Pour fêter la cinquantième édition du Off du Festival d’Avignon, assistez à une soirée historique, le 11 juillet 2015, avec une carte blanche, qui promet d’être éblouissante, à Fernando Arrabal.
Le dramaturge espagnol sera mis à l’honneur lors du festival qui se tiendra cette année du 4 au 26 juillet.
Au programme de cette soirée, une partie simultanée d’échecs : Fernando Arrabal jouera aux échecs face à douze personnes, en simultané (!). Pour disputer cette partie, Arrabal sera en chaise roulante, pour se déplacer entre ses différents adversaires pendant trois heures.
D’autre part, sera projeté le court-métrage Tar de Kenny Ozier-Lafontaine (15′ 18”), sur Arrabal – le fruit d’une année de travail et achevé tout juste pour une projection spéciale au Festival d’Avignon.
Récemment, le président de la République François Hollande avait, lui aussi, reconnu l’influence culturelle de Fernando Arrabal lors d’un dîner à l’Elysée.
L’un des plus célèbres Espagnols vivant en France avait dû s’exiler pour fuir la dictature franquiste. Aujourd’hui, il est un dramaturge, poète, cinéaste, artiste et joueur d’échec reconnu mondialement, avec, à son actif, des œuvres aussi cultes que provocatrices, telles que le poème Clitoris, ou encore son grand film Viva la muerte. Son oeuvre dramatique s’étend à plus d’une centaine de pièces jouées à travers le monde, dont Pique-nique en campagne (jouée au Café de la Gare en 2014), Le Cimetière des voitures, L’Architecte et l’Empereur d’Assyrie, Le Château des Clandestins (jouée à la Cartoucherie en 2012)… La Règle du jeu a publié, dans le N°55, l’intégralité de sa pièce-poème La Pierre de folie, semi-transposition du cahier où le dramaturge annotait ses rêves, parue initialement dans La Brèche, la revue surréaliste dirigée par André Breton. En 2013, ses « Poèmes plastiques », à mi-chemin entre sculptures et tableaux construits par assemblage, étaient exposés à Paris.
Arrabal est incontournable à Madrid cette année : après avoir donné son nom à la salle du plus grand théâtre de la capitale espagnole, il triomphe sur les planches avec sa nouvelle pièce Pingüinas, une fougueuse adaptation du Quichotte, déjà acclamée comme sa meilleure œuvre.