Quel étrange climat.
Voilà un président déterminé, qui a eu le juste réflexe, après le carnage du 21 août dans la banlieue de Damas.
Voilà un président bien inspiré qui a trouvé les mots, et même le nom, «massacre chimique», de ce bombardement au gaz.
Et voilà un président qui a fait honneur à la France en parlant, le premier, de la nécessité d’une riposte et en entraînant donc après lui, comme Nicolas Sarkozy l’avait fait en Libye, un Barack Obama hésitant.
Or, face à cela, quoi?
Des médias querelleurs, chicaneurs, soupçonneurs.
Ce côté «moi j’me méfie», de l’immortelle Juliet Berto dans «La Chinoise» de Jean-Luc Godard, devenu le fin mot de l’analyse politique en ces temps de complotisme généralisé.
Cette joie bizarre, presque mauvaise, que l’on sent chez les commentateurs quand ils soulignent, qui l’isolement du président, qui sa précipitation, qui le fait que son homologue américain ne l’ait pas cité dans son discours.
Une opinion qui, d’une manière générale, se gêne de moins en moins pour faire savoir que cette histoire d’attaque au gaz ne lui fait ni chaud ni froid et que, gaz pour gaz, l’inquiète bien davantage celui dont pourrait la priver, au seuil de l’hiver, s’il décidait de se fâcher tout rouge, le redoutable M. Poutine.
Et une classe politique au-dessous de tout qui, au lieu, comme c’est l’usage quand le pays engage la force militaire sur un théâtre extérieur, de faire bloc autour du chef des armées et d’oublier, un instant, juste un instant, ses légitimes différends politiques, fait montre d’une légèreté, quand ce n’est pas d’une irresponsabilité, navrantes.
Ici c’est Mme Le Pen, l’insulte aux lèvres, persévérant, comme jadis son père, dans ce soutien aux dictatures arabes, ennemies du droit et de la France, qui est une constante de son parti.
Ici c’est Jean-Luc Mélenchon que l’on a connu mieux inspiré lorsqu’il approuvait l’intervention de Nicolas Sarkozy en Libye et dont on aimerait qu’il nous explique en vertu de quelle logique la chute du tyran Assad lui semble moins souhaitable que celle du tyran Kadhafi – opportunisme? girouettisme? une haine, qui l’aveugle, pour ses anciens camarades? autre chose?
Ici c’est le Parti communiste ou, du moins, ce qu’il en reste lançant, à travers L’Humanité, une grande pétition nationale contre la guerre: la «grande pétition» n’ira pas loin; mais tout de même! le parti des fusillés, celui de l’intervention en Espagne et des Brigades internationales, volant au secours d’un potentat devenu fou – quelle pitié!
Là, c’est la droite républicaine ou, du moins, certains de ses ténors dont la position, ou les changements de position, laissent rêveur: que s’est-il passé entre l’époque (mars 2012) où Dominique de Villepin disait le temps venu d’une «action sur le terrain» faite de «frappes ciblées» sur les institutions «civiles et militaires syriennes» et celle (il y a huit jours) où il affirme qu’une frappe «même ciblée» ne peut que «nous éloigner d’un règlement politique» du «conflit» ? d’où vient que Jean-François Copé puisse, à quelques jours d’intervalle, estimer «juste sur la forme comme sur le fond» la position française et s’en désolidariser au motif, indigne de lui, peu sérieux, que le chef de l’État refuserait «obstinément» de «recevoir les chefs de l’opposition et les présidents de groupes parlementaires»? et que dire, enfin, de cette base UMP qui a suivi son chef comme un seul homme et comme, d’ailleurs, le Parti socialiste mené, à l’époque, par Mme Aubry, lorsqu’il s’est agi, en mars 2011, de sauver Benghazi et qui, là, face à la possibilité d’arrêter une hécatombe qui a déjà fait 110000morts, fait la fine bouche ou s’oppose?
Et puis les socialistes… Ces socialistes toujours prompts à fustiger la gauche américaine et qui, là, tout à coup, se prennent à rêver, à voix plus ou moins haute, de faire «comme l’Amérique» et d’avoir droit, eux aussi, à leur quart d’heure warholien parlementaire: la France, pour le coup, n’est pas l’Amérique; sa Constitution prévoit un calendrier très précis obligeant l’exécutif à informer la représentation nationale en cas d’engagement de nos soldats; mais un vote préalable, un vote autorisant cet engagement, non, ce n’est ni dans la lettre ni dans l’usage de nos institutions et ce serait – si, ce que je n’ose imaginer, on cédait à la pression – une atteinte grave, sans précédent, à l’esprit de nos lois.
Tout cela n’est ni digne ni raisonnable.
Pas plus que n’est digne, ni raisonnable, cette façon, ici ou là, de qualifier de va-t-en-guerre les amis de la justice et de la paix à qui l’Histoire a enseigné qu’il y a des circonstances où, hélas, la force est le dernier recours pour faire entendre raison aux assassins.
Personne ne parle de «faire la guerre à la Syrie».
