La gloire
Le secrétariat d’État à l’Information, placé sous la tutelle du ministère de la Culture et du cabinet du Premier ministre, commandait un documentaire sur Proust en 1961.
Diffusé l’année suivante, il fut présenté en personne par le directeur général de la Télévision française.
« Aujourd’hui, annonçait-il, Proust est lu et commenté dans le monde entier, aux États-Unis, en Allemagne, au Japon, etc. »
Ce documentaire – réalisé par Roger Stéphane – marquait un changement de cap. Les autorités admettaient, désormais, que le public en France ne pouvait plus ignorer l’existence de Proust.
À la recherche du temps perdu devenait un roman universel. Il ne devenait pas moins le roman le plus français au monde.
Proust prenait la même place dans la littérature française que Dostoïevski dans la littérature russe, ou Cervantès dans la littérature espagnole, ou Shakespeare dans la littérature anglaise. Proust incarnait, désormais, la France. Mais paradoxalement, alors, les Français en majorité n’avaient guère entendu parler de lui.
Toutefois il n’était pas question de prononcer le mot « homosexuel » dans ce film. Quant au mot « juif », on ne le prononçait qu’une fois, pour ne plus revenir sur le sujet, pas même indirectement.
« C’est à Illiers que Marcel Proust, enfant, passa ses vacances », racontait Roger Stéphane.
Ce n’était pas tout à fait faux. Ce n’était pas vrai non plus.
Stéphane se fiait à la notice biographique publiée par Robert Proust.
Plutôt que de rappeler les vacances à Auteuil chez les Weil, du côté juif, où la famille se rendait réellement chaque année durant l’enfance et l’adolescence de Marcel, son frère préférait transposer ces vacances chez ses cousins Amiot, à Illiers, du côté catholique, où la famille s’était rarement rendue.
Et, précisément, les représentants du ministère de la Culture négociaient avec Mme Amiot, la propriétaire de la maison d’Illiers, afin d’y reconstituer la maison familiale du narrateur à Combray, en la faisant passer pour la véritable maison familiale de Proust.
Une opération qui impliquait d’accoler à Illiers le nom de Combray, et d’entreprendre dans la maison le même genre de travaux que pour un film, en sollicitant une équipe d’architectes, de décorateurs, d’accessoiristes, pour lui donner autant que possible le même aspect que dans le roman, mais encore d’y réaliser vraiment un film pour en faire la publicité.
Seulement la maison posait un problème : elle était bien trop petite pour correspondre à celle que Proust évoque dans son roman. Elle ne disposait que de deux chambres principales au premier étage, tout juste de quoi y reconstituer la chambre du narrateur et l’une des chambres de la tante Léonie.
Mais où loger les autres chambres ? La chambre des parents ? La chambre des grands-parents ? Les chambres des grands-tantes ? La famille est nombreuse à Combray. Comment pourrait-elle se tasser dans des soupentes en réservant à un enfant une chambre aussi spacieuse que celle que les décorateurs du film créaient à Illiers ?
Un écrivain aussi inclassable et, par bien des aspects, aussi scandaleux que Proust, ne pouvait pas accéder aux plus grands honneurs posthumes en France sans que s’opère une mystification.
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Beaucoup d’amis à lui étaient encore vivants alors, notamment des écrivains – Halévy, Mauriac, Cocteau, Berl, Morand, etc.
Ils acceptèrent volontiers de participer à ce film
Stéphane y convia également la femme de chambre de Proust, Céleste, qui devint célèbre grâce à l’interview qu’elle lui accorda, où elle racontait en larmes les derniers jours de Marcel.
Mais, curieusement, Suzy Mante refusa d’intervenir dans ce film.
Il est vrai qu’elle assistait à une révolution alors.
On the road
Tandis que les Français classaient naturellement Proust parmi les écrivains réactionnaires, il passait au contraire pour une espèce de révolutionnaire aux États-Unis et en Grande-Bretagne – pas politiquement, mais culturellement.
Psychoanalytic Study of Marcel Proust, l’ouvrage de Milton Miller paru en 1956, établissait toutes sortes de coïncidences entre la conception freudienne et la conception proustienne des choses.
