Le professeur Bernard Henri Lévy rencontra le Héros National d’Afghanistan, Ahmad Shah Massoud, la première fois en 1982. Lui et ses compagnons coopérèrent avec nous dans le domaine de la santé, de l’éducation et d’autres encore. La France a joué un rôle spécial dans notre histoire. Le Héros National d’Afghanistan a été diplômé du lycée Istiqal construit par la France, et il eut des professeurs français. Les luttes du peuple français pour la liberté ont beaucoup marqué Ahmad Shah Massoud. Les Français n’ont jamais accepté l’agression et l’oppression étrangères. Durant la guerre Sainte contre les Soviétiques, puis la Résistance contre les talibans, la France a aidé le peuple afghan dans bien des domaines. Dans le domaine de la santé, madame Laurence et bien d’autres infirmières et médecins français ont soigné notre peuple et spécialement les combattants de la Résistance, ici dans le Panshir. Beaucoup d’entre vous, combattants de la Résistance, vous souvenez d’eux. De même, des professeurs français et des gens de culture vinrent de là-bas nous aider, enseigner, et nous apporter du matériel d’éducation. Également, durant la Résistance face aux talibans, alors que le monde entier oubliait notre lutte et qu’il se prêtait aux machinations du Pakistan soutenant que la guerre en Afghanistan était une guerre civile, la France, elle, s’est tenue à nos côtés, montrant ainsi que notre combat pour l’Afghanistan n’était pas une guerre civile ainsi que le prétendait le Pakistan, mais un combat contre l’agression et un nouvel ennemi appelé Terrorisme.

L’occasion se présenta pour notre Héros d’Afghanistan, Ahmad Shah Massoud, de voyager en France. Il y porta le message de la justesse de notre Résistance, il exposa les atrocités commises par l’ennemi, il y montra que cet ennemi était l’ennemi de toute l’humanité avant d’être l’ennemi du seul Afghanistan.

Le juste combat du peuple afghan continua jusqu’en 2001. Un combat à mains nues, sans personne à nos côtés. Un combat qui pourrait bien reprendre dans un futur proche. Bernard Henry Lévy revint en Afghanistan. Dans la mosquée de Bazarak, assis aux côtés du commandant Massoud, il s’adressa aux combattants. Il parla de notre résistance. Malheureusement, avant qu’il ait pu organiser les rencontres à l’étranger des puissances amies avec le commandant Massoud, celui-ci fut martyrisé et nous quitta. C’est alors qu’enfin le monde tourna les yeux vers l’Afghanistan. Un an plus tard, le même groupe de criminels complota de tuer notre ami Bernard Henry Lévy. Heureusement, leur plan fût déjoué et il est aujourd’hui parmi nous. Il est venu honorer sur son tombeau notre Héros National. Il a appelé Massoud un « champion de l’humanité ». Nous avons eu ensemble des discussions fructueuses. Une part de nos propos qu’il rapportera lui-même concernait le soutien de la France à notre peuple et aux combattants de la Résistance, si le même ennemi, de nouveau, entendait en finir avec nous par la force des armes, du fascisme et de la tyrannie. Notre ami est venu nous dire que le peuple et le gouvernement français seraient à nos côtés comme lors de la guerre Sainte contre les Soviétiques puis la Résistance contre les talibans.

Amis ! Vous et moi avons pris l’année dernière un engagement. Une des promesses que je vous ai faites était de sauver nos combattants de la Résistance de la marginalisation. Et c’est ce que nous faisons précisément en ce moment. De même, je vais raviver les relations politiques que nous avions avec l’étranger durant la guerre Sainte et la Résistance, qui fut malheureusement interrompue après le martyr de notre Héros National.

Ai-je véritablement dit ces paroles ?

[La foule répond : Oui !]

Aujourd’hui, je vous apporte une part de ces promesses, et ce sont bien les canaux, les relations et les plans que nous avions établis. Avec l’aide de Dieu, je revifierai tout cela. De même, je reconstruirai toutes les relations avec l’étranger, relations que notre Héros National avait basées sur l’intérêt mutuel et les valeurs humaines ainsi que sur le combat contre nos ennemis communs qui entendent en finir avec l’humanité. Avec l’aide de Dieu, pas à pas, nous avancerons dans tous les compartiments de ce juste combat. 

En votre nom à tous, je remercie Bernard Henri Lévy et nous l’accueillons ici dans le Panshir, cette terre de combat et de résistance, cette terre, dans cette province du Panshir, qui est dans ce pays appelé Afghanistan où le communisme et le terrorisme ont été défaits. Une nouvelle fois, vous tous, hommes braves, vous vous dressez pour le salut de Dieu, pour la justice et la liberté, pour la dignité de notre peuple, comme vous vous êtes dressés jadis non seulement pour sauver notre pays et notre région mais le monde entier du communisme et du terrorisme. Et si quelque chose menace notre peuple, votre terre natale ou le monde, vous êtes prêts à reprendre le juste combat d’hier, car vous ne serez jamais, jamais, jamais, fatigués de combattre contre un ennemi assoiffé de sang.

Êtes-vous fatigués, mes Frères ?

[La foule répond : Non !]

Forts de notre confiance en Dieu, notre combat va raviver l’autorité de notre peuple, la dignité des musulmans afghans et des combattants de la liberté. Et nous continuerons de marcher sur le chemin que nous a tracé notre Héros National, Ahmad Shah Massoud.