Nul n’envisage de mener, en lieu et place des Syriens eux-mêmes, leur double et nécessaire combat contre la dictature et contre l’islamisme.
Mais la loi internationale existe.
Elle donne aux peuples libres, cette loi, la responsabilité de protéger ceux qui ne le sont pas et qu’un combat inégal expose au massacre de masse.
Y déroger, se dérober à ce mandat, saboter cette juste intervention décidée et, je le répète, initiée par la France: là serait la violation du droit; et là, pour les démocraties, la source d’un discrédit durable et qui, cette fois sans aucun doute, déstabiliserait le monde.
Rappelez-vous. Cela se passait comme cela. Il n’y a pas si longtemps. On demandait aux Juifs de jurer. En position d’implorants. Que jamais. Au grand jamais. Ils n’avaient voulu du mal à leurs persécuteurs.
HaSSan est «sous» et non pas «à la» tête d’une des pires tyrannies de notre temps. Les tyrannies du monde arabe ont été aspirées par les forces d’un Axe qu’elles crurent pouvoir les libérer du joug chrétien, sauf que les zakouski du Ragnarök n’eurent jamais l’intention de concéder une dent de leur Terre à un quelconque sous-homme en échange de sa contribution à la guerre totale qu’ils menaient contre l’homme. Sans la victoire de ses ennemis, l’islam aurait dû tôt ou tard céder la place à la spiritualité barbare des Septentrionaux et les peuples arabo-musulmans se soumettre au programme de purification de la race. Mais la raison est l’autre ennemie des tyrans. Ils préfèrent donc la persistance dans la volonté de puissance à la persévérance dans la possibilité de perfection. Ils ne croient pas à la perfectibilité des mondes imparfaits. Quand les démocraties commencent par faire tout ce qu’elles peuvent pour améliorer leur état, l’État totalitaire n’imagine pas que l’on puisse se parfaire. Ce désespoir devrait le faire trinquer aux Noces de Tipasa, lui faire troquer l’espoir d’une vie meilleure pour un bonheur tangible qui n’a d’autre lieu de naissance que l’utérus stratosphérique du réel. Eh non! Son détournement du désespoir prive le tyran de saisir l’opportunité d’un renoncement véritable au désir de bâtir un monde respectant en tous points les plans narcoleptiques de son architecte intérieur. Il croit dur comme fer à l’imminence d’une revanche sur les puissances qui le dominent et dont la délivrance qu’il leur doit indirectement, à toutes fins, l’humilie. Alors, il reste du côté des vaincus. Se stalinise. Se hitlérise. Les tyrannies panislamiques constituent un nouveau bloc de l’Est. Leurs alternatives panarabiques inventent un nouveau genre de nationalisme dont la multiplicité des drapeaux nationaux ne disparaît pas sous la bannière racialiste d’un mirage d’arabité commune. Les unes avec les autres entretiennent le fantasme d’installer un double régime puisant son inspiration dans les deux sources les plus infâmes du siècle dernier. Ainsi, on peut les voir se comporter avec leurs propres populations en adeptes d’une répression soviétisante et avoir en partage une politique de la terre brûlée visant l’extermination par démoralisation des congénères de la bête noire de notre Bête immonde.
Si je m’en tiens aux propos de son ministre des Affaires étrangères, la déclaration hystérique… pardon, oui? qu’est-ce que j’ai dit? c’est vrai? vous êtes sûr que je n’ai pas dit «historique»… de Rohani sur l’Holocauste revêt une toute autre nature. Zarif avait curieusement condamné le crime des Allemands contre les juifs (avec un j minuscule destiné à réduire ces derniers à une appartenance religieuse dépossédée de tout caractère national pouvant revendiquer une souveraineté) avant que d’achever sa démonstration d’un Scud qui l’avait démasqué aux yeux de ceux qui ne partagent pas son point de vue, où il établissait un parallèle entre sa condamnation du crime nazi et celle du crime contre les Palestiniens, sous-entendu, le crime israélien. Si maintenant, je raccorde les deux interventions parfaitement coordonnées par leurs auteurs dont l’un est le président de la République islamique de l’autre, je pense ne pas trop m’avancer en évoquant la possibilité d’une requalification du crime israélien contre les Palestiniens sous les termes de «Second Holocauste» et alors, nous avons bien affaire à la première sortie d’un négationniste nouvelle génération, lequel de par son parallèle entre les expériences vécues par les deux peuples entre lesquels il veut absolument s’immiscer, offre au pantin du vrai chef de la théocratie iranienne de réduire la Shoah à une politique destinée en son heure à assurer la protection du peuple allemand face à une coalition de nations juives qui n’avait eu, depuis la naissance proclamée du KaiserReich, qu’une idée en tête : jeter les Allemands au fleuve et faire que toute l’Europe puisse enfin recouvrer sa sainte judéité.
