Dans son dernier discours sur la culture, Marine Le Pen appelle de ses vœux une France qui retrouve sa grandeur.

Mais l’art n’est pas fait pour servir la grandeur de la France, et c’est d’ailleurs bien ainsi qu’il la sert.

Le Front national ne cesse de tirer à boulets rouges sur l’art contemporain, c’est-à-dire sur les formes de l’art sans précédent.

C’est pourtant là que réside l’éminente fonction de l’art qu’est la subversion – qui va du léger déplacement au renversement scandaleux.

La liberté de penser et de créer, la liberté d’inventer et d’affirmer, la liberté d’interpréter et de critiquer le monde comme il va ou ne va pas, sont choses précieuses, ô combien !

L’art comme fruit de ces libertés et des moyens qui lui sont offerts en France, c’est cela que le monde entier nous envie.

Marine Le Pen présidente y mettrait un point d’arrêt.

Comment s’en étonner quand le Front national promeut, quoi qu’il tâche de le faire oublier jusqu’à l’effacement, des idées racistes, antisémites, xénophobes et nationalistes ?

Le Front national est aux portes du pouvoir.

Nous appelons à faire barrage à Marine Le Pen lors de la prochaine élection présidentielle, puis aux législatives qui lui succéderont.

Parmi les signataires : Archie Shepp, Léa Seydoux, Renaud, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Yann Moix, Fernando Arrabal, Georges Didi-Huberman, IAM, Annette Messager, Zazie, Tahar Rahim, Vincent Elbaz, Christian Boltanski, Béatrice Dalle, Pascal Dusapin, Marie Darrieussecq, Matthieu Chedid, Olivier Py, Mathilde Monnier, Denis Podalydès, Albin de la Simone, Stéphane Braunschweig, André Wilms, Karin Viard, Valeria Bruni Tedeschi, Valérie Donzelli, Jean-Michel Ribes, Amos Gitaï, Vincent Macaigne, La Grande Sophie, Camélia Jordana, Cécile de France, Laurent Gaudé, Jean-François Sivadier, Alain Françon, Jeanne Moreau, Anaïs Demoustier, André Markowicz, Vincent Delerm, Emmanuel Demarcy-Mota, Laura Smet, Alexandre Tharaud, Abdellah Taïa, Laurent Bayle, Samir Guesmi, Anna Mouglalis, Florence Loiret Caille, Alexandre Chemetoff, Brigitte Jaques-Wajeman, François Regnault, Théo Mercier, Romane Bohringer, Laurence Equilbey, Rodrigo Garcia, Alexis Jenni, Emma de Caunes, Vincent Perez, Charles Berling…


