Si nous les juifs voulons exister et être forts, nous devons comprendre qu’il y a un État juif dont Jérusalem est la capitale. Nous ne sommes plus un peuple errant venant du désert ou de la diaspora. Nous sommes des juifs avec un pays où il y a des politiciens, des rabbins, des professeurs, des artistes, des médecins, des ouvriers, des commerçants, des marins, des acteurs, des chanteurs, des danseurs, des juristes, des soldats, des paysans, tous juifs et citoyens israéliens.
Israël est un pays menacé par de nombreuses nations hostiles, avec des détracteurs et quelques amis. Souvent, même les juifs de la diaspora désapprouvent la politique des Israéliens, leur armée et leurs activités bellicistes. Cependant, nos enfants dans le monde entier devraient se sentir concernés, et devenir soldats en Israël, à l’âge requis et quand la nécessité s’en fait sentir.
Tous les juifs devraient connaître les mêmes peurs et les mêmes espoirs pour leurs enfants. Cela signifie-t-il que tous les juifs de la diaspora devraient quitter leur foyer et s’établir en Israël ? Oui, peut-être pas pour toujours mais au moins pour un certain temps. Les juifs devraient envisager d’envoyer leurs enfants en Israël pendant leur « parenthèse utile », l’année généralement utilisée à une période de formation déterminante.
Les juifs peuvent ne pas être d’accord avec la politique israélienne à condition qu’ils se considèrent comme Israéliens. Mais est-il dangereux pour tous les juifs d’appartenir à la même nation ou d’avoir le même passeport ? Pendant 2000 ans, la judaïté relevait davantage d’une religion, d’une loi morale, de livres imprimés, d’une synagogue et d’une tradition orale du « peuple d’une nation ». Au cours d’une période récente, les juifs étaient obligés de porter au revers de leur veste une étoile jaune avec écrit « Juden » ou « Juif ». Maintenant, les juifs peuvent être fiers d’être des citoyens israéliens, parlant hébreu, lisant des journaux, regardant la télévision et écoutant la radio dans leur propre langue. C’est un changement radical pour des gens qui ne pouvaient devenir des citoyens influents que dans le pays où ils vivaient et étaient pleinement acceptés. Souvent, ils parlent et écrivent très bien dans leur langue d’adoption. Conrad, un juif polonais, est devenu un écrivain majeur de langue anglaise, Canetti, Musil, Zweig ou Kafka écrivaient en allemand et Bellow, Mailer et Roth en anglais. Svevo, Moravia et Bassani écrivaient en italien, Sabato en espagnol. Proust était un des écrivains majeurs de son temps. Chacun des ces écrivains était inextricablement lié à sa langue et à sa culture. Donc Roth, Appelfeld, Oz, Grossman, Levitt, Wiesel, Glucksmann, Piperno, Levy sont tous des écrivains juifs écrivant dans différentes langues, dont l’hébreu fait maintenant partie. Ils devraient tous être des citoyens israéliens.
Même si les juifs apparaissent comme des citoyens du pays où ils sont allés à l’école et où ils résident, ils n’oublient jamais qu’ils sont une minorité, considérée comme différente parce que juive. Je ne profiterai pas de cette occasion pour m’attarder sur les nombreux préjugés dont les juifs ont de tout temps été les victimes.
Si ma langue maternelle est l’italien, le français, l’anglais, l’espagnol, le russe, l’allemand, le polonais ou le roumain, pourquoi devrais-je devenir un Israélien parlant l’hébreu ? Parce qu’il y a soixante-deux ans, le monde a changé quand Israël est devenu l’État des juifs. Cette idée utopique s’est concrétisée en une réalité parfois dangereuse, parfois enthousiasmante. Comment un juif pourrait-il ignorer le fait que ce pays, le pays de ses ancêtres, celui dont il a été exilé pendant 2000 ans est à nouveau gouverné par des juifs ?
