Que faut-il penser de cette affaire de charia ? Et se pourrait-il que l’on n’ait soutenu les insurgés de Benghazi que pour se retrouver avec, à l’arrivée, un Etat interdisant le divorce et réinstaurant la polygamie ? Précisions. Explications.

1. Tout est parti d’une phrase. Une seule phrase. Elle n’a certes pas été prononcée, cette phrase, par le premier venu puisqu’il s’agit de Mustafa Abdeljalil, président du Conseil national de transition et père de la victoire. Mais, président ou pas, Abdeljalil est membre d’un Conseil dont les décisions sont collégiales. Et ce Conseil est, comme son nom l’indique, un organe de transition qui n’a pas vocation à édicter les lois de la future Libye.

Abdeljalil a exprimé une opinion.
Peut-être un vœu.
Peut-être n’était-ce même pas un vœu mais un gage donné à la minorité de combattants islamistes qui ont payé le tribut le plus lourd à la libération.

Et, quand bien même il aurait exprimé le fond de sa pensée, quel poids cela aurait-il quand on sait qu’il s’est engagé, comme tout le CNT, à ne pas briguer de poste dans la Libye d’après la transition ?
Il faudra, pour savoir à quoi ressemblera cette Libye, attendre la Constituante dans huit mois. Puis les élections générales. Puis le type de gouvernement qui en sortira. Faire comme si une petite phrase prononcée, dans la chaleur d’un meeting, par un homme estimable mais en train de quitter la scène suffisait à « faire basculer » le pays relève de la malveillance, du parti pris.

2. Il y a charia et charia. Et il faut, avant d’entonner le grand air de la régression et de la glaciation, savoir de quoi on parle.
Charia, d’abord, n’est pas un gros mot.
Comme « djihad » (qui signifie « effort spirituel » et que les islamistes ont fini par traduire en « guerre sainte »), comme « fatwa » (qui veut dire « avis religieux » et où le monde, à cause de l’affaire Rushdie, a pris l’habitude d’entendre « condamnation à mort »), le mot même de charia est l’enjeu d’une guerre sémantique sans merci mais continue de signifier, heureusement, pour la majorité des musulmans, quelque chose d’éminemment respectable.

C’est un terme qui apparaît cinq fois dans le Coran et que les traductions françaises rendent par « voie ».
Ce n’est pas le nom d’un « code », encore moins d’un « carcan » exhaustif de règles, mais d’un ensemble de « valeurs » soumises à l’interprétation des docteurs.

C’est un terme générique, autrement dit dont il appartient aux législateurs de proposer une application plus ou moins évolutive, plus ou moins stricte.

Moyennant quoi la quasi-totalité des pays musulmans font référence à la charia.
La plupart, y compris la Libye de Kadhafi à partir de 1993, en font l’une des sources de la loi.
Quand, comme au Maroc, ils ne le font pas, c’est parce que l’islam y est déjà religion d’Etat.
Et tout le problème est de savoir, alors, ce que l’on met sous ce vocable : la lapidation de la femme adultère, comme en Iran ? l’amputation des voleurs, comme en Arabie saoudite ? ou bien une somme de préceptes moraux que l’on s’efforce de combiner, comme en Egypte, avec le Code Napoléon ?

3. Que la question se pose, à partir de là, de la « voie » que choisira la Libye, soit.
Qu’une nouvelle bataille s’annonce, idéologique celle-là, où il s’agira d’arbitrer entre la minorité de ceux qui entendent la charia au sens des fanatiques et ceux qui veulent la voir composer avec l’idéal démocratique, cela va de soi.
Que, dans cette seconde bataille, nous ayons un rôle à jouer, qu’il appartienne aux amis de la nouvelle Libye, aux alliés qui ont contribué à ce qu’elle se libère d’une des dictatures les plus sanglantes de l’époque, de l’aider à ne pas tomber sous le joug d’une autre tyrannie, évidemment.
Mais, de grâce, pas de mauvaise foi.

