Dans de tels jours, rien n’est moins plaisant que de devoir écrire à coups de diatribes, et ferrailler avec des mots. Certainement, il y a des choses plus urgentes à faire ou à penser que de répondre à l’interview de Michel Onfray dans Le Point (numéro spécial de lundi dernier). Néanmoins, quand j’ai pris connaissance de ces propos, je ne doutais pas que d’autres que moi s’attèleraient à la tâche de lui répliquer. Probablement, chacun ayant le cœur ou l’esprit ailleurs, nul ne s’est manifesté, ce qui n’aurait pas manqué de survenir en temps normal. Le problème, c’est que dans le silence, Onfray est conforté. Son ton de satrape satisfait n’est pas démenti ; sa (compréhensible) volonté de faire l’intéressant, n’est pas gentiment grondée ; son incroyable propension à dire n’importe quoi en glapissant d’avance aux cris effrayés des éditorialistes sociaux-démocrates n’est pas récompensée. Il n’y a en effet, et c’est triste, nul scandale. Comme un enfant qui éclaterait un ballon dans un anniversaire, alors que tout le monde se préoccupe d’autre chose, Michel Onfray a, ces jours-ci, la polémique qui fait chou blanc. Et comme les temps sont difficiles pour tout le monde, il n’y a pas de raison à ce qu’une provocation crétine ne soit pas, justement, saluée par sa réfutation nécessaire. Il est toujours déprimant de voir un artiste faire un bide, un comédien de cabaret ne pas se faire applaudir, quand on dîne le samedi soir avec des cotillons et une avant-scène pour qu’il se produise entre nos appétits. Tant de puérilité, tant de condescendance et tant de cuistrerie ne peuvent être dépensées vainement. Imaginons l’effort, l’espoir, le mérite d’un tel polémiste. Et que fera alors Onfray, dépité, la prochaine fois ? Peut-être rien, si sa déception excède pour une fois son égo. Or, il n’est pas dit que Daech nous enlèvera aussi le plaisir de lire des choses absurdes ! Michel Onfray, donc, nous voici.

Ainsi, Michel Onfray est interrogé par Le Point sur les attentats de Paris. Soulignons, au passage, que cet hebdomadaire, qui est à deux doigts de promettre les arrêts de rigueur et le peloton d’exécution à qui serait un complice passif, idiot, bien-pensant de l’islamisme, ouvre grand les pages à quelqu’un qui, parce que si vous prétendez le contraire vous n’avez rien compris, propose de signer un pacte avec Daech, « une trêve (qui) pourrait être signée entre l’Etat islamique et la France ».

Mais, pourquoi, diable, la France devrait-elle signer une trêve avec Daech ? Et bien parce que la France est responsable de ces attentats. Revenant aux origines du mouvement, Onfray argue que c’est la guerre en Irak – pas le 11-Septembre, pas la montée de l’islamisme depuis trente, cinquante ans au Moyen-Orient, pas la stratégie d’Assad, pas le rôle de Saddam dans l’ethnicisation du peuple irakien sous son règne –, non, la guerre en Irak, donc qui est la cause de nos maux et de nos morts : « La situation dans laquelle nous sommes procède d’une longue chaîne de causalités qu’il revient au philosophe de décrire. L’acte terroriste en tant que tel est le dernier maillon de cette chaîne. » Après avoir légitimé leurs buts de guerre, répondre à une déstabilisation du Moyen-Orient (en attaquant en France, terre bien connue du bellicisme anti-irakien), Onfray s’attache ensuite à légitimer les moyens des terroristes : « l’invitation politiquement correcte (à) faire d’eux des barbares… alors qu’ils font à la disqueuse et au marteau piqueur ce que l’Occident a fait avec des avions furtifs (….) les qualifier de terroristes (alors que certes ils tuent des victimes innocentes avec des kalachnikovs ou des couteaux mais que l’Occident fait de même à plus grande échelle…). »

Que dire ? Il est toujours triste d’assister au suicide moral d’un philosophe. Les causes profondes de la violence au Moyen-Orient sont complexes, ses remèdes, redoutables et justiciables d’une analyse subtile et distanciée. Mais quand un philosophe entreprend de justifier des morts, c’est une forfaiture. Le retour de la dialectique sous-hégelienne, cette « longue chaîne de causalités » mise à jour par le grand esprit, qui, permet de rendre intelligibles, et au final, excusables, les massacres et la barbarie, c’est un piège de l’intelligence. A vouloir prendre de la hauteur, savoir mieux que quiconque distinguer les malheurs nécessaires et les tragédies réductibles à des manifestations irrémédiables de l’esprit de l’Histoire, on n’est plus intelligent, on est monstrueux. Confondre le nihilisme assassin et le militantisme politique est une erreur qu’on croyait enterrée, réservée à d’autres temps. Une trêve avec Daech ? A quelles conditions ? Leur donner de l’argent, leur livrer des contingents de prisonniers ? C’est Ubu chez Clausewitz. Le manque de discernement devient criminel. Faute de savoir être Chomsky ou Hegel, on devient Quisling. C’est impardonnable pour n’importe quel intellectuel, c’est éminemment triste dans le cas de Michel Onfray.