Sans doute la plupart des juifs n’ont-ils pas envie d’abandonner leur position sociale, acquise dans la diaspora, et de renoncer à leur travail, mais ils doivent comprendre qu’ils n’ont plus le choix. Ils ont un pays qui leur appartient en propre et s’ils le désirent, ils peuvent acquérir une double nationalité. Si un juif veut vraiment devenir un juif authentique, il doit devenir israélien. Cela peut perturber la quiétude des juifs qui ont vécu heureux pendant des générations dans leur pays, mais il s’est passé un événement extraordinaire et inattendu (et peut-être pas toujours désiré) : l’existence de l’État juif d’Israël.
Je ne pense pas que cette transformation doive se produire dans l’immédiat, mais c’est un pas nécessaire afin de décourager les détracteurs et les ennemis des juifs. Si les juifs finissaient par tous se sentir israéliens, ils deviendraient plus forts, parce qu’ils accepteraient leur destin. Bien sûr, cela impliquerait de perdre les nombreux avantages qu’ils ont acquis dans leur pays, surtout celui d’être différent, étrange, parfois unique, et donc intéressant. Au lieu de cela, ils deviendraient des juifs parmi d’autres juifs avec un passeport israélien, un numéro de sécurité sociale et un parti politique.
Ce que j’écris ne sera pas très apprécié, parce que la plupart des gens adorent se plaindre et rester tels qu’ils sont. Par nature, ils n’aiment pas le changement. Donc si je suis russe ou français, pourquoi est-ce que je deviendrais israélien ? Si je suis un homme du Nord ou de l’Ouest pourquoi deviendrais-je un citoyen de l’Est ? Si mon père et mon grand-père étaient soldats en Italie ou en France, pourquoi deviendrais-je un soldat israélien ?
Les juifs ont souffert de l’holocauste, de l’étoile jaune, de la solution finale dans cette même Europe où ils étaient si bien acceptés et assimilés. C’est dans cette Europe qu’on a créé les ghettos et qu’on les a abolis, dans cette Europe que les juifs ont été tués par millions et où seule une petite minorité courageuse a réagi. Rappelons-nous qu’il y a encore des gens avec un chiffre tatoué sur le bras, parce qu’ils ont été déshumanisés et marqués pour être tués. Les juifs auraient pu disparaître à tout jamais. Comment pouvons-nous oublier cela ? Donc même si les Israéliens sont critiquables, encore heureux qu’ils existent. C’est leur devoir de lutter pour leur sécurité, pour le droit d’exister et de permettre à tous les juifs de vivre ensemble – et de prendre conscience de leur appartenance à Israël, quel que soit l’endroit où ils vivent.
J’écris cela parce que je suis fatigué d’être différent, de prier seul ou d’écouter les prières des autres. Je vis en Italie, un pays où on appelle les êtres humains des chrétiens. Et les autres ? Personne ici ne connaît les fêtes juives. Il est vrai que jusqu’à la création de l’État d’Israël, nous n’avions pas d’autre choix que d’être une minorité, parfois tolérée, parfois persécutée. Mais maintenant que nous avons un pays juif, pourquoi ne pas profiter des plaisirs d’une identité bien définie ? Je sais qu’il est difficile de changer de destin, d’habitudes et de pays, mais les juifs doivent prendre une décision. Sommes-nous juste une religion monothéiste qui attend le Messie ou sommes-nous le peuple d’une nation ? Serions-nous juifs comme d’autres sont grecs, italiens ou allemands ?
Je crois que les juifs étaient un peuple appartenant à une nation, avec leur religion, leurs lois et leur langue. Puis ils ont été dispersés mais ils gardaient leur religion et leurs traditions, dans la famille et à la synagogue. Avec la création de l’État d’Israël, les choses ont changé et nous sommes devenus un peuple avec un pays et une langue. A l’évidence, ce n’est pas simple d’intégrer l’idée que nous sommes juifs et israéliens puisque depuis 2000 ans nous sommes habitués à n’être que des juifs. Je répète que je ne crois pas que nous devions tous vivre en Israël, mais nous devrions tous être israéliens.