Ne refaisons pas aux Libyens le coup, version civile, de ce fameux « enlisement » qui, au bout de huit jours de frappes aériennes, faisait déjà trouver le temps long.
Et ne demandons pas à cette Libye cassée par quarante-deux ans de despotisme, ne demandons pas à ce pays sans Etat, sans tradition juridique, sans vraie société civile, de devenir, en trois mois, une patrie des droits de l’homme.

La démocratie polonaise, trente ans après Solidarnosc, se cherche toujours.
La Russie en est encore à Poutine.
Il a fallu à la France une Terreur, une Restauration, deux Empires et plusieurs bains de sang pour donner corps à l’idéal républicain de 1789 puis à l’idée de laïcité.
Et l’on voudrait que la Libye passe, elle, de la nuit à la lumière ?
La bataille sera rude.
Elle connaîtra des embardées, des retours en arrière, des moments d’égarement.
Mais je connais assez les hommes et femmes qui, à Benghazi ou Misrata, ont voulu cette révolution pour savoir qu’ils ne se laisseront pas confisquer leurs droits conquis de si haute lutte.

Du grand schisme qui traverse le monde musulman, de l’affrontement historique (et, désormais, démocratique) entre les deux islams, celui des Lumières et celui des ténèbres, celui des modérés et celui des extrémistes, celui de la main tendue à l’Europe et celui de la guerre des civilisations, la Libye postkadhafiste est devenue une scène majeure – et je forme le pari que, sur cette scène, la victoire reviendra aux amis de la liberté.

11 Commentaires

  1. Il y aurait donc une bonne charia et une mauvaise charia pour Mr BHL, celui qui après avoir rencontré à peine + d’une heure ses amis du CNT nous les décrivait comme de grands démocrates ?
    LOL

    Et quand ils se mettront à lapider des femmes en Libye, Mr BHL fera remarquer que les pierres seront toutes petites et non pointues ?

  2. La charia est un faux sujet. Aujourd’hui, le vrai danger est celui de la guerre civile. Les milices qui terrifient les habitants de Tripoli et font le coup de feu dans un hôpital (après avoir tué un certain nombre de passants, dont des enfants, par des tirs de célébration en l’air) n’ont pas grand chose à voir avec un mouvement de libération classique. Pour commencer, il n’y a pas de chef militaire du tout depuis la mort du général Younès. Plutôt que de spéculer sur l’interprétation philosophique du jihad et de la charia, nous ferions mieux de nous intéresser à ce qui se passe sur le terrain:

    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/libya/8860684/Libya-revolutionaries-turn-on-each-other-as-fears-grow-for-law-and-order.html

  3. Pitié ! Ne nous faites pas un cours de sémantique là où certains mots ont une charge barbare inacceptable pour nos sociétés ! Excusez-moi mais « fatwa, djihad, charia… » sont des vocables associés à des actions violentes, extrémistes et contraires aux Droits de l’Homme. Pourquoi, dans ce cas, aller chercher un sens originel – dont l’usage a disparu – pour justifier l’utilisation de ces concepts liés aux pires agissements tels assassinats individuels ou de masse?
    D’autre part, au lieu de nous rappeler que le passage de la dictature à la démocratie s’est étalé sur plusieurs décennies et plusieurs Révolutions, conseillez donc aux Libyens de profiter de l’expérience de nos ancêtres révolutionnaires, et partant, de faire l’économie de ces étapes douloureuses et fratricides !
    Comme vous les avez aidés à se débarrasser rapidement de leur dictateur, aidez-les également à passer rapidement de la « nuit à la lumière » !