Triste, quand on a prétendu pendant vingt ans être justement l’homme en butte contre les systèmes, le démonteur des panglossies et des providences, l’irréductible esprit plein de lumière face aux tenants de l’ordre contemporain et de ses justifications. Triste, quand on a prétendu pendant vingt ou trente ans se placer dans les pas d’un maître tel qu’Albert Camus. Camus, lu par Onfray sans nuance mais avec flamme, en opposition à Sartre, résumé à une voix métallique, condescendante, prêt à toutes les pirouettes de la dialectique pour justifier les meurtres politiques. Cette voix, sans bienveillance, sans compassion pour les victimes, la voix de la dialectique historique, imbue et enivrée de sa propre intelligence, qui sait se placer haut, dans les hauteurs de l’Histoire, pour faire d’une victime un bourreau ou un complice, qui sait, plus maline que tout le monde, que les attentats sont des échos aux tyrannies, que les morts ne comptent pas, ou s’égalisent. Cette voix de la dialectique, c’était celle qu’Onfray prêtait à Sartre, c’était celle des marxistes orthodoxes, c’est celle pourtant avec laquelle il parle aujourd’hui, par un retournement lamentable des évolutions philosophiques. Triste, quand, comme Onfray, on a écrit un plaidoyer entier à un Camus, celui des Justes, qui discutait l’assassinat politique avec sa religion de l’homme et sa terreur des Terreurs, le Camus de la Mère préférée à la justice, le Camus de l’Homme Révolté qui savait, lui, distinguer, le fondamentalisme de la juste révolte (et la révolte, dans les attentats de Paris, où est-elle ?). Triste, quand Onfray n’a eu de cesse de se moquer, lui l’humaniste hédoniste, le voyant clair dans le monde des idéologies, de Sartre qui écrivait trop fameusement dans sa préface à Frantz Fanon : « Abattre un Européen c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé ». Un philosophe, qui à coups de « certes » (abondamment utilisé par Onfray) tente de récupérer le geste assassin dans une nécessité qui le dépasse. Les mots de Sartre, Onfray pourrait les écrire, il est passé d’un scepticisme à un certicisme. En ce temps-là, déjà, les opprimés ne pouvaient pas être des assassins. Il y avait, certes, des victimes, mais si vous saviez… Pas un mot de douleur pour les morts, vus comme des pantins de l’Occident, des valets récoltants leurs dus, une glorification innommable de Daech comme les anticolonialistes des années 50 se seraient refusés à entreprendre. Le retour de la dialectique pleine d’intelligence et de mots d’excuses est bien une forfaiture. Forfaiture intellectuelle dans un pays dévasté, où un de ses philosophes les plus lus, enivré par sa sagacité, prend pour de la perspicacité ce qui n’est que de la cuistrerie. Forfaiture personnelle pour un écrivain qui se veut de Camus, un homme juste rongé par le doute, tourmenté par le scrupule, et qui avec un talent (certainement, certainement moindre que celui de Onfray) n’a jamais osé justifier, « replacer dans une chaîne de causalité », habiller de l’uniforme d’agent de la nécessité un terroriste. C’est un triste spectacle que de voir, par enfermement de l’orgueil, désir puéril de provocation, fascination adolescente pour le désordre, Onfray, l’homme qui démolissait les idoles, repeindre patiemment la statue d’Hegel où Daech devient l’accoucheur des contradictions du Moyen-Orient sous la coupe tyrannique occidentale. Onfray préfère la justice – ou ce qu’il en discerne – aux morts du Bataclan, oubliant le geste premier de Camus face au marxisme des « Temps Modernes » ou aux suppôts de la terreur, apercevoir le visage des morts, les désentraver des systèmes, refuser tous les discours et toutes les excuses. Camus, qui aurait pleuré tous les morts, et souffrait chacune des victimes d’un conflit autrement plus inextricable. Camus, la référence obligée, puisque Onfray compare explicitement Daech au FLN, ce qui est une insulte, en passant, à l’Algérie, aux musulmans, premières victimes de l’Etat Islamique. L’interview de Onfray, c’est un esprit libre qui parle, bizarrement, de cette voix grise réservée jadis aux goulaguistes perspicaces, aux intellectuels faisant office d’opticiens (« certes, c’est terrible vu d’ici, tous ces morts, mais considérez cela du point de vue de… reculez… ah oui, voilà, n’est ce pas que c’est plus net, moins affreux ? »), aux marxistes qui, comme des guides de haute montagne, savaient dénicher des belvédères depuis lesquels l’horreur humaine est plus supportable, si ce n’est justifiable. Une forfaiture, donc, une forfaiture, morale, philosophique, un suicide, une plongée dans l’absurde ce qui, peut-être, pour un prétendu Camusien, peut, qui sait, avoir du sens.

