A propos de Bernard-Henri Lévy
J’ai toujours eu peur pour Bernard-Henri Lévy.
J’ai depuis longtemps un faible pour ce glorieux cadet qui se rêve à la fois l’héritier de Malraux, de Levinas et de Brummell, et assume avec une élégance provocatrice son dandysme philosophique. Il risque sa vie sur tous les fronts humanitaires, mais prend hélas des risques encore plus grands du fait d’une trop imposante stratégie de surexposition médiatique.
J’ai un jour été très bassement attaqué pour mon œuvre. Bernard-Henri Lévy a aussitôt pris ma défense, et d’une façon fidèle, radicale et spectaculaire. Je veux lui dire que je ne l’oublierai jamais et que si mes sombres prévisions se sont réalisées, j’en ai pour lui de la peine.
J’ai toujours prévu qu’on lui ferait payer un jour, cher, trop cher, l’imprudente – certains diront l’indécente – façon qu’il avait d’apprivoiser, d’enchanter et de dompter les médias. Cela ne pouvait que se retourner contre lui.
La truculente information sur la façon dont il s’est laissé abuser par un canular très « normalien » devait être publiée. J’ajoute que les journalistes des pages culturelles du Nouvel Observateur ont toujours exercé librement leur droit de critique des ouvrages dont ils rendent compte comme l’a fait cette semaine Aude Lancelin. Mais si l’on peut faire le procès de l’œuvre de Bernard-Henri Lévy, je ne crois pas, pour ma part, et Aude non plus, d’ailleurs, qu’il soit honnête de le fonder sur cette mystification.
J’ajoute enfin, puisqu’on évoque les critiques faites par l’historien Pierre Vidal-Naquet, dont je faisais l’éloge dans mon dernier édito, et qui avait implacablement relevé les erreurs de BHL dans « Le Testament de Dieu » que le philosophe Lévinas m’avait téléphoné, après cette publication, pour me dire qu’à son avis les erreurs, sans doute graves, commises dans ce livre ne compromettaient en rien la valeur des intuitions bibliques de l’auteur. Le grand métaphysicien avait lu le premier le manuscrit de Bernard-Henri Lévy.
Cette dernière précision s’imposait d’autant qu’il est bien connu que, sur la façon de combattre l’antisémitisme et de défendre la sécurité d’Israël, je me suis nettement séparé de Bernard Henri Lévy désormais habité par une vraie mystique judéo-israélienne, ce qui ajoute à la complexité du personnage.
Qu’est-ce que les couilles de BHL viennent faire là-dedans ? Que prouve que ce qu’a dit Lévinas à Jean Daniel sur BHL il y a trente ans au téléphone ? Pourquoi a-t-on l’avis de tout le monde sur les actions d’Israël et pourquoi les Palestiniens continuent-ils d’endurer le contrôle et la haine féroces de TOUS les pays (Israël compris) qui les entourent ? Qu’est-ce que le dandysme philosophique ? A quoi BHL sert-il ? Pourquoi veut-il retirer leur voile aux musulmanes ? Est-ce qu’il ne pourrait pas se taire, méditer sur ce qui lui arrive et revenir moins arrogant, plus attentif au monde, dont il passe son temps à résumer journalistiquement la ronde ?
Comment peut-on qualifier de « glorieux cadet » une personne dont l’alpha et l’oméga » des actions consiste à soutenir le colonialisme féroce et forcené d’Israël ?
moi non plus je ne soutiens pas jean Daniel qui rêverait lui aussi d’avoir les couilles de BHL
mais voilà
on a ou on a pas
tant mieux pour lui rien que pour lui si il soutient BHL
so what?
quand à uleski il ne fait rien d’autre que denigrer sur tous les forums
so what?
Serge Uleski, décidément, vous êtes sur tous les fora dégommant l’élite intellectuelle juive ! Pourquoi ne suis-je pas étonnée de vous voir brandir votre carton rouge, vous qui fûtes exclus de fait par cette sphère intellectuelle juive ?
Que Jean Daniel soutienne BHL, moi, je ne soutiens pas Jean Daniel.
Ah ! Complaisance, complaisance !
Quand tu nous tiens !
L’âge aidant.
Il vous sera sans doute beaucoup pardonné Monsieur Jean Daniel.
Dire de BHL qu’il est « l’héritier de Malraux, de Levinas et de Brummell »
C’est…
On sera sans voix.