C’est très important d’imaginer son avenir et de se positionner dans le monde. Certains juifs, tout en désirant représenter une religion et une tradition, choisiront de n’être pas israéliens, mais personnellement je pense qu’ils seront une minorité. Nos ennemis et nos détracteurs nous respecteront davantage si nous affirmons l’impossibilité de séparer Israël et judaïté. En tant que plus vieux peuple monothéiste, nous méritons le respect. Nous les juifs devrions être fiers de nos traditions, notre histoire et notre place dans le monde. Le monde d’aujourd’hui est humainement décevant parce que nous avons trop investi dans la technologie, la science, les vacances et l’argent. Les vraies valeurs sont peu représentées, tout est basé sur la rentabilité immédiate, la vitesse, la jeunesse, la santé, la minceur, la facilité et le confort. Seuls les fanatiques ont une vision du monde, basée sur le pouvoir, le meurtre et la peur, tout cela au nom de Dieu.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique a été le seul véritable ami des juifs. Je me rappelle avoir assisté à une dispute de deux vieux juifs, moitié en hongrois moitié en yiddish, dans un laudramat de New York. J’ai demandé à l’un d’eux « D’où venez-vous ? » « Que voulez-vous dire ? Nous sommes tous américains » me répondit-il, surpris. Pourquoi un citoyen américain, prospère, respecté dans son pays et menant une vie heureuse dans sa ville se sentirait-il citoyen israélien juste parce qu’il est juif ? Peut-être a-t-il oublié qu’il n’y a jamais eu de président juif aux États-Unis, tandis que Shimon Peres est le président de l’État d’Israël.
Pourquoi une personne menant une existence agréable en Californie ou à Boston se sentirait-elle Israélienne ? Elle le devrait, parce qu’elle est juive et en Israël, il y a un État juif basé sur des principes juifs. Être juif en Israël ce n’est pas appartenir à une minorité dans un pays sûr, mais appartenir à une majorité affrontant des responsabilités et des dangers. Les intellectuels dans la diaspora considèrent qu’ils ont le droit, en tant que juifs, de critiquer la politique du Premier ministre israélien. Si ces intellectuels étaient des citoyens israéliens, ils pourraient voter contre le Premier ministre et son parti, se battre pour leurs opinions, et finalement faire évoluer la politique d’Israël de l’intérieur.
Il m’a été difficile d’écrire ce texte puisque je suis moi-même une contradiction ambulante. Je vis entre l’Italie et la France, et je passe beaucoup de temps aux USA et dans d’autres pays. J’ai un passeport français et un passeport italien, je conseille des hommes politiques italiens importants. En tant que journaliste, je fais des interviews pour une télévision italienne, et en tant que romancier, j’écris des livres en italien. Est-ce que j’ai le droit moral d’inciter les juifs à devenir israéliens si moi-même je ne renonce pas à mes occupations et à mes avantages dans la diaspora ? Peut-être qu’en écrivant ce « pamphlet », j’entame un processus d’engagement envers Israël qui me fera changer ma vie, et accepter une vie juive. Peut-être qu’en me rapprochant de mes amis Appelfeld, Oz et Grossman je me sentirai chez moi, et pourrai discuter avec eux à armes égales d’Israël, la politique, la littérature, la vie, la famille, l’amour, la beauté, les hôtels, les rêves, les désirs, notre passé, notre avenir, Dieu, et les nombreux soucis de l’existence humaine. Peut-être que vivre à Jérusalem m’amènerait à assumer une vie juive normale et à accepter celui que je suis. Je ne pense pas qu’Israël doive représenter l’endroit où je veux être enterré. C’est l’endroit où je devrais aimer, penser et écrire.