Les mots d’Onfray n’ont pas eu, pour l’instant, la publicité qu’ils méritent. C’est peut être tant mieux. Sa seule gloire, son destin peut-être, est de devenir à son corps défendant un intellectuel organique de Daech, puisqu’il est repris, sur la toile, par toute la sphère islamiste. La vanité n’excuse pas tout. La joie jouissive de ruer dans les brancards pourrait transiger, face au devoir philosophique de dire la vérité. On peut ne pas publier cinq colonnes dans Le Point, rien qu’une semaine dans l’histoire du monde, sans mourir d’asphyxie. Car c’est cela, aussi, la philosophie, refuser les fausses « causalités », ne pas, pour la joie des démonstrations racoleuses, passer les morts par pertes et profits. S’indigner des morts, de la folie des hommes, en pouvant bien sûr, refuser la guerre, ou proposer d’autres voies de paix, mais en aucun cas, faire comme si tout le monde avait ses raisons. Bien sûr que tout le monde peut se trouver des raisons, pour tuer. C’est le degré zéro de la pensée. Agiter son index en l’air dans les colonnes des beaux journaux en disant « certes ! certes ! » pour écraser le réel dans ses systèmes ou ses petits gribouillis d’équivalence, ça ne sert à rien, si ce n’est à se faire plaisir. Un philosophe n’est pas un arbitre qui, récoltant les avis de décès et les in memoriam, refaisant les additions ou les soustractions, décide lequel des camps a tort ou raison. La capacité de la philosophie, c’est justement de faire rendre gorge à ceux qui croient avoir raison, suffisamment de raisons pour tuer. C’est certainement moins spectaculaire, sans doute, moins vendeur, mais c’est la tâche, que d’autres, Camus en tête, lui avait assigné. Il faut avoir bien de la nostalgie pour sa jeunesse politique pour confondre ainsi des militants avec les faussaires de l’idéologie, les combattants avec des nihilistes, habiller de révolte la pure folie. Et le marxisme sénile peut devenir une incroyable cécité. Alors, avec une infinie tristesse, dont on aurait pu se passer, dans ces jours atroces, on devrait dire Adieu Onfray. Relisez l’interview, où au passage, tout à sa joie adolescente de tutoyer les abîmes, le philosophe réhabilite discrètement Marine Le Pen, par cette pirouette du pire que chérissent les intelligences puériles, Le Pen qui n’est pas, selon lui, la vraie extrême droite. La position de Michel Onfray, entre un pacifisme sans gloire, une dialectique sans cœur, et un vœu d’ordre dépourvu d’équivoque, est d’ailleurs contradictoire, mais qui s’en soucie ? Ici, on dira simplement, calmement, avec les mots tonitruants d’Onfray, avec ces mots de supériorité qui lui voilent son humanité, son intelligence, et peut-être, son devoir, autre chose. On dira, pour conclure : Tchao crétin. Tchao crétin, on est immunisé depuis longtemps, depuis nos lectures de Camus, contre tous les imprésarios du crime et les bonimenteurs de l’Histoire. Tchao crétin, les philosophes qui cadenassent les victimes dans la tresse des évènements, refusant leur singularité et la monstruosité des meurtres, on a en fini depuis longtemps. Appliquer Kojève à Daech, ça peut paraître futé, mais c’est un mensonge, une infamie, et l’intelligence ne se mesure pas à la froideur du cœur. Tchao crétin, en ayant mal que ce soit pareilles circonstances qui aient fait tomber les masques.

 

 

56 Commentaires

  1. petit rappel à l’usage des va-t-en-guerre , ils sont nombreux :c’est un acte de terrorisme qui déclencha la première guerre mondiale , les opinions publiques chauffées à blanc par le bourrage de crâne nationaliste foncèrent dans le piège , le jeu des alliances fit le reste et ce fut le carnage dont nous devrions un siècle plus tard nous souvenir . Prendre le temps de la réflexion ne peut pas être mauvais , reconnaître ses propres erreurs (celles de ses représentants , en démocratie on est responsable de ses choix) et ne pas ajouter à la confusion en déplaçant le problème à l’extérieur quand il y a tant à faire chez soi ; c’est difficile, je sais .

  2. Je crois que ce monde est fou. Ça vous gêne pas que la france arme et finance al nostra?
    Ça vous fais rien que le quatar et l Arabie Saoudite ont finance daesh? Ça vous fait rien que 1 millions d irakiens soit mort? Tous ce que vous trouvez à dire c est que onfray est fou. Mais qui es le plus fou???