  4. Bonsoir, je serai très bref. Vous parlez de la réinstauration de la polygamie en Libye, mais la polygamie a toujours existé en Libye. Tous les hommes libyens sont mariés à plusieurs femmes et ont une dizaine d’enfants. La polygamie n’a jamais été contestée en Libye et ne le sera pas de sitôt. En Libye, les femmes ont toujours été considérées comme étant des êtres inférieurs et cela ne changera pas non plus. On prétend que par votre activisme, vous avez poussé le Président français à envoyer ses troupes en Libye ; je veux vous dire que la moindre des choses avant de faire cela est de se renseigner et de se documenter sur le pays en question. Vous vous en êtes pris au pays le plus instable de la région, à une construction artificielle, un assemblage entre trois régions hétérogènes, un pays sans histoire où la notion de nation est inexistante et dans lequel l’éducation nationale n’existe quasiment pas ( oui les chiffres officiels étaient faux).

    Lorsque je lis la presse française ( traitant des élections tunisiennes) et que je constate qu’un parallèle est fait entre l’islam tunisien (ou sa pratique) et la volonté du Président du Cnt libyen de maintenir la sharia, je me dis que l’ignorance ne frappe pas uniquement les pseudo philosophes/ va-t-en guerre mais aussi les journalistes. L’islam tunisien (ou sa pratique) n’est en rien comparable à l’islam libyen. Il suffit de comparer un tunisien à un libyen ou une tunisienne à une libyenne pour le constater.