Bien sûr je demeurerais le fils, né à New York, d’un père juif français et d’une mère juive italienne du Nord, ainsi qu’un écrivain italien se vouant à la langue italienne. Cela explique ces pages écrites dans mon anglais négligé, parce que je voulais exprimer mes sentiments sur ma condition de juif aujourd’hui dans un genre d’ « esperanto », différent de mon italien littéraire ou de mon hébreu.
En d’autres termes, je voulais exprimer des sentiments profondément personnels sur le fait qu’un juif ne peut plus exister sans sentir, penser et savoir qu’Israël est à nouveau le pays des juifs. Un juif qui vit en Italie avec un passeport italien n’est pas un exilé, il est ici par choix. Il peut n’importe quand devenir un juif israélien, ce qui peut contribuer à changer la destinée du peuple juif après 2000 ans d’exil forcé.
Je ne sais pas pourquoi mais je sens que les Israéliens survivront et prospéreront. Ils finiront pas devenir un pays du Moyen-Orient gouverné par des juifs, tout comme d’autres pays avoisinants sont gouvernés par des Arabes. Pour finir ils trouveront un moyen de vivre ensemble, dans la paix. Il ne faut pas oublier que les juifs sont un peuple du désert, qu’Abraham a quitté son foyer pour partir dans le désert. Alors pourquoi ne retournerions-nous pas à nos racines et à nos origines ? Les Arabes, les juifs et les chrétiens trouveront un « modus vivendi ». Cela prendra du temps, le sang coulera encore et il y aura même des guerres, mais nous survivrons.
Nous devrions être très fiers, en tant que juifs, d’avoir un pays à nous, et donc nous devrions le soutenir et rester unis. C’est toujours une erreur de souligner les différences. Nous devons respecter les différentes traditions accumulées dans les pays de la diaspora, les considérer comme un héritage et une diversité culturels. Nous ne devons pas rejeter ces différences mais les célébrer.
Écoute oh Israël, ceci est la voie ! Mais comment nous y engager quand nous sommes chargés de lourdes responsabilités et de différents projets dans d’autres pays. On dit que les juifs sont intelligents, qu’ils ont produit de grands érudits, des philosophes, des écrivains, des poètes, des juristes, des politiciens et des rabbins. Je sais que c’est difficile, mais il faut travailler ensemble à trouver un moyen d’être unis en tant que juifs, dans la fierté et le courage. Ce n’est qu’une question de temps avant que l’antisémitisme soit totalement éradiqué. Nous avons une formidable opportunité de devenir comme les autres, avec notre religion et nos propres traditions. Et n’oublions pas de le faire en tant qu’Israéliens, parce qu’Israël est à nouveau le pays des juifs. Dieu merci.
« des hommes politiques italiens » : que reste t’il de politique dans les diverses nomenklatura italienne, la « gauche », la « droite » ? ce qui reste du pays, s’il fut tel un jour, est dévoré, rongé jusqu’à l’os. ce n’est pas un pays c’est une ombre sur les cartes.
Bonjour,
Noubliez jamais que c’est le racisme entraine le racisme . Israel n’est pas JUIF, et les JUIFS ne sont pas israelien, les JUIFS sont manipulé par des personne ATHE qui utilise les juifs pour controler un pays… Cultivez vous ou vous rendrez compte que beaucoup de juif ne le save pas… et malheureusement ceux la ne cherche pas et gobe les chose toute cuite comme ca… noubliez jamais que letat disrael est SIONISTE et non pas JUIF, et noublions jamais que le JUIFS du monde entier finirons par le savoir , car c’est une religion et pas un ETAT
Avant que les différences ethniques ne s’interpénètrent, il a fallu que les ethnies se différencient les unes des autres soit par distancement, soit par distanciement, afin d’avoir quelque chose propre à chacune d’entre elles à proposer aux autres. Afin que la diversité intranationale soit en mesure d’assurer la communication entres les spécificités cultuelles et culturelles constitutives des démocraties futures, ces singularités vont devoir demeurer reliées à leurs nappes phréatiques respectives. Sans quoi, leur racine pourrira. Ce lieu de prégnation d’une culture et de son culte n’est autre et ne saurait être que l’État qui le cristallise. Cet État, loin de n’obéir qu’au seul principe d’exclusion, constitue en même temps un lieu d’imprégnation pour les mythographes minoritaires de la mythologie prégnante, laquelle ils doivent faire leur s’ils veulent pouvoir « make it pregnant ».