    Ça fait des années que la france, et les états unis vendent des armes à tout le monde, les oligarques gagnes de l argent avec les guerres. Si il voulais vraiment sauver l humanité ils attendent quoi pour aller au Congo? 6 millions de morts quand même!

    Mais là ça les intéresse pas, la il n y a pas de projet de pipeline, la c est pas une plaque tournant comme au moyen orient. Et nous ici on vote pour des cons qui nous la mettent à chaque fois, pendant qu on s engueulé sur nos origines, nos religions, notre sexualité, notre couleur de peau, notre classe sociale etc…

    Je crois que ce monde est fou on dépense 40 fois plus en arme (pour le états) que contre la faim dans le monde, on est capable de déployer des milliers d homme d avions de bombes en quelques jours mais pas pour construire des barrages et nourris les terriens. Les marchands dirigent le monde, les.marchandise et les capitaux circulent pus facilement que les hommes. C est ça le monde qu on laisse à nos enfants? Quel merde , vous êtes fous, allez prendre vos armes.et vous battre puisque que vous aimez ça, quand la guerre sera chez nous je serais partis comme un migrant car je ne veux pas de ce monde

  3. « La capacité de la philosophie, c’est justement de faire rendre gorge à ceux qui croient avoir raison, suffisamment de raisons pour tuer. »

    Tout à fait d’accord! On aurait bien voulu l’entendre, cette philosophie, ces 4 dernières années, pour prendre position contre cette guerre qui aura fait 150 morts par jour! Mais à qui la faute si on ne les a pas entendu? Les philosophes n’ont-ils rien n’écrit? N’ont-ils pas été entendus pas les politiques et les citoyens? N’ont-ils pas été relayés par les médias.

    Car on parle de barbarie pour parler d’attentats, mais je considère que ce terme s’adresse tout autant à la guerre. D’autant lorsque les guerres sont déclarées unilatéralement, en opposition avec l’ONU et de façon préventive.
    Certe, à nous autre citoyens, elles ont l’air moins barbare depuis que les drônes et les larguage de bombes évitent de voir revenir au pays les cerceuils de NOS combattants, mais sur le terrain, elles sont restée les mêmes. Les « frappes chirurgicales », contrairement à ce que leur nom laisse penser, n’ont rien de civilisé!

    Alors oui, certains se font entendre ces jours, ils remettent dans la balance les tords de chacun et cherchent à établir une certaine « justice » à travers la compréhension plus vaste de l’histoire. Peut-être est-ce lâche de le faire alors que les cadavres sont à peine froid, mais à quel autre moment les aurions-nous écouté?

  4. Point de vue iconoclaste : prenons cette personne au mot, et oublions le personnage. Comme si l’idiot du village était venu confier sa dernière trouvaille. Trêve avec daesh. Cessez-le-feu, donc. Rencontre, accords de paix, chacun reprend ses billes, un peu d’argent, des nouveaux contrats, pour ensuite beaucoup d’argent car nous n’oublions pas que nous négocions avec une secte. Ce qu’élabore un tel pacifisme peut très bien être une stratégie d’attaque – je sais, c’est un article philo, mais moi je suis un artiste, qu’on me présente guerre, ou hamburger dans mon assiette, je regarde ces choses pareillement, avec un recul… paléoanthropologique (si reculer s’accompagne de bouffonnerie). L’ennemi utilise la ruse, culturelle chez eux. L’ennemi se gave d’arrogance, culturelle chez nous. Ils déclarent la guerre, proposent la paix… Or quelle est cette façon de s’arroger le monopole de tout ? Prenons au mot tout le monde, et dupons les Dupont-Dupont. Vous voulez la paix ? vous voulez que cessent les bombardements ? D’accord ! (Mais ne laissons pas seulement accroire, faisons accroire…)

  5. Beau titre en vérité!
    Mais le crétinisme onfrésique se souvient-il d’un certain « accord de Munich » et de ses conséquences?
    Sans doute la mémoire lui fait-elle défaut (normal,quand on est atteint de crétinisme) pour pouvoir se souvenir
    qu’après Munich il y en « Maréchaaaaaaaaaal nous voilàààààààààà!!!!) et son cortège de miicHiens ,
    de collabos ,de dénonciateurs de juifs et d’engagés volontaires dans la SS sous le casque de la division
    Charlemagne???
    A force de ruer dans les brancards l’âne se prenant pour un homme se met des coups de pieds…au cul!!!!
    A toute, clown Onfray!!!
    Oui,clown comme la tête de Coluche quand il découvre son père de Funès sous la mousse à raser
    dans le film L’aile ou la cuisse.
    Le zèle ou le cuistre pour Onfray!
    Au secours! Socrate! ils sont devenus fous!