2 Commentaires

  1. Il faut, pour parvenir à désidéologiser une dictature, peu importe que celle-ci soit stalinienne, préstalinienne ou poststalinienne, enfin… prépost ce que vous voudrez, faire preuve d’une détermination à toute épreuve face aux arguments irrecevables et néanmoins irrésistibles des partisans de la suppression des libertés individuelles qui, soit dit en passant, n’ont pas trop à se fouler pour délégitimer aux yeux des esclaves de l’intérêt général un système libéral selon lequel la réussite des uns dépend de l’échec des autres, et réciproquement.
    On ne se sort pas d’une tyrannie en tapant sur son pupitre avec sa babouche. Remarquez, ça tombe bien, les tyrans n’ont jamais eu l’intention de s’en sortir. Le cauchemar prendra fin comme tout autre rêve de sa catégorie, mêlant burlesque, horreur, mélo, suspense et un soupçon de masturbation intellectuelle, une demi-seconde avant que la vie du personnage auquel le rêveur s’identifie, appelons-le son double onirique, lequel incarne, en quelque sorte, sa double vie, symbolisant ici la double vie d’un peuple, une vie de rêve ployant sous le joug d’une dictature de rêve, ne soit anéantie dans un contexte absolument désespéré, un enchaînement de circonstances qu’il aurait fallu déminer bien plus tôt pour avoir une chance d’en réécrire à temps la fin tragique, une horrible comédie n’offrant aucune échappatoire, à l’exception, Dieu merci, du réveil.
    La sortie du silence des terroristes de type Nasrallah est une rupture d’avec une insoutenable ambiguïté qui n’est autre que la nôtre. Car si pour la diplomatie d’État, le Hezbollah fut notre allié contre Daech, — nous laisserons à sa discrétion la sensation que lui procure un constat dont nous ne lui disputerons pas la paternité, — faut-il en conclure que Daech était l’allié de la France dans cette guerre sans merci que nous ne doutons pas qu’elle mène contre le Hezbollah ?
    Dans les relations d’État à État, toujours se rappeler qui l’on est, pour avoir la possibilité de le montrer à qui l’on n’est pas.
    Craindre qu’en serrant la main à un homme d’État israélien, on se rende haïssable auprès d’une bande de criminels contre l’humanité, c’est à coup sûr salir l’image de la démocratie dans le monde.
    Escompter une embellie dans les relations internationales grâce à une dégringolade nuptiale avec un partenaire dont notre extermination est consubstantielle à la survie de son paradigme, c’est attiser la colère amniotique de Neptune et réserver à la prochaine génération perdue un accouchement cataclysmique.

  2. La priorité n° 1 pour les planificateurs de la Révolution islamique mondiale, c’est la mère du Veau d’or onusien. Ne surtout pas contrarier la Vache à lait internationale, tout en montrant à l’Aigle américain de quel bois peut se chauffer un Taureau androcéphale auquel on a coupé les ailes.
    Comme le Fatah avait feint d’abandonner la lutte armée en sous-traitant les actions terroristes qu’on lui commanditait, le Hamas à son tour, et maintenant le Hezbollah, contournent le stade des représailles militaires en hébergeant sur leur territoire des lanceurs de roquettes palestiniens qui échapperaient à son contrôle, faute au chaos organisé.
    Cela soit non-dit en passant, si le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban et le Fatah en Israël sous-traitent la guerre totale, ces entités pseudopolitiques ne sont rien d’autre que des entreprises spécialisées dans la fabrique de seconds couteaux à la solde du méta-empire.
    La Poutinie nous avait fait le coup en déportant ses expéditions punitives en Grande-Bretagne suite à l’écho éclaboussant que trouveraient dans les médias occidentaux les assassinats de la journaliste d’investigation Politkovskaïa ou du chef de l’opposition libérale Nemtsov. Elle innove encore quand sa police politique suspecte la mort d’un dissident cryptosoviétique d’être un meurtre maquillé en suicide, réussissant ainsi, face à un ennemi de l’inextérieur ayant amorcé un phénomène d’exfiltration des élites qui doit donner des sueurs froides à un ex-dirigeant du KGB, le tour de force de dissuader sans se mouiller, sans mettre son petit trône en porte-à-faux à la table du Conseil de sécurité.
    Le dauphin d’Ali Khamenei entame donc son mandat en fanfare, secondé par ses chiens de l’enfer au point d’en être devancé. Rien de nouveau sous le soleil, sinon l’intensité de son rayonnement. Car, n’en déplaise aux IRes de RELIGION, les dictatures n’arrêteront jamais les traits de génie que retourneront contre leurs agressions des mondes assoiffés de savoir et par là même épris de liberté, se surprenant toujours à découvrir des chemins encore inexplorés parmi l’immensité du potentiel des humanités.
    Leurs idiots utiles nous expliqueront que nos haussements de ton sont inopérants ; ils nous inciteront à changer d’approche vis-à-vis d’un cheval qui se cabrerait si nous avions la maladresse de le prendre à revers. Ils persisteront sans doute à penser qu’en choisissant, en 2001, de ne pas provoquer l’Émirat islamique d’Afghanistan par un soutien au Lion démocrate du Pandjchir, nous avons évité l’embrasement.