L’attentat-suicide de ce mercredi 18 juillet dans le bâtiment de la Sécurité nationale, l’un des lieux les mieux protégés de Damas, a tué au moins quatre hommes-clefs de l’appareil répressif syrien, portant un coup très grave au régime Assad. A l’heure où ces lignes sont écrites, sont considérées comme certaines les morts du ministre de la Défense le général Daoud Rajha, du beau-frère de Bachar el-Assad et vice-ministre de la Défense Assef Chawkat, du ministre de l’Intérieur Mohammed Chaar et du général Turkmeini, l’un des hommes chargés de superviser la gestion de la crise. L’attentat semble avoir été commis par un garde du corps chargé de protéger l’un des pontes assemblés dans la salle de réunion du bâtiment. L’opération a été revendiquée par par l’Armée syrienne libre (ASL) et par une inconnue Brigade de l’Islam.
Quels que soient les auteurs de ce coup spectaculaire qui a ainsi frappé en plein cœur la forteresse du régime, c’est toute l’opposition qui bénéficie de ses retombées politiques. A travers toute la Syrie, la population, stimulée par cette grave blessure infligée à la tête du pouvoir, est descendue dans la rue pour manifester sa joie. De nombreuses vidéos montrent civils et insurgés armés euphoriques formant de longs cortèges de véhicules.
L’attentat vient amplifier le recul que la mafia Assad subit depuis que les combattants rebelles ont atteint Damas. Cela fait en effet plusieurs jours que l’armée du régime tente de repousser de la capitale les hommes de l’Armée syrienne libre. La redoutable combativité de ces derniers a eu pour principal effet de provoquer de massives nouvelles désertions parmi les troupes de Bachar. Cependant le gang sanguinaire qui réprime inlassablement depuis 16 mois l’aspiration à la liberté et à la démocratie de millions de Syriens, s’il a commencé à vaciller, a de quoi encore tenir. Les longs mois d’atrocités commises notamment par ses gangs de voyous, les chabihas, ont en partie eu l’effet escompté : systématiquement ciblés, les sunnites ont réagi par une hostilité de plus en plus indistincte contre les alaouites, lesquels se sont globalement soudés autour d’Assad et ont contribué à des tueries collectives dans les villages sunnites, comme ce fut encore le cas à Tremsa jeudi 12 juillet. On ne peut d’ailleurs passer sous silence qu’une importante partie des différentes communautés chrétiennes, souvent victimes ces derniers mois d’enlèvements et de racket, se sent lourdement menacée par une révolution qui prend trop souvent une tournure confessionnelle sunnite et cherche à quitter le pays. Les bourreaux de Damas savent en outre pouvoir compter sur le soutien de la Russie poutinienne, qui continue cyniquement à bloquer toute résolution contraignante que présenteraient les Occidentaux au Conseil de sécurité de l’ONU. Moscou ne se contente pas d’un appui diplomatique mais poursuit les livraisons d’armes et d’hélicoptères, ces derniers étant de plus en plus utilisés contre les insurgés. Bachar dispose aussi de l’aide de l’Iran qui lui apporte des renforts à travers son allié le Hezbollah.
Il est désormais plus que probable que les jours du régime mis en place il y a près de quarante-deux ans sont comptés. Reste maintenant à savoir combien d’horreurs seront encore commises contre les révoltés et les civils. Ce ne sont pas les dérisoires démarches de Kofi Annan auprès d’Assad ou des officiels russes qui changeront quoi que ce soit à la situation. Les chars pilonnent de plus en plus, les services spéciaux assassinent toujours, tandis que les déserteurs et les civils qui se battent à leurs côtés ne disposent encore qu’un d’un armement insuffisant. Ceux qui combattent pour une Syrie libre espèrent que leur soient livrées des armes adéquates. Les Occidentaux seraient bien inspirés de ne pas laisser le Qatar et l’Arabie tenir seuls le rôle de fournisseur. Quand, demain, le régime sera balayé, les Syriens risquent de privilégier les Etats qui les auront aidés, et de se détourner de ceux qui n’auront pas été à la hauteur du devoir de solidarité avec une longue et douloureuse lutte pour la liberté.
Les proies du chien dressé d’Alois Brunner vont faire sauter ses crocs avant qu’il ait dégluti tout leur jus. Elles ont droit à ce à quoi un Français ou un Anglais ont droit. Le pouvoir d’assister dès que possible à un gig de Texas Terri Bomb! C’est tout le mal que je leur souhaite. Une vie à soi.
c’est le début de la fin ,,, le tour de bashar est trop proche