Réponses aux questions de La Règle du jeu
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez pris connaissance des crimes commis par Dominique Pelicot à l’encontre de son épouse et mère de ses enfants Gisèle Pelicot ?
J’ai pensé que c’était la pointe émergente d’un vaste continent de sexualité criminelle.
Pensez-vous qu’il y aura un avant et un après affaire Pelicot ?
Ce n’est pas certain. La jauge est pour moi latérale : le nombre de féminicides en France. Il est de 120 par an. Et ne baisse pas.
Le procès des viols de Mazan vous semble-t-il exemplaire ou historique ?
C’est un cas extravagant de candaulisme sous contrainte chimique. Il y en a d’autres.
Si vous pouviez vous adresser à l’un des protagonistes de cette sordide affaire, qui choisiriez-vous et que lui diriez-vous ?
Le procureur. Parce que c’est dans la construction d’un réquisitoire que le récit allie l’analyse de complexités au quantum de la peine demandée. C’est le nœud de l’idée de justice.