Une blague publiée ce matin sur le site d’information parodique belge Nordpresse, souvent comparé au Gorafi, a été prise au sérieux et relayée, sans lien vers la publication d’origine clairement satirique. Le phénomène a pris de l’ampleur et a déclenché, sur Internet, un torrent de commentaires haineux.
Si Bernard-Henri Lévy a pu être très critique envers Mélenchon, il n’a, évidemment, jamais déclaré qu’il quitterait la France en cas de victoire du candidat de La France insoumise.
Un sympathisant de Mélenchon dont nous publions ici le post Facebook s’indigne de la tournure qui prend le phénomène.
Maria de França
Je n’ai pas caché mon intérêt pour le programme de Mélenchon mais là on a droit à une rumeur pathétique qui excite toute une partie de ses fans Facebook. Le supposé départ de BHL en cas de victoire de Mélenchon. Certes BHL est volontiers caricatural à l’égard de Mélenchon et même de Hamon pour justifier comme tant d’autres à gauche leur grand écart entre valeurs prônées et soutien à Macron. Pour autant la propagation de cette rumeur et les sauts de joie qu’elle engendre me rappellent plus le comportement de la fachosphère ou tout au moins la bêtise d’une Une du Figaro que la dignité de l’être humain à laquelle Mélenchon fait appel de meeting en meeting. Peut-être une faille de cette expression du « dégagisme » qui en français sonne si mal (surtout aux côtés des poètes). Bref comme je commentais sur un des posts Facebook : « Sérieux vous avez un problème, la rumeur vient de Nordpress, un site satirique type Gorafi mais vous avez tellement envie que ce soit vrai que vous vous précipitez sur la fausse nouvelle sans la vérifier et faire une douteuse danse de joie. Le rapport pathologique de certains soutiens de Mélenchon à BHL est peut-être LE point qui pourrait ne pas me faire voter pour celui-ci. »
Thibaut Hindrai
1. Nous ne connaissons qu’un moyen de faire respecter les droits fondamentaux des plus faibles, lequel consiste à faire progresser l’État de droit là où il doit être consolidé dans ses canalisations, voire dans ses fondations. 5. La nationalisation de la totalité a trop souvent fini sa Grande Nuit dans le lit du nationalisme pour que nous nous jetions nous-mêmes de toutes nos forces sur son barrage totalitaire. 4. Nos intérêts privés seront donc placés au centre de l’intérêt général d’un homme (au sens humaniste du terme) qui se découvrira toujours un intérêt soudain pour le respect du caractère intime de sa condition lorsqu’au nom de la communauté nationale ou internationale, on lui intimera l’ordre d’y renoncer. 2. L’antilibéralisme s’appuie sur une pensée soit totalitaire, soit totalement démagogique, et je ne peux pas croire qu’un humanisme digne de ce nom aurait la dogmaticité de rejeter, sous prétexte de Lutte finale, les capitaux d’un Soros ou d’un Gates obsédés l’un comme l’autre par la propagation des libertés fondamentales. 3. La globalisation économique est l’enfant d’une civilisation revenue à l’état sauvage, auquel il faut apprendre comment trouver par lui-même de quoi se sustenter sans oublier ses frères (au sens animiste du terme) de clan; plutôt que le pousser dans la tombe qu’il s’est creusée tout seul, rassemblons nos instincts et sauvons cet enfant.
Quelle idée de se faire un et un seul jugement d’un projet aussi pluriel que celui de l’Avenir En Commun d’après l’idiotie d’une fraction infinitésimale de son électorat.
« Le rapport pathologique de certains soutiens de Mélenchon à BHL est peut-être LE point qui pourrait ne pas me faire voter pour celui-ci. »
Voter pour un candidat en fonction de ses électeurs est le degrés zéro de la politique.
A bon entendeur…