Romain Gary se retourne dans sa tombe.
Ce texte est la quintessence de la confusion entre une religion et un Etat. Si ce triste auteur était entendu par une majorité d’Américains ou d’Européens, ils auraient des raisons de douter du sens civique et de la loyauté des juifs à l’égard de leur patrie d’adoption. Pour mémoire, ce qui fait (et a fait) la grandeur des empires, des entités géopolitiques ou des nations tient ou tenait à leur mixité culturelle (qui semble d’ailleurs remise en cause dans les pays décadents comme la France). Je veux parler de l’Egypte, de Rome, de Cordoue, de l’Empire ottoman, de l’Europe du Moyen-Age, de la Renaissance, du siècle des Lumières, des USA, etc. Les nationalismes étroits, laïcs ou théocratiques, ont en revanche toujours mené les pays et le monde à la catastrophe. Est-ce là l’objectif d’Israël et de ce texte ?
Nous sommes tous Israéliens et nous sommes tous Palestiniens non pas en tant que Juifs pour les uns et Musulmans pour les autres, mais en tant que citoyens du monde sensibles à la cause de la paix des hommes. Comment comprendre un tel texte qui invite à se séparer de l’autre et de se replier sur sa seule petite identité sinon comme un texte bien maladroit qui ouvre à la ségrégation et peut malheureusement paraitre effrayant et aller à l’encontre de la cause qu’il veut bien défendre ! Avec une telle logique, pourquoi ne pas inviter sous un ton prophétique que « tous les chrétiens devraient devenir citoyens américains ou français », on voit bien là qu’il y a quelque chose d’absurde et de dangereux, inclure les uns pour exclure les autres alors que l’avenir est à la diversité !
La seule politique possible a adopté au-delà des subtilités de couloirs, Ouverture, dialogue, fermeté aussi vis-à-vis des belligérants, construction commune et acceptation des différences, éducation et intelligence des propos !
Le peuple palestinien, pour l’historien honnête, n’est autre que le peuple juif, la Palestine étant le nom donné à la Judée par l’Empire de Rome. Que des Romains, donc, aient expulsé de sa terre le peuple judéen, que des Arabes aient plus tard chassé ceux-là même qui avaient dispersé ces Juifs luttant pour leur indépendance, que ces Juifs n’aient jamais oublié la terre promise à eux par leur Dieu, ce Dieu auquel adhérèrent avant de se L’approprier les Romains d’abord, et les Arabes ensuite, que certains de ces Judéens en exil depuis mille huit cent soixante-dix-huit ans, aient pu mettre à profit la prise de mauvaise conscience de la civilisation chrétienne mise en demeure de racheter son crime mondial contre l’humanité, ce sont des faits autant irréfutables qu’inexorables. Ces Juifs créateurs de l’État d’Israël ont proposé dès le principe une solution à deux États. S’ils avaient été Arabes, pour l’historien honnête, je n’envisage pas une reconquête, qui plus est ottomane, donc, impérialiste, comprenant dans les termes de la victoire la notion de partage avec le peuple vaincu. En attendant un Vatican II islamique, nous devrons nous contenter d’un Jean-Paul II disant à l’ambassadeur d’Israël en visite au Saint-Siège : » Mais ne soyez pas gêné de vous trouver ici. Vous y êtes chez vous plus que moi! «
(…) Sous la Tente du Culte Nouveau, Les Amoureux du vin et les Buveurs d’eau se traitaient mutuellement d’hérétiques et d’idiots. (…)
Salman Rushdie – « L’Enchanteresse de Florence »
Nous sommes déjàs tous Israéliens