Rohani nous explique que sa qualification de «crime» — quel exploit! — du génocide commis contre les juifs par les nazis, qui au passage le pousse à préciser que n’étant pas lui-même historien, il ne lui appartient pas d’en mesurer l’ampleur et, par là-même, à conchier la somme vertigineuse des travaux se recoupant sur le sujet depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, «ne signifie pas que vous pouvez dire que, puisque les nazis ont commis un crime contre un groupe, alors il est fondé à usurper la terre d’un autre groupe et à l’occuper». Or sur ce point, nous sommes d’accord. Il est très mal de faire passer la Judée hébraïque pour la Palestine romaine. Voilà pourquoi j’attends de l’Iran non pas qu’il reconnaisse le crime contre les Juifs, mais l’État juif en tant qu’État-nation des Juifs (Iehoudim (Iehouda (Judée. Ils nous fera ainsi la démonstration de ce que son spectacle de palabres, dont l’ouverture s’étend jusqu’à la révulsion, est autre chose qu’une minable opération de séduction visant à dédiaboliser le peuple juif pour ne le réduire ensuite que mieux à cette entité pitoyable sur laquelle on s’apitoie d’ailleurs, entité d’autant plus expulsable sur les terres qu’elle occupe qu’on aura su la faire habilement mépriser. Les Juifs ne vous demandent rien, monsieur l’ex-Secrétaire du Conseil suprême de la Sécurité nationale, et surtout pas de verser sur eux des larmes de reptile. Seulement, ils vous préviennent qu’ils se tiennent prêts, avec la paix au cœur, mais aussi avec leurs alliés, à défendre leurs sacrées vies s’il vous prenait l’envie d’achever le boulot laissé en plan par le Tartare gluant que certains d’entre vous ont vu sortir de la coquille de leur treizième imâm.
J’ai beau vouloir conserver ma confiance dans la cible de ma cible, je me souviens d’Oslo à la lumière de janvier 2002, et mes sangs se congèlent à l’idée que Rabin et Peres aient pu serrer la main à un Che au turban qui se voulait prendre la tête des étendards noirs tel l’homme des Banu Tamim. La presse du Quatrième Reich unanime a salué le Khodahafez de Barack Obama à celui qu’une autre presse, partiellement à l’ouest, qualifie de «son homologue». Je m’inquiète de découvrir si tard que la Constitution des États-Unis ait été soigneusement posée sur l’échafaud branlant d’une théocratie. L’ex-Président Rafsandjani y reconnaîtra «le signe du triomphe» de sa nation. Ainsi donc, Rafsandjani est déjà ce qu’il sera et toujours ce qu’il fut, un homme du régime. Et puis, toujours, l’IRIS de Polyphème qui nous crache à la face quelques grenouilles de bénitier au cas où nous aurions encore besoin qu’on nous rassure sur les bonnes intentions des malintentionnés. Leur Guide Suprême — grondement d’exclamations contenues — aurait prononcé une fatwa contre l’armement nucléaire. Que peut bien rechercher un géostratège capable de se fier aux manipulations d’un assassin usant de sa foi comme les pires oppresseurs de notre peuple en usaient autrefois, un fou d’Allah ayant toute latitude de changer d’avis juridique au gré de ses sombres intérêts? Les petits hommes d’État n’ont qu’une obsession, laisser une trace dans l’Histoire. Ils prennent le risque de voir leur nom être gravé pour une ignominie de peur qu’une action trop discrète n’aille les priver de postérité. À cet effet, tous ceux qui appelant au renversement du régime syrien renforceront le régime de ses commanditaires perdront de bout en bout ma considération. Munich ne fut jamais plus rémanent qu’à présent que le Feu des néo-mazdéens menace d’envahir la salle des négociations. C’est le problème avec les rencontres au sommet, ça se passe exactement comme une rencontre de base. Le salaud vous tend la même main qui lui a servi à perpétrer ses crimes, et si en un moment si solennel une petite voix vous intime l’ordre de vous raviser, la voie diplomatique verse dans l’outre aux outrages. Voilà pourquoi vous ne m’entendrez plus prier pour que Genève 2 ne puisse jamais devenir le Montoire 2 d’une guerre plus mondiale que jamais, cela ne ferait que détourner mon énergie de ce qui la mérite, mais défixant l’horloge qui n’affiche pas mon heure, surfant sur l’heure en soi qui n’a rien de suprême, j’aime mieux vous avertir qu’avec les Spectatiens qui auront le malheur de ressentir aux portes de Krematoria une onde chaleureuse, j’ai déjà pris mes distances.
