Pierre Bergé nous a quittés, à l’âge de 86 ans, ce vendredi 8 septembre.

La Règle du jeu et son directeur, Bernard-Henri Lévy, rendent hommage au combattant des justes causes.

Bernard-Henri Lévy : «Grand chagrin. Adieu au tendre et fidèle ami, au combattant des justes causes, à l’artiste de soi, des autres et de la vie.»

Un commentaire

  1. Pierre Bergé a su trouver les mots, les actes, les attitudes, une stridente vision pour affiner le regard des autres sur une cause qui n’est ni plus ni moins que celle de l’homme. Sa personnalité fut un objet d’art quand l’artiste parvient, jamais comme il s’y attendait mais toujours en raison de sa vie de forçat, à fissurer l’écorce de l’humanisme et en extraire le baume d’humanité. C’est donc par amour pour l’Homo que l’amant héroïque d’YSL aura été un conquérant des droits fondamentaux, ramenant chez eux, à l’intérieur du cercle civilisationnel, ses congénères attirés comme lui par des hommes du même sexe. Et de cet amour-là il nous a pénétrés. En rejoignant le club très privé des êtres dont on se pose la question, avant de prendre position sur tel ou tel sujet, de savoir si nos prises de parole risqueraient de leur faire du chagrin.