débat. Le lecteur partagera avec le narrateur les soucis d’un laborieux tête à tête avec l’assiette blanche dans laquelle il faut associer librement les aliments et ne rien mettre de coté. On a reproché à Freud d’avoir centré son propos sur les préoccupations sexuelles de la société viennoise de la fin du 19e.
De même certains regrettent que, dans le présent ouvrage, l’attention soit par trop portée sur les préoccupations alimentaires de la société lyonnaise (et française aussi bien). On sait que les praticiens de l’analyse actuellement dominante se désintéressent des pulsions alimentaires. Devons nous accepter cette frilosité ? C’est ce défi là que la Gastroanalyse entend relever.
Michel Onfray a dénoncé la circoncision rituelle dans le documentaire « Silence, on coupe »:
http://ame.enfant.org.free.fr/silence.htm
Vous êtes nostalgiques des temps héroiques dits de »Temps de Liberté »?
Réjouissez vous, Michel ONFRAY vous ouvre la porte de la liberté retrouvée!
Les heures des psychodictateurs sont comptées!
La situation est-elle simplement marrante ou carrement jouissive ?
liberté de divaguer ou de s’opposer de façon infantile. c’est d’ailleurs l’impression qui m’est restée à chaque fois que j’ai tenté de lire un bouquin d’Onfray, une impression d’immaturité, de gamin prétentieux qui est tout fier de lui quand il casse les autres et qui se prend pour un petit génie. c’est pas parce qu’Onfray vantait les bienfaits de la masturbation, enfin pas seulement, loin de là. on verra si on parlera de lui dans 50 ans et si on ne parlera plus de Freud. Faudrait-il encore que les exploits d’Onfray sortent du cercle des quelques émissions tapage de france 2 s’il veut laisser une trace.
Je dois avouer que j’ai beaucoup de mal avec Onfray depuis son : « Les services secrets doivent s’occuper de Dieudonné »
Onfray se dit libertaire, mais alors il ne peut s’agir que d’un libertaire d’un nouveau type : du type… petit flic, mou des genoux, adepte de l’assassinat politique d’Etat.
Et franchement, ça va bien comme ça pour moi.
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Pour prolonger… sinon, rebondir…
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Cette charge contre Onfray ressemble fort à un mouvement de panique.
Que les psychanalystes comprennent bien une chose : Freud devra y passer comme tout le monde car… il n’y a pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui trinquent : Marx, le communisme, l’ultra-libéralisme économique, le Christianisme, la mondialisation, l’Islam…
Qui portera le dernier coup de grâce à cette profession qui a la prétention de tout expliquer mais qui, jamais, ne prouve quoi que ce soit, une profession avide de pouvoir, d’argent et de misère humaine ?
Qui donc et quand ?
Et pour rappel : « Privée de ses génies et de ses apprentis sorciers surréalistes, la psychanalyse n’est servie que par des voyeurs sans talent, des pompeurs d’expériences, d‘oxygène et de salive. Ils vous assèchent lentement car ils n’en ont jamais assez. Si vous cessez de leur parler, je crois, qu’ils meurent. Oui ! Monsieur ! Un psychanalyste qui n’a plus de patients meurt vidé de son sang parce que son sang… c’est votre sang ! Ce sont des sangsues qui se font passer pour des ventouses médicinales. Les nouveaux vampires de nos sociétés déboussolées, ce sont eux ! Alors… si vous refusez de vivre, devenez psychanalyste ! Et vos patients qui… eux… ont pris tous les risques… vos patients vous diront tout ce que vous avez besoin de savoir. Pas étonnant qu’ils aient si peur de l’évaluation et du regard des autres tous ces psys défroqués : une peur viscérale de se confronter à la réalité. Plus ignorant qu’un psy, vous ne trouverez pas car avec eux, celui qui sait n‘est pas celui qui fait mais… celui qui regarde faire. Ils ont dans leur analyse, le recul de ceux qui, immobiles et morts de trouille, refuseront toujours de vivre car, vivre c’est aussi et surtout, prendre le risque de ne jamais pouvoir oublier tout ce dont on ne souhaite pas se souvenir. Et ça, ça ne leur a pas échappé, tout conscients qu’ils sont… eux ! »
Merci de l’avoir lu.