Parce que Voltaire s’en fut chercher modèle en Angleterre, je te souhaite une fois encore, peuple iranien, au risque de te soûler, d’apprendre à peindre des ciels d’orage capables de laisser filtrer jusqu’à toi les libertés individuelles depuis une région lointaine et dissonante — je rappelle qu’en harmonie, le frottement naît du rapprochement de deux tons voisins. — En Genève 1, on pouvait encore espérer assister à la première marche d’une dégringolade au ralenti des amis de la Syrie. L’impérialisme perse ayant compris que son renoncement à Assad représentait pour lui la levée des sanctions et le feu vert nucléaire, le plus gros va rester à faire. Les obaméens se sont inquiétés des conséquences qu’engendrerait un règlement militaire de la menace nucléaire iranienne. Pour tout vous dire, je me crois assez costaud pour encaisser le choix du bloc de l’Ouest. Ce qui m’inquièterait davantage, c’est que les débiteurs éternels de la science juive d’Allemagne devenue américaine ne s’inquiètent pas plus que cela des répercussions du choix sur lequel ils s’arrêtent. Car nous ne pouvons pas compter au nombre de nos fréquentations ayatollahs et sous-ayatollahs sans en faire des gens fréquentables. Nous ne pouvons pas nous autoriser à leur parler et dans le même temps, leur interdire de nous parler. Et lorsque l’on nous parle, il est impoli d’aller déterrer Sartre pour lui faire introduire l’auriculaire dans notre oreille. Nous nous invitons donc à écouter ce que nos nouveaux interlocuteurs ont à nous dire. Des dires chargés de valeurs. Valeurs insidieusement antisionistes, rien d’étonnant à cela. Valeurs virales hautement transmissibles, et merde! Un Ouest capable d’anticiper les conséquences d’une telle influence ne choisirait pas le moment où deux terroristes véhiculent l’idée d’un génocide israélien des Palestiniens pour insinuer que l’État juif serait responsable du blocage de toute solution pacifique avec son voisin. Les islamofascistes tentent par n’importe quelle brèche de nous enfumer. Je propose, pour ma part, que nous cessions de nous sentir coupables de les battre à leur propre jeu. Ils exercent une influence sur notre monde, influons sur le leur avec d’autant plus de force. Nous avons en nous-mêmes un héritage immensément émancipé dont l’universalité du principe de liberté s’appuie sur un idéal d’égalité politique. Soufflons-le en direction de tous les vents de haine! Crachons Artaud sans h ni faucille ni marteau dans la gueule d’Ali le Goulag! Faisons glisser madame Poutine entre les draps d’Anaïs Nin!
Du fond de ma soukka mentale, je songe à la génération du désert, et cesse immédiatement de pleurer sur mon sort. Ils ont erré pour savoir adhérer, enduré pour savoir durer, le plus sage d’entre nous ne possède pas le quart de la moitié de la sagesse du plus méchant d’entre eux. C’est de là que je parle. Petit conseil aux affolés trop gauches pour qu’on leur cède la barre. Ne montrez pas, d’humeur aussi flagrante, la trouille dont vous pétez de voir le revenant venir vous prendre par devant. Votre deuxième victoire, si elle se remportait sur sa pugnacité, n’en serait que plus tordante. Et sa double défaite sanctionnerait d’autant mieux une ligne de productivité dont cinq années supplémentaires vous laisseront tout le temps d’en assurer le redressement. Maintenant, n’y voyez pas de conspirationnisme, mais au lieu de noyer les noyés, empêchez-les donc plutôt d’emporter dans leurs tombes nos 75%! Ce n’est pas sur un truc que vous serez réélus. Quand rien n’a jamais été plus nourrissant que la nourriture spirituelle, que pourrait bien penser le plus faible des hommes si le plus fort des leurs en était dépourvu? — je vous laisse substituer à mon binôme le couple d’antonymes qu’il vous plaira de me renvoyer, dos à dos bien sûr. — L’homme ne reçoit pas la manne avant qu’il n’en ait pu dénoyauter la métaphore. Alors, dès l’instant que l’ascenseur social ne remonte plus, il faut que les gens des étages supérieurs descendent de l’indécence et montrent à ceux qui sont coincés en bas qu’ils sont capables de la même chose dont ils les pressent d’être capables, prendre son mal en patience et le mal des autres en impatience.
Le rôle du chef de l’une des plus rayonnantes démocraties modernes est de mettre la Bête au pas. S’il faut la caresser un tant soit peu pour cela, va pour le raclage de raclure, mais alors, qu’on n’omette pas de s’exprimer sur le ton du dompteur, formules toniques à l’appui, de celles qui vous font ressortir de la fosse aux lions en un seul morceau. La France doit bien garder à l’esprit que ses murmures ont des oreilles. L’opération de civilité aryenne a les yeux braqués sur le nucléaire militaire. Cela dit, il va de soi que l’Iran devra tôt ou tard accomplir sa mutation énergétique, mais ne croyez pas que sa pénétration des valeurs humanistes en découlera comme par magie. L’idée qu’un Iran émergent s’enrichirait inéluctablement des libertés individuelles est ce qu’on appelle un effet de condensation. Voyez la Chine! où sont les avancées en terme de droits fondamentaux qui seraient à même de retenir le géant levantin d’opposer son véto au renversement de ceux desquels dépendent précisément ses avancées en terme de pouvoir d’achat? En marge de l’Assemblée générale des Nations, Rohani fera montre d’une ouverture plus confortable que réconfortante vis-à-vis de Hollande. Les shaheed ceinture font toujours cet effet, conférant bonhommie et affabilité au porteur qui vous ouvre les bras, le pouce en sueur sur le détonateur. Le même ustensile houdinien qui s’était volatilisé dans son mal solidement cadenassé de sorte que pût s’y faufiler un agent déreligiosifiant, avec juste ce qu’il fallait de fureur pour rabattre derrière sa ligne de front les déserteurs du temple judéo-chrétien. Eh bien, tremblez, monsieur le Président! Ali est de retour après une énième révolution sur lui-même. Et plus que jamais demeure la testable et donc, non détestable nécessité de ne pas humaniser l’inhumanité lorsque nous prétendons identifier l’humanité que nous avons en partage avec le pire de nous-même, pauvres Homo encombrés de sapience.
