L’un des événements littéraires très attendu en ce début d’année 2016 est sans conteste la sortie du nouveau livre de Bernard-Henri Lévy, L’Esprit du Judaïsme, le 3 février prochain.
Le philosophe a travaillé, séquentiellement, deux décennies à cet ouvrage de 448 pages dont quelques fragments ont été lus, en avant-première, à Paris et à Tel Aviv il y a quelques semaines. A l’occasion de ces lectures, BHL a pu partager et échanger avec le public, notamment israélien, autour de certaines réflexions et questions centrales de son livre à paraître tout prochainement : que veut dire « être Juif » ? Pourquoi il n’est pas demandé de croire, mais de savoir ? Vivons-nous, ou non, le retour des années trente ? Partir ou rester ? Pourquoi les Juifs sont « à jamais glorieux » ? Où est Ninive aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’un « peuple élu » ?
De ces fragments ont pu transparaître également les thèses développées par le philosophe à propos du rapport de Marcel Proust à la pensée juive, sur la singularité d’Auschwitz, ou encore : comment un talmudiste – en la circonstance, Rachi – a inventé la langue française.
On sait aussi que, dans ce livre, Bernard-Henri Lévy s’interroge sur la crise que traverse actuellement l’Islam. Et qu’une des « solutions » qu’il propose est la naissance de l’équivalent d’un « Talmud » musulman.
Ce livre promet de faire parler de lui et de susciter, à n’en pas en douter, d’intenses débats, dans un contexte sensible, aussi particulier qu’inédit. Mais il s’agit aussi d’un livre de confidence. L’écrivain et philosophe se livre là, pour la première fois, sur son itinéraire personnel, familial et intellectuel, sur son lien au Judaïsme et sa découverte d’Israël, en 1967.
C’est sur sa page Facebook que Bernard-Henri Lévy a annoncé cette semaine, selon ses propres mots ce “plan de bataille et ce programme” pour un livre “de combat” dont le titre définitif vient d’être rendu public.
Au niveau international : une sortie aux Etats-Unis est prévue pour le mois de mai et une autre, en Israel, à la rentrée prochaine.
Hâte de voir ce que ça va donner. Il est évident que c’était plus que le moment d’aborder la question juive en France. Reste à savoir si BHL est la meilleure personne pour faire le bilan. Mais il me semble que oui puisque c’est un sioniste tout de même critique vis-à-vis de l’actuel gouvernement d’Israël.