M Onfray devrait travailler pour « Voici » ou pour « Elle » et faire les chroniques de printemps de style « Dieu est mort », « comment maigrir » ou « Le pouvoir des francs maçons ».
Il etait quand meme temps que quelqu’un ose denoncer l’imposture psychanalytique, non?
C’est exactement, presque à la virgule près, ce que j’avais relevé lors de la lecture de ce livre.
Suis ulcérée d’avoir participé à augmenter les droits d’auteur d’une œuvre pareille!
La moindre petite étudiante de psycho, comme moi, peut constater le manque total de rigueur du livre.
Je suis absolument ravi qu’une personne ose critiquer un parangon de la psychanalyse même si les critiques que fait Michel Onfray à l’encontre de Freud procurent quelques indiscrets borborygmes à l’illustre BHL !
Le livre d’Onfray dérange, met à mal l’ordre établi ? Onfray ose le « délit de blasphème » ! Sacrebleu …Voilà qui est délectable ! Le coquin aurait même l’audace de s’appuyer sur les souvenirs d’une femme de ménage pour dénoncer les coudoiements inavouables de Freud ! Pensez-vous une femme de ménage…Je sens là , la petite remarque pédante , méprisante dont l’auteur de ces quelques lignes est hélas si accoutumé .
BHL fait la plus remarquable publicité pour le livre d’Onfray et suscite donc chez moi qu’une envie : le lire .
Et, surtout, cet ignare de Michel Onfray ne cite même pas une seule fois Botul. Ce qui explique sans doute que ses ventes sont nettement supérieures à celle de BHL. Mais, surtout, n’y voyez aucune forme de jalousie…
Merci à BHL pour sa prise de position !
Discréditer Freud, ses découvertes et son oeuvre, c’est laisser le champ libre à l’arbitraire de l’inconscient, être dupe de ses pulsions et de ses rancoeurs. Non, M. Onfray, nous ne voulons pas de cet obscurantisme où vos pas nous entraînent.
« Nous ne voulons pas » Pour qui parlez-vous ? Vous êtes 300 derrière votre PC à se sentir agressé comme une vierge effarouchée par la thèse d’Onfray ? Moi ce que je trouve affreux c’est que BHL utilise WordPress pour sa promo et n’en fait même pas référence..
Michel Onfray, montreur de la méga magie du roi de la confession:Freund
Analogie de la psychanalyse :vêtement du mot « confession »dans un monde de soi à soi ,où même les » psy « sont étrangers ,pareils au miroir invisible ou le patient s’expose .
Monumental débat du monde de la parole entre Michel Onfray et Boris Cyrulnik jouant sur les mots dans le concept géant de la confession analogue au mariage de la carpe et du lapin dont le pape fut Sigmond Freud.
Même le malheureux F.O.Gisbert fut de trop .
Maix ça, c’est le point faible de l ‘émission .
Rarement un sujet aussi passionnant fut aussi clairement débattu avec des mots clairs rondement mené dans la parité de d eux esprits de la pensée,fait du même goût d »e n ‘être simplement que deux intellectuels .
Mais le monde de la télévision est une réserve dans laquelle les manières de pédantisme ne sont pas exclues et Madame Clotilde Leguil en fut la périlleuse vivante illustration .
Bien que je n’apprecie pas BHL en général et en particulier, l’honneteté intellectuelle m’oblige a voir dans son papier la meilleure critique que j’ai lue sur le livre de Onfray. A part quelques petits détails relevant d’un peu trop de facilité dans l’argumentation, je trouve l’ensemble défendable, et mérite une réponse point par point de Onfray.
Il faut dire qu’il semble que ce soit la première critique que j’ai lue dans laquelle l’auteur a effectivement lu le texte a critiquer, ce qui pourrait paraitre le minimum, mais n’a pas été le cas pour les autres critiqueurs.
