J’ai eu la chance que le Sanatorium de Bouffémont m’ait accueilli quinze jours après mon arrivée en France, comme émigré. Et encore mieux!  j’ai profité de mes cures de sommeil au ‘ sana’ pour continuer à écrire des pièces de théâtre; comme aujourd’hui depuis mon réveil.  L’une d’elles a obtenu, sans aucun mérite de ma part, un prix  qui malheureusement n’existe plus maintenant:  « L’aide à la première pièce ». Soudain se sont présentés à Bouffémont l’un des jurés de ce prix (Jean Mercure) et son épouse, au nom et souvenir inoubliables. 
Seulement 64 ans plus tard un autre directeur du Théâtre de la Ville (Emmanuel Demarcy-Mota)  est venu  me voir dans le hall de son théâtre  avec  la même cordialité. 
Lorsque Jean Mercure et son épouse ont compris que je ne connaissais pas Molière,  lors d’une deuxième visite ils m’ont apporté  son Théâtre Complet. Quelques années plus tard, le 24 avril  1998, j’ai su que Jean Mercure, ne voulant pas supporter de vivre sans sa ravissante JANDELINE,  s’est donné la mort avec elle. Evidemment,  j’ai assisté, anonyme, à leur enterrement…