À une époque où les mouvements de libération sexuelle se structuraient dans les universités américaines, Proust apparaissait comme le précurseur de la French Theory – une théorie qui constituait une alternative à l’existentialisme, aussi bien qu’au marxisme, tout en se situant à l’avant-garde d’une certaine forme de révolution culturelle.
« J’ai lu toute la Recherche du Temps perdu de Marcel Proust, et j’ai décidé de faire exactement ce qu’il a fait, mais vite », expliquait Jack Kerouac en commentant son livre, On the Road, en 1962[1]. Proust s’associait alors, en pensée, aux auteurs de la Beat Generation et au mouvement hippie, à travers des thèmes comme celui de l’errance, de l’exil intérieur, de la quête de la spiritualité, etc.
L’étude de la Recherche se généralisait dans les départements de littérature des universités anglaises et américaines. Ce qui n’était pas encore le cas en France.
Un autre phénomène se produisait dans les pays anglo-saxons, en particulier aux États-Unis : la multiplication des reading groups – des cercles de lecture – consacrés à Proust.
Ils sont toujours aussi nombreux aujourd’hui, et toujours aussi actifs. On en trouve naturellement dans de grandes villes comme New York, Miami ou San Francisco, mais également dans l’Amérique profonde, à Birmingham en Alabama ou à Providence en Rhode Island.
Un phénomène extraordinaire dont les Français ne se font pas la moindre idée en règle générale.
Les membres du cercle se réunissent généralement tous les quinze jours dans une librairie, un restaurant ou une salle de réunion louée pour l’occasion, chacun convenant qu’il aura lu entre temps un certain nombre de pages de la Recherche afin d’en débattre avec les autres membres du groupe.
La lecture intégrale du roman proustien dure ainsi deux ou trois ans. Et généralement, une fois accomplie, elle reprend à son début pour un nouveau cycle de lecture, car – après avoir lu Proust une première fois – on le redécouvre d’une toute autre façon la deuxième fois. Les Juifs traditionnels procèdent de la même façon en ce qui concerne les Écritures saintes.
Les deux côtés
« L’opposition d’Athènes et de Jérusalem, Proust la vit à sa manière », remarquait Gilles Deleuze en rouvrant le débat sur l’héritage gréco-romain dans la Recherche, opposé précisément à l’héritage judéo-chrétien.
« À l’observation, Proust oppose la sensibilité. À la philosophie, la pensée. À la réflexion, la traduction », observait Deleuze.
« Et aussi : à l’amitié s’oppose l’amour. À la conversation, l’interprétation silencieuse. À l’homosexualité grecque, la juive, la maudite. Aux mots, les noms. Aux significations explicites, les signes implicites[2]. »
Pour la première fois depuis des années, un critique éminent rattachait Proust à la littérature juive, et au-delà de cette littérature, au système de pensée propre à la culture juive.
Cependant tout cela restait confidentiel. Bien peu de chercheurs alors s’intéressaient à ce genre de choses.
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Des représentants de grandes bibliothèques américaines – la Pierpont Morgan Library en particulier – tâchaient de convaincre Mme Mante de leur céder le manuscrit de la Recherche.
Seulement la transaction exigeait l’accord du ministère français de la Culture. Et il n’en était pas question. Les autorités françaises ne pouvaient consentir à se séparer des archives de Proust, assimilées désormais à un monument historique.
La Bibliothèque nationale négocia donc avec Mme Mante l’achat du Manuscrit, à un prix évidemment bien inférieur à celui qu’elle escomptait aux États-Unis.
Voilà comment le carnet où Proust se référait au Zohar, et le cahier où il avait laissé un passage sur le même thème, furent confiés aux bibliothécaires chargés d’assurer la conservation du Manuscrit.
Ils entreprirent de déchiffrer les documents dont ils avaient la charge. Ils découvrirent ainsi l’intérêt que Proust portait à la littérature juive. Mais, là encore, il n’était pas question de le faire savoir.
Mme Mante détenait toujours les droits exclusifs sur l’œuvre de son oncle. Et elle n’accordait pas facilement l’autorisation d’en publier un passage quand il s’agissait de quelque chose d’homosexuel, ou de quelque chose de juif.