Au crédit de BHL.il faut rajouter aussi que cette critique nous épargne les lamentables attaques ad hominem sur l’antisémitisme, l’extrême droitisme, etc….. je ne citerais pas de noms, on les connait tous.
Je dirais, pour moi, que le simple fait de ces critiques là, suffiraient a elles seules a valider la these de la psychanalyse comme religion, comme le présente Onfray
Une chose cependant me choque : aucun des critiqueurs que j’ai pu lire, ne parle de l’essentiel, a savoir le fait que Freud a/aurait falsifie ses expériences, ou qu’il a/aurait organisé la discipline sur le format d’une « secte ». Les réponses du genre « on le savait déjà » ou « ce n’est pas important », sont une insulte a l’intelligence du public.
De sorte, qu’en définitive, tous les défauts relevés par BHL s’ils sont certainement valides, ne sont pas l’essentiel. L’essentiel est que l’ouvrage de Onfray est finalement moins un livre de philosophie qu’un livre de vulgarisation, fut il sous forme de pamphlet, dont l’effet réel sera de porter à la connaissance du grand public, comme le fit autrefois le fameux livre noir (lequel déclencha en son temps les mêmes critiques inacceptables) le fait que l’œuvre de Freud est frauduleuse, connaissance jusque la jalousement gardée par une « élite »restreinte. Étant bien entendu qu’il s’agit ici de Freud, et non de ses continuateurs.
Car il est toujours sain et souhaitable, contrairement a ceux qui promeuvent les « mensonges nationaux » et autres « mensonges sociaux », de dire et diffuser au maximum le vrai et de l’assumer.
Alors sans doute le projet de Onfray sera t il atteint, celui de démythifier le mythe, pour révéler le vrai historique et scientifique. Et il n’est pas impossible, que la forme que prend son texte, soit plus efficace pour atteindre ce but, que s’il avait fait un ouvrage « universitaire », inattaquable sur le fond, certes, pondéré et courtois, certes; mais qui serait resté inaperçu du grand public comme tous les textes universitaires.
Après, que Freud soit un sale type ou non dans sa vie prive (en séparant ceci des falsifications de ses œuvres) est d’autant plus secondaire que ce n’est pas ce qui sera retenu par le public.
Ce qui est important pour tout le monde, pour la psychanalyse, pour les psychanalysés, pour le corps social et pour la culture, c’est qu’on déboulonne les idoles en tant qu’elles sont des idoles , et que l’on assume le réel, en faisant la part des choses. La vérité est toujours payante.
cher BHL,
Je vous remercie d’avoir lu pour nous cet ouvrage illisible et trouvé votre meilleur ton, si juste pour indiquer à l’auteur de L’art de jouir dont les premières pages m’avaient, je dois le dire, touchée il y a dix ans, à quel point il s’était égaré. Votre conclusion me semble d’une grande perspicacité diagnostique. Au-delà, c’est l’honneur du nom de Freud que vous avez relevé, et l’association des Psychologues freudiens, née au moment du premier forum des Psys, vous en est spécialement reconnaissante.
Bravo pour votre analyse de l’article. Je n’ai pas lu le livre mais grâce à vous, je comprend mieux sa fonction. Il gêne assurément beaucoup de monde. N’ayant moi même qu’un vernis de connaissance superficiel en matière de concepts psychanalytique je ne suis d’aucun partis pris. J’avoue avoir été surpris que l’on critique une idole comme Freud, mais j’ai compris depuis longtemps que je ne suis qu’un perroquet qui répète ce qu’on lui a inculqué. Je suis comme tout le monde un colporteur des « mensonges nationaux et sociaux » dont vous parlez.Je ne vénère d’ailleurs depuis longtemps plus aucune idole, incarnée ou non. Je pense comme vous. La vérité, les faits sont essentiels. Nous sommes abreuvés en permanence de demi-vérités, d’informations parcellaires, biographies romancées, livres d’histoires à la sauce Dumas (en moins bon), articles dirigés…Demain tout le monde dira que Marco Polo à découvert la Chine ou que Sarkozy a sauvé le monde de la crise financière (…comment ça c’est déjà le cas?).
Ah bein voilà qui est plus que bienvenue…