L’Ukraine vient, à nouveau, de donner au monde une leçon de démocratie.
Elle vient, une fois de plus, de faire la preuve que la transparence démocratique est la base même de son renouveau.
Et ce, malgré la guerre qui continue de plus belle, malgré le scepticisme des faux amis qui ne désarment pas et malgré les Cassandre qui nous annonçaient un « glissement autoritaire du régime » et en sont, désormais, pour leurs frais.
Car la réalité est là.
La rue s’est mobilisée. La presse ukrainienne a grondé. Les alliés occidentaux de l’Ukraine se sont inquiétés. Mais tout ce débat, loin de conduire à la cacophonie et à la crise qu’espéraient les ennemis du dehors, a débouché sur un compromis.
Les uns insistaient, preuves en main, sur la nécessité de protéger les organes anticorruption contre l’ingérence étrangère.
Les autres mettaient en garde contre une tentation autoritaire dont ils pensaient détecter, et conjurer, les premiers signes.
Eh bien, une nouvelle loi, proposée par le président Zelensky et votée par le Parlement, est sortie de cette dialectique et débouche sur une situation où il n’y a que des gagnants : le président, renforcé ; le Parlement, fort du travail et du devoir accomplis ; des agences anticorruption, trésor de la nouvelle Ukraine, qui demeurent indépendantes mais seront protégées des manipulations extérieures hostiles ; et, last but not least, le peuple d’Ukraine qui s’est exprimé et a été écouté.
Cette dialectique, c’est l’essence de la démocratie.
Reconnaître, sous la pression d’un peuple en état de vigilance citoyenne permanente, des erreurs et les corriger, c’est le mouvement même des États gouvernant les sociétés ouvertes.
Telle est l’Ukraine d’aujourd’hui.
Telle est la leçon de liberté et de probité qu’elle adresse, une fois de plus, au monde.
Et tel est ce peuple stupéfiant de résilience et de vaillance que tout le monde donnait pour mort quand, le 24 février 2022, les tanks russes ont lancé leur invasion à grande échelle et qui, après trois ans et demi, offre cette image qui défie tous les canons de la raison politique : un pays qui fait face à une guerre existentielle et qui, loin de céder aux vertiges de l’état d’exception et de ralentir les réformes, les accélère.
170 réformes en trois ans
Chacun se souvient du mot du président Zelensky qui fit, alors, le tour du monde : « J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi. »
Non moins admirable aura été, depuis l’instant de son élection jusqu’au aujourd’hui, sa volonté inflexible non seulement de lutter contre une corruption qui est toujours, partout, l’ennemi le plus pernicieux de l’unité nationale, mais aussi de réformer et de réformer encore un pays sorti de la nuit soviétique.
La tâche n’a pas toujours été facile.
L’adoption de la Land Reform Law a suscité de vives réactions.
La loi contre les oligarques fit l’objet d’oppositions venues de toutes parts.
L’effort acharné pour chasser la corruption à tous les étages de l’État et de la société a fait progresser l’Ukraine à grands pas dans le classement, rendu public chaque année, du Transparency International’s Corruption Perceptions Index mais a suscité des résistances qui sont allées jusqu’au sabotage.
Et, quant au reste, sait-on que le pays a mené à bien, en trois ans, sous le feu et les bombes, pas moins de 170 réformes ? Qu’il a réussi, malgré 1 300 frappes visant à les détruire, à décentraliser, restructurer et sauver ses infrastructures énergétiques ? Sait-on qu’il a stabilisé son système bancaire et digitalisé son économie ? Sait-on qu’il s’est doté d’instruments uniques au monde et uniques, à plus forte raison en temps de guerre, permettant de porter assistance aux personnes déplacées, d’évaluer en temps réel les dommages commis par les combats, de maintenir une des connectivités Internet les plus stables et sécurisées du monde ? Sans parler d’une industrie militaire construite en à peine deux ans, d’une armée de drones financée à parts quasi égales par l’État, l’investissement privé et le crowdfunding citoyen et devenue, avec ses drones FPV déployés en première ligne et ses UAV pour les frappes à longue distance, l’une des plus performantes au monde…
Le laboratoire du futur des démocraties
Il faut être conscient de l’effort accompli, pour parvenir à ce résultat, par l’administration du jeune État ukrainien.