Le temps est-il venu de donner corps à l’impureté de la RAS? La dictature est une négation de l’individualité. La faire incarner par un seul faussera la perception que l’on se fera de lui et d’elle. Allemagne année quarante-cinq. Hitler s’enjuive inconsciemment par la transformation de son bunker en four. S’il n’y avait eu qu’un détraqueur à l’intérieur de l’empire des mutants, à quoi bon Nuremberg? Je n’oublie pas Beria auquel j’accorde la terrible postérité du Doigteur de Yalta. Mladic, Gotovina, Karadzic ou Markak hanteront un jour ou l’autre les nuits des vacanciers serbes et croates de la Bosnie heureuse. Ils obscurcissent déjà leurs éclairs de conscience. Les crimes de Saddam n’ont que trop tard éclaboussé Saddam. Assad a lui aussi son roi de Pique. Forçons-le à montrer sa main. Ne lui permettons pas de se défausser sur ses hommes de mains. La République arabe syrienne n’a pas besoin qu’on lui donne de l’épaisseur. Simplement qu’on la palpe… que la notoriété de ses assassins les protègent d’une réduction au silence trop commode. Ils doivent se tenir par le parti. Devenir chacun le pire ennemi des autres, mais un ennemi impossible à neutraliser sans se disqualifier devant le corps du droit et l’esprit de justice. Que la justice syrienne devienne alors un piège pour ces témoins réciproques de leur complicité. Si crime il y eut, coupable il y a et procès il y aura. Or le but d’un procès ne se résume pas à faire la peau d’un présumé coupable. Ce qu’on y recherche, c’est l’établissement de la vérité. Une vérité qui, aux heures inodores, est notre seule alliée. Mais je remonte de nouveau le courant. Obama mise sur l’extrémisme modéré. Sur l’enfarinade de gazeur. Assad jouit. Des honneurs de la tribune. Déshonneur des tribuns. Rohani pousse son propre passé sous l’armoire avant que nous ne lui déroulions le tapis rouge d’un Processus de Barcelone tiré par les cheveux à travers le tchador. J’adore!
Poutine savait ce qu’il faisait en balançant la bombe puante d’un suicide chimique collectif. Son mensonge était un mode d’emploi. Il bloquait toute possibilité de frappes punitives occidentales là où les clones du Zaouahiri auraient pu se faire les instruments de cette fausse intuition en forme d’angoisse prophétique sur tous les territoires souverains qu’ils cherchent à purifier.
Le bloc de l’Est dérive actuellement vers le Moyen-Orient et je sais déjà qu’il me faudra bientôt prendre appui sur ses dissidents. Les miens seront-ils les vôtres? à vous de me le dire. Vous comprendrez qu’ayant eu maille à partir avec Max Régis, il serait pour moi acrobatique de n’avoir d’autre choix que de combattre Joseph Staline avec Nicolas II. Le panarabisme est l’ennemi de tous ceux qui se montrent encore capables de redouter le réveil du nationalisme tendance douce. L’islamisme modéré, c’est l’islamisme des fourbes. Aux dernières nouvelles, la Coalition nationale syrienne se serait choisi pour Premier ministre l’islamiste modéré ou islamiste indépendant, tiens! un autre oxymore… bon, essayons de faire simple : le panislamiste Ahmad Toumeh. Or Ahmad Toumeh ne peut pas être un islamiste. S’il en était un, il refuserait de gouverner une population multiconfessionnelle. Un musulman pourrait, lui, diriger un gouvernement composé pour partie de chrétiens, mais pas un islamiste. Non. Tout ce que veut un islamiste, c’est islamiser. La seule crédibilité qu’un tel chef de gouvernement assiérait auprès de l’Internationale universaliste concernerait sa nature d’adversaire des trois Grâces mariannéennes. Et puis, je n’ai pas appelé sous terre l’opposition syrienne à prendre position contre le Front antisioniste pour aller à présent soutenir un islamisme de quelque degré de ce soit. Le fascisme modéré, c’est le fascisme des fourbes. Sauf à se nabéiser, on ne lutte pas contre Bush avec Ben Laden, mais contre Bush et Ben Laden avec soi-même. Et donc, je ne m’engagerai pas contre le parti Baas aux côtés d’un Abbas du Front al-Nosra. D’un autre côté, j’imagine bien que le risque est majeur à guerroyer au corps à corps avec les djihadistes, et je n’inviterai pas les otages qui feindraient auprès d’eux le syndrome de Stockholm à rajouter au bas de leur liste de commande les frappes illimitées que mériterait la nasse millénariste. Ce que je leur demande, c’est juste de ne plus se sentir poussés par le désir irrépressible d’aller leur caresser la bosse.
