Par définition, l’action humanitaire est tournée vers l’Autre, qu’il soit démuni, sans-papiers ou autre. Tout aussi logiquement, c’est pourtant dans la marge, dans les friches laissées vacantes par le grand public qu’elle s’exerce. Justement parce que les plus nécessiteux (quels que soient leurs besoins) le sont car ils se sont trouvés un jour isolés en dehors des circuits traditionnels, qu’ils soient sociaux ou économiques. Bien sûr, un tel paradoxe ne facilite pas la levée de fonds.

D’autant qu’il existe une certaine demande du grand public pour exercer sa solidarité. Même si cette générosité est irrégulière, même si elle choisit ses bénéficiaires au détriment d’autres qui en auraient tout autant besoin, on peut constater une prise de conscience, peut-être favorisée par une mondialisation de plus en plus intégrée dans notre mode de vie.
Pour contribuer à faire se rencontrer deux partis qui pourraient collaborer avec bénéfices, la Fondation Casque rouges, présidée par Nicole Guedj, organise Humani’BOOK, le Salon du livre humanitaire. Ni à la porte de Versailles ni à Villepinte, mais en plein Paris, 80 quai de Jemmapes.
Comme on pouvait s’y attendre, Humani’BOOK – dont nous sommes partenaire – accueillera des écrivains (Patrick Aeberhard, Christian Troubé, François Gemenne, Richard Rossin et bien d’autres) venus rencontrer leur public – et dédicacer leurs livres, le cas échéant.
Des expositions de peintures, sculptures et photographies y seront proposées par la galerie Art’ et Miss. Cinq documentaires et reportages y seront projetés (programme sur le site d’HumaniBook). Sans compter diverses tables rondes sur l’avenir de l’humanitaire.
Plus qu’il n’en faut pour tendre la main à un public qu’on espère avide d’informations. Espérons qu’à cette main, une autre main se tendra en retour.

Humani’BOOK, le 25 avril 2010 au Comptoir général, 80 quai de Jemmapes, de 14 h à 19 h.