Cependant, en 1975, Philip Kolb persuada Suzy de le laisser publier les Carnets.
Il édita donc la mention : « Voir dans le gros cahier l’arrivée devant le Campanile – et aussi Zohar. »
Cependant, dans une note en bas de page, Kolb précisa que Proust se référait une seconde fois au Zohar, dans le Cahier 5 du manuscrit, folio 53, verso.
Et il en donna un extrait : « Zohar. Ce nom est resté pris entre mes espérances d’alors, il recrée autour de lui l’atmosphère où je vivais alors, le vent ensoleillé qu’il faisait, l’idée que je me faisais de Ruskin et de l’Italie. L’Italie contient moins de mon rêve d’alors que le nom qui y a vécu. »
Un extrait mystérieux. Qu’est-ce que ça voulait dire ? On ne le savait pas. Pourquoi Kolb ne publiait-il pas dans son intégralité la page de Proust consacrée au Zohar, ce qui aurait permis de comprendre de quoi il s’agissait ?
La littérature moderne
Jean-Paul Sartre, à la même époque, à l’occasion d’une interview dans un film, livrait une confidence étonnante : « Quelqu’un qui m’a beaucoup influencé, mais pas directement, ça ne se voit pas, c’était Proust. »
Il ajoutait : « Proust a été très certainement une des initiations à la littérature moderne[3]. »
Il oubliait le temps où il se félicitait d’être enfin « délivré de Proust ». En réalité, il n’avait jamais réussi à s’en délivrer. Il y était inlassablement revenu. Il le reconnaissait volontiers. Et il s’en réjouissait désormais.
Hannah Arendt, dans Les Origines du totalitarisme, faisait de la Recherche l’ouvrage majeur qui témoignait de l’histoire des Juifs au XIXe et au XXe siècles. Des déterminations « cachées sous la surface des événements », qui échappaient à l’attention des historiens classiques, apparaissaient grâce à Proust, selon Arendt[4].
Mme Mante n’avait jamais songé à associer le roman de son oncle à de telles théories.
Voilà qu’émergeait un Proust de gauche, du moins un Proust antitotalitaire, un Proust célébré par un intellectuel comme Bernard-Henri Lévy à qui, précisément, j’emprunte sa théorie sur les prêtres d’un nouveau genre qui surgirent quand éclata l’affaire Dreyfus.
Lévy admirait tout particulièrement en eux « l’audace – inouïe dans l’histoire de l’intelligence – de se proclamer les intermédiaires entre le monde et l’universel[5]. »
Il songeait surtout à Zola. Mais Proust n’illustre pas moins sa théorie, à ceci près que c’est l’œuvre, principalement, chez Proust qui témoigne de son audace à accomplir cette espèce de sacerdoce entre le monde et l’universel.
L’interdit
En 1983, Jacques Guérin céda à la Bibliothèque nationale les 13 cahiers qu’il possédait, issus du Manuscrit de la Recherche.
Désormais la BNF détenait l’ensemble du Manuscrit subsistant à l’exception de trois ou quatre pièces.
La maison Gallimard décida alors d’entreprendre une nouvelle édition de la Recherche du temps perdu.
Effectuée sous la direction de Jean-Yves Tadié, elle livrait une partie des esquisses de Proust, dont celles du cahier 5. Cependant Tadié s’est abstenu lui aussi de publier le passage que Proust consacrait au Zohar – un passage interdit de publication, de fait, sinon en droit.
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Juliette Hassine, une universitaire israélienne, fit paraître Ésotérisme et écriture dans l’œuvre de Proust en 1990.
Elle y exhumait la thèse de Saurat sur l’influence de la littérature juive sur le roman proustien.
Elle développait la même thèse. Elle lui apportait toutes sortes de précisions. Elle sériait les coïncidences les plus remarquables entre le Zohar et la Recherche.
Mais Hassine n’avait pas accès au manuscrit de Proust conservé à la BNF. Jusqu’à une date récente, seuls quelques experts y accédaient. Hassine devait se contenter de l’extrait publié par Kolb, sans savoir que dans la partie du texte restée inédite, la partie la plus importante, Proust précisait qu’il avait lu le Zohar, et dans quelles conditions il l’avait lu, en renvoyant à l’épisode de la préparation du voyage à Venise.