  6. Pourquoi ne pas accepter que ce qui arrive aujourd’hui, nous en sommes responsable . Je suis désolé mais Michel onfray à une réflexion un peut plus large que la vôtre.

  7. Dire que Onfray est un « Crétin » relève de la crétinerie….
    Il évoque une opinion, bien souvent on prend une opinion pour une vérité, c’est bien cela qui est absurde….
    La démocratie qui est défendue ici et là, ne laisse guère la place aux opinions diverses…
    L’acceptation d’entendre des commentaires très différents est la voix d’une sage démocratie.
    Onfray est un vrai philosophe, vous l’aimez ou pas, il reste néanmoins un homme qui pense.

  8. Je suis navrée de lire certains commentaires, qui prouvent l’impact ahurissant que peut encore avoir Michel Onfray, considéré comme un grand philosophe parce que très célèbre…On peut d’ailleurs se demander comment et pourquoi on lui donne tant d’importance dans les médias.. Peut-être parce qu’il fustige systématiquement -et sans beaucoup de profondeur- tous les pouvoirs en place comme Guignol se moquant du gendarme? Peut-être encore parce qu’il fait la part belle au masochisme dans lequel s’ébat une partie de la gauche en faisant croire à la culpabilité passée ,présente et à venir de la France? Peut-être enfin parce qu’il se dit être l’enfant « solaire » du sol français, plus authentique que la bourgeoisie parisienne dont il a allègrement profité?
    Tout cela n’est guère sérieux et la déclaration qu’il vient de faire, avec ses airs de Droopy plein de componction, manque singulièrement de décence après les assassinats commis par Daech et ses fous de Dieu…Cette nébuleuse criminelle n’a qu’un seul but: la restauration du Califat après extermination de l’Occident à travers sa culture et son mode de vie .Négocier? Daech n’en a cure !Et comme il y a une rivalité dans les horreurs infligées aux prétendus Croisés que vous êtes, que nous sommes, les autres organisations fanatiques vont tenter » d’en faire plus »…Croire qu’il est possible d’utiliser la diplomatie avec Al Qaïda , Boko Haram et autres associations terroristes révèle une incroyable naïveté et constitue la base cotonneuse d’une littérature et d’une philosophie de bazar.
    C’est aussi un manque de respect cynique envers les jeunes gens morts d’aimer la vie …

  9. Et par ailleurs sur l’ethnicisation et la confessionnalisation des conflits au moyen Orient, je vous suggère de vous interroger, vous qui aimez à « penser » sur les accords Sykes-Picot, sur l’utilisation par les colons de la division des peuples de cette région pour régner, promesses aux kurdes d’autonomies etc…
    Un peu d’honnêteté (ou de connaissances?) ne ferait pas de mal.

  10. Nous avons les intellectuels que nous méritons. Et le succès de ce philosophe de pacotille est pour le moins inquiétant. Espérons que la conclusion de ce superbe article, intelligent et particulièrement bien écrit, puisse cependant amener ses fidèles à réfléchir (lesquels ont tôt fait, on s’en aperçoit à travers certains commentaires, de défendre leur idole au mépris du simple bon sens).

  11. Le terrorisme islamiste du Bataclan c’est la faute de la France si j’ai bien compris. Et aussi pour les autres : les Twin towers, le Yemen, l’Irak, l’Afghanistan, le Liban, le Kenya, Londres, Madrid, le Mali aujourd’hui, le Nigeria chaque jour, la Somalie, la Syrie , la Lybie, le Tchad, l’Inde, le Pakistan… (j’en oublie sans doute). Ah quoi bon se dire philosophe si ce n’est pas pour réfléchir.

  12. Merci pour cet article. Ça fait un bout de temps qu’Onfray m’agace, mais là, vraiment, je n’ai plus de doute : ce type est un sinistre cuistre.

    • Onfray vous agace, Onfray est un cuistre! votre argumentation est irréfutable…

  13. S’il vous plait, Monsieur Baptiste Rossi, persévérez à cultiver et à soigner cette fragile plante qu’est la connaissance (qu’on nomme quelquefois sapience) sans en guère tirer vaine gloire car souvenons-nous des leçons de notre bon maître à tous, enfants de France : « L’homme est de glace aux vérités ; il est de feu pour les mensonges ».

  14. Monsieur Onfray est un philosophe irresponsable. Il pouvait attendre un peu avant de tenir de tels propos. Il donne un bon coup de main au Front National qui gagne des voix à chaque fois qu’il ouvre la bouche.