Peu avant le G20, je me souviens m’être rappelé que l’occupation de la Syrie de l’entre-deux-guerres ressemblait à un plan Marshall de l’après-Grande-Guerre. Mon propos n’avait pas de transfo. Il ne s’adapterait pas au truchement d’une responsabilité française à l’égard d’une ancienne province de l’empire ottoman. Si responsabilité il y a, elle incombe de toute évidence à l’autre partie, à moins que sous l’effet de bienveillance d’un protecteur intéressé, la Séleucide voilée ne soit retournée se blottir dans le giron de sa vieille impression de suprématie. Ceci expliquerait la propulsion inattendue d’un islamiste à la tête du gouvernement d’une coalition en perte de rébellion, en ce que celle-ci se ferait l’instrument du désir de reconquête d’un autre, et attendrait de moi que je me fasse le complice d’une erdoganisation de tout ce qu’il y aurait d’erdoganisable en ce monde, chose aussi répugnante qu’indifférente à ma mémoire. Car quand on se reporte au jour de réélection du despote en veilleuse d’Ankara — le fourbe avait énigmatiquement? salué sa propre victoire comme une victoire de Jérusalem — il n’est pas difficile de tracer l’arc de cercle reliant à l’intérieur d’entrailles communes l’antisionisme baas à l’ottomanisation d’une Syrie libre, ah ça oui! libre de se faire fouetter les reins jusqu’au sang et le train jusqu’au rang. Au-delà de l’au-delà, si vous me demandez de me déterminer à partir du court terme, il va de soi qu’entre société turque et dictature iranienne, j’opterai pour l’OTAN. D’autant que je crois fermement à la victoire du fort sur le faible et au fait que l’impuissance du totalitarisme ne manquera pas de se faire jour là où un homme s’est levé et a pu voir que l’esclave qu’il avait été dépendait de la volonté d’un petit nombre d’hommes qui n’était finalement pas moins précaire que lui.
Les éminences grises du Pentagone ont consulté le Kasparov champion du monde et conduit à la niche le chiqueur de poulet. Elles n’hésiteront pas à sacrifier la démocratie syrienne si leur dégueulasserie leur offre de sauver la population mondiale d’un holocauste nucléaire. Le risque qu’il y aurait à s’embourber aux portes de l’enfer désamorcerait une menace de même type adressée au pays du Surhomme. Pour l’heure, le renforcement du droit international en matière de non-prolifération des armes de destruction massive aura eu pour effet inescompté de renforcer un régime inhumain au sens où en août 2006, la victoire hezbolléenne du Hezbollah profitait de l’entrée dans le langage courant du définitivement hermétique ce-qui-ne-tue-pas-rend-plus-fort. L’on peut dores et déjà rassurer Khamenei sur la domination pérenne de son odieuse révolution après qu’il aura permis à quelques fantômes de l’AIEA de confirmer l’abandon du programme nucléaire iranien. Lavrov n’a gagné le bras de fer américano-russe que si l’on s’en tient à ce niveau de conscience. Assad est un Saddam, un Nasrallah de plus, toujours vivant mais dépouillé, impuissant et proscrit. Je suis plus que jamais convaincu de l’urgence qu’il y a à ce qu’une démocratie syrienne renverse la République arabe de ses propres mains. Car le Jihâd sunnite n’est pas plus viable que ne l’est le chiite, la potentialité des individualités se chargera de fourrer sa raison dans le crâne des élus qui seraient tentés de faire voler leur servitude à basse attitude.
« Ce que j’exige, dit le peuple syrien, c’est qu’on m’entende et non pas qu’on s’entende. Je recherche l’entendement, pas forcément l’accord. Et oui, je vous implore de veiller à ce que nous ne cessions jamais de faire résonner notre accord. Or au-delà des stratégies d’un temps, ne perdez pas de vue que ce n’est pas avec de l’extrémisme modéré que vous réussirez à m’amadouer. Une goutte d’arsenic subvertit l’eau qui la submerge. Reste à savoir qui tient le rôle de l’eau et celui du poison. À mon sens, le virus le plus contagieux de tous est de très loin la liberté. La liberté de dire non à ceux qui ne prennent pas en compte vos intérêts vitaux. Vitaux comme les espaces menacés d’empiètement. Ces territoires occupés de l’esprit. Ces désespoirs électrisés, téléguidés, étirés à s’en déchirer la zone déchirante. Plus rien de soi dans le moi prosélyte. Plus de moi. Plus rien. Plus de plus. Et encore davantage.
« Stop à l’islamisation de l’islam!
« Stop à ça!
« Stop à moi!
« À moi!
« À moi!
« À moi!
« À moi!
« À moi! »
À moi :
« Stop à la révolution jalouse! LIBERTAD O MUERTE »
Il existe deux points de divergence sensibles entre Israël et les sept autres pays, dont la Syrie et la Corée du Nord, à n’avoir pas signé la finalement si manipulable Convention sur l’interdiction des armes chimiques. 1) Chez Israël, le principe de dissuasion fait sens. 2) La tête de pont du monde libre n’a pas besoin d’adhérer à un tabou qui dans son ADN répond à un réflexe légèrement plus profond qu’une pure convention.