La liste complète
Archie Shepp, Léa Seydoux, André Wilms, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Renaud, Jeanne Moreau, Matthieu Chedid, Annette Messager, Akhenaton, Shurik’n, Kheops, Imhotep et Kephren du groupe IAM, Vincent Elbaz, Valeria Bruni Tedeschi, Christian Boltanski, Cécile de France, Zazie, Abdellah Taïa, Anaïs Demoustier, Vincent Delerm, Anna Mouglalis, Vincent Macaigne, Kaoutar Harchi, Jérôme Ferrari, Mathilde Monnier, Karin Viard, Zabou Breitman, Laura Smet,  Alexandre Chemetoff, Lolita Chammah, Marie Darrieussecq, Tahar Rahim, Emma de Caunes, Alysson Paradis, Denis Podalydès, Amos Gitaï, Georges Didi-Huberman, Romane Bohringer, Pascal Dusapin, Pascal Convert, Valérie Donzelli, Vincent Perez, Alain Françon, Théo Mercier, Charles Berling, Amira Casar, Jean-Michel Ribes, Alexis Jenni, Judith Chemla, Charles Fréger, Félix Moati, Albin de la Simone, Florence Loiret Caille, Laurent Bayle, La Grande Sophie, Magyd Cherfi, Ariane Ascaride, Jonathan Zaccaï, Antoine de Galbert, Béatrice Dalle, Jean-Pierre Vincent, Samir Guesmi, Olivier Py, Laurence Equilbey, Jules Sitruk, Paula Aisemberg, Jean-Noël Pancrazi, Renan Luce, Stéphane Foenkinos, Emmanuel Demarcy-Mota, Camélia Jordana, Brigitte Jaques-Wajeman, Zita Hanrot, François Regnault, Babx, Sofi Jeannin, Jérôme Kircher, Pauline Bastard, Francis Boespflug, André Markowicz, Claude Perron, Olivier Mantéi, Karen Vourc’h, Dominique Blanc, Olivier Rolin, Jeanne Cherhal, Gérard Wajcman, Jacky Ohayon, Rachel Arditi, Carine Tardieu, Stéphane Braunschweig, Marie Collin, Pascal Elbé, Farid Bentoumi, Laure Marsac, Émilie Brisavoine, Alexandre Tharaud, Irène Jacob, Yann Rabanier, Arthur Nauzyciel, Mathieu Chatenet, Brigitte Lefèvre, Sébastien Pouderoux, Élie Wajeman, Guillaume Gouix, Jean de Loisy, Laurent Gaudé, Philippe Quesne, Iván Argote, Arièle Butaux, Dominique Valadié, Elsa Lepoivre, André Engel, Corinne Bacharach, Anne Alvaro, Olivier Babinet, Yann Apperry, Thomas de Pourquery, Judith Henry, Sébastien Betbeder, Brigitte Sy, Gérard Lefort, Nicolas Bouchaud, Pierrick Sorin, Natalie Seroussi, Rodrigo Garcia, Anne-Lise Heimburger, Sylvie Ballul, Jean-François Sivadier, Anaëlle Lebovits-Quenehen, Isabelle Renauld, Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel, Yanowski, Vincent Winterhalter, Mathieu Bauer, Lise Wajeman, Marion Rampal, Cyril Descours, Olivier Cadiot, Stéphanie Murat, Daniel Jeanneteau, Océanerosemarie, Thomas Blanchard, Éric Génovèse, Richard Brunel, Françoise Lebrun, Rodolphe Dana, Sarah Petit, Emmanuel Noblet, Daniel Mesguich, Florence Thomassin, Olivier Gluzman, Ismaël Margain, Anne Marivin, Jean-Philippe Amar, Sigrid Bouaziz, Evelyne Didi, Guillaume Vincent, Caroline Deruas, Peter von Poehl, Jean-Luc Gaget, Cecile MacLorin Salvant, Thomas Enhco, Zaza Fournier, David Lescot, Micha Lescot, Marcel Bozonnet, Valérie Dréville, Laurent Poitrenaux, Michel Deutsch, Julia Piaton, Valérie Stroh, Yves-Noël Genod, Anne Paceo, Jean-Loup Rivière, Françoise Morvan, Odile Heimburger, Ludovic Lagarde, Samuel Achache, Jeanne Candel, Kyrie Kristmanson, Sarah Le Picard, Éric Génovèse, Julien Féret, Céline Gaudier, Mikaël Serre, Simon Jacquet, Bastien Lallemant, Charlotte Testu, Delphine Gleize, Fanny de Chaillé, Roxane Arnold, Raphaël Quenehen, Samuel Churin, Aram Kebabdjian,  Jannick Thiroux, Marie Payen, Lola Gans, Raphaël Imbert,  Servane Ducorps, Franck Krawczyk, Joëlle Petrasek, Yaron Herman, Marie Modiano, Zina Modiano, Lolita Sechan, Mona Achache, Caroline Guiela-Nguyen, Julie-Anne Roth, Sylvain George, Jean-Pierre Sarrazac, Natalie Beder, Alexis Pivot, Sarah Stern, Charlotte des Georges, Michèle Foucher, Maissiat, Catherine Frot, Yann Moix.

9 Commentaires

  1. Tous ces Messieurs et Dames ont peur de
    perdre leurs privilèges pour les uns ou leur
    influence pour les autres.
    Toutes cres castes constituées ont peur que leur
    Monde s’écroule, ils paniquent.

  2. À la Grande Pompe, j’en profite pour rappeler au passage que mon appel au retour des Syriens en Syrie ne lui emboite pas le pas. Rien à voir, donc, avec un dégagisme peinturluré d’entrenationalismes. Notre absence de diplomatie est étrangère à la polémophilie dont nos détracteurs préférés s’abrutissent de complicité. Alors, à quoi vise-t-elle? Bachar semble bien parti pour dépasser Hafez en mortiférations à perpétuité. Notre impuissance à étouffer dans l’œuf le risque de basculement du monde dans une autre ère glaciaire nous oblige, en l’espèce, à préserver la démocratie issue des terres d’islam à l’intérieur de nos frontières si nous ne voulons pas la voir s’évanouir pour le bon. Posons-nous devant les deux mondes, le tel quel et le tel qu’il devrait être. Quelque chose cloche, mais quoi? La seule chance que nous ayons de nous glisser dans le second serait qu’il se déverse dans le premier. Mais alors, il cesserait instantanément de contenir et tenir ses promesses de reconfiguration du réel en s’y anéantissant. Que faut-il en conclure? Pas grand-chose, sinon que la police de Chávez partage toujours son casse-croute avec la milice d’Ahmadinejad. Anything else? Nope. But it’s alright Madame la Marquise, it’s life and life only.

  3. L’ONU, cette farce humaniste qui nous comble si peu. Sait-elle encore par quelle hélice nous prîmes soin de la propulser à l’interstice des nations?

