« Messieurs les membres de l’Académie Royale de Suède,
Monsieur le Président,
Aujourd’hui le Prix Nobel a fait un choix inattendu. Un choix courageux pour un homme superbe, qui mène un combat dans lequel je me reconnais pleinement.
Je vous rends hommage Mesdames et Messieurs, pour cette distinction qui honore Eric Kayser, et non seulement M. Kayser mais encore tous les boulangers de France dont il n’est que le plus illustre des représentants, sorti des rangs par la force d’une élection inattendue. Oui, le plus illustre de ces combattants, de cet effroyable cortège d’ombres, de cette invincible armada qui dans la nuit la plus sombre nous donne des croissants et des pains au chocolat, à nous et à nos enfants, et ainsi colore la blanche colombe de la paix du plus limpide des éclats humains.
Car ce combat contre les délinquants-fondamentalistes-voleurs-de-poule-fraudeurs-sociaux-étrangers-polygames-chômeurs-et-musulmans, ce combat contre les ennemis du Pain au Chocolat et leurs perfides alliés, les socialistes-écologistes-collectivistes-irresponsables-illégitimes-et-à-bedaine, c’est un beau combat dont je porte moi aussi le fardeau terrible.
Mes amis, je viens d’un vieux pays, et d’un vieux continent. Un vieux pays qui n’aime pas la guerre et qui, pourtant, la mène aujourd’hui. Une guerre pour la paix, la tolérance, la liberté, le Pain au Chocolat, et pour ma victoire sur François Fillon.
Français ! Des meuniers égarés et des pâtissiers perdus ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude et aux cornes de gazelle. Cependant, rien n’est perdu !
Rien n’est perdu parce que ce combat est un combat mondial. Dans l’univers libre, des forces immenses n’ont pas encore donné toute leur vigueur au service des pains au raisin et autres chouquettes. Un jour, ces forces écraseront l’ennemi et ses loukoums au miel. Alors la France retrouvera sa liberté et sa grandeur. Alors elle retrouvera la jouissance tranquille de ses Pains au Chocolat. Tel est notre but, notre seul but !
Voilà pourquoi, je profite de cette tribune, aujourd’hui à Stockholm, pour convier tous les Français où qu’ils se trouvent à s’unir à moi dans ma lutte pour l’action, dans ma lutte pour le sacrifice et l’espérance, dans ma lutte contre le salafisme, dans ma lutte contre la bien-pensance de gauche de Saint-Germain-des-Prés-bobo-coupée-des-réalités-qui-fait-du-Vélib, dans ma lutte contre le Mal étranger délinquant et musulman, dans ma lutte contre François Fillon, dans ma lutte contre ma propre insignifiance politique.
Par la faute de salafistes-délinquants-voyous-pas-de-chez-nous, les goûters de nos enfants sont en danger.
Notre patrie est en péril car les quatre heures de nos bambins sont menacés, outragés, brisés, martyrisés, inquiétés.
Oui, notre patrie est en péril. Luttons tous pour la sauver.
Oublions tous nos problèmes annexes et monstrueux : la crise, le chômage, les déficits, l’Europe, l’école, les cravates de François Hollande. Concentrons nous sur l’unique objet de notre ressentiment : les pains au chocolat in-mangeables, les pains au chocolat en danger.
Nous vivons sous un gouvernement où les ministres ont des bedaines, et nos enfants des os saillants, faute de manger des viennoiseries.
Et je ne vous parle pas du racisme anti-Blancs, dans certains quartiers. J’ai des exemples à la pelle. J’ai un très bon ami albinos. Tenez vous bien. Ah ça ne va pas plaire aux médias-tous-vendus-à-la-gauche, ce que je vais dire, mais tant pis. Eh bien cet homme, cet ami albinos, eh bien souvent, il hésite à sortir de chez lui les jours de grand soleil, si ce n’est dissimulé sous une écharpe. En France ! Hein ? Non mais des fois.
Que demain, donc, en guise de résistance à l’occupant, tous les vrais patriotes, les électeurs de l’UMP surtout, viennent à moi. Vous saurez où me trouver : vous voyez la droite de Marine Le Pen ? Oui, eh bien, continuez, vous ne serez plus très loin. Vous voyez les oubliettes de la politique ? Creusez encore un peu, vous y serez bientôt.
Mesdames et Messieurs les jurés du Prix Nobel, je vous remercie une nouvelle fois au nom de la France d’avoir honoré une si juste cause. Eric Kayser et avec lui tous ses compagnons de viennoiserie sont l’honneur de notre nation. Oh ! Je sais bien que l’on ricane, mais croyez-le : à chaque chouquette arrachée des mains des wahhabites-dealers-de-drogue-récidivistes-des-banlieues, c’est une pierre posée dans le jardin de la Liberté, de la Tolérance, et trois points de plus gagnés dans les sondages. Il y a, je crois, des fins qui nécessitent tous les moyens. Renvoyons les barbus imaginaires chez eux, et François Fillon dans la Sarthe. Il faut vaincre ou mourir. La liberté est à ce prix. »