Assad s’est trahi en posant ses conditions au démantèlement de son arsenal chimique. Le fait qu’il justifie, en réponse à des frappes ciblées, l’usage d’armes conçues pour la destruction des masses et non la neutralisation de cibles exclusivement armées l’identifie en tant que n°1 mondial de la menace de mort. Il est indubitable que le mot «extermination» soit partie intégrante de son vocabulaire de guerre. Angoissant. Nous l’avons vu en quelques mois gravir tous les barreaux de son échelle de nain dans son costard de Maxi-Me. Le Zeus américain ne pourra pas le laisser devenir le Saddam de Bush père sans risquer de créer un Bush fils pour l’an 2024. Mais entre nous soit dit, c’est Vlad le Rouge qui me taraude le plus. L’homme est évidemment un atout que les Américains ne peuvent pas négliger. En tant que chrétien, il possède avec l’Occident un messie en commun. En tant qu’orthodoxe, il partage avec l’islam un fond monophysite. Lui seul est à même de contenir les ambitions impérialistes de son fournisseur en pétrole. Son fantasme d’un suicide au gaz collectif n’est comme tous les fantasmes qu’un désir refoulé, et néanmoins il me glace les sangs rien qu’à l’idée qu’il ne soit pas tombé dans l’oreille d’un gazaoui sourdingue. Quelques jours après la saloperie de Zarif, c’est au tour de Bachar Djaafari, ambassadeur syrien à l’ONU, de retourner sa lance de Longinus dans notre plaie christique et d’y intervertir les rôles de la victime et du bourreau. La proposition russe, suivie de près par Washington et de plus loin par Bruxelles, fera de ses ratificateurs les complices de ce négationnisme sans fond qui jouit déjà de la capacité d’intimidation qu’a son allié nordique pour désigner au monde un éternel bouc émissaire hébreu qu’il faudrait à présent dissuader de recourir à son arme de dissuasion. On aimerait qu’une pluie de messages vienne annuler les effets désastreux que commence de produire cette sarinade verbale, mais il est sans doute déjà un peu tard pour endiguer l’accroissement de la lèpre.
«Vous avez le choix, monsieur Asshole. Soit on vous fout en taule pour le restant de vos jours, soit on vous reprend l’arme avec laquelle vous avez sauvagement débité les corps de votre épouse et de vos douze enfants de sorte que celle-ci puisse faire l’objet d’une procédure de destruction. Bien. On vous laisse réfléchir et on se revoit demain matin… d’accord?»
Le lendemain.
«Bonjour, monsieur Asshole.
— C’est ça.
— Pardon?
— Vous m’avez fait passer une nuit épouvantable, vous savez!
— Bon. Qu’avez-vous décidé?
— Je crois que je préfère que vous preniez ma hache.»
Les États-Unis doivent comprendre une chose qui dépasse l’entendement cordial. S’ils disparaissent, ils ne seront pas remplacés. Que les nostalgiques de l’empire français qui bébêtement se réjouiraient d’un affaiblissement du géant libérateur effacent vite ce sourire envenimé de leurs minois sainte-hélénois! L’heure des uns doit être l’heur des autres sans quoi la gloire ne tarde pas à se dissoudre dans l’Histoire. Si l’Europe ose perdre son méga-allié, elle ne coupera pas à la mutation du Jihâd en croisade. La guerre sainte avait, bon en mal an, pu se contenir au stade des convulsions. La poussière invasive que nous redoutons tant de faire mordre aux tyrans pro-persans nous ferait bouffer nos propres excréments en deux temps trois errements dès lors que nous aurions substitué à l’hyperpuissance atlantique une ubuesque grandiloquence continentale recroquevillée sur elle-même. Le communautarisme européen signerait là l’arrêt de mort de l’Europe et l’Europe, toute-puissante dans ses rêves, irait se vendre au dernier monde venu en tant qu’ultime produit made in USA d’une industrie états-unienne dont sa propre faillite lui prouverait en râlant qu’elle n’aurait jamais dû se prendre pour multinationale.
Pas de danger que la guerre se refroidisse. Ni que Vichy ait menacé de poindre à l’horizon démocratique si Bousquet avait poursuivi son ascension jusque sous la Ve République. On ne redoute pas le refroidissement aux confins des pôles. La Russie s’est réveillée sous Eltsine à l’endroit même où elle s’était endormie, dans le val du pogrom. Je me souviens de ces Russes de mauvaise extraction rapatriés d’urgence en terre ancestrale, un masque à gaz sur le visage, Saddam oblige. Barack, oh, brother! Spartacus globalisant, délivre-nous de nos chaînes! Le mal est en nous, et jamais malgré nous. Je ne serai jamais un incorporé de force de la division Waffen SS Das Reich. Ou alors, pour plaquer mon Luger sur la tempe d’un flingueur.