« Les noms, dès que nous les pensons, ils deviennent des pensées, ils prennent rang dans la série des pensées d’alors en se mêlant à elles, et voici pourquoi Zohar est devenu quelque chose d’analogue à la pensée que j’avais avant de le lire, en regardant le ciel tourmenté, en pensant que j’allais voir Venise. »
Et, pourtant, Juliette Hassine participait à des colloques organisés par la Société des amis de Marcel Proust. Sa présence prouvait que la Société n’avait rien d’antisémite. Et pourtant personne n’a jamais révélé à Juliette Hassine l’existence de cette citation.
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Parallèlement, Julia Kristeva soulignait que Proust portait beaucoup d’attention « au judaïsme dans ses connotations ésotériques »[6]. Elle signalait que « Proust voyait la lumière du Zohar se projeter sur le campanile de Saint-Marc »[7]. Mais, si elle mentionnait le document du cahier 5, elle ne l’accompagnait pas pour autant de la citation où Proust précise qu’il a lu le Zohar.
Comment aurait-elle pu le faire ?
Robert Kahn s’est également beaucoup intéressé à cet aspect-là de la Recherche, mais, bien entendu, lui non plus n’a pas pu s’appuyer sur une telle citation.
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En 2002, Florence Callu et Antoine Compagnon rééditèrent les Carnets de Proust pour la maison Gallimard. Ils reproduisirent la note sur le Zohar dans le premier carnet. Ils signalèrent également que le Cahier 5 contenait une autre allusion au Zohar. Et ils s’en tinrent là.
Il n’était même plus question de publier ne serait-ce qu’un extrait du texte consacré au Zohar.
Cependant, depuis 1992, l’œuvre de Proust est entrée dans le domaine public. Ses héritiers ont perdu le droit d’interdire la publication d’un extrait de son manuscrit.
Depuis 2017, le Cahier 5 est consultable sur le site de la BNF en ligne. Il suffit de déchiffrer la page manuscrite où trouver la citation en question. C’est ce que j’ai fait, pour le publier dans la revue que vous lisez en ce moment.
Oui, mais, même si Proust indique en toutes lettres dans ce texte : « Voici pourquoi Zohar est devenu quelque chose d’analogue à la pensée que j’avais avant de le lire, en regardant le ciel tourmenté, en pensant que j’allais voir Venise », Antoine Compagnon soutient toujours qu’il n’est pas du tout sûr que Proust a lu le Zohar[8].
Cela va de soi. L’idée que l’on a de Proust dans certains cercles proustiens, contredit totalement le fait qu’il a lu le Zohar. Peu importe ce qu’il en dit lui-même, il est impossible qu’il l’ait lu, au regard d’une certaine sorte de proustisme.
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Un journaliste demandait récemment à Jean-Yves Tadié pourquoi, étrangement, dans son dernier livre – Proust et la société –, il a évité d’aborder tout ce qui se rapporte à la judéité chez Proust.
« Je vais vous dire pourquoi, répondit Tadié. C’est que, moi, je suis né en 36. Et que j’ai été enfant pendant la guerre. À partir de ce moment, j’ai dû me cacher. Et, pour moi, le fait de dire de quelqu’un qu’il est juif, cela évoque l’étoile jaune, l’antisémitisme du collège où j’ai vécu, collège de jésuites, pour ne pas les nommer, avec des camarades qui me disaient : “Tu as l’air juif, Tadié, etc.” Donc je crois que, dans mon inconscient, ça a joué. Il m’était très difficile de faire un chapitre sur cette question. Ça m’était, en quelque sorte, je dirai… douloureux. »
Tadié révélait ainsi qu’il était d’origine juive par sa mère.
« Je suis exactement comme Proust, concluait-il. Je suis dans son cas[9]. »
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Souvenez-vous : Quand il fut dénoncé comme Juif dans La Libre Parole, précisément au moment où les intellectuels apparaissaient dans l’Histoire, Proust précisait : « Pour rectifier, il aurait fallu dire que je n’étais pas juif et je ne le voulais pas. »
Oui, mais – dire qu’il n’était pas juif — n’est-ce pas ce qu’il fait dans son roman ? Comme de dire qu’il n’était pas homosexuel.