  15. Cet article est à la fois juste et très bien écrit. Bravo à Baptiste Rossi à la fois pour son talent de plume et pour sa réflexion qui ne manque ni de coeur ni de souffle.
    Michel Onfray n’est malheureusement pas seul à entonner ce refrain capitulard et collaborationniste; malheureusement. Il s’accorde sur ce point aussi bien avec de Villepin qu’avec Mélenchon, c’est-à-dire avec tous ceux qui pensent qu’en se barricadant à l’intérieur nous pourrons nous accommoder de la progression de ce cancer qu’est Daesh. C’est un refrain qui, non seulement est moralement condamnable, mais témoigne d’une profonde absence de lucidité. Enfin, le fait que l’on considère Michel Onfray comme un philosophe digne d’intérêt pour réfléchir à cette question difficile ne trahit que la médiocrité intellectuelle de notre époque. Elles sont loin, les années 70, où l’on pouvait lire dans l’Express les analyses de Raymond Aron, de Jean-François Revel, d’Olivier Todd et de Max Gallo; excusez du peu. On pourrait cependant comparer Aron et Onfray et se demander ce qui manque à ce dernier pour qu’on puisse le prendre au sérieux en matière de philosophie politique. Bref, Onfray ferait bien mieux d’en rester à sa logorrhée vaguement nietzschéenne et hédoniste et gagnerait beaucoup à éviter de se déshonorer comme il vient de le faire…

  16. Quelle déception que le soi-disant représentant de la pensée libertaire et athée vienne défendre ses plus terribles adversaires. Comment peut-il justifier l’injustifiable? Je pense hélas qu’il a atteint les limites de sa pensée. En ce qui me concerne, il a perdu quasiment toute crédibilité.

  17. Pourquoi réagir si violemment à une prise de position pacifiste ?, Les pacifistes ont toujours eu raison mais n’ont jamais n’ont hélas jamais été entendus …..Je vois avec consternation que le bushisme à de l’avenir chez nous .

  18. De belles envolées lyriques…mais peu de critique constructive : votre article (et certains commentaires) ne précisent pas en quoi Onfray serait dans l’erreur. Il me semble qu’Onfray tente d’expliquer les raisons de ces événements, ce qui est nettement plus intéressant que les appels à la guerre des commentateurs/journalistes/politiques. N’est-ce pas un choix plus réfléchit et positif que de se laisser déborder par ses émotions?

  19. S’il n’y a pas eu de réaction, c’est que la plupart des gens se foutent de ce que pense Onfray. Si la fatuité s’introduisait en bourse, M. Onfray serait extrêmement riche.

  20. Du calme! La violence de cet article (Baptiste Rossi) est le pur reflet de la violence actuelle en France. Onfray nous invite à réfléchir, il propose un décodage de ce qui se passe, de ses origines possibles, une solution qui nous choque. N’étouffons pas la pensée par l’émotion. Une guerre se poursuit et peine à s’arrêter à partir du moment où on oublie pourquoi elle a commencé. Calmons-nous et autorisons-nous la réflexion, même si elle n’est pas dans l’air du temps.

  21. L’adage d’ Onfray : ni rire ni pleurer mais comprendre.
    Tout ce que vous dites n’est qu’une critique ampoulée sur Onfray, j’aimerais bien savoir votre point de

    vue sur les événements : de gros méchants, vraiment méchants qui aiment la méchanceté nous attaquent car

    nous on aime la gentillesse et le bon vin …
    Je n’arrive pas a trouver une explication NON simpliste et naïve sur les événements… Dès qu’une

    personne essaye d’aller plus en profondeur, ça ne va plus ! Il est clair qu’en ce moment, nos larmes ne

    nous permettent plus de voir le réel qui a bien eu lieu.

  22. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour ce philosophe. Un des rares actuellement dont la France peut être fière.
    Je partage entièrement son analyse qui explique et non pas justifie le carnage du vendredi passé. Et c’est là qu’est toute la différence, à mon sens.

  23. La critique est d’autant plus facile que l’article support est absent. Encore un écrivaillon qui n’a pas fait le 100ème de Michel Onfray mais qui se permet de critiquer l’homme et non ses idées (oui, l’article démarre sur des jugements de valeur, ce qui veut tout dire des intentions…).
    C’est sûr que pour lutter sur le plan des idées avec Michel Onfray, il faut être solidement pourvu en connaissances et expériences, ce dont l’auteur de l’article là encore semble totalement dépourvu. Alors on se paye le mec, on aligne les poncifs, et surtout on se garde bien d’élever sa pensée, préférant là un discours ampoulé et verbeux qui cherche son effet. Navrant.