  5. Nous nous sommes leurrés. Lourdement. Dangereusement leurrés. En nous persuadant que notre État de droit était tombé du ciel. Nous avons voulu nous débarrasser de l’Église en conservant son Dieu. Nous avons cru pouvoir nous délester du Livre en le recopiant partiellement, coupant, élaguant, intervertissant, travestissant le sens des commandements au point d’en abolir la nature. Mais nous ne pouvions pas laisser nous échapper notre horizon. Or l’horizon biblique appartient à la Bible. Et si la fin des temps a vu les fils d’Adâm s’agréger autour des fils d’Israël de par la révélation universelle que leur Dieu était bien le seul Dieu, non seulement la fin des temps ne date pas de 1948, mais la Déclaration universelle des droits de l’homme n’est pas la Torah. Les Droits de l’homme ne sont pas universels. Nous leur conférons cette qualité parce que nous voudrions les voir universellement appliqués. Ils pourraient l’être certainement. Tout autant que la charî’a ou la Constitution de la RPC possèdent la même propension à être adoptées par le nombre d’hommes qui en décidera. Mais nous avons les réflexes des enfants nés du Désastre. Nous avons cru trouver un antidote à ce qui avait bien failli nous emporter les uns après les autres jusqu’au dernier vers la ténèbre, avant même d’être nés. Et lorsque l’on croit tenir entre ses mains le bouclier absolu, on ne le lâche pas. Mais une fois de plus, le bouclier onusien n’est pas le boulier d’Achille ni celui de David. Il fut fabriqué par des hommes. Il fut fabriqué par un très petit nombre d’hommes. De nombreux hommes vinrent se placer dessous. Pas même la totalité d’entre eux. Ces derniers hommes préférèrent ne pas bouger de sous les astres anthropomorphiques auxquels ils attribuent les hauts faits de leur race mythique.
    La paix devra se faire sans unité parfaite ou elle ne se fera pas. Elle se fera si elle se fait avec l’alter de l’ego. Ce qui mine les processus de paix, ce n’est pas notre incapacité à tolérer la différence de nos voisins mais une volonté que montrent quelques uns d’annuler la nôtre. Apprenons-leur à nous respecter en mettant avec eux au point un système de Défense réciproque universel à même de prévenir la catastrophe imminente! La démocratie est un droit, non un devoir. L’aura qui la voudra. Qui plus est, l’Histoire nous conserve les traces de monarchies dispensatrices de sagesse et de démocraties folles de furie. Le confucianisme actuellement renaissant à notre Levant, lequel est le Couchant d’un autre, est follement et furieusement attaché à un système multihiérarchique dont nos chers anciens ont pulvérisé chaque étage de la société immeuble où s’empilait jusqu’au dernier carreau de fenêtre, notre mobilier familial. L’obéissance à cet ordonnancement social est non seulement de leur point de vue civilisatrice mais c’est un pilier de leur civilisation, sa désobéissance serait de fait un appel à la barbarie, et par suit, un acte de guerre. Nous aussi sommes en guerre. Notre enchaînement historique nous a conduits à porter notre choix sur le principe de liberté, or il est déshonnête de nous cacher à nous-mêmes qu’un tel choix se fait aux dépens d’un certain nombre de principes dont la procession intellective autorise chacun d’eux à briguer, sinon à brigander le trône.
    Une telle limitation de notre idéal offrirait par ailleurs un avantage non négligeable dans un domaine qui risque de faire basculer l’Europe vers ce qu’Albert Einstein qualifiait de «jaunisse de l’humanité». En effet, le nationalisme est un réflexe défensif paranoïaque, un repli sur soi de plusieurs communautés nationales que l’on a forcées à s’accoupler sous l’empire d’une seule et unique passion, c’est-à-dire, la passion d’un seul et unique empire. Accepter que la France ne soit pas plus Chine que la Chine n’est France, et la menace de sédition que porte en elle la rentrée en boucle des oiseaux migrateurs victimes du dérèglement climato-politique s’envolera en fumée. Car c’est de l’unité des peuples, de celle qui transcende leurs divisions internes que la nation mythique peine à faire son deuil. C’est du respect unanime d’un faisceau de principes dont les âmes ou/et les corps se sont progressivement noué le bouquet. Ainsi délimitées, les frontières des nations pourraient demeurer grandes ouvertes et laisser passer tous ceux qui en formuleraient le vœu, le principe étant bien posé que celui qui voudrait vivre à la chinoise pourrait réaliser son rêve, en allant vivre en Chine. Resterait à évaluer la capacité démographique d’un territoire national au cas où trois cent millions d’États-uniens europhiles décideraient de se faire un visionnage en marche arrière de la Ruée vers l’or. Une occasion, peut-être, de trouver son bonheur dans une couleur moins aveuglante sur laquelle on ne se casserait pas les dents.
    Mais revenons à notre eschatologie profane. Rêvons encore une seconde à notre fin de l’Histoire des Temps post-babéliens. Si les Français furent bel et bien ce peuple élu des Hommes, venus leur apporter la Loi unificatrice qui leur manquait, notre analogie biblique nous impose, à nous autres enfants de la patrie marchant vers l’Étendard sanglant, d’incarner avant que de nous proposer d’en transmettre le modèle, cette image de la cité idéale. Il ne s’agit pas d’un souverainisme indifférent; rien ne nous empêche de donner notre point de vue sur les autres régimes. Ce n’est pas non plus un souverainisme résigné; chacun de ces régimes est en droit de se concevoir comme exemplaire, et par conséquent, de s’offrir en exemple aux autres. La seule règle infrangible : la conversion à une partie sinon à la totalité de l’un des divers systèmes de civilisation devra être effectuée librement, sans prosélytisme d’aucune sorte, dans l’intimité où surgit la conscience, qu’elle soit individuelle ou collective.
    La paix des imparfaits doit se faire comme de juste. Les droits de la civilisation multiple s’ajustent comme il se doit. En attendant une possible alliance positive, tentons plus modestement de sceller une alliance négative basée sur la non-agression universelle, l’universalité de celle-ci prévenant contre le risque désormais historique d’un pacte entre deux monstres leur laissant les griffes libres aussi longtemps qu’ils ne se sauteraient pas l’un l’autre à la gorge. Si nous continuons d’attendre pour nous allier que la schizophrène totalité des nations fasse l’objet d’une révélation synchrone, qu’elle place notre Charte des nations unies, notre État de droit, tous nos machins extraordinaires au beau milieu du lieu dont leur provenaient jusqu’à présent les ordres de leurs divinités, donnons-nous dès maintenant rendez-vous, je ne sais pas… vers la fin des temps?

  6. Pourquoi n’assumez-vous pas? A vous suivre cette régression est une étape vers le progrès ultime. Assumez vos convictions.