Oui, si on le confond avec son narrateur.
Non, si l’on songe au destin de son roman à travers le temps.
Seulement, voilà, « Bergotte, si moderne par d’autres côtés, était le dernier représentant – le dernier pour le moment – car cette forme d’art peut renaître – d’un art intellectuel qui s’ingéniait à taire beaucoup de ce qu’il voulait dire », expliquait Proust comme s’il s’agissait de lui-même[10].
Ainsi « Svann », prononcé à l’allemande par M. de Norpois, suffit à définir l’antisémitisme d’un tel personnage, de même que son anti-intellectualisme.
« L’ironie, précisait Proust, faisait que sous tel petit fait se cachait pour le lecteur comprenant l’allusion toute une loi psychologique[11]. »
Cela exige évidemment un effort intellectuel. Mais justement, sans cet effort, selon Proust, il n’est pas de littérature.
La vérité française
Cependant Maurice Barrès célébrait la « vérité française, c’est-à-dire celle qui est la plus utile à la nation »[12]. Une vérité proprement nationale, qui ne pouvait évidemment pas se confondre avec la vérité allemande, ou la vérité russe, ou la vérité américaine.
De quoi s’agissait-il alors pour Barrès ? Eh bien, de mettre tout simplement la littérature au service de la propagande.
Comment Proust ne se serait-il pas attaqué à cette conception de la « vérité » ?
« Dès le début de la guerre, M. Barrès avait dit que l’artiste (en l’espèce le Titien) doit avant tout servir la gloire de sa patrie », remarquait Proust.
« Mais il ne peut la servir qu’en étant artiste, c’est-à-dire qu’à condition, au moment où il étudie les lois de l’Art, institue ses expériences et fait ses découvertes, aussi délicates que celles de la Science, de ne pas penser à autre chose – fût-ce à la patrie – qu’à la vérité qui est devant lui[13]. »
La vérité existe en tant que telle, dans l’absolu, hors de l’espace et hors du temps, pour Proust.
Voilà surtout ce qui fait de lui un « intellectuel ».
1. Jack Kerouac, Dialogues in Great Books, Entretien accordé à Charles E. Jarvis et James Curtis pour WCAP Radio Interview à Lowell, Massachussetts, Octobre 1962, reproduit dans Paul Maher, Empty Phantoms, Da Capo Press, p. 192.
2. Gilles Deleuze, Proust et les signes, PUF, p. 128-129.
3. Jean-Paul Sartre, Sartre, texte du film d’Alexandre astruc et de Michel Comtat, Gallimard, p. 30.
4. Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme (traduit en français par Jean-Louis Bourget, Robert Davreu et Patrick Lévy), Gallimard, p. 325.
5. Bernard-Henri Lévy, Les Aventures de la liberté, Grasset, p. 11.
6. Julia Kristeva, Le Temps sensible : Proust et l’expérience littéraire, Gallimard, p. 186.
7. Julia Kristeva, Entretien avec Sergio Benvenuto, « Le temps et l’expérience littéraire : Proust. Une conversation », dans European Journal of psychoanalysis, 2008, Jason Aronson ed., réédité en ligne : journal-psychoanalysis.eu.
8. Sur ce sujet, voir Patrick Mimouni, Antoine Compagon et la judéité de Proust, publié en ligne, La Règle du jeu, 25 mai 2020, laregledujeu.org.
9. Jean-Yves Tadié, Entretien avec Pierre Assouline et Antoine Compagnon, vidéo en ligne, Le premier kaddish de Proust, sur le site d’Akadem, akadem.org.
10. Marcel Proust, Le Temps retrouvé, Esquisse XXXIII, Pléiade, p. 855. (C’est moi qui souligne.)
11. Marcel Proust, Le Temps retrouvé, Esquisse XXXIII, Pléiade, p. 855.
12. Maurice Barrès, Mes Cahiers, Plon, t. II, p. 86. (C’est moi qui souligne.)
13. Marcel Proust, Le Temps retrouvé, Pléiade, p. 467.