  4. Hissons-nous à la hauteur de l’événement. Ne nous contentons pas de frapper du poing sur la table en escomptant l’évaporation des images traumatiques, laquelle présage non sans un certain vice la courante des affaires. Le gazage des enfants de Bachar ne finira pas sa course dans nos têtes défaites tel un dernier pet de foire. Il sera cristallisé par les États qui se targuent d’incarner le droit des justes à disposer d’eux-mêmes, car ces derniers ne tolèrent pas l’idée qu’on les entasse pêle-mêle avec les défendeurs barbares. Il en va du salut des grands principes auxquels ont bien été forcés de se soumettre les grands perdants de la Seconde Guerre mondiale d’un siècle dépassé. Fixer l’événement sur la photo historique. Ne pas attendre que le foudre jovien soit reparti en fumée pour convoquer les cristalliseurs d’un sentiment partiellement partagé devant le photographe du monde qui vient. La riposte américaine a tout ce qu’il faut pour amorcer un tournant décisif dans la Première Guerre mondiale du siècle des passeurs. Consciente de cela, elle fera en sorte que le chef du monde libre évite le ridicule. Le mal radical n’est pas moins malin qu’un petit diable sermonné par un maître en blouse grise. Il ne se formalise pas d’un simple avertissement.

  5. À l’heure où les États-Unis d’Amérique n’ont plus d’autre choix que de s’interposer entre le rapace de Damas et ses proies s’ils veulent que la place très particulière qu’ils avaient su décrocher ne s’anéantisse pas dans la petite histoire de l’inhumanité, nous, alliés des démocrates syriens, n’avons jamais été aussi proches des intérêts millénaristes au nom desquels fut contre-hezbollisé Daech. La guerre de laquelle nous sommes en train de nous désenliser ne peut avoir pour objectif unique de vider un trône dont les prétendants sont, pour partie, les pires ennemis de l’humanité. Aussi, ne répétons pas la véritable erreur qui fut la nôtre à l’égard des Libyens Libres et préparons-nous à soutenir, sur le long terme, l’établissement en Syrie d’une démocratie digne du rayonnement de son legs historique. Une démocratie représentative de toutes les composantes de son génie diasporisé. La Syrie n’appartient pas à l’Iran. Moins encore à une URSS que l’attitude totalement décalée fait ressembler de plus en plus à ces personnages de blockbusters des années 2000 qui, n’ayant pas eu le temps de se familiariser avec l’idée de leur propre mort, peinaient à comprendre leur nouvelle condition fantomatique. La sempiternelle question des réfugiés doit cesser de se poser. Les réchappés de l’enfer syrien détiennent la réponse à ce problème qui nous dépasse. La réplique qui tue. Nous voulons leur porter secours? Créons les conditions favorables à leur retour triomphal au pays!

  6. Encore une de ces gesticulations risibles et totalement contreproductives… Pffff!!!!!!!

  7. Il est malhonnête de prétendre extraire les miséreux de la grande pauvreté en créant les conditions de leur sortie du G7. La globalisation est beaucoup trop avancée pour se combattre de l’extérieur. Le chef d’une République mondialiste aura à cœur d’exporter la démocratie en vue d’une harmonisation économique et politique. Il ne misera pas sur la seule réussite des riches ou sur des retombées aléatoires qui ne font qu’humecter l’œil sec des damnés de l’Histoire, mais forcera le destin pour ceux qui n’ont plus de force. Tel sera le mérite du vrai libérateur.

  8. Le biographe de Poutine nous rappelle notre alliance avec le petit père des peuples contre l’ennemi commun Adolf Hitler. Il admet donc implicitement les difficultés qu’éprouve son sujet à se dégager du conditionnement pavlovien datant de sa jeunesse tsariste-léniniste. Son invertisme décomplexé par exemple. Son impassibilité fulminante. Une certaine attirance pour les pièces vides et les plafonds hauts. Le malaise qu’il installe quand il déroule le tapis rouge à ceux-là mêmes que poursuit au radar son poignard nucléaire. Eh bien, soit. Envisageons possible un nouveau détournement du regard loin des martyrs du salopard avant de nous resservir du réchauffé qui, d’une manière ou d’une autre, finira par se manger froid. Mais avant cela, poursuivons, s’il vous plaît, le parallèle réfrigérant afin de nous remémorer qu’avant Yalta, il y a quelque chose qui s’appelle le pacte de non-agression germano-soviétique, et qu’à l’avenant, il nous faut bien identifier qui agresse qui et qui ne s’agresse pas dans le berceau en feu des civilisations.

  9. Sauve-qui-veut général : Nous ne nous limiterons pas à dénoncer l’utopie d’un pique-nique insouciant, organisé pour des petits soldats plombés entre le rez-de-chaussée et le premier étage de la cage sociétale. Si la démocratisation de l’entreprise repose sur un partage équitable des risques, on doit envisager la possibilité que l’aptitude des investisseurs à évaluer les terres prometteuses fasse l’objet d’un contrôle efficace. Une authentique start-up nation endure l’idée que le succès passe nécessairement par une période d’échec dont la longueur diffère d’un concept à l’autre, d’un concepteur à l’autre. Il ne s’agit en aucun cas de contester la médiocrité ni davantage d’encourager la paresse, mais de cesser aussi vite que possible de démoraliser toute une partie de l’espèce humaine qui, si elle fut jadis capable de se rêver Europe, devrait sans trop de mal y parvenir de nouveau.