Il faut imaginer la force d’âme et la capacité d’adaptation requises des citoyens pour faire face à la double obligation de repousser un assaillant sans pitié et de construire une société conforme aux exigences et aux espoirs qui furent ceux, en 2014, de la révolution de la dignité.
Malgré les deuils, les ruines, les dévastations sans remède, l’Ukraine peut être fière du chemin parcouru !
Rien de tout cela n’aurait été possible, bien sûr, sans le soutien de nos alliés.
Et nombreux sont les Ukrainiens qui ont entendu le président français Macron dire et répéter que l’Ukraine se bat non seulement pour sa terre mais aussi pour des valeurs qui sont celles de l’Europe tout entière.
Mais la réalité est là.
Bien des pays n’ont pas fait, en des décennies de paix, ce que l’Ukraine a fait en trois ans de guerre.
Rares sont ceux qui ont su, en si peu de temps, et pressés par l’urgence d’une guerre où l’on joue, à chaque minute, avec la vie et avec la mort, inventer et maintenir une démocratie aussi vivante.
Peut-être la Corée du Sud des années 1960 et 1970 sous la menace constante du Nord…
Israël qui, depuis le jour de sa naissance, est entouré d’ennemis, lutte pour sa survie mais demeure démocratique et, nécessité faisant vertu, est devenu la superpuissance non seulement militaire mais aussi technologique de la région…
Mais à part cela ?
Eh bien, à part cela, l’Ukraine qui s’est muée, par la force des choses, en un incontestable laboratoire de l’invention démocratique et de la construction nationale face à une agression coloniale.
Les mauvais esprits pourront, après cela, continuer de reprocher aux Ukrainiens tout et le contraire de tout.
Libres à eux de persister à exiger d’eux les preuves d’une loyauté à l’Europe qu’ils n’ont cessé de donner aux prix de trois révolutions et d’une interminable guerre.
Et tant pis pour ceux des Européens qui auraient oublié que la démocratie n’a jamais été, nulle part, un état de choses parfait, donné une fois pour toutes, mais que c’est un régime où l’imperfection, les erreurs et la finitude sont la norme.
Des erreurs ? Bien sûr. Toutes les démocraties en font. Elles sont leur part maudite. Leur lot inévitable d’incertitude et de vacillement. Le problème n’est pas de ne jamais commettre d’erreur. Il est, quand on en commet, d’en prendre conscience et de les corriger. C’est ce que fait l’Ukraine. C’est ce que fait, de haut en bas de sa hiérarchie, son armée de résistants. Et c’est ce que font, jour après jour, semaine après semaine, et dans des situations où continuer de vivre est un défi, l’administration, le Parlement et le président du pays.
Telle est la voie montrée par l’Ukraine d’aujourd’hui.
En temps de guerre, chaque réforme menée à bien est comme une position reprise ou une ville libérée.
Mais, face à une menace existentielle, les réformes ne sont pas une option : c’est, comme disait un grand Français, le général de Gaulle, une ardente obligation.
L’Ukraine, pour ces raisons, est le laboratoire du futur des démocraties.
Sans illusions mais avec détermination, en étant réaliste c’est-à-dire en faisant l’impossible, elle se bat, se trompe, apprend, se reprend : là est la clef non de sa survie, mais de son invincibilité.

L’élimination de deux propagandistes du Hamas provoque l’INDIGNATION de l’INTERNATIONALE djihadiste.
La liberté de la presse jusqu’à Goebbels ? jusqu’à Hergé ? jusqu’à Brasillach ? — au cours des procès de l’épuration, les réchappés de la Résistance en jugeraient autrement.
Autres temps, autres mœurs ; autres élites en totale émersion.
De même qu’Aragon, Desnos, Malraux ou Cavaillès pouvaient aisément mesurer la charge létale de leurs munitions et la puissance de feu de leurs prédilections, de même aussi, sans être exempte de cognition, la conscience phénoménale de François de Menthon ou de ses commissaires leur attribuerait la sévère faculté de qualifier les faits de collaboration en tant qu’ils sauraient parfaitement les quantifier.
