Le prix Nobel de littérature 2010 a été attribué jeudi à l’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa.
La Rédaction de La Règle du jeu se réjouit de cette nouvelle et tient à rendre hommage à celui que nous sommes fiers de compter parmi les membres de notre comité éditorial.
L’oeuvre de l’écrivain a été récompensée « pour sa cartographie des structures du pouvoir et ses représentations incisives de la résistance, de la révolte et de la défaite de l’individu », selon le communiqué du prix suédois.
« Je crois que la littérature latino-américaine parle du pouvoir et de politique, et c’est inévitable. En Amérique latine, nous n’avons pas résolu des questions de base comme la liberté. La littérature est une expression de la vie et on ne peut pas éliminer la politique de la vie », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse jeudi à New York.
Mario Vargas Llosa est le troisième écrivain latino-américain à se voir décerner le Prix Nobel de Littérature. Avant lui, avaient également été couronnés le colombien Gabriel Garcia Marquez, en 1982, et le mexicain Octavio Paz, en 1990.
L’auteur de « La Ville et les chiens » est né le 28 mars 1936 à Arequipa et a les nationalités péruvienne et espagnole.
En 1990, il est candidat à la présidence du Pérou face à Alberto Fujimori. Ce dernier gagne les élections mais sera par la suite jugé coupable d’une série de délits et fuira le pays.
Mario Vargas Llosa est l’une des plus illustres figures de la littérature latino-américaine à intégrer le mouvement dit du « réalisme magique ». On lui doit notamment Conversación en La Catedral, 1969 (Conversation à la cathédrale, 1973), Pantaleón y las visitadoras, 1973 (Pantaléon et les visiteuses, 1975), La guerra del fin del mundo, 1981 (La Guerre de la fin du monde, 1983) et le Dictionnaire amoureux de l’Amérique latine, 2005.
Un monde récompensé par le monde.
En réalité, Vargas Llosa est le cinquième écrivain latino-américain qui a reçu le Prix Nobel de Littérature. Vous avez oublié de mentionner la chilienne Gabriela Mistral (en 1945) et le guatémaltèque Miguel Ángel Asturias (en 1967).