  7. je suis de l’avis de BHL .en effet il est difficile d’envisager que des pays comme la Lybie , la Tunisie ou l’Egypte passent de dictatures plus ou moins sévères a des paradis des droits de l’homme. IL faut comprendre que pour les musulmans il n’est même pas envisageable d’instaurer un état dans lequel l’islam ne soit pas religion d’état. Les folles espérances que nous avons eu viennent de la méconnaissance du monde arabe. On projette sur celui-ci nos propres modèle de fonctionnement. On pense qu’il sont tous des démocrates , respectueux des libertés individuelles et avide de mettre en place des gouvernements a ‘l’occidentale ». Ils doivent trouver leur chemin , comme nous en effet par le passé. La Turquie est un modèle très intéressant pour eux et on devrait s’appuyer sur ce pays , voire l’encourager a intégrer l’union européenne.Ce serait un message très fort pour ce printemps arabe.On a la chance d’avoir un gouvernement , comme celui d’Erdogan qui parvient a marier l’islam et réussite économique et sociale. Il faut les encourager dans cette voie. Mais , comme dit BHL il faudra s’attendre encore a de nombreux sursauts , errements , réussites et reculs pour que ces pays se reconstruisent et donnent naissance a de vrais états répondant a nos standards politiques. Patience. Le route est longue.continuons a les soutenir , ne soyons pas béats d’admiration et n’ayons pas peur de les critiquer si cela est nécessaire et je pense notamment au sort des chrétiens dans ces pays. Restons lucide. Ils y arriveront.Tous les pays du monde ont vocation a vivre libre.

  8. Ne tournons pas autour du pot, la question n’est pas de savoir si nous avons bien ou mal fait de fournir des renforts déterminants au CNT en vue de déloger un tyran, mais de savoir si la peste que nous avons éradiquée ne tuait pas de son vivant les germes du choléra. Eh bien, cette question est sans doute une bonne question, elle a autant de chances d’être une mauvaise question, mais en tout cas une chose est sûre, ce n’est pas la nôtre. Les Libyens ne sont pas des Français. Ils n’ont pas derrière eux ce que la France a derrière elle. Ce qu’ils ont devant eux, c’est un spectre de possibles allant du pire au meilleur. Sur ce point-là, ils nous ressemblent. La Libye sera un État de droit respectueux des droits que nous nommons «fondamentaux» car ils sont au fondement de notre conception de l’Homme, le jour où elle en décidera. En attendant, nous entretiendrons des relations avec elle de la même nature que ceux qui nous lient à la Chine ou à la Russie. Nous avons reproché à Bush d’avoir fait ce que nous reprochons à Sarkozy de n’avoir pas fait. Sarkozy n’est pas parti en guerre contre la Libye avec pour divine mission d’y instaurer l’État français. Il s’est interposé entre un souverain et une partie de l’humanité se trouvant être aussi une partie du peuple sur lequel s’exerçait sa souveraine cruauté. L’objectif était d’assurer les intérêts vitaux d’un ensemble de congénères dont le massacre était programmé. L’objectif fut atteint. Ce qui fut fait était la seule chose à faire parce que la meilleure que nous pouvions faire en terme d’ingérence. Un principe souvent et à juste raison décrié. Un principe qui cette fois-ci a peut-être trouvé le sens de la mesure.

  9. La Libye ne vit pas isole dans le monde arabe,bien que les meilleurs intentions lui sont pronostique, les prochaines elections egyptiennes marqueront lourdement l’atmosphere regionale.
    Les freres musulmans egyptiens vont certainement benificier d’un raz de maree qui risque de radicaliser la region.
    Helas ! On peut toujours esperer une transformation positive mais c’est aussi mal connaitre l’influence des radicaux dans les couches les plus defavorise qui sont elles la majorite absolu.
    Mais restons positif et esperons que BHL ait raison et surtout joue de son immense prestige et influence pour ramener les egares.

  10. La Libye n’est pas l’Espagne, et tout les autoproclamés intellectuels ne s’appellent pas Malraux.
    Les explications fournies sur la « charia » ne seraient pas reniées par T. Ramadan. Et ceci ne me rassure pas.