Le texte d’Alain Elkann est remarquable est considérable. Autant que juive italienne d’origine roumaine, je ressens peut etre plus que les juifs français, la tension qui ame l’auteur. En Italie il y a deux espressions populaires ou façon de dire, dont la seconde plus généralisée, qui confirment la radication d’une formation culturelle chrétienne dans ce Pays. La première c’est – come le rappelait Mr Elkann – de considerer tout etre humain un chrétien; la seconde c’est de demander le “nom de bapteme” et non tout court le nom. L’Italie est sans doute moins laique que la France, surtout depuis la crise politique dans laquelle elle est tombée en 1992. L’ingérence du Vatican se fait ressentir après une brève parenthèse plus laique, car droite et gauche cherchent le soutien politique de l’Eglise. La politique vaticaine a repris à déployer ouvertement – après une brève période de bas profil d’engagement envers l’Etat d’Israel – son appuy aux Musulmans, surtout aux Palestiniens, concernée par la virulente campagne des persécutions islamiques aux chrétiens, surtout catholiques, du Moyen Orient jusqu’à l’Inde. Naturellement, pour le Vatican – comme pour bien de Pays occidentaux – la raison de l’extrémisme islamiste repose sur l’existence d’Israel qui aurait “causé” les conflit israélo-arabe, israélo-palestinien en particulier. La fausse perspective occidentale sur ces questions et de croire de les resoudre en sacrifiant Israel, voulant ignorer que le radicalisme islamiste contre Israel l’est aussi contre l’Occident et qu’il s’agit d’une véritable strategie de délégitimation de l’Occident qui concerne presque tous les Musulmans avec le soutien souvent nichiliste des tiersmondistes. L’Occident est partagé sur l’existence d’Israel qui rejouit du soutien –pas toujours cohérent – d’une minorité de Pays amis. Il suffirait de comparer la zone A à la B de l’Assemblée Générale des Nations Unis, pour comprendre le poids des ennemis d’Israel à l’ONU et l’incroyable obsession des résolutions seuls contre Israel entre les Nations du monde. Mais voilà! Dans la très arrière conscience des occidentaux, surtout européens, la tache d’antisémithisme est encore malgrès tout ressentie comme un anathème. Alors, quoi de plus simple que d’épouser la vision arabe et plus amplement islamique de l’antisionisme? Le “sionisme” des antisémites et des anti-israéliens uniforme le juif à l’israélien et viceversa. De fait, nous sommes tous Israéliens.
A l’heure ou Israél est menacé de toute part, tous ceux qui ont le sentiment d’être juif, doivent soutenir ce qui est le dernier refuge pour les juifs qui ont ou qui vont quitter leur maison, leur ville a cause de la judéophobie ambiante. La politique de nombreux judéophobes n’est autre que celle préconisée par Hitler, c’est a dire extermination des juifs. Rayer Israél de la carte revient a dire également mettre a la merci de toutes les brimades et plus pour les juifs dans le monde.
[…] suite : La règle du jeu Étiqueté […]
Je suis d’accord chaque Juif devrait pouvoir si il le décide a avoir la nationalité Israelienne mais avec un bémol : Ne pas pouvoir voter ce qui me semble être juste.
Cela rapprocherais les Juif d’Israël et renforcerais Israel, après tout combien d’algérien ont la double nationalité en France ?
Vous etes Mr Elkann quelqu’un qui a baigne dans le judaisme avec votre pere qui etait president du consistoire de Paris. Vous avez vous meme « renie » votre religion en vous mariant avec une fille Agnelli.
Vos enfants ne sont pas juifs. A l’approche de la soixantaine, vous faites un retour mais quid de vos enfants , petits enfants a venir.