  24. Quel dommage
    tu as tenté mais tu as raté et tu sais que nous avons tous perdu plusieurs personnes autour de nous
    pour ma part ils ont été nombreux
    Je ne m’en remets que difficilement un peu comme tout le monde d’ailleurs
    Alors j’apprécie mais tu ne fais que te répéter en argumentant par des tournures telles que tu t’y perds
    en croyant créé un courant de pensée tu cites des auteurs et invente des mots cf certicisme
    Analyses une deuxième fois ce que tu as lu et tu verras peut être
    Car tu le sais en plus que, c’est plus compliqué que cela alors que tu préfère laisser ta pensée et ta colère prendre le pas sur ta raison et ton analyse impartiale ce que tu n’as pas fait malheureusement
    C’est ce qui fait la différence entre les philosophes et toi .
    De belles paroles mais pas de fond réel
    Sans prendre une certaine conscience et analyse du passé et du background tu te perds dans quelque chose que tu maitrise pas

    • Tu m’excuseras pour les fautes vers la fin de mon texte car il est tard et je ne cherche ni la provocation ni le clash
      Peace

  25. Etrange errance que celle d’Onfray ! Accueilli à grands cris à cause de son origine populaire, fondateur d’une manière de diffuser la pensée qui fait penser aux « associations philotechniques » du début du XXème siècle, esprit simplificateur qui trace des chemins et propose d’abandonner les religions dont l’humanité souffre comme d’une maladie, il suscite intérêt et estime.

    Et puis il se contemple – son dernier ouvrage est rendu illisible par la complaisance pour son histoire et la fascination qu’il éprouve devant l’élégance de sa propre pensée – et il pense que la solution à toutes les contradiction de la vie, c’est l’hédonisme. Ce qui veut dire l’amour de soi, ce qui est bien pauvre. Et voilà qu’il verse au contraire dans la détestation de soi, de son peuple, de son histoire, de ses valeurs.

    On a appelé ces transfuges des « idiots utiles » ; il faut qu’il parte loin de là où le mal s’est conçu. Il faut qu’il rejoigne Daesh où on lui montrera avec quelle douceur sont traités les athées comme lui.

  26. Oui c’est vrai qu’on s’en bat un peu les gonades d’Onfray, ça ne fait qu’une goutte de plus dans l’océan de stupidités qu’on entend usuellement après un attentat lui-même fort stupide. S’il tient à négocier une trève avec Daesch, qu’il aille donc sur place parlementer avec eux ! Peut-être que sa grande gueule aura une utilité, et qu’il trouvera enfin un public à son niveau…

  27. Le courage d’être lâche : j’adhère. La guerre, très peu pour moi ou pour mes enfants.

  28. tres peu ici reflechissent.Onfray ne tombe pas dans le pahos reactionnaire comme la plupart des français! Ce monsieur reflechis aux causes et aux consequences et ne se laisse pas allerà la colere qui n apporte absolument rien de positif….vous devriez vous replonger dans la philosophie pour savoir ce qu est la pensée,l’intelligence,l humanisme et toutes ces valeurs rares chez l etre humain.Je ne cherche pas à vous faire changer d avis ,la foule est stupide.

    • PARIGO, je te vois : c’est Michel Onfray qui t’envoie. Car il faut vraiment mépriser le peuple, comme sait si bien le faire ce grotesque beauf, pour conclure : « la foule est stupide ».

    • « La foule stupide… » Trois mots de suffisance et de mépris ultra-droitier qui résument votre propos, dont je ne vous félicite pas.

    • Vous n’avez pas lu ou pas compris l’article de Baptiste Rossi. Ce n’est pas un article qui exprime un sentiment de foule ou un sentiment de haine. Au contraire il explique par une philosophie humaniste que Michel Onfray est du côté du nihilisme froid, donc l’inverse de ce que vous avez cru comprendre de la position de Michel Onfray. Je pense que vous devriez relire cet article avec attention et vous comprendriez votre erreur.

    • En tout cas, ce n’est pas avec Onfray que je vais m’y « replonger » ! Lui, c’est le naufrage de la pensée…

    • Monsieur « Parigo »

      Je ne pense pas que l’article plein de pertinence que je viens de lire tente de séduire les lecteurs par la facilité, contrairement à ce que fait Onfray …et votre commentaire fielleux est aussi déplacé que désobligeant
      Baptiste Rossi dénonce à juste titre les prises de position très contestables d’un soi-disant philosophe qui plait précisément aux foules par son esprit racoleur et ses arguties ,en bref par son usage immodéré du populisme.. Pour votre gouverne, le mot « pathos » prend un t devant le h !

