La Cour Internationale de Justice aurait-elle dû déclarer recevable la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël sur la bande de Gaza au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide ?
L’Afrique du Sud avait manifesté un total mépris de la justice internationale en refusant d’arrêter et d’extrader le dictateur Omar El Bechir, poursuivi par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour.
L’Afrique du Sud est fortement soupçonnée d’être une plaque tournante du financement du terrorisme et du Hamas en particulier.
Le contexte de la guerre livrée par Israël au Hamas est totalement inédit, par les atrocités de masse subies par la population israélienne le 7 octobre, l’enlèvement et la déportation d’hommes, femmes et enfants à Gaza, comme par l’utilisation cynique que le Hamas fait de la population gazaouie et de toutes les installations civiles.
Ignorant ce contexte, la Cour Internationale de Justice a pourtant accepté la requête de l’Afrique du Sud, en considérant comme plausibles les accusations de génocide.
La commission d’un génocide est pourtant marquée par l’intentionnalité et la volonté de tuer le plus grand nombre.
Le fait de prévenir la population des frappes, par SMS et largage de tracts, les demandes d’évacuation, infirme l’intentionnalité d’Israël.
Dans l’ordonnance rendue le 26 janvier, la Cour, si elle n’ordonne pas à Israël de mettre un terme immédiat à son intervention militaire, indique cinq mesures conservatoires, toutes dictées à Israël.
Aucune demande n’est faite à l’Afrique du Sud, pas même d’agir pour obtenir la libération des otages.
La Cour appelle cependant à leur libération immédiate et inconditionnelle, ce qu’il faut souligner et retenir.
Tout comme elle mentionne l’attaque du 7 octobre en indiquant des morts et des blessés mais sans nommer les actes de torture et de barbarie, les mutilations et viols, sans évoquer de crimes contre l’humanité.
Dans un monde normal, tel que la Déclaration Universelle des Droits Humains tenta de le dessiner au sortir de la seconde guerre mondiale et du génocide des Juifs, l’ONU aurait dû se saisir de l’exigence de la libération des otages israéliens, dont le plus jeune avait 9 mois le 7 octobre !
Dans un monde normal, les dirigeants du Hamas, qu’ils soient à Gaza, ou ailleurs, devraient être poursuivis pour les crimes contre l’humanité commis le 7 octobre, arrêtés et jugés.
Mais le monde n’est pas normal, il se satisfait de l’impunité du Hamas dont les parrains, à commencer par la République Islamique d’Iran, paradent à l’ONU.
Israël a dû répondre seul, par la guerre et celle-ci est destructrice.
Signe de l’affaiblissement du Hamas, les manifestations de Gazaouis se sont multipliées récemment, demandant que les otages soient libérés afin qu’elle cesse.
Et voilà que par le contenu de son ordonnance, la Cour Internationale de Justice vient en quelque sorte à la rescousse du Hamas.
Car lui n’est ni sommé ni accusé ni mis en cause dans les destructions et pertes civiles à Gaza.
Du Hamas la Cour n’exige rien : elle ne juge que des États et le Hamas n’en est pas un.
Le jour-même, le Hamas diffusait la vidéo de trois Israéliennes otages !
L’accusation de génocide, si elle n’est pas validée, est confortée par la décision de la Cour Internationale de Justice.
Les affiches indignes qui proclament sur nos murs STOP GAZA GENOCIDE ont reçu une sorte de tolérance officielle.
Les actes antisémites qui ont été multipliés par quatre en un an, avec une vraie explosion aussitôt après le 7 octobre, avant même toutes représailles israéliennes, risquent fort de se poursuivre et de s’intensifier.
Tout n’est-il pas permis contre des « génocidaires », auteurs du plus grave des crimes ?
La mise en accusation d’Israël touche par extension tous les Juifs, sommés de se joindre au chœur des condamnations.
Le danger est réel, il doit être pris en compte.
Que faire pour contrer l’inversion victimaire qui prévaut et l’insupportable impunité des commanditaires de l’attaque terroriste du 7 octobre ?
La Cour Pénale Internationale, elle, juge bien des individus.