Or depuis quelques heures, c’est un nouveau non-dit qui m’oblitère. Un que les freudophobes qualifieraient de surréaliste, révélateur de notre adocratie toujours encline à donner sa chance au petit protégé de notre hôte du G20, lequel avec maestria sait user de ses charmes de membre du PPP (Partenariat pour la paix) pour nous retourner comme autant d’agents doubles latents qu’il activera au moment venu sous l’impulsion de stimuli parfaitement adaptés, conditionnement présoviétique. Mais déjà, une seule question titille les sceptiques : «Est-ce qu’on peut faire confiance à Bachar le Chimique?» Acide Assad, vous êtes comme il vous plaît à nous le laisser croire, un perdreau de l’année. Moi pas. Au premier jour de vos conflits internes, je me suis douté de ce qu’une quenelle néo-nazie allait se mettre au four. Je ne mange pas de ce pain-là. Vos effets de manche, moi, je les flaire à cent kilomètres, et bien avant que vous ayez omis de nous promettre que vous sacrifieriez l’électron libre de votre RAS responsable de l’attaque au sarin qui le 21 août fut, si vous le dites, lancée sans votre aval, je répète que c’est pour la totalité de ses crimes qu’il eût fallu traquer la République arabe syrienne. Le haut du Baas a, dans son efface-face, disqualifié Damas. Ses crimes de guerre ont non seulement précédé ceux du peuple, mais les ont provoqués, et dans une certaine mesure, prémédités. De par leur vaniteuse tolérance tyrannique, de celles qui vous font rendre grâce à vos tortionnaires d’avoir eu la bonté de ne plus redescendre au cachot et vous arracher à vos fers pour une séance BDSM de leur cru. Et j’en viens à mon assourdisseur. Cette victime de l’angle mort de la diplomatie hippie. La rébellion syrienne ne se laissera pas voler sa révolution. Peu lui chaut que Poutine soit parvenu à convaincre l’étrangleur de Marianne de reculer derrière la ligne rouge d’Obama trois semaines jour pour jour après qu’il l’eut fait hachurer par ses hommes de main. Les amoureux des droits de l’homme poursuivront leur guerre universaliste contre la baas barbarie. Ils sont déjà morts en masse, et vivront de leur chasse aussi longtemps qu’on les y forcera, mus par l’espoir presque stupide d’écraser ce rouleau compresseur équipé d’une palette de gadgets de malheur excédant légèrement la seule bonbonne de gaz.
Les crimes rebelles divergent en ceci des crimes de guerre qu’ils ne sont pas le fait d’une armée régulière censée rendre des comptes au gouvernement d’un État-nation comptable de ses agissements devant la communauté internationale. Les dérapages dans la tourbière sont inévitables. A fortiori les amalgames qu’engendrent les superpositions dues à des accumulations. Le chaos attire le chaos. Or le bon djihadiste est un docteur ès nihilisme. Il aime à détruire ce dont il ne peut tirer avantage d’avoir su le construire. On le trouvera donc aussi bien charognard tournant autour des proies d’un prédateur lui vouant autant d’estime qu’à la carcasse qu’il lui abandonnera qu’au beau milieu des monuments que son âme effondrée voudrait qu’ils participent de son propre écroulement. Son errance, inhérente à la compulsion au suicide collectif dans laquelle a été convertie la pulsion de mort des néoserfs d’un régime féodal séparé du monde libre par les hauts murs de verre que longent en les narguant les beatniks inconscients de leur vénération, ne figure pas davantage au sein de l’organigramme révolutionnaire de la coalition formée dans l’estomac cronien de son prochain Ancien Régime qu’il n’infiltre les sous-sols de l’hôtel de Beauvau. Ni plus ni moins. Mon viseur est braqué sur la ligne de désir. Que désire Assad? que désire le Jihâd? que désire le Conseil national syrien? Au-delà du monstre de la guerre, le monde selon qui vous voudrez. Je vois une résistance au pan-nationalisme dans laquelle je réinjecte la même dose de confiance que m’a inoculée le Hollande de novembre 2012 :
«J’annonce ici que la France reconnaît la Coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement de la Syrie démocratique permettant d’en terminer avec le régime de Bachar al-Assad.»
Une seule question Monsieur : défendez- vous aussi la posture de Monsieur Le Président Hollande qui consiste à accueillir le moins d’exilés syriens possible ?
Merci de votre réponse.
(La Règle du jeu n’affiche plus les commentaires) ?
Monsieur Lévy,
J’étais moi même pour une intervention il y a plus d’un an, je ne le suis plus.
IL y a un an , on pouvait espérer affaiblir le régime syrien avec des frappes et se dire qu’il y avait en face des gens que l’on pouvait soutenir . Aujourd’hui ,ce qui risquerait d’advenir serait plutot l’accession au pouvoir des plus extrémistes d’entre eux.
Interroger vous sur tout ce qui n’a pas été fait diplomatiquement depuis tous ces mois passés, pourquoi dès le début rien n’a été fait pour débloquer la position russe(ils auraient peut etre accepter d’agir sur le volet humanitaire du dossier si on avait dissocier celui ci du volet politique)…
Salutations
Marie