Al Jazeera alimente et colporte la haine assassine des nouveaux hitlériens avec la complicité de médias poreux qui diffusent, bardées d’étiquettes de contrôle « Vérifié », chacune de leurs icônes bidon auréolées de chiffres gonflés et de bourreaux aux cagoules vertes sur lesquelles on incruste le visage en 3D de Benyamin Netanyahou.
Nombreux sont les Israéliens tombés au champ d’honneur, depuis le début d’une riposte par à-coups, contre l’universel en expansion, dont le détournement fut présenté au public sous la forme d’un vaccin obligatoire, contre le complot juif mondial.
Tandis que des alliés naturels d’Israël iraient lutter à ses côtés contre un ennemi commun ayant pour but d’instaurer un régime islamique et par là même totalitaire à travers tout le globe, le naturel antisémite revient au galop chez les pleutres salauds et autres chasseurs de déicides mal repentis de l’après-guerre.
« Netanyahou mérite (la) condamnation catégorique » de ces héros virtuels qu’on n’entendra jamais, devant plusieurs milliers de victimes d’attentat potentielles, et pour cause, fustiger ad hominem ou le Hamas ou le FTLP pour les atrocités spécifiques auxquelles ces mouvements terroristes nous gratifièrent d’un abonnement à vie.
Haro sur le badass !
Nous ne nous joindrons pas au concert de louanges que les mêmes Français juifs que l’on accuse d’être complices de génocide sont conviés à chanter à un ministre chargé des Transports dont la réactivité panique face un acte hypoterroriste des plus préoccupants n’a d’égale que la vivacité de la combustion des graisses collaborationnistes de son gouvernement.
Du sommet de la chaîne de commandement à l’échelon le plus bas de la Sinistre Soldatesque, nul n’est censé ignorer que « Palestine will be free » quand et seulement quand le cœur du réacteur coranique de la planète Oumma aura été aseptisé « from the river to the sea ».
« Free Palestine » est un appel à l’extermination des Juifs, d’abord à travers l’anéantissement de leur État-nation, mais aussitôt après, j’allais dire en même temps jusque dans les moindres recoins de la Terre : un cri de guerre sainte, ou révolutionnaire, pouvant aussi bien s’abattre sur l’équipage d’un avion de la compagnie El Al que depuis la tour de contrôle politique d’un pays multiculturaliste qui, afin d’enrayer les risques d’embrasement ou de tuerie de masse, ne fait qu’en accélérer le processus de réaction en chaîne et en rendre d’autant plus inéluctable le médiocre avènement.
Lorsque, souffrant qu’on ne l’EM plus, un membre du G7 emboite le pas aux tiers-mondialisateurs de l’Union européenne et désinhibe les pulsions pacifistes de ses homologues, la loco affolée du traintrain de l’enfer quotidien enclenche la démonétisation de l’universalisme tout en roulant pour le Hamas vers sa destination finale.
Reconnaître unilatéralement la Palestine, cela revient à prôner la paix telle que conçue par des palestinistes qui conditionnent la libération des derniers otages morts ou vifs du 7-Octobre à la réincorporation du territoire de la Palestine ottomane dans le Méta-Empire cryptodualiste ainsi qu’à l’épuration par noyade collective des Juifs qui en profanent le sanctuaire.
Reconnaître de manière unilatérale l’État de Palestine sans pour autant contester la légitimité de l’État d’Israël, autrement dit avec la conscience tranquille d’un Macron ou d’une Von der Leyen, cela n’aurait d’autre effet que de préparer le terrain à un détournement osloïste du droit international ainsi qu’au noyautage de l’État juif en vue de sa transformation inexorable, et non moins progressiste, en second État islamique de la Terre sainte.
Deux formes de glissement de terrain idéologique pour un seul et même type de vautrage totalitaire : engluement assuré.
Le citoyen lambda se demande quand est-ce le monde civilisé arrêtera Poutine, étant bien entendu que l’Ukraine tout seul n’y arrivera pas.