Le terrorisme n’entre pas dans son champ de compétence puisqu’une obstruction empêchant la définition universelle du terrorisme prévaut à l’ONU à l’initiative des pays qui soutiennent le terrorisme anti-israélien et l’assimilent à de la résistance.
En revanche, la Cour est compétente pour juger crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
Or, par leur caractère prémédité, généralisé, systématique, dirigé contre un groupe humain, les atrocités commises le 7 octobre, représentent des crimes contre l’humanité à visée génocidaire.
Il est urgent que la Cour Pénale Internationale se penche sur les crimes contre l’humanité commis le 7 octobre par le Hamas et ses acolytes dont l’impunité est insupportable.
Les dirigeants sont identifiés.
Ils doivent être poursuivis, où qu’ils se trouvent, à Gaza, au Qatar, en Turquie, au Liban, en Syrie, voire en Algérie ou ailleurs.
Faute de quoi, le terrorisme, angle mort de la justice internationale, signerait la mort de celle-ci.
Huguette Chomski Magnis
Secrétaire générale du MPCT, Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme
Vous vous employez, Madame, à montrer que le droit international est au fond paradoxalement injuste. Je constate une fois encore, après d’autres hélas trop peu nombreux, que le conflit israélo-palestinien, dont je ne nie pas la gravité et l’urgence de le résoudre, ne pourrait l’être que si l’existence d’Israël n’était pas en jeu depuis sa fondation. Or, deux remarques s’imposent : premièrement cet aspect de son histoire est rarement mis en avant ; deuxièmement ce conflit, loin d’être le plus meurtrier et le plus injuste, est en réalité amplifié sur des bases purement idéologiques. Tant que ne seront pas clairement établies les raisons qui le rendent durablement quoique provisoirement insoluble, et notamment celles qui relèvent de la haine la plus irrationnelle, on en restera, c’est à craindre, à des cotes mal taillées telles que celle dont la Cour de justice internationale vient de brouiller fâcheusement son action.
Merci pour cet acte d’accusation du terrorisme, qui a frappé avec une sauvagerie inouïe le peuple d’Israël et de ses complices répondus aux quatre coins.
Un carnage innommable, prémédité et exécuté avec acharnement, une volonté d’extermination dont le Hamas n’a jamais caché l’intention, la brandissant dans sa charte comme étendard du jihad islamiste.
L’antisémitisme et les actes de violence les plus virulents contre les Juifs se sont rependus partout au point de se demander si on n’était pas retombé dans les années vingt et trente du siècle passé.
Et puis ce coup de poignard, cette trahison honteuse d’Israël, d’un pays démocratique, d’un peuple qui fait un avec son armée non pas pour attaquer qui que ce soit, mais pour se défendre des nombreux ennemis à ses portes.
La réception de l’accusation de génocide de la part de la Cour de justice de l’ONU, la partialité qu’elle a montrée dans le traitement des actes de barbarie du Hamas relèvent de l’aberration, au point de dire que pour eux le 7/10 n’a pas existé. J’évite l’expression de dégoût moral, mais j’y ai pensé.
Voici pourquoi, des extraits de l’idéologie abjecte du Hamas
« Israël existe et continuera à exister jusqu’à ce que l’islam l’abroge comme il a abrogé ce qui l’a précédé ».
Abroger : anéantir – annuler – faire disparaître – détruire…
Une déclaration on ne peut pas plus explicite de génocide du peuple d’Israël et qui figure en tête de la charte du Hamas de 1988, bien avant l’introduction et de tous les autres articles.
En continuant, toujours du même papier de haine antisémite :
« L’heure ne viendra pas avant que les musulmans n’aient combattu les Juifs (c’est-à-dire que les musulmans ne les aient tués), avant que les Juifs ne se fussent cachés derrière les pierres et les arbres et que les pierres et les arbres eussent dit : Musulman, serviteur de Dieu ! Un Juif se cache derrière moi, viens et tue-le. Un seul arbre aura fait exception, le gharqad qui est un arbre des Juifs ».
Vous connaissez :
« Il n’y a point de pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre ». Molière
Oui, cher Molière, il y en a : ce sont ceux qui échangent responsabilité avec complicité.