A propos du film

Vidarrabal

de Xavier Pasturel avec Fernando Arrabal. 1h38

En compagnie du dramaturge et réalisateur Fernando Arrabal, nous partons en Espagne afin d’élucider un traumatisme qui à nourrit son œuvre, la disparition de son père durant la guerre civile. Lors de ce voyage, fait d’interviews d’acteurs, de dramaturges et de personnes plus intime comme sa femme, se dresse le portrait d’un artiste dont les traits, marqués par le fascisme le pousseront à se battre contre tout forme d’autoritarisme politique, militaire ou intellectuel. Enfant terrible du surréalisme, il créait le mouvement panique et ainsi contribuera à marquer les mœurs et l’histoire de l’art du XXe siècle au même titre que Dali, Breton ou encore Louise Bourgeois.

A propos de Fernando Arrabal

Fernando Arrabal est né au Maroc peu de temps avant la Guerre Civile Espagnole. La condamnation à mort de son père sous le régime de Franco, commuée en peine d’emprisonnement à vie, puis sa disparition après son évasion de prison – ou plutôt d’un asile dans lequel il s’est fait interner – marquera l’oeuvre du dramaturge : il en fait état dans plusieurs ouvrages, dont Lettre à Franco, publié du vivant du Général. En 1967, il est arrêté pour avoir écrit une dédicace « blasphématoire » envers le régime. Il doit sa libération à une campagne internationale. Auteur à succès, cinéaste et peintre de talent, les recueils de poèmes de Fernando Arrabal ont été illustrés par de grands artistes internationaux, parmi lesquels Dali, Magritte, Picasso, Saura… Son théâtre est joué dans le monde entier.

Autour de la pièce Dali vs Picasso au Théâtre de la Manufacture

Manufacture

21 et 22 mars 

Fernando Arrabal à Nancy

Aux antipodes les kangourous forniquent à l’envers…

 

Dalí vs. Picasso

de Fernando Arrabal, mise en scène de Frank Hoffmann

Représentations au CDN Nancy Lorraine, la Manufacture

Neuf mois après le début de la Guerre Civile Espagnole, trois jours après le bombardement de Guernica, dans la nuit du jeudi 29 avril 1937 dans un grand salon parisien délabré, se retrouvent Salvador Dali et Pablo Picasso pour s’entretenir du rôle des arts et de l’artiste en temps de guerre, alors que leurs deux femmes-complices Gala et Dora interrompent constamment leur conversation par des interventions cocasses. Gala a une grande nouvelle à annoncer…

Mardi 22 mars,

Après la représentation de Dali vS Picasso

Rencontre Avec Fernando Arrabal et Frank Hoffmann

Au théâtre de la Manufacture

Rencontre animée par Yannick Hoffert, professeur à l’Université de Lorraine

La pièce Dali vs Picasso de Fernando Arrabal mise en scène par Frank Hoffmann au Théâtre de la Manufacture du 22 au 24 mars

Dali vs Picasso

Picasso, Dali : deux idéologies, deux esthétiques, deux hommes subjugués par leur muse, que l’écrivain espagnol Fernando Arrabal met en scène avec l’exubérance qui lui est propre…

Arrabal situe cette rencontre des deux artistes géniaux la “ nuit du jeudi 29 avril 1937 dans un grand appartement parisien délabré ”. À partir de faits réels et de la correspondance entre les deux peintres, l’auteur invente un dialogue d’exilés, de “ sanspapiers ” comme ils s’appellent eux-mêmes.

Sur la scène, deux tableaux majeurs directement liés à la Guerre d’Espagne (1936-1939) : Construction molle aux haricots bouillis (prémonition de la guerre civile) de Dalí et Guernica de Picasso. Arrabal, à travers les chicaneries cocasses des deux artistes qui fuient la dictature de Franco, dresse le tableau d’une époque confuse. Pas la nôtre, non, mais celle des années 30 où le fascisme étend ses tentacules sur l’Europe. Dans une langue luxuriante, exubérante, poétique, toute en associations détonantes, l’auteur – esprit vif et cinglant – s’amuse en soufflant sur les braises du feu qui couve avant la Seconde Guerre mondiale. Il fait exploser les clichés et titille les contradictions.

Deux manières d’être engagé, deux pratiques artistiques s’affrontent. Ils sont des techniciens hors pair mais l’expriment différemment : précision maniaque et scientifique pour Dalí ; trait plus primitif, plus brut, pour Picasso. Dans ce salon, il y a aussi les compagnes, muses sacrées, Gala Dalí et Dora Maar, Mme Picasso, qui lance des couteaux…

Pour incarner les deux monstres sacrés, Frank Hoffmann entraîne dans cette aventure d’immenses acteurs, familiers du meilleur théâtre allemand (parfaitement bilingues, ils jouent ici en français !) : Marie-Lou Sellem et Samuel Finzi.