  29. merci pour cet article qui fait du bien. Michel Onfray me révolte, et le fait qu’il fasse la une de certains journaux. Il insulte l’intelligence et vous avez raison d’écrire: « adieu, crétin ». C’est presque de l’apologie du terrorisme. Comment accorder encore une crédibilité à ce sinistre sire (dont un commentaire ci-dessus prétend qu’il prêche la modération…la modération avec Daesch)
    jmz

  30. Quelqu’un pourrait-il me passer le lien vers l’article intégral du Point, car je ne suis pas abonné ?
    Sympa et merci d’avance
    Ma page FB. François Cahen
    Tweeter. @FRANCAHEN

  31. d’accord avec cet article, pour l’essentiel -mais à trois « détails » près :
    1° si l’auteur a un compte à régler avec ce qu’il appelle marxisme, c’est son droit, mais il aurait peut-être pu attendre une autre occasion que la éniéme « saillie » en date du beauf-droitier Michel Onfray…
    2° opposer (!) Chomsky à Onfray me paraît ici particulièrement maladroit là où la démarche du beauf, à propos de Daech, est de MEME nature que celle de Chomsky à propos des khmers rouges : raconter n’importe quoi, pourvu de faire son « intéressant ».
    3° cet article est imprégné d’une vision caricaturale -et pour tout dire : peu digne, de qui apparemment a fait des études- là où Sartre est concerné. Et sans vouloir pratiquer la systématique reductio ad hitlerum je rappelle, et pour en rester à l’humanisme ici choisi comme angle d’attaque : qu’ils n’étaient pas si nombreux à parler des rescapés des camps de la mort, de retour à l’hotel Lutetia -comme le fit Sartre dans ses formidables « Réflexions sur la Question juive ».

  32. Cher Monsieur
    J’ai lu votre remarquable article avec autant de délectation que de jubilation. il est vrai que je suis un terreau particulièrement « fertile », tant j’ai peu d’estime (doux euphémisme) pour ce triste pseudo-intellectuel.
    Merci de m’avoir réjouie quelques minutes, et sachez que je vais de ce pas partager votre article avec tous mes amis.
    Bien à vous
    S Teboul

  33. Rejeter la faute sur la politique de Hollande est hors de propos. Dans leur communiqué, Daesh appelle les Français des « croisés »… On n’en est plus au stade des partis politiques quand l’ennemi en est à utiliser un tel vocabulaire. Pour eux, tous nos politiques est dans le même sac. Les querelles politiques n’ont plus leur place.

  34. Quelle image de faiblesse renvoyons-nous à l’état islamique, quand un des philosophes les plus célèbres en France propose une trêve après une telle attaque sur son territoire ?

    •  » Des plus célèbres  » ??? Des plus médiatiques serait plus juste, au même titre que Dorothée ou Anouna

    • On peut être célèbre et franchement mauvais. Onfray est à la philosophie ce que F.François est à la chanson…

  35. Onfray prône la médiation et la modération, vu les circonstances il serait peut-être sage de l’écouter.

    • vous avez voulu éviter la guerre dans le déshonneur,mais vous aurez la guerre et le déshonneur. -Winston
      MChurchill

    • Si vous suivez Onfray dans ses disgressions, vous allez vous retrouver comme en 1940. Vous penserez éviter la guerre dans le déshonneur, mais malheureusement vous aurez la guerre (elle est déjà là) et le déshonneur, comme l’avait dit Winston Churchill ! !

    • Je suis d’accord. Ce n’est pas avec les « va-t-en guerre », qui ont montré leur « compétences » depuis la fin de la 2eme guerre mondiale que nous allons sortir du merdier dans lequel ils nous ont mis. Bien sûr nous devons nous protéger sur notre sol, mais ce n’est pas en pilonnant des populations au Moyen Orient que nous arrêter les attentats.

  36. La guerre que nous avons à mener sera d’autant plus difficile à cause des “crétins” qui marcheront dans les stratagèmes de l’ennemi.

  37. Si on doutait encore que Marine Le Pen allait passer au deuxième tour, on peut maintenant en être sûr ! Les extrêmes se servent mutuellement, les attentats feront malheureusement monter le FN, et, au milieu de tout ça, Onfray en rajoute une couche ! C’est la double peine pour les Français…

    • « Certes » Michel Onfray qui a écrit une véritable oeuvre philosophique riche et profondément humaniste est toujours décevant, irritant , agacant, crispant , exaspérant lorsqu’il s’exprime dans les médias quels qu’ils soient.
      il joue le rebelle, le provocateur, le contre ce qui est pour et le pour ce qui est contre, tel l’adolescent qui a quelques comptes à régler avec » les normes »
      il faudrait qu’il s’interdise toute exposition médiatique , qu’il ferme son compte twitter et qu’il continue à nous faire aimer la vie et la pensée à travers ses livres magnifiques et ses conférences intelligentes .
      Oui Onfray à travers l’article du Point fait penser au coup de boule de Zidane, oui cet article est réducteur et inadapté. Mais que son meilleur ami FOGiesbert ne lui ait pas déconseillé de le publier est très décevant aussi.
      Ce que Michel Onfray a à dire contre le nihilisme , ce sont ses livres qui le disent le mieux.