Manuel Valls pense que le Front National pourrait être présent au second tour de la présidentielle de 2017 et que, par conséquent, cela signifierait la mort d’un des deux grands partis français et pourquoi pas, donc, celle du Parti Socialiste.
Accordons-nous, au-delà de 2017 et de cette vision ontologique de la politique, quelques instants de prospective.
Supposons, donc, un XXIème siècle marqué par de profonds bouleversements dans l’organisation des sociétés. Le découpage du monde en nations, selon les critères implicitement établis depuis l’antiquité, est en effet de moins en moins pertinent. La mondialisation des marchés et des cultures, conséquence directe et fulgurante du développement des moyens de communication, a déjà largement gommé les frontières physiques. Les Etats-nations ne peuvent plus se constituer exclusivement sur le caractère ethnique qui a, autrefois, justifié la création d’ensembles fermés, proclamés souverains et indivisibles. On le voit en France, on le voit aux Etats-Unis, en Europe où la mixité sociale, culturelle et ethnique n’est plus discutable. C’est un fait. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Peu importe, c’est une évolution irréversible contre laquelle des partis d’arrière-garde, comme le FN en France, le FPÖ en Autriche ou la Ligue du Nord en Italie, tentent encore de lutter. C’est un combat qu’ils perdront, forçant probablement les autres partis à modifier leur discours et leur comportement parce que les peuples ont toujours un temps d’avance et que ces peuples, qui dans leur majorité dénient les frontières, se sont déjà projetés dans un monde redistribué. Il n’est donc plus tenable aujourd’hui de fonder une nation moderne sur des appartenances ethniques – ni plus sur un espace culturel distinctif puisqu’il est désormais globalisé – quoi qu’en pensent les partis nationalistes dont le sursaut pré-mortem n’est que la conséquence du vide idéologique laissé par les partis traditionnels depuis la fin de la Guerre froide. Les ensembles nouveaux, ouverts, dont les Etats-Unis sont dans une certaine mesure les précurseurs, se construiront non plus sur l’identité mais sur un projet de société commun, sans frontière géographique figée, sans distinction de race, de couleur ou d’origine, reposant sur des valeurs morales, éthiques, sur des intérêts convergents et des compétences partagées… la liste serait très longue des caractéristiques communes aux grandes démocraties qui connaissent aujourd’hui les turbulences d’un nationalisme sans nuance et dont les élus, plutôt que de songer à leur prochain mandat, devraient imaginer en dresser l’inventaire. Si j’étais un ministre de la France, j’inviterais mes concitoyens à dépasser les clivages droite-gauche d’un temps révolu, à ne pas avoir peur de Marine Le Pen, à se mobiliser pour une Europe des peuples plutôt qu’une Europe des nations, à parler l’anglais qui est la langue universelle, à travailler dans l’intérêt collectif (quitte à perdre sa couronne de champion du monde de la grève), à définir des aspirations communes à long terme – au-delà de l’intérêt particulier – bref, à inventer un nouveau paradigme.
Quelqu’un le fera, tôt ou tard, brisant les tabous du pouvoir et renonçant à ses privilèges immédiats, pour donner à la société de demain les institutions qu’elle mérite, parce que les peuples ont toujours raison et qu’ils attendent des grands hommes qu’ils leur donnent définitivement raison.
Manuel Valls, le PS et le FN
par Marc Roussel
16 juin 2014
Pour une Europe des peuples plutôt qu’une Europe des Nations.
Au moment même où l’UMP jouera la carte du Front républicain contre le Front nationaliste, elle confirmera la véracité de la thèse mariniste d’un FN comme seule alternative plausible à l’UMPS. Efféniser Sarkozy n’aura donc aucun effet sur des électeurs qui en sont à hésiter entre le bien et le mal.