Vous vous sentez juif ( national comme disait les Bundistes) , comment pouvez vous conseiller au Peuple Juif de devenir Israelien alors que que vos enfants et petits enfants pourrons beneficier de la loi du retour certes mais ne rentrent pas dans la categorie » Mi Hou yeoudi » qui est juif né de mere juive et continuant a avoir le judaisme comme religion. Bien a vous
Lascio un commento in italiano che é la mia lingua e quindi padroneggio meglio di altre.
Sinceramente non capisco come si possa confondere una religione con uno stato. Sarà perché credo che avere una dimensione di stato laico da una parte e di sentimento intimo religioso dall’altra sia la giusta via per raggiungere la pace. E poi credo che con la crisi economica che oggi c’é nel mondo, sia importante capire che l’istruzione costa e costa cara, e che tutti dovrebbero essere grati ad un sistema che ha condotto l’Europa a creare fantastiche menti e che sarebbe sbagliato abbandonare. Tutti dovrebbero adoperarsi, con le loro forze, a creare una società che dia uguali opportunità a tutti, senza soffocare nessuno, senza odi, violenze, o accaparramento di risorse.
[…] L’appello che può essere letto sul sito nell’originale inglese e nella traduzione francese […]
ps: comme on habitait le faubourg on n’a pas pu venir.
y’en a qui disent que Papus était un auteur juif précurseur de, c’est pas Théophile Gauthier, c’est Zygy Freud.
Ceux qui malgré la propagande nazie ont gardé le sens de la racine israélite regrettent le fait de se voir imposer les gènes de Juda leur frère juif, lui.
Souvenez-vous que les vrais israélites étaient invités en particuliers à se rendre de façon générale rue Montmatre suivant la petite annonce parue dans le journal du quartier après la rafle ou cas mon grand père Joseph troquât son violon pour un journal bien que pauvre, le pauvre.
ps: on est là aussi, nous, les gens du Nord, d’Israel et on n’ira pas tant que ce sera un état juif.
Imaginez un Bernard-Henri Lévy israélien plaidant pour la légitimité du blocus de Gaza, lorsque son lien assumé au judaïsme le rend depuis toujours suspect d’aveuglement passionnel à l’endroit du sionisme. Imaginez un Dominique Strauss-Kahn en tête des sondages pour les prochaines élections présidentielles, se présentant aux Français en tant qu’Israélien briguant le fauteuil de leur chef de l’État. Rien que ça! L’amitié légitime des Juifs des nations envers les Juifs de Sion ne doit en aucun cas se muer en vassalité à l’égard d’une nation étrangère à la leur, ce qui les ferait à juste titre passer pour coupables de haute-trahison aux yeux de leurs concitoyens, et du coup, les priverait d’assurer de leur soutien irremplaçable un État juif qui ne survivrait pas une seconde après leur désertion. Mais il y a une raison encore plus fondamentale à la préservation d’une Diaspora fidèle à son principe, cette raison qui est d’être ici au service d’ici-même, laquelle raison doit peut-être se concevoir comme une mission, peut-être même une mitzva.
Par » amitié légitime « , je sous-entends évidemment » fraternité légitime « , un principe tellement rattaché à notre république que j’hésitais à l’attribuer au sang juif, de peur de mettre l’accent sur une séparation nationale entre les Français d’origine juive et leurs concitoyens non-juifs.
» Symptomatique « , comme vous dites…
Hummm…Il est toujours fascinant pour un goy , un non juif , un être inférieur […!!] laïcard de surcroit de lire ce genre de truc … Mettre en avant sa religion , se démarquer des autres en l’exacerbant est pour moi un mystère . Que vous soyez juif ou musulman…Catholique ou bouddhiste j’en ai absolument rien a foutre ! Continuerai a apprécier la personne pour ses qualités et continuai a me montrer suspicieux vis a vis des religieux poussant leur idolâtrie à leur paroxysme . Comme je doute que ce texte arrive sur la table de chevet de personnes comme Noam Chomsky ou Gilad Atzmon , Nathan Zach … . C’est a se demander pourquoi !…