…les anciens avaient un jeu qu’ils nommaient « latrunculi » ou « latrones ».
Le jeu des « voleurs » ou les « larrons ».
Un jeu proche des échecs.
Martial (Marcus Valerius Martialis, 40-104, Bilbilis, Zaragoza, Espagne en parle souvent (XIV, 17, 18; II, 48 ; XII, 40).
Il se pratiquait sur un échiquier de soixante-quatre cases.
« …c’est le jeu des soldats en embuscade.. Il se pratique … avec deux séries de pièces (de verre ou de pierre transparente): les milites, sortes de fantassins dont les mouvements sont limités aux cases toutes proches, et les latrones, les brigands, qui ont la possibilité de se déplacer plus librement. Ainsi que des pions (calculi) qui avancent soit en ligne droite, soit à l’oblique.Rien à voir , donc, avec le jeu des douze lignes (ludus duodecim scriptorium), ancêtre du trictrac ou du backgammon, qui se joue avec des dés et mise sur la chance. Les latrunculi sont un jeu de stratégie, de stratégie militaire. Il faut désorganiser l’ennemi tout en conservant le plus possible ses rangs serrés.Tout est question de rapidité de manœuvre, de ruse , de surprise.En VII, 72, Martial cite un coup fameux, la mandra. Un regroupement de pions formant une ligne de front ou de réserve qui permet de garantir une position forte et d’empêcher l’avance ennemie.Parvenir à briser la mandra ennemie, abattre cette citadelle imprenable …Et cela passionnait Martial… »