Ce que recherche la droite républicaine, c’est, en général, l’ordre républicain. La droite a peur du désordre. Il faut la pousser au cœur du chaos que représenterait une France marinant dans son atrabile misanthropique. Lui rappeler que les 7, 8 et 9 janvier derniers, l’exécutif assura l’ordre avec un sang-froid impeccable pendant que les forces de l’ordre remplissaient leur mission, manifestant, avec la contribution décisive du futur citoyen français Lassana Bathily, les prouesses que savent réaliser les forces de l’homme dès l’instant que, mises en branle par la Déclaration de ses droits, elles peuvent s’asseoir sur le principe de violence légitime.
À l’échelle du monde, deux spectres effraient l’électeur de Le Pen : le risque de désordre démographique : le risque de désordre économique. Plutôt que s’échiner à lui prouver que ces deux probabilités, certainement calculables, indubitablement maîtrisables, ne sont unies par aucun lien de sang, je pencherais là encore pour un renversement des rôles. Qui oserait imaginer une Le Pen ralliant à sa cause plusieurs chefs d’État africains au sein d’une coalition efficace contre Boko Haram et AQMI? Qui envisagerait sérieusement une France nationaliste jouant un rôle de médiateur comparable à celui, unique au monde, d’un gouvernement et socialiste et libéral, capable de parler à la Grèce et à l’Allemagne en comprenant ce qu’elles lui disent mais aussi ce qu’elle leur dit?
Le gouvernement de la France a quelque chose que n’a pas encore et, avec un peu de chance, d’audace et de sagacité, n’auront jamais les amateurs du Front national, un bilan présent, et donc à venir, s’arcboutant sur son cap de capitaine au long cours, et puis, ce qui n’est pas négligeable dans les périodes instables de l’histoire des nations, des partenaires.
Les manifestations de soutien auxquelles le NPA kiffe de participer déguisé en Gaulois de Boris le Satrape ne sont, finalement, ni pro-Palestiniennes ni pro-Gaza mais virulemment et de façon on ne plus assumée pro-Hamas.
Après avoir attrapé au vol le boomerang «Nous sommes tous des Palestiniens», lequel slow gant nous fut jeté hier, sous et sur le viaduc de Barbès, j’en viens à la conclusion suivante : au rythme d’une manif pro-Hamas quotidienne, en fait de 3e Intifada, ils sont en train de nous concocter un Mai 68 intégriste.
Le SS-Camarade Soral… l’ayatollah M’bala M’bala… le Frère Ramadan… l’émir Al-Thani… lequel de ces éminents locataires de notre asile apolitique exerce la plus grande influence sur le Front populiste?
La révolution libertaire ambitionnait d’accroître nos acquis sociaux; la révulsion antilibérale ne sait plus que revenir dessus.
L’objectif qu’Israël s’est fixé de détruire l’arsenal du Hamas ne résout pas la question de sa fabrication ni celle de son acheminement.
Ne jamais perdre de vue que Nasrallah fut annoncé grand vainqueur de l’opération Changement de Direction.
Le seul moyen de ne pas se laisser tourner la tête par la première petite connasse venue, c’est de faire soi-même l’appât.
L’organisation des Frères musulmans n’a pas été dissoute, elle fut simplement requalifiée d’«organisation terroriste» par un régime comparable a celui qui, en 1954, l’avait fait disparaître ainsi que l’on rend une barbe plus drue à chaque nouveau rasage.
Si la Turquie surpasse Hitler dans le barbarisme, la loi Gayssot doit s’européaniser jusqu’au pas de porte du sultan Erdogan.
Les libertés fondamentales devraient savoir se propager avec davantage d’énergie que la haine de soi en met à se reliker dans la Croûte; c’est toujours un plagiaire celui que l’on exhibe au Salon des antisystèmes Officiels.
je dis….Une europe des peuples et non des notions nous permettra de maintenir notre continent en pays en ces temps ou le monde est en train de se déséquilibrer profondément. La mixité sociale, culturelle et ethnique ne peut qu’amener du sang nouveau la france est avant le territoire des droits de l homme l europe pourra t elle un jour partager la meme ethique et ne pas se mettre à feu et à sang et copier certains pays limitrophes cette europe des peuples est un rempart contre la montée de nouveaux conflits…
h h s m